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3,93

sur 569 notes
Que dire après toutes ces critiques ?

Cet ouvrage revêt une apparence tranquille au coeur d'une banlieue chic et paisible où rien ne dépasse:
Tout est lisse, planifié, dans un ordre immuable, à l'image de la famille d'Elena Richardson, femme bien rangée, sûre d'elle et de ses valeurs——-intransigeante,conventionnelle, profondément soucieuse du bien et du mal———pourtant, pourtant ....un FEU COUVE, tout EXPLOSE soudain sous cette surface brillante et policée où chacun est à sa place, immuablement ....

«  La colère est le garde du corps de la peur. »

L'auteur construit habilement une comédie de moeurs ironique , intelligente, bâtit une critique fine , acerbe ,éloquente , sans en avoir l'air ....de cette société américaine, cette sorte de « Bulle Idéale » si trompeuse....

Elle dépeint avec finesse et ingéniosité tout une galerie de personnages où les femmes ont la part belle, rapports sociaux et familiaux d'aujourd'hui, questions fondamentales : mère porteuse, femme carriériste ou au foyer, désir d'enfant, adolescente fugueuse, Yzzy excentrique en décalage avec sa fratrie, secrets et non - dits, sexualité, apparences, ambitions, origines, accident, relations mère - fille, vie de bohème , art de la photographie ...


C'est un roman social passionnant , Intrigant , lumineux, subtil, bien écrit, riche en interrogations et rebondissements qui résonneront longtemps en nous après la lecture.
On ne lâche pas cet ouvrage addictif abouti : on ne s'ennuie pas une seconde mais mieux vaut laisser aux lecteurs le plaisir de la découverte de tous ces personnages hauts en couleur merveilleusement décrits ...

Je pense lire le premier ouvrage de cette auteure que je ne connaissais pas .
Aux éditions Sonatine .

Le hasard des choix de la médiathèque.
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Deux mondes, deux visions totalement antagonistes de la vie peuvent-elles cohabiter durablement sans qu'aucune ne vienne interférer avec le mode de fonctionnement de l'autre ?
Visiblement, non.

À ma droite, la famille Richardson et leurs quatre charmants bambins.
Zéro initiative, zéro surprise à attendre de la part des parents confortablement calés dans leurs petites habitudes journalières férocement enracinées au sein de cette petite banlieue paisible qu'est Shaker Heights.
À ma gauche, leurs locataires, les Warren, mère et fille, la liberté comme leitmotiv.
L'eau et le feu, la raison tiède et la passion flamboyante.
Deux univers aux plaques tectoniques mouvantes qui allaient bientôt occasionner un tremblement de terre sans précédent.

Un deuxième roman toujours aussi prenant malgré une fin en eau de boudin.
Soit dit en passant, je kiffe moyennement ce type de charcuterie, tout particulièrement en guise de petite douceur digestive.

Nonobstant ce léger trouble stomacal, cette saison des feux, parfois placée sous le signe de l'amour, souvent sous celui de l'injustice et du tourment, fait montre d'un style toujours aussi incisif et d'une intrigue au tempo idéalement dompté.

L'interaction entre ces deux contradictions stylistiques fonctionne à plein, particulièrement entre les enfants, jusqu'à ce qu'un ridicule grain de sable ne vienne gripper une machine alors presque parfaitement huilée.

Une étude de moeurs des plus intéressantes couplée à une dissection chirurgicale de la structure familiale, le tout nimbé d'une aura de mystère savamment distillé, il n'en faut pas plus, même si c'est déjà beaucoup, pour anticiper un bonheur de lecture quasiment total.
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Que l'on m'amène immédiatement la personne responsable de la traduction de ce bouquin !!!
Franchement... La saison des feux... Ça évoque quoi pour toi ? Au mieux, une saga estivale sur TF1 avec Claire Keim ou Ingrid Chauvin... Pas vraiment bandant hein... (enfin, Claire Keim, si, mais c'est pas le propos)... en VO, Little fires everywhere c'était quand même plus alléchant... Non ?

Quand Babelio et les Editions Sonatine m'ont proposé de lire ce deuxième roman de Celeste NG, je me suis rapidement renseigné sur la dame en question. Son « Tout ce qu'on ne s'est jamais dit » a eu un gros succès et l'on ne m'en a dit que du bien... Direct dans ma PAL... Merci donc pour l'envoi et merci aussi pour le petit carnet Sonatine, c'est chou... ;-)

Sonatine était pour moi annonceur de thriller et autre page turner... On se fait de ces idées des fois, va falloir que je révise mon jugement.
Tu veux vibrer pour le héros (T'as vu Lolo, j'ai mis un « s » ^^) ? Tu veux que l'angoisse t'empêche d'éteindre la lumière avant de t'endormir ? Tu veux que tes yeux se ferment tous seuls parce que tu veux savoir si le flic va mourir ? He bien lis autre chose ( Si ta PAL est trop pauvre, contacte moi au 06 12 34 56 78, je me ferai un plaisir de te donner des conseils personnalisés).

Par contre, si t'as envie d'un bouquin qui prend son temps pour installer une ambiance un peu lourde, si tu es preneur d'une comédie de moeurs, si tu kiffes les galeries de personnages féminins, si tu cherches une vision des rapports sociaux dans l'Amérique d'aujourd'hui, si tu es friands des secrets familiaux... si...

Qui a soufflé « Tu seras un homme mon fils » ?? Dites donc les petits rigolos du fond, c'est fini le mauvais esprit ?

Bref, si tout ça... Alors ce bouquin est fait pour toi. Il est remarquablement construit, dans une belle langue, une belle palette de personnages attachants (enfin surtout les femmes hein parce que pour le coup, les mecs comptent un peu pour du beurre...). Un vrai bon roman avec de beaux petits mensonges, des destins chaotiques, des personnalités qui s'affrontent, des drames qui marquent une vie, le tout servi sur une trame subtile et habilement menée et nappé d'un style fin et léger. C'est fin, c'est fin, ça se déguste sans faim...

Allez fais moi confiance, c'est moi qui régale, Bon app... !!
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Lecture offerte par Babelio et les Éditions SONATINE !

Merci beaucoup : A Babelio pour ses sympathiques MASSES CRITIQUES ( et celle-ci particulière car proposée à quelques membres seulement) et Sonatine pour le livre ainsi qu'un petit carnet de notes, cadeau bonus.

Ce roman je l'ai abordé avec l'empreinte de ma lecture précédente "Le gang des rêves", je me retrouve ici aux USA bien des années plus tard dans une ville banlieue Shaker Heights , un quartier bien différent de ceux de NY dans les années vingt...

L'histoire commence alors que la maison de la famille Richardson est en feu. Qu'est-il arrivé ? Qui à mis le feu au foyer des Richardson ?

Une partie de la famille est ici la mère et trois enfants sur les quatre de la famille...

L'auteure Celeste Ng (comment se prononce ce nom ? ...) va alors remonter le fil de l'histoire de cette famille pour nous faire comprendre pourquoi cette maison est en feu.

L'auteure va s'attacher alors à nous décrire la vie dans cette banlieue riche en nous dressant un portrait social de la famille des Richardson composée d'un couple marié et de 4 enfants : Lexie, Tripp, Moody, Izzy et de celui d'un foyer monoparental,composée de Mia et de sa fille Pearl .

Mia et Pearl sont les locataires de la famille Richardson et également Mia devient également leur employée de maison.

Deux foyers très différents dans leur fonctionnement, mais ces deux univers vont s'interpénétrer essentiellement par l'intermédiaire des relations avec les enfants.

Chacun des enfants découvrant chez les autres des façons de fonctionner différentes.

On a d'un côté un modèle familial établit comme le meilleur, sans histoires... en apparence.

J'ai aimé cette histoire où les univers de chacun se découvrent. Les codes sont différents et s'entrechoquent aussi créant des étincelles et alimentant des rancoeurs et des incompréhensions aussi. Des visions de la vie différentes ...

Par l'intermédiaire de Mia, la vie bohème, le monde de l'art, s'invitent dans une façon de vivre et de penser.

Que ce soit Pearl dans la famille des Richardson, ou Izzy dans la famille de Mia tous apprennent, tous s'ouvrent à d'autres façon de faire que celles qui ont cours dans leur quotidien.

Tout va a peu près bien jusqu'à ce qu'une enfant abandonnée et recueillie par la meilleur amie de Mme Richardson soit réclamée par sa mère biologique Bebe, collègue et amie de Mia.

S'en suit une " sorte " d'enquête qui va pousser les personnages dans leurs retranchements et leurs secrets...

Les différents portraits dressés par Céleste Ng sont très bien mis en avant. C'est avant tout les liens maternels qui sont disséqués ici. du côté des enfants mais aussi entre mères.

L'univers des adolescents est également très bien décrit et les relations entre les membres de la fratrie Richardson sont riches d'enseignements.

Et puis le travail de Mia en tant qu'artiste photographe apporte une belle leçon de poésie à la vie et à la façon de la voir. La photo d'art est mise à l'honneur dans ce livre de bien belle façon.

Une très bonne lecture que j'ai vraiment appréciée,
une belle découverte pour moi qui n'avait jamais encore lu cette auteure.

Un livre que je vous invite fortement à découvrir,
pour rentrer au coeur des foyers de cette banlieue américaine.

Là où couve les feux, là où en apparence,
tout semble si tranquille, un peu trop peut-être...

Je vous invite à faire la connaissance de ces personnages,
essentiellement féminin au coeur de cette histoire.
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Livre lu dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale. Un grand merci à Babelio de m'avoir sélectionnée. Je remercie également les éditions Sonatine pour leur envoi, auquel elles eurent la gentillesse de joindre un carnet estampillé à leur nom.

Le premier roman de Céleste Ng, Tout ce qu'on ne s'est pas dit, m'avait déjà fortement emballée. Avec La Saison des feux, j'ai de nouveau été saisie dès les premières pages par la minutie qu'elle met dans chaque phrase. Peut-être a-t-elle travaillé dans l'horlogerie dans une autre vie car chaque instant du roman installé comme autant de délicats rouages qui un à un s'engrènent jusqu'à former un complexe et implacable engrenage qui saisit entre ses dents les protagonistes. Une merveille d'orfèvrerie. Et par conséquent, un roman terriblement difficile à reposer tant qu'on est pas parvenu à la fin.

Céleste Ng a placé son intrigue cette fois-ci dans la banlieue de Cleveland, Ohio. Plus précisément à Shaker Height, ville-concept qui se définit comme "une communauté planifiée", sorte de commune de banlieue créée ex nihilo avec des codes urbanistiques et résidentiels nombreux, divers et stricts. Tout y est beau, propre, poli et bien pensant. En toute bienveillance bien évidemment. Les règles sont là pour être respectées et qui vit ou pense en-dehors est au mieux incompris, au pire comme quelqu'un de potentiellement dangereux et risquant de déséquilibrer l'ordre établi si parfait de l'esprit Shaker.

Elena Richardson est en ce sens un pur produit Shaker puisque ses grands-parents furent parmi les résidents fondateurs. Pour elle, la vie se planifie avec attention, plan qu'il faut suivre avec rigueur. Pas de nuances de gris chez cette mère si fière de sa progéniture. Ou presque car la dernière lui cause bien du souci avec son esprit anticonformiste et rebelle.

L'arrivée de Mia et de sa fille Pearl constitue un des rouages primordiaux de la construction de Céleste Ng. Mia, mère célibataire, artiste au côté bohème assumé, est l'antithèse d'Elena. Pourtant celle-ci au départ accepte de lui louer un logement pour un prix modique car elle l'a voit comme une femme méritante avec des difficultés financières. Et il faut toujours aider son prochain, faire le bien. Quitte à tenir le compte des bienfaits et à attendre - inconsciemment cela va de soi - un retour, une gratitude humble...

Quels ingrédients de choix pour un roman palpitant, passionnant et addictif! A travers ces familles, Céleste Ng dresse un portrait grinçant de l'Amérique. Elle met le doigt sur le vernis craquelé, sur les belles façades lisses et conformes qui masquent aspirations, pulsions, mesquineries, bref tous les petits travers humains qu'il ne faut pas montrer.

Avec ce deuxième ouvrage, entre le thriller et le roman de moeurs et de société, l'auteure confirme les qualités déjà présentes dans son premier livre. A suivre, à suivre...
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J'avais lu d'excellentes critiques à propos de ce roman et c'est ce qui me faisait peur : peur d'être déçue, peur que le roman ne soit pas à la hauteur, peur de ne pas aimer. C'est tellement plus simple de se jeter dans un roman dont on n'a pas entendu parler, dont on a lu aucune critique et dans lequel on plonge sans a priori et complétement à l'aventure. En tout cas, ici, je rejoins les avis unanimes : La Saison des feux est un excellent roman.

On découvre un quartier résidentiel américain, dans une banlieue cossue de Cleveland, avec des familles riches comme les Richardson. Mais l'arrivée de Mia, mère célibataire et de sa fille Pearl va bouleverser leur quotidien. Quiproquos, secrets, retournements de situation sont au rendez-vous et surtout la tension entre tous les protagonistes montent doucement jusqu'à l'embrassement (sans mauvais jeu de mot).

C'est un roman habilement construit, un peu lent au départ mais l'auteure choisit de bien introduire ses personnages. L'intrigue est excellente et toutes les pièces du puzzle viennent s'assembler parfaitement dans les dernières pages. La fin reste volontairement ouverte et c'est au lecteur d'imaginer ce qu'il va advenir des personnages. C'est un peu frustrant car nous n'avons pas toutes les réponses à nos questions mais chacun est libre d'imaginer ce qu'il veut.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance décrite par Celeste Ng, la plongée dans les années 90 est vraiment très réaliste et je m'y suis revu plusieurs fois. L'écriture est tout aussi remarquable et je vais vite me plonger dans son autre roman Tout ce qu'on ne s'est jamais dit et les futurs à venir (j'espère !)
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Céleste Ng m'avait agréablement surpris avec son premier roman tout en finesse « Tout ce qu'on ne s'est jamais dit », son second roman est un vrai coup de coeur tant la qualité de l'écriture rejoint la qualité de l'intrigue.

Dès les premières pages, nous connaissons au moins une partie de la tragédie qui va s'abattre sur ce quartier résidentiel de Cleveland, l'incendie d'une maison, mais tout l'intérêt du récit c'est de savoir comment on en est arrivé là. La maison appartient à Elena et Bill Richardson, un couple blanc riche qui incarne le succès à la fin des années 90. Ils y vivent avec leurs quatre adolescents dont Izzy la benjamine une enfant sauvage, indomptable, et désespérée qui dénote dans ce quartier où tout le monde s'entend bien et obéit aux règles, où tout paraît beau et parfait de l'extérieur, alors que le feu couve à l'intérieur.
Mais l'arrivée de Mia, une artiste énigmatique, avec sa fille Pearl, va bouleverser la tranquillité et attiser les braises jusqu'à provoquer l'embrasement dans ces familles si parfaites. « Toute sa vie, elle avait appris que la passion, comme le feu, était une chose dangereuse. Elle devenait si facilement incontrôlable. »

J'ai apprécié tout le talent de Céleste Ng d'impliquer tous ses personnages dans le récit, d'imbriquer leurs vies, leurs secrets, chacun allume des petits feux partout. Céleste Ng va revenir sur le passé de chacun pour apporter les réponses au drame qui se joue. L'auteur sait explorer la société américaine avec sa moralité qui prétend que le respect des règles peut éviter un désastre. Un roman sur la classe, la famille, la race, « Peut-être qu'à la naissance on devrait tous être confiés à une famille d'une autre race. Peut-être que ça résoudrait le problème du racisme une bonne fois pour toutes ? »

Une réflexion sur la maternité à travers trois portraits saisissants de femmes. L'une a été mère porteuse et a refusé au dernier moment de donner son bébé. La seconde a abandonné son enfant et fait tout pour le récupérer, la troisième prend la décision douloureuse d'avorter. « On en revenait encore et encore à la question suivante : qu'est-ce qui faisait de quelqu'un une mère ? Était-ce la biologie seule, ou était-ce l'amour ? »

Un roman noir captivant porté par une écriture vivante qui nous fait entrer dans le coeur des familles de ce quartier bien trop paisible.
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"Pour un parent, un enfant n'est pas une simple personne : c'est un endroit, une sorte de Narnia, un lieu vaste et éternel où coexistent le présent qu'on vit, le passé dont on se souvient et l'avenir qu'on espère. On le voit en le regardant, superposé à son visage : le bébé qu'il a été, l'enfant puis l'adulte qu'il deviendra, tout ça simultanément, comme une image en trois dimensions. C'est étourdissant. Et chaque fois qu'on le laisse, chaque fois que l'enfant échappe à notre vue, on craint de ne jamais pouvoir retrouver ce lieu."

Shaker Heights, banlieue chic de Cleveland, le genre d'endroits dont seuls les américains ont le secret. Tout est contrôlé, codifié, rien de doit dépasser. Il faut rester dans le rang sous peine d'être pointé du doigt voire exclu de cette "communauté" idéale.

Comme toujours dans ces cas-là, rien ne va vraiment se passer comme prévu. L'arrivée de Mia, artiste un peu bohème, et de sa fille Pearl, pourrait bien être le petit grain de sable qui va enrayer la mécanique, apparemment, si bien huilée…

Rapports de classe, secrets, dispute entre parents adoptifs et mère naturelle, grossesse non désirée sont au menu. Un menu que j'ai le regret d'avoir trouvé bien lourd, pour ne pas dire indigeste !

Alors que je me faisais une joie de découvrir ce livre après ma lecture d'Une autre histoire, également chez Sonatine, j'ai oscillé entre désintérêt et ennui total. J'ai persévéré mais l'intérêt n'est jamais venu. Aucune empathie pour les personnages, l'impression que l'auteure ne fait que ressasser le même propos indéfiniment et surtout pas le moindre rythme, ce qui pour moi est quand même dommage pour un thriller.

J'ai vraiment du mal à comprendre tous ces avis enthousiastes…

Merci néanmoins à Babelio & aux Éditions Sonatine !



Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La belle maison des Richardson part en fumée , on sait d'emblée qui a allumé le feu , comme on voit également partir Mia Warren et sa fille Pearl. Toute l'intrigue consiste à remonter à l'origine du drame et à comprendre ce qui a pu entrainer la plus jeune de la fratrie, Izzie à détruire le cocon familial ...

Shakers Heights , banlieue huppée de Cleveland , est un quartier qui se veut modèle avec des maisons de même style, un jardin avec un arbre , des codes imposés pour respecter une certaine harmonie dans le paysage que l'on estime en prolongement du bonheur de ses habitants privilégiés , comme Héléna Richardson , la mère , irréprochable et respectée , travaillant comme journaliste dans le journal local.
Elle accepte comme locataire une artiste photographe, Mia et sa fille du même âge que Moody, un de ses fils , les deux jeunes deviennent rapidement de bons copains .

Qu'est ce qui vient enrayer cette vie bien tranquille ? c'est ce que je me suis demandée dans la première partie du roman qui prend son temps pour mettre les choses en place , puis tout s'accélère : les malentendus par manque d'écoute , les maladresses de certains parents pensant détenir une unique vérité et la rigidité des conduites font éclater le cercle vertueux . On y parle beaucoup de maternité et des liens du sang , mais également de mères porteuses ou d'abandon d'enfant ainsi que de la fascination de jeunes adolescents pour des personnes étrangères lorsqu'ils découvrent autre chose, une ouverture vers un avenir moins conventionnel que celui envisagé par les parents et un mode de vie plus libre, même s'il n'est pas entouré de tout le luxe que peut procurer l'argent .

Peut-être moins marquant que le roman précédent: Tout ce que l'on ne s'est jamais dit mais qui évoque de la même façon la lourdeur du passé et la difficulté des relations humaines à commencer par celles de sa propre famille .
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Wisteria Lane encore plus poussé et typique de la famille américaine dans ce qu'elle a de plus stéréotypé : un père avocat, une mère journaliste locale et quatre enfants (2 filles et 2 garçons ), une vie parfaite, bien rangée, planifiée au maximum.
L'arrivée de Mia, photographe, une femme à l'esprit vagabond et bohème, et de sa fille adolescente va chambouler bien malgré elles, le quotidien de cette famille.
L'auteure confirme avec ce deuxième roman son talent pour mettre en scène des histoires dans des quartiers bourgeois habités par des familles américaines. Elle explore leur vie, leurs désirs refoulés, leurs envies d'autres choses, leurs jalousies car ils manquent de liberté.
Hé oui, dans ces quartiers, il n'y a pas pire que le quand dira t on et les rumeurs, souvent injustifiées, mais tellement dommageables.
De très beaux personnages féminins qui portent l'histoire par leurs aspirations, leurs actes et leurs curiosités.
Un super roman.
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