L'ombre douce

1954, Indochine française (plus pour longtemps).
Yann, jeune soldat d'origine bretonne croise la route de Mai, la jolie vietnamienne qui vient aider les infirmières dans l'hôpital où il se remet de ses blessures.

Récit d'une rencontre, fugitive et intense, noyée dans la grande histoire et dans la violence d'une guerre, « L'ombre douce » est une oeuvre élégante et triste.
Les pages qui m'auront le plus marquée, curieusement, sont celles relatives aux prémices de la bataille et au déchaînement qui a suivi :
« À mesure qu'avançait la saison, la fourmilière de Diên Biên Phù était peu à peu encerclée par des dizaines de fourmilières invisibles soutenues par des dizaines d'autres fourmilières cachées dans les montagnes ; elles avançaient secrètement sous la terre et à travers les reliefs pour se masser autour du camp français. Ce serait un combat d'insectes dans la boue, de fourmis noires contre des fourmis rouges, il en aurait toute la furie. »

À ne pas lire un jour de déprime, mais à découvrir.

Challenge Multi-défis 2017

Les histoires d'amour finissent mal en général, chantaient les Rita Mitsouko… Celle vécue par Yann et Mai en Indochine en cette année 1954 s'achèvera-t-elle mieux ? le lendemain de leur mariage, décidé quelque peu dans l'urgence, Yann, soldat originaire de Bretagne, doit en effet se séparer de Mai et rejoindre Diên Biên Phu…

« L'ombre douce » est un court roman relatant une attachante histoire d'amour entre deux êtres qui n'étaient pas vraiment destinés à se rencontrer, mais que la guerre va réunir…puis séparer. Il faut dire, un amour pur et délicat face à l'implacable cruauté de la guerre, le combat paraît bien inégal. Ce roman est plutôt bien écrit, avec pudeur et sensibilité, même si la description des affrontements ayant lieu à Diên Biên Phu est assez crue. Mais, n'oublions pas, les histoires d'amour finissent mal en général…et c'est bien triste.

Douce-amère et poétique, l'histoire d'amour entre un soldat breton engagé au Vietnam en 1954 et une jeune vietnamienne élevée au couvent à Hanoî.
Ni Yann ni Mai n'ont connu l'affection de leurs parents et leur rencontre donnera lieu à un amour pur et innocent. Mais Dien Bien Phu étend son ombre tragique sur les jeunes gens…
Voici un tout petit roman qui, sans mièvrerie aucune, emporte le lecteur dans une jolie histoire indochinoise, sobre et poétique.

une belle histoire d'amour entre Mai, une jeune infirmière Annamite et Yann un breton, sur fond de guerre d'Indochine.
L'écriture est douce et sensible. Quelques descriptions intéressantes sur la guerre, la défaite de Diên Biên Phu.
Rien d'extraordinaire mais une lecture agréable.

J'ai rencontré l'auteure, en dédicace au Salon du Livre de Genève. Je me suis demandé ce que pourrait écrire la lauréate du Prix du roman du Salon, une jeune femme timide et à l'air fragile.

Après une vingtaine de pages lues, j'avais déjà la réponse: d'une écriture douce, pondérée, réfléchie, aérienne, elle nous livre une histoire poignante digne de grands poètes.

Une belle rencontre!

L'histoire de Mai et Yann aurait pu être une belle histoire... S'il n'y avait pas eu la guerre! Mais c'est injustement cette guerre qui les a réunis! Des pages poétiques , belles comme les petits poèmes qui les suivent, et aussi d'atroces images de combats, de haine et de sang.

J'ai aimé que l'auteure me décrive l'Indochine et quelques bribes de sa civilisation avant le chaos.

J'ai aimé ces deux personnages qui s'aiment simplement, presque sans mots, comme une évidence.

Chacun vit des tragédies : la répudiation de sa famille pour Mai, le guêpier de Diên Biên Phu pour Yann. Mais chacun trouve sa force dans l'amour de l'autre, allant pour lui jusqu'au bout.

Une lecture âpre et douce à la fois.

Une citation :

Plutôt perdre de l'argent que des hommes. (p.131)

L'image que je retiendrai :

Celle des deux anneaux d'or que Yann conservera jusqu'au bout du monde.
Lien : https://alexmotamots.fr/lomb..

Un court récit, beau et tragique, sur la rencontre de deux personnes, une jeune femme vietnamienne, un soldat français, pendant la guerre d'Indochine. Tout y est, la vie, l'amour, la mort, l'absurdité de la guerre que dénonce l'autrice et les ravages créés chez les personnes qui furent envoyées au front... Toutefois, il manquait un petit quelque chose pour que ce soit fulgurant.

L'intrigue se passe pendant la guerre d'Indochine, mais étonnament, le texte est assez intemporel, et on se croirait presque au XIXème ou au début du XXème siècle. J'ai apprécié de suivre l'histoire d'amour entre les différents personnages , même si la fin (côté garçon) m'a déçue, de par sa non-existence ou sa facilité. L'univers décrit par l'auteur m'a séduit, et j'aurais préféré qu'il soit plus développé. Par ailleurs, les textes en vietnamien, tout comme les haïkus, participent à la beauté du style.
Un premier roman prometteur.

Ce premier roman est d'une touchante délicatesse. Les images viennent d'ailleurs et d'autrefois, vives et colorées, comme d'un pays de légende. Elément clé pour l'auteur, l'eau est partout, murmurante, tantôt odorante ou lumineuse. On contemple la naissance de cet amour peint à mots retenus, d'une fraicheur et d'une innocence infinie, comme celles de toutes les passions contrariées. L'antagoniste, c'est la guerre. Tellement loin de leurs coeurs qu'elle semblerait ne pas pouvoir les atteindre. Et pourtant.
Elisa