AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 33 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est très rare que je lise des romans d'amour et c'est ma chère Hoai Huong Nguyen qui m'a donné l'occasion d'en lire un en m'envoyant en avant-première son troisième roman qui paraît ce 7 février. Merci encore, chère Hoai Huong !

Ce roman épistolaire se déroule dans un Vietnam imaginaire, An Linh, et met en scène un couple formé par Isey et Thanh, qui vient d'être arrêté pour trahison d'Etat. Fervent défenseur d'une république, il est enfermé par le pouvoir monarchique dans la prison du Phare, mis au secret, privé de droit à la défense et très vite condamné à mort. Sa jeune femme Isey, enceinte, trouve le moyen de communiquer avec lui par lettres. Elle reçoit des lettres d'un ami de Thanh, Nam et renoue avec une amie, Mê Lan, le tout pour tenter de faire évader son mari. Si l'évasion réussit, Thanh sera contraint de vivre définitivement en exil, sans plus aucun contact avec sa famille.

Certains, je m'en doute, trouveront peut-être cela mièvre et improbable. Il a suffi, comme dans L'ombre douce et Sous le ciel qui brûle, de quelques pages pour m'immerger dans les mots de Hoai Huong Nguyen, dans les lettres des différents personnages et pour laisser défiler les pages et le suspense : Thanh réussirait-il à s'enfuir ? Il accompagne ses lettres de poèmes dédiés à Isey, permettant ainsi à la romancière de glisser de la poésie dans ses pages (son premier moyen d'expression littéraire). Il n'est pas seulement question d'amour après tout, l'amitié entre Isey et Mê Lan, la fidélité de Nam envers Thanh sont très fortes : c'est bien simple, à lire cette auteure, j'ai l'impression d'avoir l'âme élevée par la force et la délicatesse des sentiments exprimés. Elle n'oublie pas bien sûr la violence de la séparation des amoureux, de l'accusation et de l'emprisonnement de Thanh ni l'ambivalence de certaines situations.

Mais la délicatesse l'emporte, l'importance la richesse des mots : comme dans le poème de Baudelaire, « les sons et les parfums tourbillonnent » d'une page à l'autre, le mythe de Tristan et Yseut, les traditions vietnamiennes comme celle du théâtre sont convoqués au service d'une écriture poétique, épurée. de la dentelle.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          220
le Cri de l'aurore est un roman épistolaire très bien écrit. Peut-il entrer dans la catégorie des romans d'amour? Oui, sans doute, c'est un échange de lettres, pour la plupart entre un mari emprisonné pour trahison et complot, Thanh, et son épouse esseulée, Isey. Thanh et Isey parlent d'amour de très belle manière sans quasiment jamais tomber dans le gnangnan et le cucul que je déteste. Les deux amoureux s'écrivent également des poèmes de belle facture.
L'intrigue tourne autour de l'angoissante attente de la libération puis de l'organisation de l'évasion de Thanh et connaît quelques rebondissements et imprévus qui rendent cette lecture agréable et douce.
Isey réussit par des relations à écrire à son mari, mis à l'isolement, et des personnages secondaires mais clés participent à la mise en scène de l'évasion. Les femmes tiennent une place importante dans ce roman, elles n'ont pas beaucoup de droits, doivent rester à leur place, mais c'est grâce à elles que le dénouement peut avoir lieu.
Le Cri de l'aurore est un roman épistolaire, d'amour et féministe, le tout est compatible.
Commenter  J’apprécie          140
Dans un royaume imaginaire nommé An Linh, Thanh est arrêté pour participation à des activités subversives visant à renverser l'état. Il est emprisonné à la prison du Phare, condamné à mort pour servir d'exemple. Isey, sa femme, enceinte, est désespérée mais prête à faire tout ce qui est possible pour le sortir de ce mauvais pas, n'hésitant pas à prendre le risque de chercher et trouver un moyen de correspondre avec lui.
Ainsi, grâce à quelques complices, s'engage une relation épistolaire entre les époux. Mê Lan, une amie de pensionnat et Nam, le copain de son frère décédé, vont tout mettre en oeuvre pour sauver Thanh, pour qu'il s'évade et parte en exil sur l'île démocratique d'Helthen. Cette solution va pourtant séparer le couple de façon probablement définitive...

Ce roman épistolaire livre au lecteur la passion amoureuse entre Isey et Thanh, leur liberté de penser, d'espérer. La présentation de son enfant, née alors qu'il était déjà en prison permet à Thanh de l'imaginer, de rêver d'un futur. le texte est vivant, les descriptions à la fois concises et précises, le tout sur un fond poétique.
Très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          40
lu en éditions le Livre de Poche (après 3 tentatives infructueuses, j'ai renoncé à faire référencer cette édition d'avril 2022!), dans le cadre de notre club de lecture : "amours contrariées".
Choix de mon libraire il y a quelques mois, je l'ai mis sur ma PAL et ai décidé de le ressortir pour coller au thème du mois qui n'est pas ma spécialité !
Soyons honnête : toute l'histoire ou presque est relatée dans la quatrième de couverture, donc pour le suspense, ce n'est pas vraiment ça, même si le rythme s'accélère dans le dernier tiers du roman et que la tension est plus forte.
Alors pourquoi quatre étoiles malgré tout ?
Bien que je ne sois pas fan du roman épistolaire, j'ai trouvé ici que l'autrice avait habilement réussi à bien raconter l'histoire à travers les échanges entre une demi-douzaine de protagonistes, sans redite d'une lettre à l'autre malgré les destinataires différents.
Par ailleurs, l'écriture est plutôt agréable, très fluide, assez visuelle et même poétique.
Enfin, j'ai trouvé que cela faisait un beau conte, tragi-romantique, sans être trop mièvre/guimauve.... vu que le thème "amours contrariées" ne m'emballait pas plus que cela, j'ai trouvé ici mon compte sans m'ennuyer...
bref : c'est un roman épistolaire assez immersif, qui célèbre l'amour au delà de la séparation, tout en condamnant un régime totalitaire fictif en Asie.
Commenter  J’apprécie          30
An Linh, une ville qui n'existe pas, est sous l'emprise d'une monarchie corrompue par la dictature et l'armée. Thanh est arrêté car il est soupçonné de s'opposer au régime en place et de trahir l'État. Il est incarcéré dans la prison du Phare, puis jugé. Comme sentence, il doit être décapité. Cependant, Thanh possède une richesse : il a comme épouse Isey qui va tout faire pour corresponde avec lui, l'aider et appuyer du mieux qu'elle peut son évasion. Pour ce faire, elle a comme alliés des résistants au régime, une amie qu'elle a connue adolescente au pensionnat, sa nourrice et une copine de cette dernière. Thanh, grâce aux êtres qui cherchent à le faire libérer, pourra-t-il réussir à s'évader de sa sombre cellule?

Mes impressions

Ce deuxième choix pour cet événement autour des romans épistolaires a été excellent. J'ai beaucoup aimé les 80 lettres se retrouvant à l'intérieur du Cri de l'aurore. L'Amour entre Isey et Thanh s'avère beau, puissant et fort comme le vent tourbillonnant autour d'eux. Les lettres qu'ils échangent leur donnent espoir. Ils survivent grâce aux mots de l'autre. Les mots comme message d'espoir, j'adhère. Les lettres sont tout ce qu'ils leur restent pour parler d'eux, de la vie, du temps qui passe, de leur fille Liley qui est née alors que Thanh est emprisonné. Comme le mentionne Thanh à Isey :

«Je t'aime à la folie, je ne saurais le dire autrement. Comme tu l'écris, les mots sont pauvres, mais ils sont tout ce que j'ai pour aller jusqu'à toi. Ils nous relient; ce n'est pas tant qu'ils servent à dire les choses, mais ils les rendent présentes d'une mystérieuse façon.» (p. 105)

Thanh écrit même des poèmes à Isey pour lui décrire tout ce qu'elle représente pour lui. Alors, ce roman épistolaire apparaît empreint de poésie, une poésie marquée par l'absence. Cette dernière parle à notre âme, à notre coeur. Malgré la noirceur entourant Thanh et Isey, ces derniers cherchent à trouver de la beauté, de l'espoir pour penser les maux de l'autre à travers la puissance du langage. Leur amour absolu est couché là, sur le papier.

Je vous recommande sans aucune hésitation ce roman épistolaire marqué par la passion. Les lettres se retrouvant dans le cri de l'aurore sont magnifiques, empreintes de poésie et d'une grande qualité littéraire. L'amour transcende chacune de ces pages pour tisser la voile écarlate d'un navire. Les missives naviguent au fil du temps dans un pays imaginaire. Elles sont émouvantes… Et, il y a de suspens! La lectrice ou lecteur veut connaître le sort de Thanh. Réussira-t-il à s'enfuir? Pourra-t-il retrouver Isey et Liley?

De plus, il y a aussi une belle amitié se tissant entre les personnages. Celle entre Isey et Mê Lan est bien développée et elle apparaît marquée par l'entraide et la compassion.

https://madamelit.ca/2023/06/12/madame-lit-le-cri-de-laurore/
Lien : https://madamelit.ca/2023/06..
Commenter  J’apprécie          10
HOAI HUONG NGUYENLE CRI DE L'AURORE - Editions VIVIANE HAMY – PARIS - 02/2019 - 236 p - ISBN 9791097417246– 18 €



AUTEUR
Hoai Huong Nguyen d'origine Vietnamienne est née en France en 1976. Elle a un doctorat en lettre moderne. le cri de l'aurore est son troisième roman.

RESUME
A une époque incertaine dans un certain pays d'Asie imaginaire, « An Linh », Isey aime Thanh et Thanh aime Isey. Malheureusement, le jeune homme est arrêté et enfermé pour haute trahison. Isey accouche d'une petite fille et espère le retour de Thanh.

CRITIQUE
Le livre est construit de façon originale. En effet, il s'agit d'un roman épistolaire. Les lettres sont principalement de et pour Isey. Ainsi divers interlocuteurs vont recevoir ou répondre aux lettres de la jeune femme. La situation est cruelle et le sort de Thanh incertain. Un suspens va se mettre en place et plusieurs rebondissements vont jeter Isey dans l'incertitude.
Le livre est d'une grande sensibilité et très poétique. le moyen de communication impose des règles de rédaction et de politesse. Cependant, on se laisse facilement emporter et bercer au rythme des réponses légères ou dramatiques reçues par Isey. Les propos semblent fluides et d'une extrême douceur malgré le drame qui se noue. le langage est soutenu, on devine que les interlocuteurs sont cultivés. le ressenti final est celui d'une grande délicatesse.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (72) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}