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Critique de Gwen21


300. C'est le nombre de pages superflues que j'aurais voulu retrancher à l'édition 10:18 qui en compte 620 !

600 pages pour suivre le quotidien de gens vraiment intéressants, je dis ok mais 600 pages pour suivre la vie de deux Londoniens totalement horripilants, c'est trop.

Bon, Gwen, sois positive et commence par le positif car, oui, il y a un peu de positif. Pas tant du côté de l'écriture que du côté de la construction narrative. Indéniablement, c'est original de suivre sur près de 20 ans l'existence de Dexter et Emma, meilleurs amis "pour la vie", en narrant toujours la même journée (petits malins, vous comprenez le titre du roman maintenant, hein ?), le 15 juillet pour être précis.

Donc, certes, ok, la construction narrative est originale mais elle ne suffit pas à donner toute sa crédibilité à cette romance qui flirte selon moi avec la chick-lit. Emma n'a-t-elle pas d'ailleurs d'exaspérants points communs avec une certaine Bridget Jones ? Et pourquoi l'auteur, fidèle à sa trame chronologique pendant 500 pages décide-t-il tout à coup de nous ramener dans le passé en d'incessants flash-back ? le rythme est flingué, il n'y a pas d'autre terme.

Et d'ailleurs, pourquoi décider de faire un drame de ce récit qui avait toutes ses chances pour briller dans la catégorie des comédies sentimentales ? Franchement, j'aurais préféré ; j'assume parfaitement de lire une romance de temps à autre comme il m'arrive de fixer mon choix à l'entrée du cinéma sur une bluette "made in UK". J'aime beaucoup même ; on ne peut pas lire du Voltaire tous les jours, n'est-ce pas ? Enfin, moi, en tout cas, je ne peux pas. So, what ? Pourquoi l'ami Nicholls après avoir fait sourire voire parfois rire son lecteur et lui avoir fait se prendre d'affection pour ses deux protagonistes cherche-t-il soudain à tout plomber ? Croit-il que la dimension dramatique est la signature d'un grand roman ? Aurait-il la prétention d'être un grand auteur ? Je le pense, après avoir refermé ce livre sur un dénouement sans surprise.

Prévisible. Voilà. Au risque d'être taxée de sévérité, je dirais que le problème majeur de ce roman, c'est qu'il est totalement prévisible. Je mets quiconque au défi de ne pas deviner ce qui va se passer 100 pages avant. Vraiment dommage pour cette lecture qui aurait pu être un bon moment. Personnellement, je n'en retiendrai que peu de choses, à peu près ce qui me reste en mémoire après avoir vu une bluette au cinéma, le sourire sur les lèvres en moins.

Allez, je vous dis tout : je crois que ce qui m'exaspère le plus dans tout ça c'est quand un auteur vous donne l'impression d'écrire un roman dans l'unique espoir (but ?) de le voir adapté à l'écran. Non, je n'ai pas encore vu le film avec Anne Hathaway en tête d'affiche mais même sans l'avoir vu, j'ai déjà eu le sentiment tout au long de ma lecture que l'auteur écrivait... un futur scénario ! Et si, à présent, je vous précise qu'après une rapide recherche sur la toile, le scénariste du film n'est en réalité nul autre que... l'auteur en personne ? Vous voyez ce que je veux dire.

Bref, ce récit n'est pas touchant car il manque de sincérité, même vis-à-vis du lecteur. Et puis, inévitablement, comme dans toutes les comédies made in UK vous avez le droit à des héros archétypaux : Elle, la "célibattante" ; Lui, l'antithèse du gendre idéal, le bad boy qui n'a pour lui que son physique. Elle comme Lui, pochetronnés à longueur de temps, toujours un verre à la main ou une bouteille sur la table de nuit, bref très "british youth", ce qui n'a pas aidé à me les rendre sympathiques, Elle comme Lui.


Challenge ABC 2012 - 2013
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