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3,18

sur 256 notes
Si je devais résumer Pourquoi pas je dirais que nous avons affaire au roman d'apprentissage du serial looser par excellence. En matière de loose croyez-moi, Brian Jackson, 19 ans en est la parfaite incarnation. Cockney un peu gauche, sorti tout droit de sa province, on ne peut pas dire qu'il brille par un physique d'Apollon (sauf si l'acné purulente fait partie des derniers critères à la mode) et par une côte de popularité digne d'un classement Forbes (son amitié se résumant à arpenter le bord de mer en quête de beuveries pas chères avec ses deux complices tout aussi paumés).
En revanche, notre cher Brian est doté d'une idée fixe qui le maintient en vie : accéder au sacro-saint savoir universitaire et vivre toutes les expériences possibles qui forment un jeune homme parfaitement accompli, sexe en tête bien évidemment. L'idée qu'il se fait de l'université est tout ce qu'il y a de plus présomptueuse et stéréotypée, persuadé qu'elle fera de lui le dandy, l'intellectuel poète au charme dévastateur et à la mystérieuse personnalité qui électrisera moult midinettes sur le campus. La chute va être sévère car Brian déchante très vite, allant de désillusions en désillusions, traînant sa carcasse banale et transparente aux yeux des autres. le constat est amer : il ne brille guère pendant ses cours de littérature anglaise, n'impressionne personne par son esprit fin et sa répartie vive, se fait peu d'amis et encore moins de petites amies, l'échec total pour résumer. Mais l'arrivée inopinée dans sa vie d'étudiant d'un challenge universitaire type Question pour un champion combinée à celle de la IT girl et de celle d'une étudiante politisée agressive à souhait, va néanmoins bouleverser la vie de notre héros.
Passons à mon avis maintenant. J'avais gardé de David Nicholls un très bon souvenir grâce à son roman Un jour, que j'ai littéralement dévoré, happée par les dialogues et les personnages. Avec Pourquoi pas, c'est autre chose. J'ai trouvé le personnage de Brian Jackson franchement chiant (y'a pas d'autres mots), sa maladresse et ses tentatives de reparties agaçantes à souhait ; pour résumer le degré zéro de l'empathie en ce qui me concerne alors qu'il aurait fallu éprouver l'inverse pour ce serial looser (mon côté bon samaritain). Et puis David Nicholls en fait des tonnes pour le coup : ne peut-il pas laisser Brian une seconde en paix ?! La succession de casseroles est un peu too much ce qui m'a assez rapidement lassée et donné envie qu'on abrège son supplice. Quant aux personnages, je les ai trouvés moins travaillés voire caricaturaux au service d'une histoire poussive et manquant d'allant. Vous l'aurez compris, pas franchement emballée mais c'est une question de point de vue.

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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« Pourquoi pas ? » ( « Starter Ten » ) est une comédie légère à l'humour décapant qui nous entraîne dans l'Angleterre thatchérienne des années 80 et qui nous retrace le parcours d'un jeune étudiant issu d'un milieu populaire qui arrive à la fac pour étudier la littérature anglaise.
L'Université !! Pour lui, c'est une chance : il se voit déjà en dandy intello, séduisant toutes les belles filles du campus.
Adieu l'usine de toasters où il faisait des jobs d'été, adieu la mère envahissante et pleurnicharde, adieu le pub crasseux, adieu les copains à l'humour un peu « lourd » et à l'amitié plutôt rude !!

Hélas, l'arrivée à l' Université ne se passe pas tout à fait comme prévu.
Pour conquérir le coeur des jolies filles, la concurrence est rude et les jeunes gens issus de « l'upper middle class » ont plus d'atouts que notre jeune héros qui en plus, doit surmonter ses problèmes récurrents d'acné !
Comment séduire et retenir surtout la belle Alice dont le père est un responsable connu de la BBC ?
L'arrivée dans le cottage de la famille d'Alice est un morceau du genre : pas facile d'affronter les parents d'Alice qui ont leurs codes sociaux à eux, bien différents de ceux du pauvre Brian, qui se retrouve inopinément en pleine nuit dans la cuisine, face à Mme Harbinson, entièrement nue … (Mme Harbinson, la mère d'Alice, à ne pas confondre avec la célèbre Mrs Robinson du célèbre film « le Lauréat » dans lequel jouait l'extraordinaire Dustin Hoffmann. )

Notre sympathique jeune ami va se sortir de tous ces tracas, aidé par la jeune Rebecca, adorable jeune fille juive et progressiste, qui va faire de son mieux pour sortir Brian de ses démêlés sentimentaux…
Enfin Brian va jouer de son dernier atout : une culture générale bien au-dessus de la moyenne, qui va lui permettre de représenter l'Université pour le jeu télévisé anglais équivalent de notre « questions pour un champion ».
Sélectionné in extremis dans l'équipe qui va représenter la faculté, notre jeune ami va pouvoir enfin déployer tous ses talents.

C'est une très belle comédie, qui nous fait revivre l'Angleterre des années 80, avec son économie en pleine mutation, ses interrogations sur l'évolution « libérale » donnée au pays, sa culture pop.
Brian est un grand fan de Kate Bush ; l'inoubliable interprète de la chanson « Babouchka » babouchkaaaaa, iaia….
Ce livre m'a permis de découvrir l'auteur anglais David Nicholls, d'abord connu pour ses adaptations télévisées de grands classiques de la littérature anglaise (« Beaucoup de bruit pour rien », « Tess d'Urberville ».
Il signe ici son premier roman.
Il est également l'auteur de « Un jour » qui a rencontré un succès international.
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Malgré un héros souvent irritant, j'ai beaucoup aimé ce roman qui raconte le difficile passage à l'âge adulte d'un jeune homme qui entre à l'université et prend son indépendance.

Le héros, qui en fait a tout du anti-héros (en pire), est un jeune homme de dix-neuf ans à la fois trop sûr de lui et trop naïf, qui est en plus affublé d'une malchance incroyable. Il agace et fait pitié tour à tour ; on voudrait secouer, lui ouvrir les yeux, mais rien n'y fait : il s'entête dans la voie sans issue qu'il a choisie ce qui donne un récit très drôle (au dépens de son héros en général), émaillés passages très émouvants.

En bonus, ce roman d'apprentissage nous offre une plongée dans les années 80 à travers une foule de références à la musique, le cinéma, la télévision, etc de cette période

Même si l'histoire ne donne pas envie d'avoir dix-neuf ans à nouveau, Pourquoi pas ? a été une belle lecture, légèrement douce amère.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Angleterre, années 80. Brian est un looser, plus de poisse que lui tu meurs. On sourit quelques fois mais on est bien loin du David Nicholls et de son excellent roman Un jour, que j'avais littéralement dévoré. Un peu déçue par ce livre donc
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Brian Jackson est ravi de commencer ses études universitaires. Il compte apprendre plein de choses, sortir avec des jolies filles et pourquoi pas devenir un poète célèbre. Mais voilà Brian est un jeune de 18 ans un peu gauche, avec des problèmes d'acné. Ses rêveries ne tiendront pas le coup face à la réalité ... à notre plus grand plaisir :p.

C'est le premier roman que je lis de cet auteur et le bilan est assez mitigé.
J'ai aimé l'humour omniprésent que ce soit dans certaines réparties ou dans les digressions intérieures de Brian. Il m'a fait penser au style de Jonathan Tropper que j'aime beaucoup. L'histoire se situe dans les années 80 que je connais peu, ce qui est un plus.

Je crois que mon "mitigé" vient de la personnalité même du Brian en question. Qu'est-ce qu'il a pu me taper sur les nerfs avec son Alice! C'est l'ado typique, qui d'un côté est mal dans sa peau mais de l'autre espère devenir un tombeur en 5 minutes chrono.
Son obsession pour la jolie fille du campus est limite pathétique par moments. Au mieux, elle le considère comme un bon pote et elle essaye de lui faire comprendre qu'il ne sera rien de plus. Mais il s'accroche le Brian contre vents et marées. Un vrai boulet.
J'ai préféré son amitié avec Rebecca ou avec Spencer, plus intéressantes à suivre.

Et l'abus d'alcool ... Mes aïeux! On dirait que tous les étudiants carburent aux bières, vins et autres cocktails... Je me demande comment ils ont pu trouver l'énergie d'étudier quoique ce soit...

Les références à certains films, livres ou musiques m'ont plu. Cela rend les personnages plus réels avec des goûts bien affirmés.

Une bonne découverte mais un personnage principal qui m'a trop souvent agacée pour en faire un coup de coeur.

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Brian Jackson vient d'obtenir son diplôme de fin d'études secondaires. Issu d'un milieu ouvrier, il a des rêves de grandeur : l'université lui semble un bon moyen de parvenir à ses fins. Avant même d'y entrer, il anticipe déjà l'assouvissement de ses plus folles envies : sexe, beuveries et diplôme reluisant. Mais notre étudiant en littérature anglaise, du haut de sa candeur, va découvrir le gouffre incommensurable qui sépare rêve et réalité, un hiatus shakespearien, en somme, irréductible à ses désidératas. Il y aura du sexe, des beuveries, mais en guise de diplôme, plutôt un challenge, celui d'un jeu télévisé, sorte de Questions pour un champion, pour lequel il va être sélectionné.

« Pourquoi pas ? » est un roman d'apprentissage qui joue sur la corde de l'humour britannique. Quand on découvre les premiers chapitres, l'effet est amusant, la sauce piquante prend bien. Et puis, à la longue, on peut se lasser d'un narrateur qui ne se prend jamais au sérieux, tout en se prenant pas mal de pavés dans la tête : entre gueules de bois salées, trahisons à la pelle, déconfitures amoureuses, tricheries en tout genre, lutte des classes, Brian devient une sorte de personnage léger, superficiel, voire peu attachant. Mais ce ton détaché permet aussi, paradoxalement, de lire sans peine l'ensemble des presque 500 pages : puisque rien ne fait mal, n'adhère à la peau acnéique à souhait du narrateur, puisque rien ne blesse profondément, alors on poursuit l'aventure, jusqu'au terme. « Pourquoi pas ? » est donc un roman léger, à la fois superficiel et irritant, mais en même temps qui se laisse lire sans douleur extrême, d'un bout à l'autre.
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Il y a déjà quelques temps, je rencontrais l'auteur anglais David Nicholls au travers de son roman "Un jour". Suite à cette lecture et à ce coup de coeur pour un livre qui fera à jamais partie de mon top 10,j'ai décidé d'en lire d'autres et c'est avec "Pourquoi pas ?" que j'ai continué le voyage.
Si dans "Un jour" nous suivions nos héros à la sortie de leurs études, ici, nous rencontrons un jeune homme, Brian, 18 ans, qui quitte sa ville de Bristol pour l'université. Lui qui se rêvait déjà en poète populaire, à la sexualité depravée et prêt à conquérir le monde doit faire face à la réalité. Aucune chance pour lui de séduire Alice, la it girl du campus en étant fauché comme les blés, ravagé d'acné et fan de Kate Bush. Mais, peut être que Brian peut compter sur son incroyable culture G et sur les conseils de sa nouvelle punkette d'amie Rebecca pour qu'un miracle opère !
L'auteur nous offre avec ce roman un héros complètement improbable, bourré de défauts, maladroit au possible mais terriblement humain et attachant. Si Bridget Jones avait un petit frère, ce serait lui ! On peut tous se retrouver en Brian en repensant à nos années de fac. D'ailleurs, certaines scènes sont si réalistes que l'on sent le vécu de David Nicholls transposé dans son personnage.
Ce roman nous entraîne dans les tourments des amours étudiantes. Brian est tellement mal dans sa peau mais persuadé de pouvoir passer de crapaud à prince charmant qu'il ne se rend pas compte que sa belle Alice le manipule et se sert de lui pour arriver à ses fins. Même si par moment, on a envie de le secouer, de lui ouvrir les yeux et lui demander d'arrêter ses délires, on compatit, on se montre indulgent tant il nous renvoie à nous même au même âge.
Un premier roman rempli d'humour so British, d'autodérision et de bons mots. Comme dans "Un jour", on se trouve face à un écrit très nostalgique, qui nous replonge pour notre plus grand plaisir dans la culture pop des années 80, que ce soit la musique, la société, ou encore les jeux.
On assiste également, comme dans tous ses romans à une certaine lutte des classes, très présente pendant les années Thatcher. Nous avons d'ailleurs droit à une scène d'anthologie lorsque Brian, le prolétaire rencontre la famille bourgeoise d'Alice. Juste hilarant.
Dans ce roman d'apprentissage si délicieusement mélancolique qui nous parle des difficultés du passage à l'âge adulte, la découverte de la vie, de l'indépendance, le ton de l'auteur est tantôt drôle, tantôt tendre ou encore cinique. Sa plume est si visuelle que l'on n'a aucun mal à s'imaginer les scènes et les personnages. Et c'est tellement addictif que l'on ne peut lâcher le roman avant de l'avoir terminé. Nuit blanche en perspective !
Et pour compléter le voyage, je vous propose l'adaptation excellente de ce roman qui est "Starter for 10" (titre original) avec l'excellent James McAvoy dans le rôle de Brian, Rebecca Hall ou encore Dominic Cooper. Ces acteurs, encore jeunes et inconnus à l'époque et qui depuis ont fait bien du chemin, se faisant un nom dans le paysage cinématographique anglais. Un film vraiment très drôle et bien joué, une comédie à l'anglaise comme on les aime, avec un côté Nick Hornby et Richard Curtis! Bref, un excellent moment en perspective !
Coups de coeur pour le roman et pour le film que je vous recommande très chaleureusement! Faites moi confiance, avec David Nicholls, vous êtes assuré de passer un moment génial ! J'ai lu tous ses romans et il ne m'a jamais déçu !
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Angleterre 1985
Brian Jackson a 18 ans, il quitte le domicile familial où il vit seul avec sa mère (sont père est décédé quand il avait 12 ans) pour partir à la fac. Il a obtenu une bourse... les débuts d'acclimatation sont difficiles : se faire des amis, vivre en colocation, trouver une place, séduire la belle Alice.
Brian, pour épater la galerie, cherche a participer dans un jeu télévisé type question pour un champion (ou slumdog millionnaire)
En parallèle, on a des nouvelles de ses deux amis restés dans leur ville natale : sur fond de chômage et madame Tchatcher

Ce livre est à la fois drôle quand on voit toutes les facéties auxquelles est prêt Brian pour conquérir sa belle et pathétique (il ne voit pas qu'elle le fait marcher). Il est si jeune et si décalé...
Pathétique aussi ce que l'Angleterre offre comme peu de débouchés à ces jeunes en quête de sens et de repères..

La bande son m'a paru très bien (je suis presque de la génération de Brian, à peine 4 ans d'écart). Ah moi aussi j'ai adoré Kate Bush ....

En résumé, un roman doux-amer (plus amer que doux) sur la transition à l'âge adulte...
La fin m'a convaincue (ni happy-end, ni catastrophe absolue)
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Brian a 18 ans, une immense culture générale, mais pas assez pour compenser un physique ingrat et un visage couvert d'acné. C'est l'entré à l'université et un nouvel univers s'offre à lui. Brian s'y voit déjà et, dans un élan romanesque, s'imagine élève brillant débattant de grandes idées philosophiques avec une jolie étudiante de son cours tout en écoutant du jazz. Mais la réalité est toute autre ! Pour tenter de s'intégrer, Brian s'inscrit dans l'équipe universitaire du concours de culture générale…
Dans une ambiance très années 80, David Nicholls traite pertinemment cette période de transition entre l'adolescence et l'age adulte. L'auteur dépeint avec justesse mais aussi beaucoup d'humour les émois du premier grand amour , les premières déceptions et les premières trahisons.
Malgré tout, je n'ai pas été transportée par ce roman. L'auto dérision constante du personnage principal empêche de s'attacher à sa personnalité. de plus, je n'ai pas aimé l'ambiance du campus universitaire ou règne l'individualisme et ou les soirées alcoolisées semblent être le point central de la vie étudiante.
Lien : https://lectureenfantparent...
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Le premier roman de l'auteur britannique David Nicholls est une sorte de roman d'apprentissage qui se déroule en Angleterre dans les années 80. Il raconte la vie de Brian Jackson, adolescent boutonneux de 18 ans, qui pense que l'homme qui sommeille en lui va s'affirmer car il s'apprête à entrer à l'université. Il s'imagine déjà avec une grande culture et des goûts sophistiqués, des idéaux politiques et de nombreuses conquêtes féminines. La réalité sera moins glorieuse, Brian étant un type tout ce qu'il y a de plus ordinaire, voire plutôt tendance looser.

La musique est omniprésente dans ce roman, et plus particulièrement celle des années 80 puisque c'est dans cette décennie que se déroule l'histoire. D'ailleurs j'imagine que l'auteur doit s'inspirer de vécu personnel, puisqu'il a fait ses études universitaires à cette même époque. Avec un humour typiquement british dont je me suis délecté tout au long de ma lecture, Nicholls aime ridiculiser son personnage. Mais d'une manière tellement réaliste qu'on sera nombreux à s'y reconnaître. Brian passe son temps à essayer de caser des bons mots ou des citations qui, pense-t-il, le feront passer pour un type extrêmement cultivé et drôle quand en vérité il fait un flop à chaque fois. Il accumule les maladresses avec les filles sans savoir avec laquelle il aimerait vraiment être : la bombe atomique Alice qui semble jouer avec lui plus qu'autre chose ? L'inflexible activiste Rebecca qui ne lui laisse rien passer ? Ou encore Lucy qui partage avec lui le goût pour les quiz de culture générale ?

Ce roman est à ranger dans le cercle restreint de ceux qui m'ont fait passer une nuit blanche car je n'arrivais pas à en décrocher.
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