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EAN : 9791093111216
112 pages
21 g (25/01/2018)
3.6/5   21 notes
Résumé :
[BANDE DESSINÉE]

Créateur du mythe de Cthulhu, d'Arkham et du sinistre Necronomicon, auteur de nombreux chefs-d'oeuvre de la littérature horrifique, Howard Phillips Lovecraft s'est imposé après sa mort comme l'un des écrivains les plus influents de son siècle.
Prisonnier de son propre mythe, il projette aussi auprès de ses innombrables lecteurs l'image d'un reclus hors du monde, à la personnalité difficile à saisir...
Qui était donc vr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Il est difficile de faire plus « mauvais genre » que le sulfureux Lovecraft, vous ne trouvez-vous pas ?
Je vous sens inquiets, rien qu'à l'évocation de ce nom qui ouvre sur un monde de ténèbres...

Cette BD racontant la vie du maître de l'horreur en littérature, un authentique précurseur, m'est arrivée un beau jour dans ma boîte aux lettres résultant de la dernière opération Masse Critique.

On pourrait s'attendre à découvrir la vie d'un fou complètement borderline, raccord avec son oeuvre, or c'est tout le contraire qu'on peut lire dans cette biographie, faite par un passionné. A vrai dire, je ne m'étais jamais posée la question du bonhomme, en lisant ses nouvelles. Alors je suis ravie d'avoir appris quelque chose.

Tous les amateurs connaissent Charles Dexter Ward, Cthtulu et quelques autres histoires d'épouvantes assez gothiques dans une langue alambiquée, pleine de créations linguistiques, le souci de suggérer l'indicible et susciter l'effroi. L'horreur, c'est tout un art !

Ce fils spirituel d'Edgar Poe, plus ou moins père de Stephen King, a vécu une existence plutôt tranquille, bourgeoise et conventionnelle sur la côte Est des États Unis, avec ses tantes protectrices et des amis fidèles. C'est ce que nous racontent les auteurs. Lovecraft a eu du mal à se faire publier, mais c'est assez classique dans la vie d'un écrivain, surtout quand celui-ci répugne à dactylographier ses textes. Sa vie sociale était largement moins tumultueuse que celle d'Edgar.

Le dessin très classique nous montre un petit monsieur terne et courtois, très travailleur, qui contraste singulièrement avec son imaginaire évoqué en citations plus ou moins longues de son oeuvre. le fantastique s'accommode mal de l'image, du moins ce type de graphisme très rond et ces couleurs gentillettes, ainsi, les monstres de BD sont plus drôles qu'effrayants.

Après cette lecture on songe à retourner dans ses textes , tellement le contraste est saisissant entre l'homme et l'oeuvre.

J'ai l'impression que c'est l'objectif de cette collection que d'être une porte d'entrée vers un univers et je remercie l'éditeur et Babelio pour cette invitation à la lecture .






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« le XXème siècle n'a pas connu de plus grand artisan du récit d'horreur qu'H.P. Lovecraft. »
Stephen King

C'est un homme tourmenté, habité, dans les dernières années de son existence qu'on découvre dans cette bande dessinée. Rien de surprenant me direz-vous quand on évoque Lovecraft, la matière s'y prête.

Univers hostiles, créatures terrifiantes, sortis d'un incroyable imaginaire. le Mythe de Chtulhu, etc… Forcément le contraste est étonnant, avec ces journées passées reclus, comme emprisonné, comme le moine dans sa cellule, comme le fou dans sa chambre à l'asile…

Un seul et unique besoin, une obsession peut-être, le travail, l'écriture ; s'oublier pour sortir de soi le meilleur ou le pire, c'est selon.

Une personnalité fascinante. Un sujet passionnant. L'ouvrage est agrémenté de nombreuses citations de l'oeuvre de l'écrivain qui donnent envie de le redécouvrir ou découvrir pour ceux qui viendront à lui par ce biais.

Si j'ai eu grand plaisir à retrouver l'homme et son oeuvre, son univers, je suis resté un peu en deçà, n'ayant pas vraiment goûté les dessins un peu en décalage avec le sujet je trouve.

Consacrée également à Lovecraft, en BD, je conseillerai davantage Providence d'Alan Moore et Jacen Burrows dont le souvenir me hante encore…

Merci à Babelio et aux Éditions 21g !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Vous avez aimé les récits fantastiques et horrifiques de cet auteur ?
Venez maintenant découvrir des bribes de sa vie dans cette mini biographie sous forme de bande dessinée passionnante qui mêle sa vie privée, ses relations avec le monde de l'édition et la genèse de certains de ses textes les plus connus.
Le récit nous montre les douze années qui ont précédé la mort de Lovecraft, de 1925 à 1937.
On apprend comment vivait cet homme obsédé par l'écriture, et l'univers glauque qui était le sien, on le voit s'exalter pour des idées, se battre pour être publié, on découvre son amitié avec des personnages connus tels Harry Houdini, mais l'ouvrage nous révèle aussi la face sombre d'un homme qui avait des tendances racistes, qui avait raté son mariage et qui a longtemps souffert avant de mourir de maladie.
A la fin de l'ouvrage, une page est consacrée à des personnages réels ayant croisé le chemin professionnel ou personnel de Lovecraft, tels l'anthropologue Robert Barlow ou l'écrivain Robert Bloch par exemple.
J'ai trouvé cette bande dessinée particulièrement réussie, j'ai adoré voir comment les récits de Lovecraft semblent prendre vie sous ses doigts, son mode de vie un peu étrange étant totalement lié à la création de ses écrits sombres, poisseux et malsains.

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Le jeune Howard P. Lovecraft supporte mal la vie à New York. de retour à Providence en 1926, qu'il ne quittera plus que pour visiter des amis, il poursuit son oeuvre, cependant convaincu que cela ne vaut pas la peine d'être publié, mais tout en maudissant les éditeurs pour leurs lettres de refus. H. P. Lovecraft est un être ambigu, souvent maladroit et inadapté. « Je n'appartiens pas au monde. J'en suis le spectateur amusé, et parfois dégoûté. » (p. 18) de faible constitution physique et nerveuse, il se fatigue vite et ses idées très arrêtées sur des sujets divers ne l'empêchent pas d'être vivement impressionné par les découvertes astronomiques de son temps. Avec Harry Houdini, il commence la rédaction d'un ouvrage sur l'astrologie, pour la démonter, plus précisément. En parallèle, il bataille toujours pour faire publier L'appel de Cthulhu et il commence à écrire le Necronomicon. Et jusqu'à la fin de sa vie – plutôt courte puisqu'il s'éteint à 47 ans des suites d'un cancer particulièrement agressif –, il entretient une correspondance assidue avec des lecteurs qui admirent son travail ou avec d'autres auteurs, comme Robert E. Howard.

Ayant lu tout Stephen King, auteur qui ne nie nullement l'inspiration que lui ont offertes les oeuvres de Lovacraft, il serait temps que je découvre enfin le travail de cet auteur. Et bien que les illustrations de cette bande dessinée ne m'aient pas vraiment plu, le texte, lui, a su raviver une envie ancienne. Lovecraft, à nous deux en 2019, j'espère !
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Avant de lire la monographie consacrée à Lovecraft et après avoir lu le Guide Lovecraft de Christophe Thill, je poursuis mes lectures autour de l'écrivain mais cette fois en bande dessinée. À vrai dire, c'est surtout la présence de Alex Nikolavitch au scénario qui m'a convaincue de lire cet ouvrage. Les dessins sont signés par des artistes argentins Gervasio, Lara Lee et Carlos Aon.

Celui qui écrivait dans les ténèbres est une bande dessinée biographique sur Howard Philips Lovecraft (20/08/1890-15/03/1937), cependant l'ouvrage s'intéresse plus particulièrement aux douze dernières années de sa vie de 1925 à 1937. Les ouvrages sur l'écrivain de Providence sont nombreux actuellement et on peut se demander pourquoi faire une bande dessinée sur sa vie. le but de ses auteurs étaient de montrer la réalité derrière l'image souvent fausse véhiculée sur Lovecraft. le choix de la bande dessinée vient du fait qu'elle est facilement accessible et permet de plonger directement le lecteur dans l'époque et les lieux où a vécu l'écrivain.
Il y a de nombreuses légendes qui courent sur Lovecraft, la plus persistante étant le surnom que l'on lui a souvent collé dessus de « reclus de Providence », vivant hors du monde hors de la vie (image transmise par Michel Houellebecq en partie). Même s'il a passé la majeure partie de sa vie à Providence, Lovecraft a vécu quelques années à New-York lors de son mariage avec Sonia Greene. Il avait beaucoup d'amis et de relations dans le milieu des écrivains et apparait clairement comme plutôt sociable dans cet album. Il attachait énormément d'importance à sa correspondance, écrivant de nombreuses pages (parfois des lettres de 25 pages). Il a également fait beaucoup de travail de correction ou de réécriture pour d'autres auteurs, ce qui lui prenait énormément de temps et il n'était mal (parfois pas) rémunéré pour ce travail.

L'image de l'écrivain qui transparait dans cet album est clairement celle d'un homme qui se consacrait entièrement à l'écriture sous toutes ses formes. Son existence semblait lui convenir car elle lui permettait d'avoir énormément de temps pour écrire, ce qui était une véritable obsession pour lui. Il refusait même de taper ses textes à la machine alors que cela lui aurait offert plus de chances d'être publié. On trouve aussi dans cette BD, l'importance de l'image qu'il voulait véhiculer à savoir celle d'un gentleman au comportement rigide et un peu désuet. Cette conception dirigeait pas mal sa vie et son comportement. L'ouvrage met aussi l'accent sur les nombreuses amitiés de l'auteur : celle avec Harry Houdini, avec qui il a collaboré ou encore celle avec Robert Barlow. À la fin de l'album, il y a un récapitulatif succinct mais néanmoins très intéressant des personnes qui ont côtoyé Lovecraft, l'ayant vraiment rencontré ou ayant correspondu avec lui.

Une part importante du récit est aussi consacrée à l'oeuvre de l'écrivain et on peut voir comment on peut retrouver une part importante de sa vie dans ses écrits. L'astronomie était une de ses passions et on la retrouve dans plusieurs textes. le nom de Abdul al-Hazred vient d'un personnage que l'écrivain s'était créé enfant. On retrouve également des extraits de plusieurs textes de l'auteur avec les nouvelles traductions.
Cependant, l'homme avait un côté sombre, il a raté son mariage, a vécu très pauvrement, ce qui a causé sa maladie qui l'a beaucoup fait souffrir. le racisme de Lovecraft est évoqué au début du récit en disant que l'homme n'était pas à un paradoxe près, cependant par la suite il n'apparait qu'en filigrane. L'homme était visiblement plus dérangé par tout ce qui avait un rapport avec une religion (n'importe laquelle) beaucoup trop affichée. Il en ressort ainsi une image plutôt positive de l'homme, certainement trop par rapport à ce point.

Les graphismes sont assez surprenants surtout au niveau de l'image de Cthulhu assez différente de celle dont on a l'habitude. Les dessins sont assez colorés et retranscrivent bien les expressions des visages. Les dessins correspondent bien avec l'idée de changer l'image de l'écrivain. L'évolution du visage de Lovecraft avec sa maladie est très bien rendue. La mise en page de l'album est aérée rendant la lecture très accessible.

Celui qui écrivait dans les ténèbres offre ainsi un portrait mis à jour du maître de Providence grâce à un solide travail de documentation. Il est juste dommage que certains aspects de la personnalité de l'auteur aient été privilégiés par rapport à d'autres. Les graphismes mettent en valeur cette biographie qui est un très bon point d'entrée sur la vie de Lovecraft.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Diabolique, ululant, un gargouillement de cadavre mêlé d'un cliquetis de morts emplit l'atmosphère - cette même atmosphère d'ossuaire qu'empoisonnaient des relents de naphte et de bitume.
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« Je n’appartiens pas au monde. J’en suis le spectateur amusé, et parfois dégoûté. » (p. 18)
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« Tante Lilian se chargeait de toutes ces petites servitudes de la vie et du monde moderne. Je ne suis pas taillé pour… » (p. 94)
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« Les histoires d’argent ne font que souiller mon travail, à mon sens. » (p. 14)
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