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Friedrich Nietzsche : Oeuvres - ... tome 1 sur 3

Marc Buhot de Launay (Directeur de publication)
EAN : 9782070114313
1216 pages
Gallimard (15/11/2000)
4.43/5   14 notes
Résumé :
Nietzsche entre à la Pléiade. Ce premier volume rassemble les ouvrages publiés durant ce qu'on a appelé par commodité la « première période » de son activité (1872-1876) : La Naissance de la tragédie et les quatre Considérations inactuelles. S'y ajoutent un ensemble de textes (1870-1873) qui ne figure dans aucune autre édition des Ouvres de Nietzsche (à l'exception des Ouvres philosophiques complètes publiées chez Gallimard) : les articles ou conférences du jeune pr... >Voir plus
Que lire après Oeuvres, tome 1 : La Naissance de la tragédie - Considérations inactuellesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans ses Considérations inactuelles, Friedrich-Nietzsche suggère qu'une vache ne connaît ni l'ennui ni la douleur, elle est incapable de se souvenir. Pour nous l'oubli, est une voie directe vers la paix du moment?

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur : la possibilité d’oublier, ou pour le dire en termes plus savants, la faculté de sentir les choses, aussi longtemps que dure le bonheur, en dehors de toute perspective historique. L’homme qui est incapable de s’asseoir au seuil de l’instant en oubliant tous les événements du passé, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur, se dresser un instant tout debout, comme une victoire, ne saura jamais ce qu’est un bonheur et, ce qui est pire, il ne fera jamais rien pour donner du bonheur aux autres. Imaginez l’exemple extrême : un homme qui serait incapable de ne rien oublier et qui serait condamné à ne voir partout qu’un devenir; celui-là ne croirait pas à sa propre existence, il ne croirait plus en soi, il verrait tout se dissoudre en une infinité de points mouvants et finirait par se perdre dans ce torrent du devenir. Finalement, en vrai disciple d’Héraclite, il n’oserait même plus bouger un doigt. Tout action exige l’oubli, comme la vie des êtres organiques exige non seulement la lumière mais aussi l’obscurité. Un homme qui ne voudrait sentir les choses qu’historiquement serait pareil à celui qu’on forcerait à s’abstenir de sommeil ou à l’animal qui ne devrait vivre que de ruminer et de ruminer sans fin. Donc, il est possible de vivre presque sans souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l’animal, mais il est encore impossible de vivre sans oubli. Ou plus simplement encore, il y a un degré d’insomnie, de rumination, de sens, historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu’il s’agisse d’un homme, d’une peuple ou d’une civilisation
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L'accès aux pulsions étant rendu possible surtout par le rêve et l'ivresse, l'entrée dans le système esthétique de La naissance de la tragédie dépend de l'interprétation de ces derniers comme phénomènes manifestant des pulsions qui, en eux-mêmes, n'apparaissent pas mais se laissent seulement concevoir : ici s'établit donc l'articulation de l'empirique et du spéculatif qui conditionne méthodologiquement toute la réflexion de Nietzsche.
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L’oubli n’est pas seulement une vis inertiae, comme le croient les esprits superficiels ; c’est bien plutôt un pouvoir actif, une faculté d’enrayement dans le vrai sens du mot, faculté à quoi il faut attribuer le fait que tout ce qui nous arrive dans la vie, tout ce que nous absorbons se présente tout aussi peu à notre conscience pendant l’état de « digestion » (on pourrait l’appeler une absorption psychique) que le processus multiple qui se passe dans notre corps pendant que nous « assimilons » notre nourriture. Fermer de temps en temps les portes et les fenêtres de la conscience ; demeurer insensibles au bruit et à la lutte que le monde souterrain des organes à notre service livre pour s’entraider ou s’entre-détruire ; faire silence, un peu, faire table rase dans notre conscience pour qu’il y ait de nouveau de la place pour les choses nouvelles, et en particulier pour les fonctions et les fonctionnaires plus nobles, pour gouverner, pour prévoir, pour pressentir (car notre organisme est une véritable oligarchie) voilà, je le répète, le rôle de la faculté active d’oubli, une sorte de gardienne, de surveillante chargée de maintenir l’ordre psychique, la tranquillité, l’étiquette. On en conclura immédiatement que nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l’instant présent ne pourrait exister sans faculté d’oubli
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Le bien suprême, il t'est absolument inaccessible : c'est de ne pas être né, de ne pas être, de n'être rien. En revanche, le second des biens, il est pour toi - et c'est de mourir sous peu.
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On croit entendre gronder le tonnerre, mais l'atmosphère ne se trouve pas rafraîchie. Incapable de passer à l'acte, il s'en tient à des paroles agressives, mais les choisit aussi bruyantes que possible et dissipe en déclarations rudes et grondantes tout ce qu'il a amassé en lui de force et d'énergie ; la parole dite, il est plus lâche que celui qui n'a jamais parlé.
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Résumé : Le découragement est le problème majeur de notre temps. Là où nous pourrions avancer, nous baissons les bras. Là où nous pourrions être victorieux, nous partons perdants. On nous a fait croire que nous devions être dans le contrôle permanent, dans l'efficacité absolue. Mais la vie ne se contrôle pas, elle ne se gère pas. Comment inverser le mouvement ? Comment retrouver l'élan pour sortir de la paralysie qui nous guette, pour rejoindre enfin le monde et essayer de le réparer ? Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité, Fabrice Midal nous amène à reprendre confiance en nous et en l'humanité. Avec La théorie du bourgeon, il nous apprend à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu'à croître pour donner des fleurs, pour donner des fruits. C'est ce remède anti-découragement que je vous invite à découvrir.
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