Pour un parent, un enfant n’est pas une simple personne : c’est un endroit, une sorte de Narnia, un lieu vaste et éternel où coexistent le présent qu’on vit, le passé dont on se souvient et l’avenir qu’on espère.
Un énorme merci à mes lecteurs – aussi bien de ce livre que du premier. À ceux qui m’ont adressé des e-mails, écrit des lettres, tendu des mots pendant des lectures, ou qui ont discuté avec moi lors de dédicaces : merci. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis reconnaissante. De nombreux mercis à mes amis sur Twitter : vous me rappelez chaque jour combien les gens peuvent être intelligents, drôles et gentils.
Pour un parent, un enfant n'est pas une simple personne : c'est un endroit, une sorte de Narnia, un lieu vaste et éternel où coexistent le présent qu'on vit, le passé dont on se souvient et l'avenir qu'on espère. On le coit en le regardant, superposé à son visage : le bébé qu'il a été, l'enfant puis l'adulte qu'il deviendra, tout ça simultanément, comme une image en trois dimensions. C'est étourdissant. Et chaque fois qu'on le laisse, chaque fois que l'enfant échappe à notre vue, on craint de ne jamais pouvoir retrouver ce lieu.
A Shaker Heights, chaque étudiant avait droit à un cours d'éducation sexuelle non pas une, mais cinq fois : en sixième et en cinquième, ce qui est considéré comme une "intervention anticipée", pendant les "années à risques" de la quatrième et de la troisième, et une dernière fois en seconde, séance au cours de laquelle l'éducation sexuelle était combinée à des bases de nutrition, des discussions sur l'estime de soi et des conseils en recherche d'emploi.
Mais le problème avec les règles, c'était qu'elles supposaient une bonne et une mauvaise manière de faire les choses. Alors qu'en fait, la plupart du temps, il y avit simplement des manières différentes, dont aucune n'était totalement mauvaise ou totalement bonne, et il n'y avait rien pour vous indiquer de quel côté de la ligne de démarcation vous vous trouviez.
La couleur de la peau ne dit rien de ce qu'on est.
Pour Moody, ce genre d’existence était quasiment incompréhensible. Regarder les Warren vivre, c’était comme assister à un tour de magie aussi miraculeux que transformer une canette de soda vide en un pichet d’argent, ou que tirer une tourte fumante d’un haut-de-forme en soie. Non, pensait-il, c’était comme regarder Robinson Crusoé subsister à partir de rien. Plus il passait de temps avec Mia et Pearl, plus elles le fascinaient.
En général, tout le monde mérite une seconde chance. Nous faisons tous de temps à autre des choses que nous regrettons. Il faut juste les assumer.
... parfois il faut tout brûler et recommencer. Après avoir brûlé, le sol est plus riche, et la végétation peut repousser. Les gens sont pareils. Ils repartent de zéro. Ils trouvent un moyen.
Peut-être qu'à la naissance on devrait tous être confiés à une famille d'une autre race. Peut-être que ça résoudrait le problème du racisme une bonne fois pour toutes.