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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très très beau livre proposé par les éditions Macha et par Louison Nielman. Comment parler de sujets tabou et difficile comme celui-ci ? J'ai été impressionné par la facilité avec laquelle l'autrice nous plonge dans cette histoire, tout en nous expliquant pourquoi cela arrive mais surtout que faut-il faire quand ça arrive.

On nous parle donc ici de tyran familiale, un père violent, alcoolique, qui bat sa femme et terrorise tout le monde. Au delà de l'aspect familiale, l'aspect relationnel est aussi dénoncé. Son père est au final un réel "pervers narcissique", très jaloux, très manipulateur. Ce roman explique ce qui n'est pas normal de la part d'un père mais aussi de la part d'un copain/copine/mari/épouse, ce qu'est une relation toxique en fait. Et c'est assez rare pour être souligné je trouve, dans les YA surtout, ça à tendance à être mal dénoncé voire même glorifier. Ici ce n'est pas le cas, on voit que ce n'est pas normal et bon d'être comme ça.

Dès les premières pages on vit le changement de Céleste. Elle a parlé et arrive donc dans un centre. Un changement qu'elle a du mal à accepter au départ. Une séparation avec sa mère qu'elle ne comprend pas, des souvenirs qui reviennent (ce qui nous permet de découvrir comment était son père), les sentiments de culpabilité et de désespoir qu'elle ressent. Tout ceci est parfaitement expliqué. Pourquoi elles ne peuvent se voir que deux heures par semaine avec sa mère ? Pourquoi, elles, les victimes sont-elles punies ? On retrouve une très jolie phrase "ma mère n'a rien fait, moi non plus, alors...". On nous explique aussi que la loi ne peut rien pour une femme qui n'accepte pas d'être aider mais surtout qu'il faut être sur qu'elle n'a participer à aucune torture psychologique envers sa fille avant de la lui confier. C'est très bien expliquer aussi qu'il est normal de ressentir les émotions qu'elle ressent, elle a juste besoin de se confier et c'est ce qu'elle fait..

Ce qui est bien amené du coup c'est ce besoin de parler (je tiens à préciser qu'à la fin on a une liste de numéros utiles). Il est dit à un moment "Appeler le numéro des enfants maltraités, le 119 ? C'était sa mère que l'on frappait surtout, ils ne pourraient rien [...] Céleste ne savait pas encore que ce numéro est une aide précieuse pour tous les enfants". Et hop message passé en 2 phrases. Je précise aussi que ce livre est une véritable bouffée d'espoir pour ces enfants. Que faire ? Parler. Est-ce que ça sert ? Bien sûr.

Ce que j'ai beaucoup aimé aussi c'est le côté psychologique qui est évoqué. Pourquoi ce père est comme ça ? Parce qu'il a manque d'affection, d'amour. Il n'a pas eu de modèle, il ne sait pas aimer. Il les aimes mais d'une mauvaise manière. C'est aussi expliqué aux enfants que le monde n'est pas manichéen comme dans les Disney. Les méchants ne sont pas juste méchant pour être méchant il y a des raisons derrière ça. Cependant elle ne dit pas qu'il faut pardonner ça, elle explique simplement pour faire comprendre que vous avez souffert, mais il a souffert aussi c'est pour cette raison qu'il est comme ça. Ça permet aussi d'expliquer qu'il ne faut tout de même pas reproduire ça.

La collection Instant T est une très bonne collection en préparation. Une collection qui est prévu pour parler de ce genre de sujet tabous pour les adolescents à partir de 11 ans. Et je pense que c'est réellement une très très belle collection en prévision. Je pense que je m'intéresserais aux prochaines parutions.
Lien : https://taevinn.blogspot.com..
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Tout petit roman qui délivre un message très fort, abordant avec franchise et sans détour des thèmes difficiles et terribles, « le masque de père » est une lecture marquante, coup de poing, qui m'a aspirée jusqu'à la dernière page.

Derrière son titre fort et lourd de sens, « le masque de père » offre un regard sincère et direct sur les violences conjugales et familiales. Ici, c'est auprès de Céleste que nous allons ouvrir les yeux sur un problème qui se terre dans sa famille depuis un bon moment. Pages après pages celui-ci va être peu a peu mis à nu, tant devant l'enfant qui tente de comprendre, que le lecteur, qui lui, découvre avec horreur une vérité qui semble inavouable. La violence physique et morale du père de Céleste se dessine peu à peu entre les lignes jusqu'a dévorer le texte et nous plonger au coeur de l'enfer que vivent Céleste et sa maman. Car c'est ce dont il est question dans ce roman. À travers le regard d'une jeune fille secourue et séparée de ses parents pour survivre, c'est une violence sourde et tapie au sein d'un foyer d'apparence aimant que nous découvrons.

L'intérêt de ce roman est que l'on comprend le désarroi de l'enfant face à ce qui se passe chez elle. Impossible de ne pas saisir sa frayeur et son incapacité à en parler. Nous suivons son placement en foyer et ses nombreuses interrogations à travers une chronologie bien marquée, qui permet de mettre en avant le fonctionnement de la justice face à des cas comme le sien. C'est intelligemment raconté, très court mais très dense ; un texte écrit d'un souffle qui offre enfin une gorgée d'air quand l'espoir rayonne enfin en son sein.

« le masque de père » est un livre pertinent tant dans sa plume que dans la façon dont l'histoire est portée. On se sent ni trop impliqué, ni trop à l'écart : juste ce qu'il faut pour être empreint de ce qu'un foyer violent représente.

Bien que l'histoire soit très dense dans la cruauté des faits, il est important de souligner que ce récit très dur est surtout plein d'espoir et conduit son lecteur à s'informer. Ce n'est pas une lecture que j'ai appréciée car il est impossible de prendre plaisir à lire un tel livre. Mais c'est sans hésitation que je vous recommande de lire ce petit roman (après avoir prit connaissance de l'avertissement dans les premières pages).
Lien : https://leslecturesdechloe.a..
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Très beau livre qui ne nous laisse pas indifférent et nous interroge.

L'auteur aborde de façon simple et claire le thème difficile et douloureux de la violence intra-familiale (invisible au yeux du monde extérieur mais au combien destructrice pour la femme et les enfants)

Il est une chose d'entendre parler de violence domestique, il en est une autre de lire ce que peuvent être les pensées, les angoisses et les interrogations d'une enfant confrontée à cette violence au quotidien.

Quel peut-être l'impact sur sa vie future ?
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Il s'agit du genre de lecture dont on ne sort pas indemne ; le sujet est touchant, poignant, et décrit avec justesse. Louison Nielman nous narre ici l'histoire de Céleste, et fait osciller le récit entre l'arrivée dans un centre spécial et la situation familiale de la jeune adolescente. L'importance est ici accordée à la psychologie de la jeune victime, et à son point de vue face à un père violent, moralement et physiquement. le point de vue de la Céleste peut paraître quelques fois un peu enfantin face au sérieux de l'histoire, mais il s'agit avant tout de celui d'une enfant face aux violences domestiques ; l'aspect caricatural de certaines de ses représentations permet justement de mieux comprendre la tension présente dans ce genre de situation.

En bref, il s'agit d'une lecture indispensable pour sensibiliser les plus jeunes et pour comprendre la situation des victimes.

Merci à l'éditeur de sa confiance.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Masse critique ainsi que la maison d'édition MACHA de m'avoir choisie pour lire ce livre.
Sujets poignants que sont les violences familiales, le poids de la dénonciation pour un enfant, les réminiscences d'une éducation, le silence, la peur.
Louison Nielman, psychologue nous raconte l'histoire de Céleste, une petite fille de 11ans qui arrive dans un centre qui recueille des enfants pour les protéger de leur entourage.
Céleste, qui de par son prénom était destinée à une vie paisible et heureuse, est enlevée à ses parents car un monstre sévit dans son foyer. Elle a dénoncé les agissements de son père envers sa mère et elle-même. Des accès de colère, suivis d'actes de violence.
La jalousie, l'alcool, l'éducation reçue ont construits ce père qui petit à petit devient un dragon aux yeux de sa fille.
Céleste, cette petite fille sensible, aimante se sent coupable d'avoir dénoncé son père. Elle ne comprend pas non plus pourquoi sa mère n'a pas quitté la maison familiale au moment de son placement.
Et que dire des méandres de la justice. Pourquoi Céleste a été placée et a été séparée de sa mère alors que ce sont elles les victimes ? Pourquoi son père n'a pas été emmené lin de leur maison pour les laisser tranquilles ?
Une lueur d'espoir se dessine au terme de cette histoire, pourtant si courante malheureusement.
Je remercie Louison Nielman d'avoir abordé ce sujet pourtant si tabou. Il est d'ailleurs notifié en page 127 des numéros et sites internet pour venir en aide aux victimes.
J'ai eu le coeur serré pour cette petite fille qui porte tout le poids de ce qui arrive mais elle ne pouvait plus se taire, les actes de son père étaient trop lourds à porter pour sa petite personne.
Je trouve ce livre très adapté pour les jeunes, je pense d'ailleurs que ce livre devrait être proposé à la lecture au collège pour ouvrir les esprits des ados.
Bravo aux éditions MACHA car le travail éditorial est très bon, la typographie utilisée donne une aisance de lecture. de plus, le papier blanc glacé donne une pureté à l'ouvrage.
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