Automne

Un roman de survie post-apocalyptique pour ados. La différence avec le même pour adultes ? Les héros sont plus jeunes (bien entendu) et l'optimisme est plus présent. Les survivants rencontrent de grosses difficultés c'est sûr (c'est presque la fin du monde ne l'oublions pas). Mais les héroïnes ont 6 et 12 ans, et avec leur âge elles apportent de la fraîcheur à cet automne mondial. Peut-être un peu trop d'optimisme même. En général les récits post-apocalyptiques révèlent le pire de l'âme humaine. Ici on a presque l'impression que c'est l'inverse. Mais pour un livre jeunesse pourquoi pas après tout ?

Alors que la mort a envahi la planète, Fride et Nana continuent à vivre avec leur père dans un bunker. Mais la maladie de ce dernier et la pénurie de nourriture vont obliger les deux petites filles à partir pour la ville. Arriveront-elles à trouver des médicaments pour leur père? Reste-t-il des hommes vivants?

Un conte post- apocalypse poétique. Pas de moment de peur ou d'angoisse mais le silence et l'immensité d'une ville morte et abandonnée. L'âge des enfants permet de porter un regard sans préjugé sur un monde en friche qui prend l'allure par moment d'un terrain de jeu. Pas non plus d'explication sur les raisons de cette catastrophe, juste une présentation de l'homme seul...ou presque

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Nanna et Fride (à prononcer "Fri-deu") sont deux soeurs qui vivent recluses depuis plusieurs années dans un bunker coincé sur une île avec leur père. L'extérieur est devenu incertain, la nature serait toxique depuis la fameuse épidémie : sortir est dangereux ! Depuis cette catastrophe écologique, le monde a paré ses couleurs d'automne et ne les a plus jamais rangées... le monde dépérit. Cependant, un évènement va contraindre les deux soeurs de sortir de leur cachette et de se lancer à l'aventure dans ce monde que Nanna ne reconnaît pas (Fride, la petite soeur est trop jeune pour s'en souvenir). C'est à travers leur quête et leur recherche d'autres survivants que la vie se profile...

Ces deux soeurs qui se retrouvent livrées à elles-mêmes m'ont tout de suite plu. Toujours unies, j'ai adoré les suivre tout au long du roman. Il y a très peu d'autres personnages mais globalement, j'ai toujours aimé le mystère qui les entoure.

L'histoire évolue assez lentement mais je ne me suis pas ennuyée. L'écriture de l'auteur est agréable, les mots coulent tout seuls et les pages se tournent rapidement. Son univers m'a tout de suite séduit.

L'histoire se déroule en Norvège et j'ai beaucoup aimé découvrir ce pays bien qu'il soit dans ce livre, bien différent de la réalité. Les paysages et plus particulièrement le fjord m'ont fait voyager et les pages explicatives sur la Norvège à la fin du livre sont très intéressantes.

L'univers est post-apocalyptique, sombre donc, mais pas effrayant ou cruel. L'ensemble m'a semblé plus réaliste que ce que l'on a l'habitude de trouver en dystopie YA, plus proche de nous j'ai envie de dire.

La fin est étonnante mais peut être un peu trop belle pour être parfaitement crédible. J'ai tout de même apprécié le message d'optimisme et d'espoir de l'auteur comme il est précisé dans le commentaire sur la 4ème de couverture.

Automne est donc une dystopie originale et les aventures de ces deux soeurs m'a plu. Ce n'est peut être pas le livre de l'année mais cette lecture pleine de délicatesse fut fort agréable.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui revisite les codes du roman de survie. Toute son originalité réside dans la manière dont le sujet est traité, ici pas de défaitisme, pas de roman noir, comme c'est souvent le cas dans ce style littéraire, au contraire le récit est lumineux ! Au cours de leur voyage Nana et Fride vont croiser rares survivants et toujours il subsistera une pointe d'espoir. Bien sur, la peur, l'inquiétude sont aussi présentes, le lecteur ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour les deux enfants.

Faire connaissance avec ces deux soeurs est un plaisir, chacune apporte une dimension supplémentaire au récit. Nana est une jeune fille forte, voix de la raison, elleva devoir réapprendre beaucoup de choses, le monde a bien changé pendant ces quelques années. Obligée de s'occuper de sa jeune soeur, elle ne baisse jamais les bras, toujours prête à faire preuve de tendresse envers sa cadette. Fride a seulement 7 ans, de l'extérieur elle ne connait rien, elle va devoir tout découvrir, même si le monde, qu'elle voit pour la première fois, n'a plus grand chose à voir avec ce qu'elle lisait dans les livres du bunker.

Les descriptions sont très belles, très douces, j'ai vraiment eu l'impression de marcher au côté des deux héroïnes. A mon avis, on ne peut qu'être happé par l'ambiance qui se dégage de ce roman.
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Dystopie quand tu nous tiens! Incontestablement livre jeunesse, il n'a néanmoins pas à rougir de ses grands frères de littérature adulte. On peut allègrement le comparer à La route de Cormac McCarthy ou encore Anna de Niccolo Ammaniti mais avec une différence notable: la positivité. Oui le monde a sombré, oui deux fillettes sont livrées à elles-mêmes et oui le danger guette mais la force réside dans la fraîcheur comme la naïveté des enfants. Ici point de scènes horrifiques bien que le suspense demeure mais une appréhension d'un monde inconnue ou peu connue de deux enfants libérées d'un bunker six ans après une catastrophe naturelle. le monde que nous connaissons n'a jamais été si proche d'un tel drame...

Cachés sur une île depuis six ans, Nanna douze ans, Fride six ans et leur père se terre dans un bunker en attendant que le monde reprenne un semblant d'humanité. L'espèce humaine et animale touchée par une pandémie, les saisons détraquées par l'abus de produits chimiques et autres rayonnements radioactifs, la Terre est devenue infertile. Mais le quotidien morose des deux fillettes est soudainement bousculé par un fait inattendu, leur père tombe malade. Sur le continent face à leur île, des médicaments sont cachés dans leur ancien appartement. Les deux soeurs vont devoir s'armer de courage pour affronter l'extérieur, l'hostilité de la ville...

Dystopie écologique, celle-ci à la particularité d'apporter un regard différend sur le genre. Positivité et espoir sont les maîtres mots de ce récit qui a le mérite de délaisser l'action au profit d'une candeur et d'une spontanéité toute enfantine. Ces critères recherchés soulignent la volonté de Jan Henrik Nielsen d'écrire à travers les yeux des enfants et donc pour eux. Alors que Nanna et Fride découvrent un environnement de désolation, l'auteur s'échine non pas à nous offrir une profusion de descriptions mais à dépeindre leurs sentiments intérieurs. Il dessine les contours d'une complicité qui se meut en une véritable tendresse, indispensable à leur unité dans l'affranchissement de leur peur.

Par un style fluide et simple, des dialogues innocents et une aventure ponctuée de rencontres inattendues, l'auteur permet avec facilite l'identification des personnages. Malgré quelques redondances, j'ai apprécié avoir peur auprès de Nanna et Fride, vécu leurs tristesses et leurs joies et adoré explorer à leurs côtés la nouvelle vie qui s'offrait à elles. Une jolie lecture qui fait palpiter le coeur et réagir l'esprit! Un conseil gourmandise? Un rooibos Earl Grey des Frères Dammann accompagné de woopies coco / crème de banane devrait ravir les petits comme les grands...
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"Automne" est un livre qui trônait dans ma PAL depuis un petit bout de temps. En premier lieu, c'est vraiment le résumé de la quatrième de couverture qui m'a grandement attiré.

Nana, 12 ans, et sa petite soeur Fride, 6 ans, sont contraintes à sortir du bunker dans lequel elles vivaient recluses depuis six ans. Oui, puisque une épidémie a fait rage sur Terre, il y a quelques années. Leur père est gravement malade alors plus le choix: elles vont devoir retourner en ville si elles veulent sauver leur père en trouvant des médicaments. Seulement voilà, entre le virus qui menace, les Ombres qui les traquent, et les victuailles qui manquent, les deux fillettes vont devoir faire preuve d'un courage et d'une débrouillardise énorme pour parvenir au bout de leur quête...

Que dire des personnages ? Eh bien, je les ai beaucoup appréciés, même si j'ai trouvé la maturité de Nana bien trop élevée pour son âge (regonfler un vélo avec une pompe, envoyer des signaux radio en morse, être capable de rationner ses provisions, effacer les traces de son passage....).
Nana est donc une jeune fille de 12 ans, qui a été forcée d'abandonner son enfance en prenant toutes les responsabilités possibles. D'une part, parce son père, très faible, n'est plus capable de s'occuper de leur refuge. D'autre part parce qu'elle doit par conséquent gérer l'innocence et la désinvolture de sa petite soeur. Elle va donc devoir tout organiser, et tout gérer en permanence, en cachant sa peur et ses émotions, pour ne pas inquiéter la petite Fride.
Fride, elle, est une enfant qui a été enfermée dans un bunker quelques mois à peine après sa naissance. Ayant toujours vécu dans le même environnement, sans avoir connu la vue du ciel et la nature, elle va devoir apprivoiser sa curiosité, pour préserver leur sécurité et pour ne pas se faire repérer... Néanmoins, cette petite est très attendrissante, et tout de même disciplinée et respectueuse pour son âge, puisqu'elle demande toujours à son aînée avant de faire quoi que ce soit.
Enfin, nous ferons la connaissance d'un être très mystérieux: Oiseau.

Pour ce qui est de l'avis général du livre, je l'ai beaucoup aimé. le contexte de l'histoire est bien planté, tout comme l'environnement actuel. Tout est fané, des couleurs de la rouille. La vie n'existe plus: plus de survivants, plus d'animaux. Néanmoins, l'atmosphère n'y parait pas oppressante et l'innocence des fillettes rend la survie plus optimiste. Toutefois, le personnage de Nana m'a parfois gêné: il manquait un peu de crédibilité selon les situations subies par les deux petites. Ses réactions étaient bien trop matures et réfléchies pour une gamine de son âge, qui a vécu la moitié de sa vie enfermée dans un bunker... de plus, j'ai deviné du départ la chute de l'histoire, mais j'en ai été très contente tout de même.
Pour conclure, "Automne" est une version de "La Route", destinée aux enfants et jeunes adolescents. Malgré une situation difficile, l'histoire est teintée d'espoir, d'innocence, et d'humanité. Un petit bijou, je recommande.

C'est lors de notre dernière sortie blogueuses avec les copinautes, que j'ai craqué pour ce bouquin, la couverture et le titre m'ont de suite tapée dans l'oeil, et quand Lizouzou, m'a dit qu'elle avait beaucoup aimé, je n'ai pas hésité, et j'ai bien fait.

En effet, le litre du roman et sa couverture résument à eux seuls le monde dans lequel vivent deux petites filles, Nanna et sa soeur Fride. Un monde dans lequel, toute la végétation est figée dans des teintes brunâtres et tristes, ou il n'y a presque plus rien de vivant. Un peu près six ans auparavant, un mystérieux phénomène s'est très rapidement répandu partout sur Terre, faisant mourir toute la végétation, s'attaquant ensuite aux oiseaux et autres formes animales, ainsi qu'à l'homme. Pour s'en sortir, Nanna, qui avait tout juste six ans à l'époque, a traversé le fjord (il s'agit d'un roman Norvégien), en direction de leur maison de vacances sur une île isolée. Elle était accompagnée de son père et de sa petite soeur, encore bébé, Fride.

Depuis six ans, elles vivent donc dans cette maison, ou plutôt sous la maison, dans un bunker. Leur père leur interdit de sortir, à cause du danger. Ils vivent donc tous les trois reclus, observant le monde à travers un périscope. Lorsque leur père tombe gravement malade, Nanna et Fride n'ont alors pas le choix, elles vont devoir sortir, pour rejoindre la ville de l'autre côté du fjord, et tenter de trouver des médicaments.

J'ai tout simplement adoré ! le roman de Jan Henrik Nielsen est toute en poésie, il arrive à trouver de la beauté dans un monde post-apocalyptique qui se meurt, dans le bruit du vent ou de la mer par exemple. L'écriture est très douce, le rythme est parfois lent, mais chose étrange, ça ne m'a absolument pas dérangé.Je me suis laissée portée, pages après pages.

Les personnages sont vraiment très attachants, que ce soit Nanna et Fride, mais aussi les autres, même s'ils sont peu nombreux, étant donné les circonstances.Au fur et à mesure de leur Road-trip, la tension va monter, elles vont devoir affronter l'inconnu, et la peur des autres humains qui pourraient avoir survécu, et en même temps, elles sont parfois émerveillées par ce qu'elles découvrent, en particulier Fride qui n'a connu que la vie au bunker. Il y a vraiment un lien très fort entre ces deux petites filles.

Ce roman arrive à faire passer un message d'espoir, rien n'est jamais définitivement perdu, malgré un monde triste et mélancolique.

Ce roman est disponible aux Editions Albin Michel (Wiz) depuis le 3 janvier 2014.
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Le sentiment que j'ai après avoir terminé ce livre c'est d'avoir lu une petite nouvelle agréable. J'ai apprécié ma lecture. Elle a été simple et calme. C'est une lecture repos.
C'est vrai qu'il n'y a pas de grands rebondissements ni trop d'actions, que tout paraît un peu trop facile et simple. Mais bon, il suffit de prendre ça comme une petite lecture légère et voilà :)

Comment deux petites filles survivantes d'une catastrophe écologique vont partir à la recherche de médicaments dans la ville déserte. Comment la vie maintient l'espoir malgré tout et apprend à donner sa confiance.
Cette fable écologique sans aucune violence montre comment l'espoir peut vaincre l'angoisse, et se lit comme un thriller tout en redécouvrant les madeleines de Proust de l'enfance avec une grande douceur.
Cela donne envie de participer à l'aventure de la refondation de l'humanité avec nos personnages.

Sur la quatrième de couverture, on évoque le roman de Mc Carthy, un de mes préférés. Donc, je me suis dit c'est pour moi!
Bon, celui-ci est magnifique mais il lui manque la désespérance et le nihilisme qui ont fait de celui de Mc Carthy un chef d'oeuvre. C'est de la littérature jeunesse, il est vrai, donc notes d'espoir, moments de magie enfantine abondent. C'est beau, c'est poétique, j'ai adoré!
Un road trip avec deux petites filles qui partent en quête de médicaments dans un monde dévasté et déserté. le danger guette sur leur route mais il ne va pas venir des humains comme chez Mc Carthy et c'est ce qui donne un aspect optimiste au récit.
Mon personnage préféré est celui de Nanna, si forte et si déterminée dans sa jeunesse; elle a une maturité incroyable et sa soeur représente son contrepoint parfait dans son insouciance et son innocence. Ce qui est aussi bien joué de la part de l'auteur, c'est que malgré ses douze ans, Nanna représente la mémoire de ce qui fut; elle évoque pour sa soeur la vie d'avant et la fait rêver et avancer. Et lorsqu'elles arrivent dans leur ville natale, elle redonne sens, par ses souvenirs, aux lieux et aux choses qui ne sont plus que ruines et objets abandonnés. J'ai trouvé cela très émouvant et très poétique.
Nielsen écrit très bien (ou alors c'est la traduction qui est très bonne) car le récit est très fluide; on se laisse emporter par la quête des fillettes avec ses rebondissements, ses retournements de situation et surtout ses rencontres. Ce qui m'a surtout plu dans ce roman, ce sont les personnages que j'ai trouvés tous très bien campés, du père qui veut protéger à tout prix ses filles à Oiseau, garçon mystérieux à la Peter Pan qui règne sur la ville morte.
En bref, un très beau roman où souffle le vent du Nord.

A partir de 13-14 ans