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Critique de Myriam3


La relecture de ce livre, plus de quinze ans après, me laisse perplexe... c'est évident que les temps ont changé en très peu de temps, et que ce qu'on acceptait encore dans les années 90 (quand je l'avais lu une première fois) est aujourd'hui à la limite de la censure morale.

A l'origine, ces nouvelles érotiques sont une commande faite par un particulier qu'Anaïs Nin, Henry Miller et quelques autres écrivains ont accepté, histoire d'arrondir leurs fins de mois. L'exercice dégoûte vite Anaïs Nin car le destinataire refuse toute psychologie ou intrigue, ce qu'elle ne respectera pas. Des années plus tard, dans son journal, elle constatera que ses écrits érotiques ont une forte empreinte féminine.
C'est vrai, chaque nouvelle est empreinte d'une douceur et d'une sensualité qu'on ne retrouve pas forcément dans d'autres écrits érotiques masculins. On suit, de nouvelle en nouvelle, des personnages récurrents comme Bijou ou le Basque dans des contextes inventifs où les femmes sont au coeur du fantasme masculin ou féminin. Ce sont aussi leurs sensations à elles qu'on découvre de près plutôt que celles des hommes.
Ce qui m'a plus interpellée en revanche, c'est une première nouvelle nettement pédophile, et d'autres qu'on qualifierait aujourd'hui de viols mais qui ne sont pas tournés de cette façon dans le texte.
Il n'en reste pas moins que les nouvelles sont celles d'un vrai écrivain et qu'on peut aussi les apprécier telles quelles.
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