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EAN : 9782870956304
202 pages
DRICOT (01/03/2021)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Une histoire de passion et de haine, celle d’un couple terrible, révélée par-delà la mort.
Lui, artiste dans l’âme, poète enflammé, mélomane averti, peintre du dimanche, amoureux de l’amour est subjugué par les femmes. Détaché du réel, il privilégie la beauté, l’harmonie, la volupté sans se préoccuper des contingences matérielles. Elle, rescapée de l’Holocauste décide de se tourner vers la vie, de prendre sa revanche sur le destin, de créer une famille, d’a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Comment les sentiments au sein d'un couple peuvent évoluer au fil des années... Si pour l'un, l'amour perdure, pour l'autre, c'est un lent basculement vers un sentiment opposé. On découvre à tour de rôle le cheminement de chaque protagoniste au fil du temps et des épreuves de la vie. Agréable à lire et bien écrit par une passionnée de la langue française.

Dans la presse:

« ...Rebecca tisse un roman qui évoque les secrets les plus enfouis d'une relation conjugale : celle de ses parents. Après le décès de ces derniers et un long passage dans les méandres du chagrin, le deuil, la mélancolie… la romancière s'est mise à la recherche de ce temps « perdu »ces confidences entre deux portes, ses réminiscences afin, comme Proust, de tenter de saisir par l'écriture, l'essence d'une relation enfouie dans l'inconscient et « recréée par notre pensée ». C'est ainsi que tout comme le Phénix renaît de ses cendres, « Requiem à deux voix » offre une seconde vie au couple que formait ses parents. Une histoire de passion et de haine… deux faces d'une seule et unique pièce. Alors que certains diront « les contraires s'attirent » et d'autres « qui se ressemble, s'assemble », ce roman va au-delà des clichés et des banalités de certaines citations. Cette romance, à la fois sensible et pleine d'espoir est un voyage au coeur du roman familial. Un écrit introspectif qui diagnostique et analyse avec légèreté et humour les dettes et loyautés d'une enfant, devenue écrivain posthume. Avec une candide lucidité, la romancière s'interroge elle-même sur la part d'illusion, de vérité, d'arrangements avec la réalité. Véritable croisade dans les tréfonds de la généalogie, Rebecca avait à coeur de rendre hommage à feux ses parents mais également d'être dans un devoir de transmission pour ses neveux, ses nièces, ses frère et soeurs et simplement pour son histoire de vie.
Valériane Munoz Moles
Vlan - 24 mars 2021

« Lui dévore la vie par tous les bouts, elle rêve de fonder une famille. Il est amoureux de l'amour, enflammé, irresponsable, artiste. Elle est rescapée de l'Holocauste, les pieds dans les dures réalités. Ils se croisent. A chacun sa version des faits, sa vérité, ses attentes… et ses limites. L'auteure belge de « La dernière aube » récidive avec ce second roman. Quand elle ne profite pas de Limal, elle écrit cette histoire de passion et de haine courant tout au long du XXe siècle.
Bernard Meeus
Le Soir Mag - 3 avril 2021

D'origine française, il est journaliste, peintre et mélomane contrariés. Juive de famille hollandaise, elle a survécu à la guerre. Leur couple né dans l'amour finit dans la haine. de sa très belle écriture, leur fille raconte avec émotion leur histoire ancrée dans le XXème siècle.
Michel Paquot
L'Avenir – 18 mai 2021
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Voici la recension parue sur le blog littéraire de la Fédération Wallonie-Bruxelles:
Le titre Requiem à deux voix convient parfaitement à ce roman car il s'agit d'un hommage aux parents
décédés de l'autrice. Rebecca Nicais a en effet pris le parti d'imaginer la parole de son père puis de sa
mère pour raconter l'histoire de leur jeunesse et de leur vie de couple à travers le point de vue de chacun.
Nous découvrons ainsi dans un premier temps l'histoire de Benoît, un doux rêveur passionné de dessins,
de peinture et d'art, qui voulait devenir journaliste et travailler à la radio, mais qui est devenu ingénieur
agronome sous l'injonction de sa tante. Nous lisons ses premières amours, la Deuxième Guerre mondiale
et un premier mariage raté car trop rapide avec une femme démente. C'est à ce moment qu'il rencontre sa
deuxième femme, Rosalia (la mère de l'autrice), avec qui il aura cinq enfants et une vie commune
ponctuée de nombreux déménagements et soucis financiers.
[C'] était une fonceuse, une femme de tête, habituée à se colleter avec la vie. Elle aussi m'aimait, mais ne
se contenterait pas d'être ma maîtresse, elle voulait m'épouser et fonder une famille nombreuse (six
enfants !). Pragmatique, elle s'était déjà renseignée. Je devais divorcer d'urgence avant que la démence
de Jeanne ne soit avérée. Quitte à prendre tous les torts... grâce à un constat d'adultère par exemple.
À l'entendre, rien n'était compliqué, elle détricotait les fils d'angoisse qui m'enserraient. Elle se montrait
forte, audacieuse. Elle avait sauvé son petit frère des nazis, elle me tendait la main m'évitant la
désespérance.
Dans un second temps, nous sommes amenés à lire la vie de Rosalia détaillée dans un « Carnet de petits
bonheurs », l'équivalent d'un journal intime. Son histoire est tout autre car marquée très tôt par le décès
de sa mère, le traumatisme de l'holocauste avec son lot de cachettes pour ne pas être gazée, puis son
mariage avec Benoît et son bonheur à la naissance de chacun de ses enfants et petits-enfants.
Entre les mémoires de son père et le journal de sa mère, Rebecca Nicais explique sa volonté d'exposer la
« version des faits » de ses parents qui ont vécu dans un règlement de comptes permanent. de fait, ces
deux-là ont été attirés l'un par l'autre car ils étaient opposés, mais ils n'ont pas pu éviter les pièges
classiques de deux névroses qui se complètent. Telles deux assiettes ébréchées dépendant de leur moitié,
ils ont vécu emprisonnés dans leurs failles psychiques et se sont éloignés l'un de l'autre pour finir leur vie
amers et déçus.
Serait-ce pour mieux comprendre ses parents ou les rapprocher à travers la douceur du voile de la fiction
que l'autrice raconte l'histoire de deux êtres enfermés dans leurs frustrations ? Ils ne se sont pas donné la
possibilité de rencontrer le mystère de l'autre, un écueil si classique, qui laisse songeur. On regrettera
toutefois un écho quelque peu systématique des deux points de vue, qui donnent l'impression au lecteur
de lire deux fois la même histoire de couple, sans zone d'ombre ou quête de ce qui anime inconsciemment
une union de personnalités singulières peu compatibles « Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne
parvenais pas à l'abandonner, à mettre fin à notre relation, à me lancer dans l'inconnu, à m'assumer. De
son côté, elle ne supportait ni ma présence ni mes absences.
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La vie à deux n'est pas forcément une sinécure. Preuve en est avec ce roman signé Rebecca Nicais, née à Anderlecht et aujourd'hui retraitée après une carrière menée dans une maison d'édition internationale en tant que rédactrice publicitaire. Elle nous raconte l'histoire d'une passion furieuse, brûlée par la passion et la haine. Celle d'un couple décédé. Celle d'un peintre du dimanche, exigent, poète enflammé, mélomane averti subjugué par la gent féminine et béotien absolu. Celle d'une rescapée de la Shoah qui opte pour la renaissance et la vie, qui exige une revanche sur les avatars de l'existence et la libération des contingences matérielles, qui souhaite fonder une famille, élever des enfants et de ne plus avoir peur de rien. L'originalité de ce récit porte sur la vision de l'autrice qui évoque les sentiments de l'homme autant que ceux de la femme, en partant du prisme de leur sensibilité, en exhumant une série d'impressions personnelles et en les opposant. Forcément, chacun possède sa vision des choses et n'analyse pas les événements avec la même lentille. Tendresse, sensualité, amertume et espoirs insensés se combinent pour faire tourner un carrousel qui progresse à allure variable, qui brasse le chaud et le froid, l'insignifiant et ce qui ne l'est pas. Au fond, chacun met en lumière son interprétation des faits et tient à sa version, qu'elle soit subjective ou non !
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C'est un livre agréable qui se lit très vite grâce à une narration simple et chronologique. Il raconte une histoire d'amour évoluant peu à peu vers une forme de cohabitation forcée et un mépris partagé. Bien qu'il soit parfois brutal, je suis certain que ce récit familial parlera à beaucoup de lecteurs. Par une construction en deux temps, le récit maintient un équilibre en exposant, à la première personne, les deux vécus : d'abord lui, artiste fantasque et inaccompli, puis elle, rescapée de la Shoah. Cela permet au lecteur de sortir du récit avec un regard nuancé, sans condamner l'un ou l'autre.
Je recommande !
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La rencontre de deux destins aux tempéraments diamétralement opposés.
Le journal « à deux voix » d'une relation d'amour et de haine.
L'histoire de deux êtres qui n'ont pas été épargnés par la vie.
Un livre qui nous fait réfléchir : pourquoi le sort s'acharne-t-il sur certains ?
Un livre courageux, émouvant, tendre et cruel à la fois qui nous tient en haleine du début à la fin.
A recommander chaudement.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[C’] était une fonceuse, une femme de tête, habituée à se colleter avec la vie. Elle aussi m’aimait, mais ne se contenterait pas d’être ma maîtresse, elle voulait m’épouser et fonder une famille nombreuse (six enfants !). Pragmatique, elle s’était déjà renseignée. Je devais divorcer d’urgence avant que la démence de Jeanne ne soit avérée. Quitte à prendre tous les torts… grâce à un constat d’adultère par exemple.

À l’entendre, rien n’était compliqué, elle détricotait les fils d’angoisse qui m’enserraient. Elle se montrait forte, audacieuse. Elle avait sauvé son petit frère des nazis, elle me tendait la main m’évitant la désespérance.
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