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OUAOUHHHHHHH ! cela va être difficile de parler de ce roman qui a été un uppercut pour moi, mais je vais essayer…

C'est un roman puissant qui raconte l'histoire d'une famille et en parallèle l'histoire d'un pays, le Cameroun, avec la colonisation, la guerre civile entre ethnies, instrumentalisée par l'Occident et les pogroms, génocides…

La première partie évoque l'histoire de Tanou, installé aux USA avec sa femme et ses filles, avec un travail qui lui plaît. Il est hanté par son enfance, son éducation sévère, les coups de martinet qui pleuvent, Nithap, son père patriarche autoritaire, Ngountchou sa mère qui soutient son mari de façon systématique, les humiliations et les injustices. Il décide de faire venir son père chez lui, aux USA.

Il faut un accident aux USA, lors d'une fête, pour que le père, qui est en fait un véritable héros dans son pays, commence enfin à parler, à raconter sa terrible histoire. C'était alors un médecin, et il avait refusé de prendre les armes, voulant seulement soigner, ce qui va le conduire dans la forêt, les guerres entre ethnies, tendu vers un objectif : l'indépendance de son pays. Ce qu'il a vu alors, il n'en parlera plus. Seule sa rencontre avec Ngountchou, avec laquelle il fondera une famille, rend sa vie supportable et la puissance de leur amour, ce couple soudé, fusionnel qu'ils forment, au détriment de leurs enfants, apportentau récit une note de douceur. Mais, comment survivre après avoir vu autant d'atrocités et comment en parler ?

« à son rêve d'épouser Ngountchou, s'ajouta ainsi la volonté de devenir le disciple du père de celle-ci… Il ne cherchait plus à labourer le coeur du pasteur pour épouser sa fille, mais tournait entièrement son esprit vers le monde invraisemblable que cet homme lui dévoilait mot à mot, page par page. P 142

On a une similitude dans la vie de Tanou et celle de son père, des liens familiaux compliqués et des répétitions au cours des générations.

Patrice Nganang évoque les exécutions publiques, les assassinats, la destruction des villages au napalm, l'exode, les camps.

Un livre puissant donc, avec toute la musique d'un pays martyr et martyrisé, les guerres fratricides, la honte que nos ancêtres aient pu faire des choses pareilles : colonisation, attiser les haines d'autrefois entre les tribus, les ethnies.

Les scènes de torture à la machette, les seins et les têtes coupées sont extrêmement violentes car on les ressent physiquement en lisant les phrases abruptes de l'auteur. Heureusement, Patrice Nganang alterne les récits entre les évènements actuels et les années soixante, ce qui allège le récit qui serait sinon intolérable.

L'écriture est chirurgicale, les phrases sont souvent très fortes et interpellent le lecteur comme celle-ci par exemple :

« On nous met devant des choix impossibles, et nous demande de mourir pour l'un d'eux. Quel être intelligent peut dire que choisir ici, c'est agir de manière juste ? Nous n'avons même pas encore appris qui nous sommes que nous voulons déjà mourir pour défendre ce que nous devons devenir. » P 194

ou encore:

« Si Einstein était camerounais, je vous jure que n'importe quel gougnafier qui se casse les dents sur des problèmes enfantins de logique lui demanderait de garder sa théorie de la relativité pour les blancs, est-ce que je mens ? » P 126

Je ne connaissais pas l'histoire du Cameroun et ce roman m'a permis d'apprendre beaucoup de choses et donner l'envie d'approfondir.

Ce livre est comme une symphonie, ou du moins un chant choral où tout démarre en douceur, légèrement (comment ne pas penser aux années trente avec la montée des nationalismes ?) et devient de plus en plus puissant, violent. Sans oublier la magie des couleurs, des habits de l'amour… Beau mais violent.

Challenge : pavés : 510 pages.

PRIX FNAC 2018
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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**

Tanou est camerounais. Il vit depuis quelques années aux États Unis, avec sa femme Angela et leur petite fille Marie. A la mort de sa mère, il cherche par tous les moyens à faire venir son père, Sakio Nithap. le Vieux Père résiste mais il rejoindra finalement son fils et découvrira la nouvelle vie qui l'attend... Les changements seront de taille, si l'on compare cette vie à celle du Cameroun, et surtout aux conditions de survie lors de la guerre civile...

Qu'il m'a été difficile de lire et de terminer ce roman !!! L'histoire était pourtant intéressante, les personnages semblaient attachants mais j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture. Beaucoup de protagonistes, avec des multiples noms pour la plupart, une histoire récente et passée qui se chevauchent sans cesse, des phrases où tout s'emmêlent...

Je suis allée au bout, par respect pour l'auteur et surtout pour l'histoire tragique qu'il cherche à nous conter... mais ce fut douloureux !!!

Merci à NetGalley et aux Éditions Lattès pour leur confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Certaines chroniques sont plus difficiles à écrire que d'autre...
Empreintes de crabe de Patrice Nganang est un roman de la rentrée littéraire 2018 découvert grâce à net galley et les éditions J.-C. Lattès. Je l'ai terminé il y a quelques jours et je ne sais pas vraiment quoi en dire...
Empreintes de crabe est une saga familiale qui m'a fait voyager entre le Cameroun et Les Etats-Unis. Ne connaissant rien au Cameroun, j'ai trouvé ça très intéressant. Pourtant, malgré mon intérêt pour cet ouvrage, ma lecture fût difficile.
C'est un livre passionnant, j'ai appris énormément de choses sur le Cameroun, sur l'actualité.
Mais j'ai eu du mal à accrocher avec l'écriture. C'est très bien écrit mais je pense que le problème vient du fait que je n'ai pas vraiment l'habitude de la littérature, la vraie ! Et là, c'est un niveau qui n'est pas le mien, je l'avoue.
J'aime lire pour le plaisir, je lis rapidement, j'aime être prise par l'histoire... Là, c'est plus difficile pour moi à lire ce genre d'ouvrage.
Je le recommande car c'est un ouvrage très instructif, mais c'est de la littérature, ça ne conviendra pas à tous les lecteurs.
Ma note : 3.5 étoiles
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Nithap est malade et âgé, il rend visite à son fils, bien installé dans sa vie aux USA avec femme, enfants, amis…Nithap est camerounais, et fut dans sa jeunesse infirmier-médecin. Confronté, à la guerre civile camerounaise, juste après l'indépendance du pays, ce sont les souvenirs de cette vie qui reviennent et dont il est question, ici dans ce roman.

Si la première moitié de cet ouvrage m'a semblé relativement accessible, la seconde m'est vite apparu comme lourde et assez indigeste. Je ne remets ici pas en cause le style du livre, mais plutôt la construction qui le rend de plus en plus nébuleux.
De plus, les personnages ont presque tous des appellations multiples ; ce qui m'a, avec de la période historique particulière et compliquée, donné une impression de flou relativement désagréable.
J'ai finalement assez peu apprécié ce roman ; ce qui me confirme la relation " un peu spéciale" car inégale, que j'entretiens avec la littérature africaine dont je peine à intégrer les subtilités et les spécificités culturelles.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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« Cette chronique d'Empreintes de crabe » de Patrice Nganang risque d'être courte car je n'ai absolument pas apprécié ce roman.
Dès les premières page, les principaux personnages sont campés : Tanou qui est camerounais et professeur aux Etats Unis, sa femme, sa fille et son père Nithap. Nithap arrive aux Etats Unis pour se faire soigner, en parallèle, l'auteur nous conte la mort de la mère de Tanou. Après cette ouverture, Nithap nous faire rentrer dans son passé : la rencontre avec sa femme, son métier d'infirmer, ses relations avec ses amais en particulier Nyamsi. Suis, ensuite, sa grande histoire et son propre rôle dans la guerre civile du Cameroun.

Je n'ai pas apprécié ce roman car je pense que la lecture est rendu plus que difficile par différents éléments : d'abord à cause des références culturelles qui, je trouve est compliquée quand on ne connaît pas le Cameroun ; Patrice Nganang utilise beaucoup le langue de son pays (certes traduit la plus part du temps par l'auteur mais ce qui ne facilite pas la lecture). Puis, à cause de beaucoup de références historique et politique. Car la guerre civile est du a un certains nombres d'évènements qui opposent les nationaliste au pouvoir colonial français puis aux autorités du Cameorun. Les différents évènements mèneront à la constitution de la République du Cameroun.

Je trouve que « Empreintes de Crabe » est un roman qui peut se lire si on a des connaissance sur l'histoire en générale du Cameroun mais surtout sur son histoire politique et sur sa guerre civile. Cette lecture a été pour moi difficile et laborieuse car l'histoire du Cameroun est pour moi inconnu et pour dire vrai ne m'intéresse guère. de plus, je ne connais pas la politique du Cameroun et je ne m'intéresse pas aux guerres civiles.

Malgré les différents points négatifs, j'ai beaucoup aimé le récit de la rencontre entre Nithap et sa femme : « la naissance du bonheur » comme le dit Nithap. J'ai apprécié la description de la mise en scène des sentiments, de l'amour à venir, décrit avec de magnifiques mots et surtout grâce a une culture méconnue de la rencontre entre un homme et une femme camerounais.

Pour conclure, j'ai été dérouté par la langue, les références, l'histoire inconnue car étant novice sur ce pays, le Cameroun, son histoire et sa politique. C'est un roman très atypique que Patrice Nganang livre ici : celui de la guerre du civile du Cameroun.

Ce roman ne m'a pas emporté en Afrique, cependant à la fermeture de la dernière page, j'ai ressenti un auteur ancré dans l'histoire de son pays, un auteur qui veut réhabilité la mémoire collective, donner un nouveau souffle et ouvrir une nouvelle route pour le futur du Cameroun.
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La trilogie de Patrice Nganang se conclut avec « Empreintes de crabe » qui couvre l'époque de l'indépendance et de la guerre civile qui l'a accompagnée. Certains des jeunes idéalistes rencontrés dans « La Saison des Prunes » ont créé l'UPC, l'Union des Peuples du Cameroun, un parti indépendantiste d'inspiration marxiste. Entre 1955 et 1962, une guerre civile oppose les partisans de l'UPC d'abord aux Français et puis au nouveau gouvernement indépendant du Cameroun, encore soutenu par l'armée française. Nithap a commencé sa carrière comme « médecin indigène » dans un hôpital de brousse. Il va épouser la fille du pasteur. Mais la vie paisible qui se profile pour lui est chamboulée quand il se fait enlever par des maquisards de l'UPC. Un de leurs chefs a été blessé par balle et il faut un médecin pour le soigner. Nithap le sauve, est relâché et retourne travailler à l'hôpital, mais il ne peut échapper à la suspicion d'avoir collaboré avec l'autre camp. Il choisi alors de franchir le pas et devient le médecin du maquis de l'UPC, bientôt écrasé par le nouveau pouvoir. Bien des années plus tard, Nithap, vieillissant et veuf, débarque aux Etats-Unis, accueilli par son fils Tanou, qui enseigne la littérature à l'université. Père et fils se retrouvent, se partagent leurs histoires, leurs engagements et leurs erreurs. La boucle est bouclée.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Une saga familiale entre les Etats Unis et le Cameroun, ponctuée de retours vers le passé, très documentée, dense que j'ai néanmoins peiné à terminer.
Je salue pourtant le sens du récit de l'auteur, son écriture et la complexité des personnages.
Le récit commence par le réveil de Nithap, « vieux père », qui a quitté le Cameroun quelques années auparavant pour rejoindre son fils et sa famille aux Etats Unis. Les premières pages sont sensibles, la description du vieil homme est touchante.
Le fils, Tanou, est un enseignant respectable, soucieux de son image, il enseigne «aux blancs », il a déployé toute son énergie pour une intégration réussie.
Entre le père et le fils, la communication et la compréhension font défaut, absence de souvenirs communs, de complicité et vécu tellement à l'opposé l'un de l'autre. Une histoire familiale complexe, fortement bousculée par les conflits qui ravagent le Cameroun dans les années 1960.
En effet, le Cameroun, ce pays d'Afrique centrale, a été tour à tour sous protectorat allemand puis confié à la France et au Royaume Uni. Il gagnera son indépendance dans le sang le 1er janvier 1960 pour la partie française suivie d'une réunification sanglante avec la partie britannique l'année suivante. Guerres tribales, massacres, luttes d'influence ont alors ravagé le pays, dispersant les habitants, décimant les familles.
La documentation est rigoureuse, précise – je suis tentée de dire trop - car tellement de détails m'ont un peu perdue et découragée dans ma lecture. de plus, le vocabulaire en Bamaléké requière une concentration qui fait perdre le fil du récit.
L'attention se porte alors plus sur la compréhension historique que le parcours des personnages.
Je suis néanmoins satisfaite d'avoir découvert ce livre car je connaissais peu le Cameroun ; il éclaire sur l'actualité, je tends une oreille plus attentive lorsqu'il est question de ce pays désormais.
Je remercie #netgalleyfrance# et Les Editions JC Lattes pour leur confiance.


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Patrick Nganang nous emmène dans ce roman foisonnant au pays Bamaléké à l'ouest du Cameroun dans les années 1960 quand, après l'indépendance, une guerre civile ravageait le pays. Dans ce roman non linéaire on retrouve Nithap, le personnage principal, aux États Unis chez son fils qui ne connaît pas grand chose de sa vie. le père finit par se révéler par petits bouts mais c'est longtemps l'incompréhension entre les deux hommes.
Ce roman a eu le mérite de me faire appréhender la complexité du Cameroun (car j'ignore tout de ce pays) et la difficulté du quotidien entre culture traditionnelle et modernité. Il aide à comprendre le Cameroun d'aujourd'hui en nous racontant cette guerre civile dont on ne parle presque pas.
Mais il ne faut avouer que ce livre est ardu à lire pour tout occidental moyen comme moi. Bien qu'écrit en Français il y a beaucoup de mots et phrases Bamalékés qui rendent la lecture compliquée. le cheminement des idées des différents protagonistes m'a souvent semblé tortueux.Je suis néanmoins très contente de l'avoir lu car il m'a beaucoup appris et je le conseille à tous ceux qui connaissent l'Afrique centrale.
 #EmpreintesDeCrabe #NetGalleyFrance
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Le vieux Nithap n'a jamais quitté son Cameroun natal mais se décide un jour à rendre visite à son fils, installé aux États-Unis avec sa femme et sa fille. Afin de se faire soigner, il va prolonger son séjour et raconter ses souvenirs du pays et de la guerre civile qui l'a secoué dans les années 50 et 60. Entre l'Amérique et le Cameroun, entre le passé et le présent, Nithap nous parle de ses peurs et de ses espoirs, des tragédies et des bonheurs traversés, de la vie et de la mort.

J'avoue être rentrée un peu à reculons dans ce roman d'un auteur franco-camerounais que je ne connaissais pas. D'une part car je n'ai jamais accroché à la littérature africaine, peut-être une question de sensibilité, et d'autre part car la quatrième de couverture ne m'attirait pas au premier abord. Mais, je ne suis jamais à l'abri d'une jolie surprise, je laisse donc mon a priori de côté et me plonge dans les souvenirs de Nithap. Malheureusement, je n'ai pas vraiment réussi à aimer ce bouquin.

Dans la majeure partie du livre, le personnage principal nous raconte la guerre du Cameroun. Cela aurait pu être très intéressant car je suis passionnée par l'Histoire et je ne connais que très peu l'histoire de l'Afrique. Cependant, l'auteur m'a perdue dans les différentes ramifications du conflit, les intérêts de chacun, les différentes forces en présence et les nombreux personnages impliqués. Il nous noie sous les détails qui plairaient sans doute à un connaisseur de la région mais qui m'ont, personnellement, complètement égarée et m'ont fait perdre le fil de l'intrigue. Je me suis retrouvée désemparée face au récit à ne plus pouvoir recoller les bribes. J'ai essayé de m'accrocher car j'avais envie de comprendre et d'appréhender les raisons d'un conflit assez flou entre les forces colonisatrices françaises, les nationalistes de l'UPC et les autorités camerounaises mais rien n'y a fait !

En revanche, j'ai aimé les scènes du présent, aux États-Unis sur le rapport filial et l'importance de la mémoire des anciens. Les personnages sont attachants et l'intrigue intéressante. de plus, le style n'est pas en reste et j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. L'écriture est teintée d'ambiance camerounaise et elle fait voyager. En effet, l'auteur y a laissé volontairement des mots et même des paragraphes entiers en bamiléké, une langue très chantante qui donne du rythme au récit. le peuple bamiléké est l'ethnie principale du pays et c'est dans cette région que la guerre a éclaté. L'utilisation de mots en dialecte local apporte une touche originale au roman. Toutefois, l'emploi des ndaps, patronymes en bamiléké, mêlée à celui des noms usuels et des surnoms n'a fait que rajouter de la confusion dans mon esprit et j'avais tendance à mélanger les personnages. Pourtant, cela était une très bonne idée mais peut-être mal exploitée.

Bref, ma première impression s'est confirmée : ce roman foisonnant n'est pas fait pour moi et n'a pas réussi à me réconcilier avec la littérature africaine. Certes, il est important pour mettre en lumière la guerre du Cameroun et les ravages de la colonisation mais trop de détails et de personnages ont eu raison de ma compréhension. Ce n'est pas un mauvais roman mais je pense ne pas être le bon public, il plaira donc sûrement à de nombreux autres lecteurs et en particulier, ceux intéressés par l'histoire de l'Afrique de l'Ouest.
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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excellent roman sur les violences et aux ravages dues à la mise en oeuvre du néocolonialisme de la " Franceafrique " si chère au père fondateur de la cinquième république et à ses sbires français ou autochtones.
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