AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MademoiselleMaeve


J'ai découvert Susin Nielsen grâce à mon amie Rachel, libraire jeunesse, qui m'a offert Les optimistes meurent en premier. J'ai été touchée par cette histoire et la façon dont l'autrice arrive à parler de la résilience sans pathos, à nous faire rire alors que l'on devrait presque pleurer. Évidemment, après un tel coup de coeur, j'ai eu envie de découvrir les autres romans de Susin Nielsen : Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ?, Moi Ambrose roi du Scrabble, On est tous faits de molécules et le journal malgré lui de Henry K. Larsen Et après avoir rattrapé mon retard, j'ai commencé à attendre les suivants avec impatience : Partis sans laisser d'adresse et aujourd'hui La vie en rose de Wil. Et évidemment joie, chorégraphie du bonheur, cris du coeur, etc. lorsqu'elle sort un nouveau titre.

L'histoire se déroule à Toronto – Susin Nielsen est Canadienne – et nous faisons la connaissance de Wil, quatorze ans. Wil a deux mamans, joue dans la fanfare, travaille après l'école dans une sandwicherie et fait de l'aquagym pour senior avec Sal, son meilleur ami de quatre-vingt-cinq ans. Au collège, un abruti appelé Tyler passe son temps à l'humilier. Ajoutez à cela un faux air de Napoléon Dynamite dans le film éponyme (donc, on peut traduire gentiment par « pas le plus beau mec du collège ») et vous vous doutez que sa cote de popularité rase les pâquerettes. Pourtant Wil est vraiment gentil, mais son manque d'assurance est un sérieux problème. Lorsque débarquent les correspondants français des musiciens de la fanfare, Will s'attend à accueillir un garçon appelé Charlie. Mais le fameux Charlie qui vient chez lui est en réalité une adolescente que Wil trouve immédiatement fascinante…

Ce qui est bien dans ce roman, comme dans tous ceux de Susin Nielsen, c'est que ce n'est pas un conte de fée à la Disney. Tout ne finit pas forcément bien à la fin. Enfin tout ne se finit pas forcément comme on aurait voulu. Enfin tout ne finit pas forcément comme je l'aurais voulu, moi qui veut que tout se termine toujours au mieux pour tout le monde, sauf les vraiment méchants. Eux ils peuvent tomber dans un puits sans fond, ça m'est complètement égal.

Bref, dans ce roman, on rit beaucoup. Les personnages sont vraiment drôles, sympas et attachants. On pleure peut-être un peu aussi – je pense que c'était juste une poussière dans l'oeil, oui, ça devait bien être ça.

La vie en rose de Wil est peut-être le moins dramatique des Susin Nielsen. Il n'est pas question de deuil et de culpabilité, des personnes qui vivent à la rue ou de la situation racontée dans le journal malgré lui de Henry K. Larsen (dont je ne vais pas parler, parce qu'il faut le découvrir soi-même en le lisant), mais en fait, ça fait aussi du bien de rencontrer une galerie de personnages atypiques, sympathiques et globalement bien dans leurs baskets – avec aussi un peu la poisse, il faut le dire. Et Wil est un personnage attendrissant, que l'on ne peut qu'aimer. Et ça quand même c'est drôlement chouette. Alors oui, c'est un roman jeunesse, mais il n'y a aucune interdiction pour les adultes de découvrir Susin Nielsen. Ses romans sont tellement réconfortants que ce serait dommage de passer à côté.

Et en plus, j'ai eu l'occasion de la rencontrer et de discuter avec elle et en plus, elle est très gentille, ce qui est un argument de plus pour se laisser tenter, non ?
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}