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Thao Kene (Préfacier, etc.)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet opuscule esquisse l'histoire, l'importance et la situation du bouddhisme dans la société laotienne peu après l'indépendance du royaume. Il constitue une tentative de reconstruction d'une l'identité nationale. La tutelle française avait déjà contribué à la renaissance de celle-ci dans la mesure où le protectorat français avait réunifié les trois royaumes de Luang Prabang, de Vientiane et de Champassak que le délitement du Lane Xang avait séparé sous les coups de boutoir de la Birmanie et du Siam. L'identité nationale laotienne cherche naturellement sa base historique dans le Lane Xang (amputé toutefois des territoires définitivement annexés par le Siam au 19ème siècle) avec Fa Ngum comme héros fondateur.
Mais le bouddhisme constitue une composante essentielle de ce projet nationaliste. D'une subjectivité assumée, cet essai mêle connaissance historique et souvenirs personnels.
Dans un premier temps, l'auteur présente le bouddhisme theravadin et souligne ce qui fait son unité dans tous les pays de cette tradition (Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Ceylan). En s'appuyant les travaux des chercheurs de l'Ecole française d'Extrême Orient, l'auteur s'impose une brève introduction à la vie religieuse d'avant Lane Xang (animisme, influence hindouiste, bouddhisme mahayana khmer) avant d'aborder l'installation définitive du bouddhisme theravadin dans le Lane Xang. Avec la disparition de ce dernier, le bouddhisme survit comme par inertie par une sorte de respect instinctif des ancêtres et de la tradition ; mais l'esprit, la culture savante n'est plus. Les pagodes restent bien vivantes mais sont contaminées par les pratiques animistes qui n'ont pas disparus et vont renforcer un particularisme auquel les laotiens sont très attachés.
Enfin, l'auteur déplore le laxisme du bouddhisme de son temps, l'attitude résignée et fataliste de son peuple auquel il souhaite redonner sa fierté perdue. Il déplore que le bouddhisme soit devenu un alibi à une attitude d'abandon général de dignité. Les dernières pages sont donc consacrées à l'affirmation de la nécessité d'une réforme religieuse (il évoque Luther auquel toutefois il ne prétend pas pouvoir se comparer) en appelant à survenue de grands réformateurs.
Comme militant du mouvement Lao Issara (le Laos libre) Thao Nhouy Abhay a tenté d'utiliser le bouddhisme comme force unificatrice pour la construction d'une idée nationale. le projet a peut être abouti dans la mesure où les révolutionnaires communistes de 1975 n'ont pas pu faire table rase de l'esprit religieux des laotiens ; après des tentatives d'embrigadement, le pouvoir marxiste a bien compris qu'il ne pouvait toucher impunément une institution religieuse qui apparaissait comme un facteur essentiel de cohésion nationale.
Ce texte témoigne peut être de la naissance de l'idée nationale au sein d'une culture à laquelle je suppose ces concepts ("culture", "nation") furent longtemps complètement étrangers (le Laos et la plupart des pays d'Asie du Sud Est sont des pays pluriethniques où différentes cultures cohabitaient « autour » de ce qu'on a appellé des Etats Mandala (c'est-à-dire sans frontières, sans bornage négocié centrés sur un roi et potentiellement extensible au monde entier selon la puissance et le charisme du monarque).
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
The laotian is humble. The word he used in designating himself when he speaks to an equal is "khoy" (slave) and "kha noy" (little slave) when adressing a superior. In the administrative language or when addressing a crowd, he employs the pronoun "kha pah chao" signifies, slave of Buddha.
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