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Depuis qu'un drame terrible a touché sa famille, Pétula, jeune lycéenne de 16 ans à Vancouver, est devenue d'un pessimisme à toute épreuve. Anticipant tous les autres malheurs qui pourraient s'abattre sur elle, l'adolescente a développé une panoplie de phobies qui lui assurent probablement de vivre plus longtemps que les autres, mais qui la condamnent à une vie assez solitaire et plutôt compliquée. Bien à l'abri dans sa bulle débordante de tristesse, elle télescope cependant Jacob Cohen dans les couloirs du lycée. Surnommé « l'homme-bionique » depuis l'amputation de son avant-bras, cet ado pourvu d'une prothèse impressionnante va progressivement parvenir à briser la carapace de Pétula et bouleverser tous ses principes…

« Les optimistes meurent en premier » invite donc à suivre deux jeunes protagonistes abîmés par la vie qui, au fil des pages, vont lentement se réparer. Obligés de participer à un atelier de groupe d'art-thérapie afin d'apprendre à surmonter leurs traumatismes, ils vont également rencontrer d'autres jeunes qui ont connu des drames dans leur vie. En à peine 200 pages, l'auteure canadienne Susin Nielsen parvient ainsi à dresser le portrait d'une bande d'adolescents auxquels il est impossible de ne pas s'attacher. Des personnages pour le moins originaux qui touchent le lecteur, tout en le faisant régulièrement rire.

« Les optimistes meurent en premier » aborde des thèmes difficiles, tels que le deuil, la culpabilité, la différence et les phobies, tout en parlant de sujets plus optimistes tels que l'amitié, l'amour, la résilience, la tolérance et le pardon. En y ajoutant des personnages aux répliques savoureuses, ainsi qu'un style léger et parsemé d'humour, l'autrice vous invite finalement à refermer son ouvrage le sourire aux lèvres et rempli d'optimisme.

Un roman labellisé « pour ados » qui fait du bien et qui plaira également aux adultes optimistes qui se sentent encore jeunes dans la tête…

Lisez également « La fourmi rouge » d'Emilie Chazerand, « Je suis ton soleil » de Marie Pavlenko et « le syndrome du spaghetti » de Marie Vareille.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Depuis la mort de sa petite- soeur Maxine il y a un peu plus de deux ans, Pétula est remplie de phobies, pensant qu'une prudence extrême la préservera de tout nouveau malheur. de leur côté , ses parents tentent de surmonter ce drame comme ils peuvent, son père se plongeant dans le travail et sa mère reportant toute son attention et son affection sur les chats du refuge où elle travaille bénévolement et qu'elle ramène de plus en plus nombreux à la maison.
Au lycée, Pétula ne passe pas inaperçue avec ses TOC et s'est repliée sur elle-même. Elle doit ainsi participer à un atelier de groupe d'art-thérapie où elle et les autres membres doivent apprendre à surmonter leurs traumatismes. Considérés comme les "fêlés" du lycée, ils ne se supportent guère les uns les autres. Un nouveau venu fait alors son apparition. Surnommé "l'homme-bionique" par Pétula, Jacob, fan de ciné, arrive lui aussi avec ses blessures physiques et morales mais avec également beaucoup d'optimisme. Ce qui va à l'encontre de tous les principes de Pétula qui considère que seuls les pessimistes ont une chance de survivre le plus longtemps dans ce monde rempli de dangers.

Deuil, culpabilité, pardon sont les thèmes majeurs de ce roman pour adolescents. Pour autant, ce récit ne tombe pas dans le pathos grâce au style enlevé et humoristique de l'auteur. Ce groupe d'ados qui tente de surmonter les drames de leurs vies est souvent drôle et touchant. Ils découvrent que c'est tous ensemble, en s'écoutant et s'aidant mutuellement, qu'ils arriveront à surmonter leur mal-être. Les adultes ne sont pas non plus évincés de cette histoire, avec un regard réaliste et plein d'empathie sur les parents de Pétula, accablés par le chagrin.

Comment survivre à la perte d'un être cher alors qu'on se sent responsable de sa mort ? C'est là toute la question de ce roman qui n'évite pas les erreurs de chacun tout en permettant l'espoir d'une lente reconstruction, en commençant tout simplement par accorder une seconde chance à soi-même et aux autres.
Un bon moment de lecture qui clôt pour moi la sélection lycée du Prix des Incorruptibles 2018-2019.
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Découverte il y a de cela plusieurs années, l'auteure canadienne Susin Nielsen m'avait profondément touché avec son roman le journal malgré lui de Henry K.Larsen, roman qui avait su me marquer car j'en garde, quatre ans plus tard, encore beaucoup de souvenirs. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je continue ma découverte de cette auteure avec son tout dernier roman Les Optimistes meurent en premier.

Depuis qu'un drame a touché sa famille, Pétula, jeune adolescente de 16 ans, est pleine de phobies et a une vision particulièrement pessimiste de la vie (au point qu'elle collectionne des coupures de journaux relatant différents faits divers dramatiques). Elle est convaincue qu'il est nécessaire d'être toujours extrêmement prudente et qu'il est important de toujours penser au pire. Elle a peur qu'une pierre lui tombe dessus si elle passe à côté d'un chantier, elle a la phobie des toilettes publiques et il est totalement impossible pour elle d'avoir un quelconque contact physique avec qui que ce soit. A force de trop vouloir se protéger, Pétula se protège trop des autres également et c'est une adolescente isolée et renfermée sur elle-même que l'on découvre. C'est sa rencontre avec Jacob, adolescent du même âge qui a perdu un bras dans un accident de voiture, qui va tout chambouler. Cette rencontre sera également l'occasion pour Pétula de faire ressurgir des souvenirs très douloureux pour peut-être, enfin, apprendre à avancer.

Les Optimistes meurent en premier est un roman très fort et superbement écrit. Pétula et Jacob sont deux personnages très intéressants à suivre et à découvrir. En très peu de pages (le roman en fait seulement 190), Susin Nielsen nous propose deux protagonistes très complexes mais qui vont savoir évoluer. Les Optimistes meurent en premier est une histoire qui nous propose la rencontre entre deux personnages qui se croisent pour mieux s'aider et se réparer. Les personnages secondaires qui gravitent autour d'eux sont aussi plein de personnalités. Il est difficile de trop en dire sur l'intrigue tant le roman est court mais l'histoire est très forte en émotion et en message. Malgré son titre, ce roman est un roman particulièrement solaire (les personnages secondaires hauts en couleurs et les nombreux traits d'humour n'y sont pas pour rien) et qui fait du bien malgré le passé très dur de ses personnages. Quand on termine la lecture, on se sent bien et c'est particulièrement agréable.
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Comment se reconstruire après un drame ?
Chaque adolescent de l'Atelier d'Art-thérapie s'efforce de survivre et faire face bon gré mal gré au quotidien qui n'a plus aucune saveur… On suit plus précisément Pétula qui a perdu sa petite soeur et culpabilise. En même temps que Pétula, on va s'apercevoir qu'elle n'est pas la seule à culpabiliser, que son père fait de même et sa mère ne remonte pas la pente non plus. Chacun enfermé dans sa douleur.
Mais on va apprendre à connaître aussi les autres adolescents et leur drame personnel. Il suffira d'un instant de rébellion, d'une idée nouvelle, pour que chacun à son tour puisse travailler à sa résilience avec l'appui du groupe.

J'ai aimé le style de l'auteure au ton enjoué, plein d'humour et de sympathie pour ses personnages qu'elle parvient à faire exister pleinement! le texte est pourtant à la première personne, c'est Pétula qui raconte. Malgré ses multiples phobies et son profond chagrin, l'humour demeure et certaines réparties sont savoureuses.
Si on aime les chats, on appréciera la bande de minets recueillis par la famille : tout simplement adorables, et le tournage d'une vidéo devient truculent !
Le texte est parsemé de références culturelles qu'elles soient littéraires ou cinématographiques. On parle beaucoup de loisirs créatifs et on parcourt une petite partie de Vancouver.

C'est un texte très fort qui me laisse de nombreuses images contrastées : celles de la dureté de la vie, parfois, mais aussi des images amusantes et joyeuses. La vie n'est-elle pas un condensé de diverses émotions ?
Bref une réussite que ce roman qui ne pourra pas laisser indifférent !
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Un vrai bon moment passé en compagnie de ces ados avec déjà de grosses valises à porter. C'est drôle, émouvant et plein d'espoir pour les optimistes même si on ne sait pas ce que demain nous réserve. Bonne lecture! Écrite par la même autrice, j'ai bien envie de me laisser tenter par l'histoire de « Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ? »
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Petula, une adolescente, fait partie du groupe d'art thérapie de son lycée en raison de son anxiété maladive et de ses tics multiples. Elle a perdu sa petite soeur tragiquement et depuis, elle est persuadée que des catastrophes guettent à chaque instant. Sa rencontre avec Jacob Cohen, un ado amputé d'un avant-bras, va remettre ses certitudes en question, d'autant plus que, contre toute attente, Petula s'attache à lui. Jacob réussit à souder le groupe grâce à sa personnalité et à aider chacun à dépasser ses croyances. Mais quand Petula découvre le secret de Jacob, tout pourrait bien être remis en question entre eux deux et avec les autres membres du groupe.

Je lis parfois de la littérature destinée aux adolescents, aussi quand j'ai découvert la 4ème de couverture de ce roman canadien, j'ai eu envie de le lire.
J'ai bien aimé ce livre que j'ai lu vite en raison de sa taille (170 pages) mais aussi parce qu'il a accroché mon attention. Les personnages de Petula et Jacob sont attachants, je les ai trouvés réalistes dans leurs angoisses, leurs secrets et leur adolescence.
Le style de Susin Nielsen est agréable à lire, on se laisse porter par l'histoire et les chapitres courts permettent de maintenir l'attention du lecteur toujours au maximum.
J'ai bien aimé aussi le cadre du livre, une famille atypique avec une multitude de chats aux noms plus originaux les uns que les autres et avec ses parents un peu "décalés".
Bien que le fond de l'histoire repose sur plusieurs drames, ce roman n'est pas larmoyant, on ne tombe pas dans le pathos mais, comme les personnages, on arrive à rebondir et à garder espoir.
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Pétula, lycéenne, a perdu sa petite soeur il y a deux ans. Pour parait au pire, elle évite tous les dangers sur sa route (les chantiers, les ascenseurs...) et ça en devient des tocs.
Mais l'arrivée de Jacob, ayant une main bionique, va l'aider à changer sa perception de la vie.
Roman touchant, drôle, sur l'amitié et la famille.
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Ce qui est difficile quand on vit une tragédie, c'est non seulement de traverser le drame en tant que tel, mais également d'éloigner l'épée de Damoclès qui semble alors déployer constamment son ombre au-dessus de notre tête.

C'est précisément cette crainte permanente de subir une nouvelle tragédie qui a envahi le quotidien de Pétula, 16 ans, lycéenne à Vancouver, après avoir vécu un drame familial dont je vous laisse découvrir la teneur. Cynique, créative, obsédée par l'hygiène et les règles de sécurité, craintive et surtout - comme le titre l'indique - pessimiste, Pétula doit poursuivre sa vie avec l'impression que le danger la guette dans chaque recoin de son petit monde, à commencer dans l'atelier d'art-thérapie auquel elle est contrainte de participer avec d'autres jeunes. On découvre ainsi une bande d'adolescents abîmés par la vie, pétris de désillusions, mais qui marquent par leur originalité, leur humour et leur force de caractère

Chacun est amené à trouver un moyen pour sortir du cercle de tristesse dans lequel il a été plongé, un ressort pour se reconnecter au monde et aux joies qu'il peut offrir. Pour Pétula, il prendra la forme d'un "homme bionique", Jacob, qui débarque dans son lycée, dans son atelier "art-psy" et dans sa vie avec un goût pour la provocation et une passion folle pour le cinéma. Son avant-bras mécanique intriguant son nouvel entourage, le jeune homme prend un malin plaisir à répondre, à qui lui demande la raison de la perte de ce membre, par des références à des scénarios de films célèbres, qu'il choisit et modifie à chaque nouvel interlocuteur. Si cette parade prête à sourire, elle pourrait bien en réalité cacher un lourd secret, que le lecteur découvre petit à petit aux côtés de Pétula et de ses compères du groupe "art-psy".

Un vent de fraîcheur souffle sur les pages de ce roman "young adult", que je me suis hâtée de tourner tant sa lecture était agréable. Et sacrebleu, que cela fait du bien de tomber sur un livre capable de faire rire autant que de contenir des mots sur le deuil d'une justesse extrêmement touchante ! Truffé de références cinématographique, Les optimistes meurent en premier aborde en effet de lourds sujets tels que la culpabilité qui peut découler de la mort d'un proche, l'acceptation des différences et le retour difficile vers le chemin du bonheur lorsqu'on s'est égaré sur des sentiers de profonde tristesse. Malgré une fin un tantinet trop expéditive, ce roman au ton irrévérencieux et plein d'espoir (re)donne goût à la vie . Un beau pied de nez à la mort et à toutes les souffrances qu'elle impose.
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Quel plaisir de retrouver Susin Nielsen, même si ce livre est beaucoup plus dur et moins drôle que ses précédents.
Petula pense avoir tuer sa petite soeur et ne vit pratiquement plus. Elle a peur de tout mais sa rencontre un "l'homme bionique", un ado avec un bras artificiel va complètement bouleverser son univers. Pourtant lui aussi cache un lourd secret.
Culpabilité, culpabilité quand tu nous tiens !
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Lisez-le !
Ca parle de vies en miettes, de coeurs cabossés, de deuil, de familles brisées. Ca parle de phobies qui s'acharnent comme de noires Erinyes, de culpabilité, de mensonges, de secrets, de silences, de la difficulté de pardonner aux autres et surtout à soi-même.
Mais ça parle aussi de résilience, d'amitié, d'amour. Ca parle d'espoir, ça parle de recommencements, bref de tout ce qui permet d'être plus fort que le destin.
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