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Ce qui reste en forêt", deuxième tome des enquêtes/aventures du capitaine Anato, ayant quitté la métropole et revenu en Guyane après la mort de ses parents dans un accident de voiture.
("
Les hamacs de carton", lu d'ailleurs la semaine dernière, mais je tenais à connaître l'évolution de certains des personnages).
Encore un clin d'oeil dans ce titre, puisqu'il est...incomplet, et repris dans le polar, il donne "
Ce qui reste en forêt...doit rester en forêt", tout un programme et qui en dit long sur cette espèce d'omerta locale qui règne sur ce territoire français.
Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux épisodes (deux saisons) de la très bonne série de Canal+, "Guyane",avec Mathieu Spinosi et
Olivier Rabourdin, et qui retrace l'existence et le quotidien de cerains orpailleurs et de leur chef, ainsi que de leurs "liens" avec la police et gendarmerie locale (vraiment, à voir,!!). du coup les descriptions de la flore et la faune faites par
Colin Niel n'en sont que plus perceptibles.
Dans ce tome 2, on retrouve un capitaine Anato plus que jamais perturbé par la mort de ses parents, finalement, accidentelle ou pas?, et par la "découverte" d'un frère! Perturbé à tel point, que notre capitaine fait une "fixette" sur un junkie accro au crack, qui "squatte" à proximité de la gendarmerie, se demandant si ce n'est justement pas lui, ce frère, mais dont il se faisait une tout autre idée.
Toujours également, ce "problème" dans son rapport aux femmes avec lesquelles il n'arrive pas à se "fixer", enchaînant les conquêtes sans lendemain.
Dans "
Ce qui reste en forêt", Anato et son équipe, Vacaresse et Girbal, vont tenter de faire le lien entre un chercheur disparu aux abords de la station de Javigny et la découverte sur le rivage d'un Albatros aux sourcils noirs, échoué bien trop loin de ses bases. Réalité, "escroquerie"?
Niel "ratisse" très large avec son scénario pour, petit à petit, très lentement -tout ce qu'il faut pour "énerver" le lecteur mais le maintenir en haleine- recentrer tous les éléments, détails et indices, et revenir aux fondamentaux de l'enquête et à son essentiel.
Commencé dimanche soir (14 août) , je l'ai lu d'une traite lundi!
Un capitaine Anato qui entre temps s'est considérablement rapproché de sa jeune nièce devenue maman, s'est quelque peu "éloigné" du reste de sa famlle djuka, et qui paralèllement à son enquête sur -au final- deux assassinats, va tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à ses parents, deux ans plus tôt, entre réalité, intuition, pressentiment, coutumes et croyances locales.
J'ai donc dans ma future pile à lire, le tome 3, "
Sur le ciel effondré", (là encore je me demande ce que peut cacher ce titre, et bizarrement, il m'a fait penser à celui d'un des romans de l'écrivain américain
Ron Rash, "
Par le vent pleuré"...), et je suis curieux de savoir comment va évoluer Anato. Va-t-il retrouver ou trouver une certaine sérénité, ou va-t-il basculer dans le "camp" de tous ces flics à problèmes (relationnels et psy), aux addictions multiples?
Mais je vais attendre un peu avant de me lancer dans cette dernière lecture...