Je connais depuis pas mal de temps les éditions du Palemon et y ai trouvé pas mal d'ouvrages que j'ai lu avec plaisir. C'est donc avec confiance que je me suis lancé dans celui-ci, choisi car se déroulant en Ecosse.
Pour l'Ecosse j'ai retrouvé des lieux évocateurs pour moi, ce qui était ma motivation pour ce choix, j'y ai même découvert le cranachan que je méconnaissais totalement.
Malheureusement ce ne furent là que mes seules sources de satisfaction, tant les personnages sont très grossièrement dessinés et totalement inconcevables. le personnage principal apparaît comme un adolescent mal dégrossi au caractère erratique et n'ayant aucune notion des responsabilités ni même de sa propre mise en danger, sans parler celle des autres.
Son supérieur, quant à lui, tient plus du caractériel, ayant des sautes d'humeur incompréhensibles, n'écoutant pas ceux qui lui parlent, ne tenant pas compte de ce que disent les autres mais leur demandant des infos sans leur avoir donné d'instructions au préalable.
Que dire du questionnement permanent du "héros" principal, l'inspecteur Sweeney ? L'idée intéressante au départ pour mettre en parallèle le cheminement de pensée de cet inspecteur et celui de son supérieur, cheminement évidemment très différent, débouche sur toutes les pensées qui lui passent par la tête, du genre "Est-ce que j'ai mis un ou deux sucres dans mon thé tout à l'heure ? de toute façon, je n'aimais pas ce thé". On échappe quand même à son questionnement pour savoir s'il est allé ou non aux toilettes avant de partir.
Je cite, p71 "Mais dès que nous serons posés, j'écouterai mon répondeur. Je sens que les pièces du puzzle ne vont pas tarder à s'assembler". Heureusemetn que cela est précisé car le lecteur, un peu simplet, ne comprend pas à la lecture que l'on approche du dénouement...
Les interjections nombreuses du type "Hein ! Quoi ?" tellement le personnage n'est pas à ce qu'il fait sont nombreuses dans les dialogues, sans rien apporter au déroulement.
L'idée d'affubler l'inspecteur Sweeney d'un accessoire fétiche est une bonne idée, à l'image de la pipe de Maigret ou de l'imperméable de Columbo, accessoire ayant un rôle fonctionnel au final. Là, notre personnage trimbale avec lui un club de golf encombrant, qui ne lui sert strictement à rien, et avec lequel on perçoit plusieurs fois dans le texte il est bien encombré. Cela ressemble ç une sorte de "Doudou" dont il ne peut se séparer. Un élément supplémentaire, au fait que tout cela ne tient pas vraiment debout, confortant l'immaturité de ce pseudo "héros" qui n'est même pas un contre héros.
Je suis généralement très indulgent, bon public, mais là, franchement, au cas où vous ne l'auriez pas deviné, je n'ai vraiment pas aimé.
C'est le septième volume de la série, c'est donc que l'auteur a rencontré des lecteurs. Je tenterai donc un autre volume, peut être suis-je tombé sur un mauvais opus ou alors, plus probablement, je ne suis pas du lectorat auquel est destiné ce roman.
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Que voulez-vous que j'aille faire un dimanche dans un château de l'Aberdeenshire ? Chasser les fantômes ?
Huit jours d'enquête. Huit jours d'Enfer... Nous n'avions qu'une idée en tête : retrouver les Callahan vivants. Mais nous ne savions pas... Nous n'imaginions pas... Car, déjà, sur l'île de Skye, les démons se jouaient de nous...
Pour se donner une contenance, le jeune Écossais contempla une nouvelle fois la mystérieuse demeure. Avec son épais toit de chaume, ses murs blancs et ses coquets volets verts, le cottage des Callahan n'avait plus rien à voir avec la modeste maison de pêcheur qu'avait dû habiter grand-mère Molly. Dans ce paysage austère, désolé mais grandiose, la maison constituait une étincelle de luxe aussi improbable que dérangeante.