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EAN : 9782070658374
128 pages
Gallimard (05/05/2014)
3.23/5   22 notes
Résumé :
Dans les rues de Kinshasa, la vie n'est pas facile. Obligé de voler pour manger, Bilia est emprisonné. Mais lors d'un match entre les jeunes détenus et les enfants du quartier, un journaliste remarque ce garçon au talent exceptionnel. Il lui propose de quitter l'Afrique pour tenter de faire carrière en Europe. C'est la chance de sa vie ! Une fabuleuse aventure humaine, ou quand le rêve devient réalité...

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le jeune Bilia, quatorze ans, a grandi dans un quartier pauvre de Kinshasa. Un jour, désespéré, alors que la faim le tenaillait depuis trop longtemps, il ne peut s'empêcher de voler des bananes au marché. Direction prison ! Mais là, lors d'une partie amicale de foot entre détenus et jeunes du quartier, il se fait remarquer par un journaliste italien qui remarque aussitôt ses talents exceptionnels. Alors, un nouveau destin s'ouvre à lui. Mais attention, tout n'est pas si facile…

Rêve de foot, le titre dit tout. Quel jeune n'a pas rêvé de devenir joueur de football professionnel ? Ou tout simplement d'un sort meilleur. Alors, quand c'est les deux à la fois… impossible de résister. Surtout quand on a vécu l'enfer de la prison pendant plus de quatre mois. Dans le cas du jeune Bilia, le rêve devient réalité. Bien sur, il rencontrera quelques difficultés : la vie en Italie est certes plus enviable que celle dans un bidonville d'Afrique mais des adaptations sont tout de même nécessaires. Et puis, il faut se faire des nouveaux amis, se faire accepter par ses pairs, etc.

Rêve de foot, c'est une occasion pour les jeunes lecteurs occidentaux de découvrir les conditions de vie dans les quartiers défavorisés du Congo (et surement comparables à ceux de beaucoup d'autres endroits dans le monde), le système judiciare et carcéral (comme nous sommes chanceux !) et aussi une culture différente. Au-delà des thèmes du sport, on retrouve les valeurs de l'amitié et du dépassement de soi. L'auteur Paul Bakolo Ngoi les a bien exploités et son style clair et direct (peut-être un peu trop simple à mon goût) y aide beaucoup. Les touches d'humour sont également appréciées.

Un seul point négatif : tout est mâché. le moindre mot compliqué, toutes les expressions, même les actions des personnages qui auraient pu sembler ne serait-ce qu'un peu difficile à saisir, tout est expliqué ! Et ce n'est pas une exagération, même pas un tout petit peu. Que de l'explicite, rien d'implicite ! Ce n'est pas ainsi que nous allons aider les enfants à développer leurs habiletés en lecture. Je trouve dommage que les auteurs de romans jeunesse ressentent le besoin de tout mâcher, comme s'ils présumaient que les jeunes lecteurs étaient incapables de faire de l'inférence, d'inerpréter, de se servir de leur intelligence.

Mais c'est vite pardonné, c'est le premier roman de Paul Bakolo Ngoi et il n'est pas auteur mais plutôt journaliste. N'empêche, au final, le lecteur a droit à une histoire touchante, de courage et de détermination, et c'est toujours agréable. En tous les cas, c'est accrocheur.
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Mon fils de 8 ans et demi adore le foot depuis qu'il est petit. A 2 ans, il prenait déjà le virus du ballon. Donc en voyant ce livre à la librairie, je me suis dit que ce livre lui plairait sûrement.

Il est conseillé à partir de 10 ans mais à 8 ans ça peut le faire car le texte est écrit simplement. Ca a même été le principal reproche rapporté dans d'autres critiques. Soit.

Je ne suis pas le public visé et pourtant j'ai bien aimé. C'est une lecture poignante que j'aimerais bien conseiller au club de foot de mon fils pour leur montrer que pour certains enfants dans le monde c'est loin d'être rose.

A travers l'histoire de Bilia un congolais de 14 ans, on découvre les conditions de vie très dures dans ce pays. Bilia n'a plus de mère, un père qui passe du temps à boire, des frères partis. La faim le pousse à voler 4 bananes. Pas de chance il est pris et jeté en prison pour les mineurs. Les jours passent (pas de procès, une cellule inconfortable bondée de gamins) et se transforment en mois. Bilia nous émeut par ses larmes.

Le gardien Matata qui a une bonne dose d'humanité réussit à convaincre le caporal Katanga d'organiser une rencontre de foot entre les jeunes du quartier et des jeunes de la prison.

Lors du match, Bilia est remarqué par un journaliste italien, Ricardo. Bilia prend alors l'avion pour intégrer une école de foot en Italie.

Que de difficultés et de douleurs dans le parcours de ce jeune: la faim, le désespoir, quitter sa famille ses amis sa terre, parler une autre langue, découvrir un style de vie différent...

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« Rien n'est plus comme avant, et l'école n'est pas facile. Les difficultés s'amoncellent, difficultés dues à la nouvelle langue, mais aussi au fait que Bilia ne sait pas très bien lire et écrire. Chez lui, au Congo, il est allé à l'école quand il était petit, jusqu'à dix ans. Puis de moins en moins, seulement lorsqu'il en avait envie. Mais ici, pour jouer au ballon, il faut aller à l'école.

•Je ne dois tout de même pas écrire avec un ballon, se lamente Bilia. Chez nous, il suffit d'avoir de bons pieds. Lire et écrire c'est pour les intellos, pas pour les joueurs.

•Sans études tu ne vas nulle part, Bilia. Mets la même application dans les études que dans les entraînements et tu feras ton chemin, lui répète Riccardo. »

Bilia pensait avoir déjà parcouru un long chemin, grâce à ses efforts, grâce à Riccardo son « ange-gardien », celui qui l'a découvert à la prison pour mineur de Kitambo, au nord de Kinshasa.

Du haut de ses 15 ans il avait déjà fait un sacré parcours, mais il restait tant à faire encore, pour Bilia la nouvelle star du foot, Bilia le nouveau citoyen d'Europe, pour être meilleur.

« Arrêtez-le, arrêtez-le !Au voleur, au voleur ! »

Quelques mois auparavant, Bilia s'était retrouvé à courir dans la rue pour quelques bananes, volées, poussé par la faim.

« Dieu de mes ancêtres. Qu'est-ce que j'ai fait ? Que le ciel me foudroie ! » s'était il dit.

Une légende s'était construit par le bouche à oreille à l'ancienne caserne qui servait de prison, Bilia s'était retrouvé ici pour avoir chuté sur une peau de banane.

Une sacré déveine en effet. Et pourtant, il arrive aussi des choses formidables.

Contre toute attente, comme pour récompenser sa détermination à ne pas changer, ne pas céder à la violence comme Balu la brute de la cellule E, Bilia va être choisi pour un match de foot entre jeunes organisé dans la prison.

« - Chef, pourquoi on n'organiserait pas un match de foot entre nos petits, les meilleurs bien sûr, et les gamins du quartier ? » proposa Matata, le gardien responsable du secteur où se trouvent les gamins les moins dangereux et père de trois enfants du même âge que ses protégés. Les enfants avaient assurément besoin de se défouler, de jouer, de dépasser les murs. Les livres des assistantes sociales avaient remis le moral au beau fixe, le match de foot allait donner aux pieds et à l'esprit de Bilia des ailes.

Avec le concours des bénévoles « les Anges de la ville », une association aidant les enfants sans abris, les parents du quartier et Riccardo qui assiste au match, l'aventure de Bilia comme joueur de foot en Italie va commencer !

: le titre de Paul Bakolo Ngoï est infiniment bien choisi. « Rêve de Foot » est l'itinéraire d'un enfant du Congo qui joue de malchance au début comme le décrit très bien le récit, puis finalement se sauve grâce à un talent révélé. Ce talent, par le concours de nombreux efforts conjugués de personnalités pleine d'espoir pour ces enfants, des professionnels, des associations, des parents bienveillants, va le mener vers l'Italie.

Son père, désoeuvré par la vie de Kinshasa, fait ce qu'il doit faire pour que Bilia est un avenir, quitte à se séparer de son enfant. Sa réussite va faire vivre, survivre les siens à distance. Les rues de Kinshasa ne sont plus un lieu d'asile sûr et suffisant pour grandir sans connaître le vol ni la faim.

L'auteur raconte très bien tous les efforts faits et à faire pour que Bilia puisse construire solidement son avenir. Les dialogues entre Bilia et Riccardo son entraîneur, devenu depuis sa référence paternel par procuration, sont amusantes, le jeune homme, tout ados qu'il est, ne se concentrant que sur les joies du ballon et se désespérant du froid, des difficultés de la langue, des études d'un niveau cinquième qu'il doit rattraper à 15 ans.

Et pourtant, Bilia sait ce qu'il ne veut pas être, cette idée l'anime en permanence et le maintient tout du long.

Déraciné, il n'oublie jamais, les pieds sur le gazon italien, le coeur au Congo.

Riccardo lui enseigne le travail pour la fierté, la dignité de sa famille, un poids au début un peu lourd pour le jeune adolescent, une fierté et une dignité qu'il fait finalement sien à force d'étapes franchies.

Son aventure s'avère constructive en tout point, Bilia apprend à se nourrir correctement avec l'école, se fait des amis aux origines différentes des siennes mas qui partagent les mêmes passions du foot, Paolo en tête, qui le fera entrer dans sa famille.

Bilia n'oublie pas ses amis de la prison, de Kinshasa et va de l'avant avec courage, il est nourri de la générosité de sa nouvelle terre d'accueil.

« Rêve de Foot » est un petit bijou de roman pour les jeunes riche d'enseignement, une belle fiction inspiré de l'expérience de l'auteur sur l'Afrique et réédité heureusement. Cela nous rappelle que tout est possible à force de foi, de rêves, de passions et de belles rencontres.

« Pour to.us les enfants des rues de Kinshasa, les Faseurs, et en particulier pour tous les enfants de Ndjili. L'espoir d'un lendemain meilleur ne doit jamais mourir en vous.

Paul Bakolo Ngoï. »
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Résumé : Pour avoir volé des bananes sur le marché pour se nourrir, Bilia est enfermé dans la prison de Kinshasa. Il ne sait pas quand il pourra enfin sortir, et déprime. Mais un match de foot contre une équipe du quartier proche de la prison va lui apporter une lueur d'espoir, car un journaliste italien a repéré ses talents…

Mon avis : Une histoire sur le foot, mais surtout sur la difficulté de vivre, et même de survivre, quand on est un enfant africain.

Bilia narre sa vie quotidienne, où chacun doit lutter et se débrouiller pour survivre. La seule fois où il vole des bananes sur le marché, il se fait arrêter, et se retrouve enfermé en prison. Là, il va vivre des moments difficiles, la promiscuité, le désespoir, l'impression de ne jamais pouvoir sortir, de devenir quelqu'un de mauvais.
Mais l'espoir renaît le jour d'un match de foot, car ses talents ne passent pas inaperçus aux yeux d'un journaliste italien. Ce dernier va alors mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour faire sortir Bilia de prison, afin qu'il puisse aller s'entraîner en Europe.

Ce roman fort, assez court, permet de parler de la pauvreté, des difficiles conditions de vie des jeunes en Afrique, mais aussi d'espoir, et des rêves qu'il est possible de réaliser. A lire et à faire lire.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Ce roman jeunesse est une lecture simplissime mais tous les lecteurs peuvent s'accorder à dire que l'histoire est touchante. Je pense même qu'il pourrait réconcilier des jeunes non lecteurs avec le roman. le motif du choix crucial entre quitter les siens et faire carrière ou rester chez soi est bien mené.
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
02 mars 2015
Rêve de Foot de Paul Bakolo Ngoi est un petit bijou de roman pour les jeunes qui nous rappelle que tout est possible à force de foi, de rêves, de passions et de belles rencontres.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Je ne veux pas grandir. Je veux faire quelque chose pour les miens, même petit. [...]
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Bilia sent le destin peser sur lui comme un bloc de pierre. L'écraser par terre, tel un insecte. Il n'y a pas de place pour les insectes dans ce monde : ils disparaissaient en un instant, il suffit d'un coup de talon.
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As-tu bien lu Rêves de foot

Au début du livre, Bilia se retrouve à la prison pour mineurs de Kitambo, pourquoi?

il a participé à un cambriolage
il a volé des bananes
il a fait perdre son équipe au foot
il a donné un coup de couteau à la personne qui le poursuivait après son vol

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