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Béatrice Commengé (Autre)
EAN : 9782253025214
249 pages
Le Livre de Poche (01/01/1981)
  Existe en édition audio
3.29/5   384 notes
Résumé :
Les lecteurs du célèbre journal d'Anaïs Nin savent qu'en 1940, à l'instigation d'un mystérieux collectionneur, Henry Miller et Anaïs Nin écrivirent des " érotiques ". Longtemps, ces textes furent mis en sommeil. Depuis sa publication, ce livre n'a cessé de figurer sur la liste des best-sellers et la critique a accueilli avec enthousiasme ces textes particulièrement révélateurs du talent romanesque d'Anaïs Nin.

Vénus Erotica, c’est 15 nouvelles, 15 his... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 384 notes
J'avoue, j'ai craqué, j'ai lu de la littérature érotique. Mais l'air du temps n'aura pas de prise complète sur moi : la qualité avant tout que diable ! Anaïs Nin prouve que l'on peut accepter des travaux alimentaires, avec les consignes qui vont avec ("moins de poésie", plus de sexe), écrire de l'érotique quand on est une femme et réussir à produire de "beaux" textes de bonne facture. Oui c'est cru, certaines nouvelles sont un peu limite parfois (pédophilie, inceste), mais parfois l'amour est là (le sexe fait partie de l'amour, non ?), la poésie aussi.
Conclusion : n'en déplaise aux éditeurs, il existe depuis longtemps (ces textes datent des années 1940. Bon, ils ont fait scandale) une littérature érotique de qualité. Heureusement qu'il n'a pas fallut attendre 2012 pour le découvrir (bon de qualité, hum hum) Mesdames Messieurs les éditeurs, va falloir faire un peu de mise en avant de vos catalogues, y a du lourd !
E. L. James au vestiaire !
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Chaleur, été, pensées tendres, libido, soleil et littérature érotique, et pas n'importe laquelle. « Venus Erotica » regroupe des nouvelles écrites par la troublante américaine Anaïs Nin, pour satisfaire un riche mécène en 1940. On ne peut qu'apprécier la qualité du style et l'imagination de l'auteure en matière de jeu sexuel. La transgression est une de ses spécialités , ainsi que sa liberté à évoquer le plaisir féminin à une époque où il était difficile d'en parler. Les émois de l'hermaphrodite Mafouka sont également d'une grande modernité, mais il est classique d'évoquer l'univers des artistes et de leurs modèles, des prostituées plus ou moins idéalisées, du sexe en groupe dans une totale décontraction et absence de culpabilité. Les interdits religieux sont épinglés avec espièglerie. Il est vrai que l'abstinence obligatoire des religieux catholiques, suscite doutes, hypocrisie et provocations. Toutefois quelque chose me gêne dans cette lecture... Pas le plaisir librement consenti loin de là, même si celui-ci s'accompagne de la consommation de quelques drogues, dont je doute quand même de l'efficacité ; pas même les petits combats pour de rire, où l'on fait semblant de se refuser, mais dans son souci de diversifier les pratiques, il est parfois question de viol, ou même d'inceste, et là c'est insupportable, pour mon éthique personnelle, et je crois que c'est le cas pour la majorité de mes contemporains. j'apprécie le style d'Anaïs Nin qui lui fait parler avec élégance de pénis, d'anus, de vagin, de caresses et de pénétrations de toutes sortes. J'aime sa compréhension du désir qui augmente avec la frustration et la satisfaction différée, j'aime aussi sa mise en scène de l'excitation qui monte, les robes déchirées, les chambres dévastées, les amants épuisés. Mais je déteste les scènes violentes dans lesquelles les hommes imposent et blessent et les innocents subissent, même s'il s'agit d'une minorité d'évocations, sur l'ensemble des textes rassemblés là. La manière de faire l'amour signe quand même un état de la civilisation, et il est heureux que depuis le milieu du XXÈME siècle, nous ayons évolué vers plus de douceur et de plaisir partagé .
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La relecture de ce livre, plus de quinze ans après, me laisse perplexe... c'est évident que les temps ont changé en très peu de temps, et que ce qu'on acceptait encore dans les années 90 (quand je l'avais lu une première fois) est aujourd'hui à la limite de la censure morale.

A l'origine, ces nouvelles érotiques sont une commande faite par un particulier qu'Anaïs Nin, Henry Miller et quelques autres écrivains ont accepté, histoire d'arrondir leurs fins de mois. L'exercice dégoûte vite Anaïs Nin car le destinataire refuse toute psychologie ou intrigue, ce qu'elle ne respectera pas. Des années plus tard, dans son journal, elle constatera que ses écrits érotiques ont une forte empreinte féminine.
C'est vrai, chaque nouvelle est empreinte d'une douceur et d'une sensualité qu'on ne retrouve pas forcément dans d'autres écrits érotiques masculins. On suit, de nouvelle en nouvelle, des personnages récurrents comme Bijou ou le Basque dans des contextes inventifs où les femmes sont au coeur du fantasme masculin ou féminin. Ce sont aussi leurs sensations à elles qu'on découvre de près plutôt que celles des hommes.
Ce qui m'a plus interpellée en revanche, c'est une première nouvelle nettement pédophile, et d'autres qu'on qualifierait aujourd'hui de viols mais qui ne sont pas tournés de cette façon dans le texte.
Il n'en reste pas moins que les nouvelles sont celles d'un vrai écrivain et qu'on peut aussi les apprécier telles quelles.
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54 chroniques pour ce livre d'Anaïs Nin!

15 nouvelles .

Ma préférée , restera
"Elena"
Incandescente !

Anaïs Nin a un talent certain pour transgresser tous les "tabous" ; mais sait évoquer le plaisir féminin dans une totale absence de culpabilité, avec des subtilités qui vous font monter des bouffées de désir voluptueux.

Son art de la suggestion et son imagination fertile, suffiraient cependant, à un érotisme fugace et intense.



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La littérature érotique est une chose subtile. comme une bulle de savon, elle doit savoir attirer votre regard, vous faire retenir votre souffle, vous donner envie de la toucher et de participer à son développement et pour tant vous la savez fragile et éphémère.
Anaïs Nin a cette gràce de la bulle de savon. Elle arrive, par une langue sûre et aleete, mais jamais vulgaire ou grossière, à vous promener le long des corps des femmes et des hommes, sans vous faire rougir, mais en faisant monter des bouffées de désir voluptueux.
A lire accompagné si vous souhaitez lire par épisodes. A lire seul pour embrasser la classe littéraire d'Anaïs et apprendre ce qui fait la grandeur de l'érotisme et sa justesse.
Tournons le dos aux puritains. Ils savent ce qu'ils perdent et c'est bien fait pour eux.
Les corps d'Anaïs sont à aimer sans retenue.
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critiques presse (1)
Elle
19 juillet 2019
Ces nouvelles, écrites en 1940, sont crues mais poétiques et mettent à l’honneur le plaisir féminin. Un must pour s’initier à la littérature érotique.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Le sexe ne saurait prospérer sur la monotonie. Sans inventions, humeurs, sentiment, pas de surprise au lit. Le sexe doit être mêlé de larmes, de rire, de paroles, de promesses, de scènes, de voyages à l'étranger, de nouveaux visages, de musique, de danse, d'opium, de vin.
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A l'époque où nous écrivions tous des histoires érotiques pour un dollar la page, je m'aperçus que, pendant des siècles, nous n'avions eu qu'un seul modèle pour ce genre littéraire - celui des hommes. J'étais déjà consciente que les conceptions masculines et féminines de l'expérience sexuelle étaient différentes. Je savais qu'un large fossé séparait la crudité des propos d'Henry Miller de mes ambiguïtés - sa vision rabelaisienne et humoristique du sexe et mes descriptions poétiques des rapports sexuels dont je parlais dans les fragments non publiés du Journal.
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Cette nuit-là, elle fit une nouvelle tentative pour le séduire. Elle se rendit dans sa chambre. Il l'accueillit avec une telle répulsion qu'elle demanda une explication, le força à avouer, et il finit par lui lancer au visage la scène dont il avait été témoin. Il ne pouvait pas croire qu'elle aimait Pierre. Il pensait que c'était l'animal qui agissait en elle. Et lorsqu'elle vit sa réaction, elle se rendit compte qu'elle ne pourrait plus jamais le posséder.
Avant de sortir, elle lui dit :
- John, tu es persuadé que je suis bestiale. Eh bien, je peux très bien te prouver que je ne le suis pas. Je t'ai dit que je t'aimais. Je te le prouverai. Non seulement je vais cesser mes relations avec Pierre, mais je viendrai tous les soirs te voir et nous dormirons ensemble comme des enfants, ce qui sera la preuve que je peux être chaste, libérée du désir.
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La pluie crépitait sur le toit de la péniche. A cinq heures de l'après-midi, l'air de Paris semble imprégné d'érotisme. Est-ce l'heure à laquelle les amants se retrouvent, le cinq-à-sept des romans français? Jamais la nuit, semble-t-il car toutes les femmes sont mariées et ne sont libres qu'à l'"heure du thé", le grand alibi. A cinq heures, je sentais en moi des frissons de sensualité que je partageais avec Paris. Dès que la lumière déclinait, j'avais l'impression que toutes les femmes couraient retrouver leur amant, que tous les hommes couraient vers leur maîtresse.
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- On ne peut pas aimer à volonté, répondait-elle.
Je ne veux pas d'érotisme sans amour. Et l'amour
profond ne se rencontre pas si souvent.
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Vidéo de Anaïs Nin
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De quoi avons-nous besoin ? C'est la question qui ouvre le livre d'une écrivaine géniale. Elle fut la première femme à publier des livres érotiques mais sa vraie spécialité, la principale, fut son journal. Vous la connaissez ?
« Ce que je voulais vous dire » d'Anaïs Nin, c'est à lire au Livre de poche.
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