"Le calme... Pouvoir rester là, sans peur, en sécurité. Cela la submerge comme un océan de douceur. Sa vie entourée de récifs et de tempêtes ne l'a pas épargnée, elle avait oublié ce qu'étaient la tranquillité, l'insouciance."
"Le pardon n'est pas une gomme magique qui enlève les mots qui ont blessé, les images terribles. Son père les a enfermées dans une tour de douleur, de peur, de colère. Sortir du silence est le pont, la passerelle vers une liberté retrouvée. Celle de vivre, celle de penser."
Elle regardait sa mère évoluer dans la pièce, son dos devenait virgule, tellement elle le courbait pour ne pas affronter l'homme de la maison.
Elle se rappela le jour où, en classe, sa copine cherchait un synonyme de "détester". La maîtresse avait dit "haïr". Cette haine grandissait ; ce sentiment, qu'elle ne vouait jusqu'alors qu'aux lentilles de la cantine ou aux araignées noires cavalant parfois sur le sol de la maison, était maintenant destinée à son père.
Magnifique !!! Mais il faut en parler , communiquer , casser les barrières de la peur et des non dits ...
Livre très bien écrit
Depuis le jour où il avait commencé à déraper, sa mère agissait comme un robot.
Céleste avait découvert ce père-là, petit à petit. Il avait sorti les griffe une à une.
Dans la maison d'enfants, l'oeil de Céleste ne brille pas. Il reflète l'absence de sa mère.
Derrière le dragon se cache incontestablement un petit garçon apeuré.