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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Orcs » de Stan Nicholls avait tout pour plaire : faire des orcs les personnages principaux. Les protagonistes se révèlent sans saveur et aussi humains que possible. L'intrigue est une succession de péripéties fades bien que la trilogie se lise vite. L'intégrale ne brille pas par son originalité.
(chronique complète : https://livrement.com/2016/05/11/orcs-stan-nicholls-trilogie/)
Lien : https://livrement.com/2016/0..
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Orcs, c'est une trilogie de Fantasy dans un autre monde, avec ses créatures extraordinaires, ses codes et ses scènes clichés. Mais avant tout, voyons l'auteur.
Stan Nicholls est un auteur britannique qui est né en 1949. Cette trilogie Orcs est son oeuvre la plus connue, mais pas la seule, ayant écrit beaucoup d'autres choses en fantasy. Il est d'ailleurs, semble-t-il, doué d'un égo particulièrement démesuré suite à cette série. Je ne vais pas trop en dire sur l'auteur, au risque de devenir médisant, mais j'avoue qu'il est assez particulier.

Donc nous avons un roman qui propose de prendre comme point de vue principal les méchants des aventures de Fantasy classique : les orcs. Bon, pour l'instant il faut dire que la démarche n'est pas neuve, l'idée de donner du charisme au méchant est une idée qui date d'il y a un moment tout de même (relisez les vampires de Anne Rice qui en propose une autre approche en 76) lorsqu'il écrit sa trilogie, fin des années 90 et début des années 2000. Mais bon, il propose par là une idée qui peut être très intéressante bien exploitée.

Eh bien … Elle ne l'est pas. Comprenez bien mon propos : dans la fantasy, quelques classiques sont instaurés comme codes. Par exemple, les elfes tirent à l'arc, les hommes se battent surtout à l'épée et les nains à la hache. Ils vivent dans les montagnes, les elfes dans la forêt. Les dragons sont des créatures énormes et très vieilles, et crachent du feu. Ce sont là des codes généraux qu'utilise la majeure partie des auteurs sauf dans quelques cas (notamment les parodies). Lorsqu'un auteur se propose donc de faire des orcs les personnages principaux, on est en droit d'avoir des gros guerriers, un peu bourrin, mangeant de la viande et violent, sauvages, etc … Ce qui n'empêche d'ailleurs pas d'en faire des personnages très agréables.
Mais là, Stan Nicholls va nous pondre des orcs romantiques. Oui, vous lisez bien, des orcs romantiques. Des orcs qui s'interrogent sur le sens du monde et de leurs actions, sur la futilité de leurs gestes etc … Je ne sais pas pour vous, mais Conan le Barbare qui réfléchirait à la question du bien et du mal ça ne passe pas du tout. Mais bon, admettons. Supposons que l'auteur veuille faire quelque chose de plus profond.


Déjà, prenons l'histoire. Une compagnie d'orcs, nommée Les Renards, est aux ordres d'une créature puissante, sorte de sorcière, nommée Jennesta, qui règne sur une grande partie des terres. Oui, il y a plusieurs grands dirigeants, des humains convertis à une religion monothéiste, les Unis, et d'autres polythéistes (les Multis). Dans tout ça, les orcs servent la maîtresse qui est particulièrement méchante et ne fait que les utiliser. Lors d'une mission, échouant en se faisant piquer ce qu'ils devaient ramener, ils décident de devenir paria et de s'enfuir. Jusqu'à là c'est bon.
On note déjà qu'il y a beaucoup de clichés (et en le lisant c'est encore pire), puisque absolument tout est téléphoné, pire qu'un blockbuster américain. On sent venir à des kilomètres les actions, le conflit Multi/Unis est une tentative bien maladroite d'afficher son point de vue sur la religion (en clair les Unis sont des méchants pas beau du début à la fin, aucune question sur leur foi et leur conversion). Mais en plus, l'histoire va proposer quelque chose d'incroyablement cliché : les héros immortels.
Soyons bien d'accord : je ne cours pas forcément après les récits du genre Game Of Throne qui tue un personnage principal par livres (même si cela est sacrément plus prenant et intéressant) mais quand les héros passent environ 1/3 des livres à se battre dans des mêlées à 1 contre 10, quand ils font des chevauchées désespérées qui réussissent tout le temps, qu'on a trois morts (ou dans ces eaux-là) au final, alors qu'ils se font poursuivre par absolument tout le monde dans l'univers crée, c'est franchement lassant. À la limite, pour le héros, je ne dis pas, mais absolument tous ceux qui font partie des Renards semblent partir avec neuf vies.

Ensuite, je dois dire que Stan Nicholls à fait le choix d'un monde crée de toute pièce. C'est honorable de ne pas reprendre un monde tout fait, et de faire le gros travail de création. Je suis d'accord, mais là je me demande si c'était vraiment nécessaire. le monde n'a absolument rien d'original. Mais vraiment rien. C'est juste plat : Unis = méchant (forcément), la maîtresse du début est une magicienne aux super pouvoirs qui les recherche tout au long mais en le suivant … avec son armée (alors qu'un bon sort à distance et on n'en entend plus parler). Ensuite, les humains sont les méchants. Soit, c'est un parti pris. Mais là, c'est pitoyable. le profil de l'humain : intégriste religieux principalement. Je veux bien qu'on ait ses idées, mais affirmées avec autant de force (d'autant qu'il les rend également très cons), c'est juste lassant.
En fait, je crois que le gros problème du récit, c'est que Stan Nicholls veut absolument enfoncer ses idées et pour cela va chausser des souliers ferrés. Et quand on veut me forcer, j'ai tendance à résister.

Après, l'histoire se lit. L'enchaînement est fluide et logique, mais par contre (encore !) les ficelles utilisées sont d'une grosseur énorme. Il faut trouver cinq artefacts sacrés (que tout le monde connaît, mais que personne n'a eu idée de rassembler bien évidemment) qui possèdent un étrange pouvoir qu'il faut découvrir. Devinez qui va le découvrir ? (si vous ne voyez pas, la lecture vous semblera plus intéressante). On ajoute également des idées douteuses (les protagonistes se font des fixes à la drogue tout au long sans qu'il ne soit mentionné que c'est peut-être un peu douteux) et des clichés (le héros à des visions d'un autre monde qui semblerait plus beau et qu'il a l'impression de pouvoir rejoindre). le final d'ailleurs est trèèèèès cliché également et sans la moindre surprise. Tout est convenu et téléphoné. En plus, la fin clôt le sort des héros, mais aucune indication n'est faite pour le sort du monde. C'est très énervant.

Et en sus, nous avons des gueules classiques de chez classiques : le héros fort, bon, brave, inquiet pour les siens, la fille brave, forte et courageuse (et accessoirement la seule), le vieux sage, l'étranger qui veut se faire accepter (ici c'est un nain), le héros grande-gueule et plutôt casse-pieds (et qui en prend plein la figure tout au long du récit) mais avec un grand coeur au final (indice : il se dispute tout le temps avec celui qui veut se faire accepter mais est quand même son ami). Bref, absolument rien de neuf sous le soleil. Vraiment rien.

Du coup, que dire de la trilogie Orcs ? Elle est dans un schéma type de la fantasy, usant et abusant des codes, voulant faire des innovations mais qui ratent largement leurs buts. L'intrigue est trop linéaire, tout est téléphoné. Lorsque vous avez fini le livre, il n'y a rien à en tirer de vraiment concret, sur les réflexions ou simplement d'imagination.
Cela dit, le récit est correct en termes d'écriture, fluide et intéressant. Il est parfaitement lisible, et ne perd pas ses lecteurs, ni avec les lieux ni avec les personnages. Un bon équilibre à été trouvé également avec les points de vue, mais absolument pas exploité. L'ensemble est clairement dispensable.
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les points positifs : beaucoup de rythme bourré d'action comme l'a dit David Gemmell (t'as.quand même des goûts à désirer mon pote je t'aime bien tu m'as envouté.e avec ton cycle drenaï mais la...) une bonne gestion du rythme qui chasse l'ennui et les descriptions sont correctes et cinématographiques par moment.

mais à part ça cette trilogie est un vide sidéral...

si l'allégorie de la "conquête de l'Amérique/des Amériques" est plutôt bien trouvée (les humains ont conquis les territoires, sont vus comme des destructeurs de civilisations de la magie et foutent en bref le bordel dans un monde autrefois paisible (à peu près bien entendu), tout ceci sera relégué au second plan et n'est qu'un prétexte a une intrigue honteusement basique et à de l'action, du sang et du sexe et de l'erotisme placé par ci par là. ça n'arrête jamais et la moindre ficelle est utilisée pour ne mettre que de la baston. l'univers on y entre pas, les races sont convenues et on n'a jamais de tension ou de peur pour nos orcs super héros qui s'en sortent a chaque fois sans égratignure des situations. et n'en parlons pas des intrigues qui se résolvent sans la moindre difficulté et écrites avec une paraisse comme j'en ai rarement vu...

lu consommé comme un produit fast food et oublié. à moins que vous aimez les nanars. cela dit à l'époque de ma lecture je n'ai pas eu de désagrément mais ça casse pas trois pattes à un canard
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