AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 150 notes
5
41 avis
4
21 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Cinq pages, et nous voilà suspendus à la plume de Susin Nielsen. Félix n'a pas l'air bien dangereux, mais il a toutes les peines du monde à répondre aux questions de la policière : nom ? Adresse ? Ces fondamentaux ne sont pas une évidence pour lui. C'est « provisoire », mais avec sa mère, ils vivent dans un combi Volkswagen « emprunté ». Nous voici aussi curieux que la policière : comment en sont-ils arrivés là ? Et que vont-ils devenir ? le plan de Félix de remporter le jackpot de la version canadienne de Questions pour un champion est-il réaliste ?

Les situations et les personnages, tous plus romanesques les uns que les autres, piquent notre curiosité, nous faisant tourner les pages avec avidité. Et évidemment, on VEUT savoir si Félix parviendra à conquérir son émission de télévision favorite et à tirer son foyer du pétrin !

Lors de cette lecture à voix haute qu'ils ont adorée, les enfants ont été constamment tiraillés entre cette soif de connaître le fin mot de l'histoire, l'envie de céder à l'humour irrésistible de Susin Nielsen et une vraie prise de conscience de ce que signifie la pauvreté. Ce roman évoque avec beaucoup de finesse les innombrables glissements, parfois imperceptibles, qui entraînent dans une spirale de galères dont il devient difficile de s'extirper. La misère se matérialise de façon très concrète, douloureuse et stigmatisante. On réalise la valeur d'un réfrigérateur plein, d'une prise électrique, de toilettes à disposition.

Ce texte d'une profondeur surprenante suscite aussi mille réflexions sur la famille, l'entraide, la tolérance, les croyances, les dilemmes moraux aussi. J'ai aussi été très touchée par ce qu'il dit de l'âge de l'adolescence qui provoque une détresse mêlée d'exaltation en levant le voile sur certaines illusions de l'enfance.

Proposer un roman aussi divertissant à partir de ces thématiques, c'est très fort ! D'où vient toute cette bonne humeur ? Peut-être d'un univers décalé et réjouissant qui métisse le Canada et la Suède, avec aussi un peu de France, de Syrie et de Haïti ? Ou de sa galerie de magnifiques personnages pleins de contradictions qui ne les rendent que plus attachants ? Impossible de résister à la tendre lucidité de Félix, garçon hors-norme plein de sagesse face à ses nombreux dilemmes. Ou à sa mère, artiste entière et sans doute un peu trop franche, fragile derrière son orgueil, ses avis tranchés et sa misanthropie. Mais pleine d'inventivité lorsqu'il s'agit de les tirer des situations les plus inextricables.

Un roman au potentiel de sympathie immense ! Il n'y a plus qu'à nous mettre d'accord sur le prochain livre de Susin Nielsen que nous allons découvrir : avec elle, nous remontons dans n'importe quel combi Volkswagen !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          352
C'est chouette un Combi Volkswagen Westfalia, vintage à souhait. Un phénomène de mode aujourd'hui! C'est joyeux, coloré, ça fait penser aux vacances, à l'aventure, à l'insouciance des années 70. Alors quand Astrid dit à Félix, son fils de bientôt 13 ans, qu'il va leur falloir vivre, faute d'argent, quelques temps tous les deux – trois avec Horatio la gerbille – dans ce petit camion aménagé – emprunté -, il n'est pas vraiment convaincu. Mais c'est l'été et si ce n'est que pour une poignée de semaines pourquoi pas… Sauf que le temporaire s'installe. C'est l'heure de la rentrée scolaire, et ils n'ont pas de logement. En rusant, il parvient à s'inscrire. Astrid, mère célibataire, artiste dans l'âme, enchaîne les petits boulots. Constamment, elle est renvoyée à cause de son franc-parler, son impertinence, sa fantaisie. Jour après jour, elle s'enlise un peu plus mais par orgueil ne veut pas se faire aider. Et surtout prie Félix de n'évoquer à personne leur précarité. de peur qu'on les sépare… Au collège, Félix joue le jeu, garde le secret. Il a des amis, des moments de joie, c'est un garçon intelligent, sensible, courageux, il a la tête sur les épaules. Se dit que ça va s'arranger, que les lendemains chanteront forcément… Mais l'automne arrive, le combi se rafraîchit, les repas diminuent, les vêtements s'usent, l'air à l'intérieur se restreint, la promiscuité pèse, et les commodités à l'extérieur il n'en peut plus… Pas toujours facile de faire bonne figure devant les copains, de faire confiance à sa mère, d'avoir foi en un avenir meilleur. La tristesse, la colère, la peine l'envahissent tour à tour. Il en veut à Astrid et sent que c'est à lui de faire quelque chose pour changer la donne. Il a une idée : être le gagnant de son émission favorite « Qui? Que? Quoi? Quand? » qui prépare une spéciale Junior, et remporter ainsi les 25000 dollars mis en jeu. Grâce à sa bonne culture générale, Félix passe les sélections avec succès…
Un roman avec plein d'humanité dedans, des personnages émouvants et tellement authentiques, des dialogues tour à tour drôles tendres et graves. Aucun pathos, aucun jugement. La vie telle qu'elle est, avec naturel beauté limpidité douleur. La précarité, sa réalité, abordée avec intelligence sans mièvrerie. À la lecture, nos yeux brillent souvent : on rit on pleure. On est touché, infiniment.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          160
Dés les premières pages de Partis sans laisser d'adresse de Susin Nielsen, j'ai éprouvé de la sympathie pour Félix, le narrateur de cette histoire. Dés ce début dans un commissariat, Susin Nielsen donne le ton de ce roman qui parle avec humour et tendresse d'une situation pourtant loin d'être heureuse et facile au quotidien : la précarité, la vie de SDF quand on est un ado. En effet, depuis quelques mois Félix et sa mère ont vu leur situation se dégrader. Alors qu'ils vivaient encore jusqu'à l'été dans un petit studio avec le dernier copain d'Astrid, la mère, ce dernier est parti et mère et fils se retrouvent à la rue lorsque le loyer n'est plus payé. Pour s'en sortir, ils « empruntent » le combi de l'ancien petit ami. Commence alors une petite vie de débrouilles tandis que Félix fait son entrée dans un collège où il retrouve un ami d'enfance.

Ce que j'ai le plus aimé dans Partis sans laisser d'adresse c'est avant tout le style chaleureux et drôle de l'auteur ainsi que les personnages qu'elle imagine. J'ai notamment aimé le duo antithétique que forme Astrid et Félix. Ainsi la mère a tendance à rencontrer les mauvais mecs, à perdre facilement son travail à cause de son franc-parler, à n'avoir pas toujours une vision des choses sur le long terme et à se laisser envahir par toutes ses émotions (bonnes ou mauvaises). Félix, lui, est du genre débrouillard, posé, optimiste et un brin philosophe. Si la situation a de plus en plus viré à la catastrophe depuis qu'il est né, au point de finir par vivre dans un combi, il garde toujours l'espoir que les choses vont s'arranger et en attendant…il se débrouille ! Ainsi, il suit Astrid dans ses projets fantasques et petits arrangements avec la réalité, avec beaucoup de bienveillance. On admire aussi sa ténacité, son courage et sa capacité à traverser les épreuves de la vie sans jamais se plaindre.

Même si le thème de Partis sans laisser d'adresse est difficile, l'histoire de Susin Nielsen est à l'image de son jeune narrateur : joyeuse. C'est une véritable aventure humaine qui est mise en scène. Une tranche de vie, tout simplement, avec ses rebondissements, ses joies, ses peines et ses espoirs. La précarité racontée sans jugement, sans pathos. La fin est positive, presque idyllique mais cela donne un peu de joie dans ce monde parfois refermé sur lui-même, où chacun semble insouciant des problèmes des autres.
Lien : http://www.lirado.fr/partis-..
Commenter  J’apprécie          140
Félix Fredrik Knutsson, douze ans, vit seul avec sa mère Astrid Anna Knutsson à Vancouver au Canada. Ils ont tout d'abord habité chez sa grand-mère, Mormor en suédois, dans une petite maison dans le New Westminster et sa mère avait alors deux emplois, professeure de peinture le soir à l'université Emily-Carr à Vancouver et standardiste pour une compagnie d'assurance mais à la mort de Mormor, Astrid a acheté un appartement dans la banlieue de Vancouver à Kitsilano mais elle n'a pas eu de chance, l'immeuble avait été construit dans une zone marécageuse et s'enfonçait dans le sol et elle n'a pas pu tenir les frais de copropriété pour sauver l'immeuble. Elle a perdu beaucoup d'argent. Ils ont habité un sous-sol puis ils ont été expulsés. Astrid a perdu son emploi de serveuse car elle est cyclothymique et peut être virulente. Ils se retrouvent dans un Combi Volkswagen et s'enfoncent dans la pauvreté. Heureusement, Félix souhaite aller dans le collège du quartier de son enfance et il y retrouve Dylan Brinkerhoff, un ancien camarade de classe et il fait la connaissance de Winnie Wu en classe spéciale de français. le quotidien est de plus en plus difficile pour Félix d'autant que sa mère s'enfonce peu à peu dans la dépression. Il décide de participer à une émission télévisée Qui, que, quoi, quand ? afin de gagner jusqu'à vingt-cinq mille dollars.

Comme toujours, Susin Nielsen a l'art de parler des réalités de société à hauteur d'enfant, ici elle aborde la pauvreté, les SDF, l'homosexualité - du frère de la mère du héros rejeté du coup par ses parents, devenu marginal et mort d'une overdose / du père du héros - un ami de la mère du héros qui accepte un don de sperme - et l'homoparentalité.
Commenter  J’apprécie          120
Roman jeunesse réaliste que j'ai beaucoup aimé, même si j'étais un peu sceptique au départ étant donné que je trouve que cette autrice a tendance à raconter toujours la même histoire. Sans domicile fixe raconte l'histoire de Félix, un adolescent élevé par sa mère dont les compétences parentales et le jugement sont très discutables. D'abord, sa mère lui répète de ne jamais faire confiance aux personnes en position d'autorité, de ne raconter leur manière de vivre à personne, même si ça lui pèse. C'est que Félix et sa mère vivent dans une Westfalia depuis 4 mois maintenant et accumulent les mensonges pour l'école, la nourriture, le nécessaire pour survivre... Même si le sujet est grave et dramatique, le ton du roman est plutôt léger voire humoristique, ce qui rend l'histoire plus attrayante mais pas moins touchante pour autant. C'est un récit que les adolescents et les adultes peuvent aimer également.
Commenter  J’apprécie          110
Quel bon moment de lecture !
Le sujet n'est pas simple : Felix et sa mère Astrid vivent dans un combi VW, et ce n'est pas les vacances. Ils habitaient un grand appartement de 80 m2. Puis 60 m2. Puis 40 m2 en sous sol. Puis le combi. Les aléas de la vie, le caractère fier et limite de la mère ont amené à cette situation.
Mais Felix est un garçon charmant et intelligent, qui fait de son mieux pour s'adapter et prendre les choses avec réalisme et philosophie. C'est lui qui nous raconte son histoire. Avec naïveté parfois, réalisme aussi, de l'humour et de la tendresse. On suit son parcours au collège, dans le combi, dans sa vie pour s'habiller, se nourrir, soutenir sa mère, participer à un jeu télé....
Le rythme de l'écriture est bon, le ton est enjoué, honnête. On se laisse complètement embarqué dans cette histoire, avec bonheur.
Commenter  J’apprécie          110
Susin Nielsen ne déçoit jamais, et là encore on retrouve avec bonheur sa galerie de personnages cabossés et attachiants qu'on adore !

Ici Felix jeune garçon qui tente d'exister et d'avoir une "vie normale" tout en ayant une mère très caractériel, dépressif et pas du tout sérieuse, qui l'entraîne dans toutes sortes d'aventures dont-il se serait bien passer.
Commenter  J’apprécie          100
Ce roman était dans ma PAL suite à la critique d'Ileauxtresors, que je remercie au passage : mon loulou le considère comme son coup de coeur de l'été !
Je comprends leur enthousiasme. Susin Nielsen croque un portrait d'enfant aussi attachant que résilient. Suite à la perte de son travail et de leur appartement, sa maman décide qu'ils vivront temporairement dans un combi Volkswagen. Félix surnage dans un océan de difficultés : le moindre geste quotidien (aller aux toilettes, prendre une douche, charger son téléphone...) devient un combat, sa maman vole ce qu'elle ne peut pas acheter, et comment s'inscrire dans le collège de ses rêves sans adresse ?
J'ai beaucoup aimé le personnage de Félix, son caractère, son honnêteté, son intelligence. Ses amis et le couple Ahmadi sont aussi très mignons. En revanche, même si son comportement s'explique (en partie) par son histoire, le personnage d'Astrid m'a prodigieusement agacée. Elle accumule les mauvais choix, fait preuve d'une fierté mal placée et d'ingratitude envers les gens qui lui tendent la main. Les passages où Félix la bouscule sont assez réjouissants.
Le happy end est prévisible mais agréable et bien amené. Bref, un bon moment de lecture, qui a le mérite de rappeler aux enfants favorisés que les accidents de la vie ne sont pas une tare et la valeur de l'amitié et de l'entraide.
Commenter  J’apprécie          92
Lorsqu'au printemps, une de mes collègues m'a proposé de choisir des livres de la sélection du prix Vendée Lire 2021, cédés par le CDI du collège de son fils, j'ai sauté sur l'occasion. Je ne connaissais pas encore Susin Nielsen. Depuis, j'ai lu La vie en rose de Will, que j'ai beaucoup aimé… Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, j'ai été très émue par ce récit. Car, contrairement à celui par lequel j'ai commencé avec l'autrice, truffé d'humour, celui-ci est beaucoup plus grave… Félix a un peu plus de douze ans. Après avoir habité chez sa grand-mère, et dans des appartements de plus en plus petits, le voici logé avec sa mère, et sa Gerbille Horatio, dans un combi Volkswagen. Cette situation temporaire est bien partie pour durer car Astrid a bien du mal à conserver un travail, et des amis d'ailleurs. Son caractère volcanique y est pour quelque chose, ce que Félix mettra du temps à s'avouer. Ceci dit, il ne révèle à personne le secret de leur logement et va rentrer dans un nouveau collège de Vancouver où il retrouve Dylan, un ancien ami et Winnie, une future meilleure amie. Tout pourrait se passer pour le mieux si la situation ne commençait à s'aggraver. Astrid ne retrouve pas de travail, Felix ne mange pas toujours à sa faim, son hygiène laisse parfois à désirer et il rêve par exemple de pouvoir disposer tout bêtement de toilettes. de plus, Astrid, adepte d'un système très élaboré de mensonges, vole de temps en temps dans les supermarchés, se gare devant des maisons vides, etc. Felix, qui est intelligent, n'ose se considérer comme un SDF et fait tout pour éviter d'attirer l'attention des services sociaux. Avec l'arrivée du mauvais temps, vivre dans un combi ressemble de moins en moins à des vacances. Alors, lorsque son émission favorite Qui, Que, Quoi, Quand ? lance une version junior, le jeune garçon tente sa chance. S'il gagne, il remportera vingt cinq mille dollars, de quoi les sortir de l'impasse… Ce roman a fait écho en moi au film Nomadland vu dernièrement au cinéma. Sous un prisme jeunesse, Susin Nielsen traite de ce thème du basculement dans la précarité, qui peut malheureusement concerner tout le monde, et l'aborde avec justesse, intelligence et une grande bienveillance. le personnage de Félix, courageux, encore très jeune, attaché à sa mère malgré ses défaillances, m'a beaucoup touchée.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          82
Le jeune Félix vit avec sa mère dans un Combi Volkswagen depuis quelques mois. Il faut dire que cette dernière ne parvient pas à garder longtemps un emploi ! Mais Félix vit mal cette situation difficile et décide de participer à la première édition du jeu télévisé Qui, que, quoi quand ? junior pour gagner les 25 000 dollars de prix...
Un très chouette roman qui aborde, avec humour, justesse et sensibilité, le thème de la précarité.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Félix qui ne se plaint jamais de son sort et veut à tout prix aider sa mère. Je le trouve très courageux de faire face à cette situation avec une certaine bienveillance pour sa mère, dépressive.
Un roman qui ne peut laisser indifférent et qui permettra aux lecteurs de se poser de bonnes questions.
A découvrir !
Commenter  J’apprécie          72




Lecteurs (331) Voir plus



Quiz Voir plus

Le journal malgré lui d'Henry K. Larsen

Quel est le prénom complet d'Henry ?

Henry Kenneth Larsen
Henry Kerby Larsen
Henry Kaspar Larsen
Henry Karl Larsen

7 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Le journal malgré lui de Henry K.Larsen de Susin NielsenCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..