L'ombre douce, roman écrit tout en douceur, raconte la guerre d'Indochine, la mort et l'amour avec beaucoup de poésie.
Le titre "l'ombre douce" est déjà révélateur de cette poésie, il prendra sens à la fin du roman et ne fera que renforcer cette association de douceur et de "cruauté"
Derrière cette poésie, cette douceur, il y a bien la dureté de la guerre et l'on perçoit sans doute différemment mais avec autant de force la séparation, le manque, le déchirement.
Hoai Huong Nguyen ponctuera les moments importants de l'histoire, avec la pluie, la rivière et l'océan ce qui renforce cet aspect poétique qui ne nous quitte pas durant cette lecture.
Un beau moment de lecture
L'ombre douce titre poétique comme l'écriture de ce livre .
C'est l'histoire de deux jeunes gens que tout sépare , Yann le breton , le solitaire qui s'est engagé pour faire la guerre d'Indochine et de Mai , jeune fille qui cherche un peu sa place , qui va aider à soigner les blessés de guerre .
Tout les séparent mais ils ont un point commun , tout les deux ont perdu leur mère très jeune , est ce cela qui va les réunir ou la guerre qui permet des rencontres improbables .
L'écriture est douce , poétique , il y a quelques passages qui parlent des combats , de la défaite qui paraissait impossible pour l'armée française , les morts inutiles si loin de leur pays .
Et bien sur l'histoire d'amour entre Yann et Mai , l'histoire d'une passion qui ne peut que mal finir .
Difficile de noter ce livre qui a me semble - t- il des petits défauts d'écriture .
C'est une lecture agréable mais je pensais apprendre beaucoup plus sur cette période que je ne connais pas du tout .
Il y a des passages oui comme une ombre douce , des phrases superbes et pourtant je n'ai pas toujours ressenti l'émotion espérée .
Ma note 3, 5 .
Envie d'une petite douceur sucrée salée?
L'Ombre Douce remplit parfaitement le cahier des charges.
Un court récit sur l'amour, la guerre, la mort.
Un condensé d'émotions dépeint avec une justesse de ton à la fois poétique, raffinée et subtile.
L'histoire est d'un classicisme éprouvé.
Deux personnes que tout sépare ici réunies par l'entremise d'un énième conflit armé.
1954. Guerre d'Indochine.
Yann, tout jeune soldat Breton convalescent, fait la rencontre de Mai, dans un hôpital militaire.
De fil en aiguille, des liens se tissent, des sentiments se nouent et ce qui n'était finalement qu'un jeu se transforme rapidement en évidence.
Seulement voilà, en ce Vietnam pétri de traditions, difficile pour cette jeune femme déjà promise de s'imaginer un avenir commun.
Pour peu que Yann n'en réchappe car dans quelques jours, il sera plongé dans l'enfer de Diên Biên Phu.
Beaucoup d'amour dans ce monde brutes.
L'amour plus fort que la mort? A vous de le découvrir en dévorant cette Ombre Douce au nom tristement prédestiné.
Histoire d'amour de la fin de l'Indochine, un soldat français et une jeune vietnamienne, des Roméo et Juliette dans un pays déchiré par la guerre.
Ils se rencontrent dans un hôpital où elle soigne les blessures et réconforte les blessés. Mais il guérit vite et doit retourner au front. Et le front, c'est la cuvette de Diên Biên Phu…
Il ne comprend rien à ces stratégies militaires, il doit obéir. Il semble toutefois que les forces de l'ennemi ont été grandement sous-estimées. Qu'adviendra-t-il de ces hommes qui combattent dans ce pays qui n'est pas tout à fait le leur ? Que deviendront ces prisonniers de guerre, les soldats de cette armée de vaincus décimée ?
Un roman d'amour poétique dans un décor d'opérations militaires désastreuses.
L'histoire se passe au Vietnam, en 1954.
A l'hôpital Lanessan, la jeune Mai soigne un soldat breton.
Ils tombent amoureux et se marient avant qu'il ne reparte au combat terrible de Dien Bien Phu.
La beauté du récit doit beaucoup aux origines vietnamiennes de l'auteure qui raconte l'histoire avec beaucoup de poésie mais aussi avec un dur et cruel réalisme en plein coeur des combats.
Rien n'est épargné, le beau comme le laid côté des choses.
En tous les cas, on s'attache aux deux personnages Yann et Mai et on aime les suivre tout au long du livre.
Très beau !
La lune était lumineuse dans le ciel troublé, un fin croissant de lune. Sa blancheur évoquait dans l’esprit de Mai ce vieux poème que Yann lui avait lu ; elle en avait appris quelques vers pour les avoir toujours avec elle, car avec un poème, on n’est jamais seul – rêvons, c’est l’heure – il parlait d’un saule – c’est l’heure exquise – d’un saule noir qui pleure. C’était de mauvais augure, pourquoi fallait-il qu’il ait choisi ce poème et pas un autre ? Les hommes n’ont aucun discernement, très intelligents, mais sans sagesse. S’il avait préféré un sonnet clair et joyeux, peut-être l’histoire aurait-elle été différente ; mais non, c’étaient la lune et le saule qui l’avaient séduit et tout était bien. Elle ne regrettait rien puisqu’ils avaient eu une journée entière, et la vie n’est-elle pas comme une journée ?
Les Annamites éprouvaient généralement des sentiments mêlés vis-à-vis de la France. Même si la colonisation était injuste, beaucoup refusaient la guerre d'indépendance sous la bannière du Viet-minh. Certains avaient choisi le parti de la France par opportunisme, parce qu'on la disait moins avide que la Chine ou le Japon; la triste réalité des dominés était de pencher vers le maître le moins cruel.
De part et d'autre, il y avait une appréhension qui grandissait avec le désir d'en finir - le goût du sang et de la mort - le maigre espoir de vaincre - ou de moins de mourir vite - et d'en tuer un maximum - parfois l'homme se transforme en bête avec les meilleures raisons du monde.
(...) Ce fut à travers la langue française que les Annamites découvrirent le goût d'une liberté inconnue, en récitant des passages de La Fontaine ou de Molière dont on oublie souvent la malicieuse subversion.
Il y a une petite consolation quand la nuit vous tient dans son étau : vous n'avez plus peur, car il n'y a plus rien à faire, il n'y a qu'à se laisser emporter par les forces de l'ombre et leur étreinte irrésistible. Ces forces avaient doucement pris les mains de Mai, elles l'entraînaient dans une lente marche vers l'inconnu. La nuit était finalement une compagne pleine de compassion, elle avait compris que Mai était toujours la petite fille qui avait peur du vide, qu'il ne fallait pas se hâter; dans la froideur glacée de minuit, ce ne serait pas possible, mais au matin... Patience, elle attendrait l'aube, car lorsqu'elle prend quelqu'un par la main, ce n'est plus possible de se dérober. (p. 129)
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell