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sur 443 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chaleur, été, pensées tendres, libido, soleil et littérature érotique, et pas n'importe laquelle. « Venus Erotica » regroupe des nouvelles écrites par la troublante américaine Anaïs Nin, pour satisfaire un riche mécène en 1940. On ne peut qu'apprécier la qualité du style et l'imagination de l'auteure en matière de jeu sexuel. La transgression est une de ses spécialités , ainsi que sa liberté à évoquer le plaisir féminin à une époque où il était difficile d'en parler. Les émois de l'hermaphrodite Mafouka sont également d'une grande modernité, mais il est classique d'évoquer l'univers des artistes et de leurs modèles, des prostituées plus ou moins idéalisées, du sexe en groupe dans une totale décontraction et absence de culpabilité. Les interdits religieux sont épinglés avec espièglerie. Il est vrai que l'abstinence obligatoire des religieux catholiques, suscite doutes, hypocrisie et provocations. Toutefois quelque chose me gêne dans cette lecture... Pas le plaisir librement consenti loin de là, même si celui-ci s'accompagne de la consommation de quelques drogues, dont je doute quand même de l'efficacité ; pas même les petits combats pour de rire, où l'on fait semblant de se refuser, mais dans son souci de diversifier les pratiques, il est parfois question de viol, ou même d'inceste, et là c'est insupportable, pour mon éthique personnelle, et je crois que c'est le cas pour la majorité de mes contemporains. j'apprécie le style d'Anaïs Nin qui lui fait parler avec élégance de pénis, d'anus, de vagin, de caresses et de pénétrations de toutes sortes. J'aime sa compréhension du désir qui augmente avec la frustration et la satisfaction différée, j'aime aussi sa mise en scène de l'excitation qui monte, les robes déchirées, les chambres dévastées, les amants épuisés. Mais je déteste les scènes violentes dans lesquelles les hommes imposent et blessent et les innocents subissent, même s'il s'agit d'une minorité d'évocations, sur l'ensemble des textes rassemblés là. La manière de faire l'amour signe quand même un état de la civilisation, et il est heureux que depuis le milieu du XXÈME siècle, nous ayons évolué vers plus de douceur et de plaisir partagé .
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Ces textes sont le fruit d'une commande faite par un collectionneur anonyme qui souhaitait que l'auteur s'en tienne au sexe et rien qu'au sexe. Au départ c'est Henry Miller qui devait se charger de ce travail alimentaire. Force est de constater qu'au vu des contraintes imposées par le commanditaire, Anaïs Nin s'en sort plutôt très bien. Elle n'évite pas les thèmes les plus discutables (pédophilie, inceste, nécrophilie) et réussit fort bien à éviter le sordide, sans compter qu'un peu de poésie (ce que ne voulait absolument pas le commanditaire) trouve sa place. En tout cas elle arrive à être très suggestive avec beaucoup de délicatesse. Mais, même en lisant ces textes au compte-goutte, j'ai été très vite saturée par quelque chose dans la structure de ces récits, dans les procédés narratifs choisis, très première moitié du 19ème siècle (et d'ailleurs les personnages et leur environnement sont assez peu modernes). J'ai trouvé que cela avait un côté vieillot, d'autant plus pénible que cela se répétait de nouvelle en nouvelle. Mais peut-être que cela faisait aussi partie de ce qui pouvait permettre aux textes de satisfaire le commanditaire. Pour moi ce fut une relecture (pour le challenge Multi-Défis) assez décevante, car j'avais gardé une meilleure impression de ma première lecture.
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Sur la quatrième de couverture, je lis : "Anaïs a su inventer une gamme infinie de gestes, de mouvements, de caresses issus tout droit des rêves des femmes et n'a jamais compromis sa sensibilité féminine...". Je ne suis pas de cet avis et je crois qu'un homme aurait pu écrire sensiblement les mêmes textes. 15 textes, où les protagonistes se croisent, vivent ensemble des histoires érotiques. Nous n'allons pas en faire tout un fromage, lorsqu'on lit de l'érotisme on sait à quoi s'attendre... J'ai lu, j'ai vu! Mais toutefois, je n'ai pas été trompée par le livre, pas comme certaines fois où sous couvert d'un titre anodin on peut lire les pires cochonneries, et qu'en plus l'auteur ne fait même pas un effort de rédaction. Anaïs Nin, au moins rédige! Naturellement, en découvrant 15 nouvelles érotiques on peut découvrir quelques répétitions dans les comportements. le livre aurait été moins épais, cela m'aurait suffi pour que je comprenne... Il y a parfois de belles descriptions, née d'une recherche dans l'écriture. Et puis dans l'ensemble ce sont des histoires qui se déroulent entre adultes consentants, donc rien à dire... sauf ce bémol qui est quand même de taille dans le premier texte où le héros est à la fois un pédophile et un père incestueux, ceci dépasse largement les frontières de l'érotisme!
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J'ai découvert ce livre étant jeune ado. Et oui pas d'internet, pas de DVD etc. en ce temps là on découvrait les choses du sexe par une voie bien plus poétique qu'aujourd'hui!!!
Je ne l'ai jamais relu depuis peut être par peur d'être déçu.
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Oeuvre qui est empreinte de poésie et de recherche langagière, ce qui n'est pas peu dire pour un recueil de nouvelles érotiques. Constitué d'une quinzaine de courtes nouvelles, Vénus Erotica a été rédigé à la demande d'un collectionneur qui souhaitait que l'auteure écrive de la littérature érotique. Anaïs Nin montre ici son savoir-faire quand il est question de mise en scène. Elle manie avec brio l'art de la suggestion et réussit à se renouveler d'une histoire à l'autre.
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J'ai eu un peu de mal au début à apprécier ces nouvelles après la série de textes érotiques du 18e siècle que j'avais lus récemment, mais j'ai fini par m'habituer au style, beaucoup plus contemporain, d'Anaïs Nin. Selon la préface constituée d'extraits de son journal, le commanditaire de ces textes souhaitait qu'elle évite la poésie, les détails, ce qu'elle regrettait. Je pense de même qu'elle: ce sont les détails même qui font la beauté de ces nouvelles, bien plus que les scènes sexuelles vouées à la répétition et à lasser s'il n'y avait pas autre chose (une histoire, de la poésie, un style)

Une lecture agréable qui me donne envie de lire d'autres de ses nouvelles pour me divertir, mais sans plus. le style du 18e siècle français me plaît vraiment davantage que celui-ci.
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Ce livre est un petit bonbon! Petit méli mélo de fantasmes communs. Des nouvelles à la fois simples, à la lecture fluide, et subtiles, travaillées. Certaines sont judicieusement présentées et imbriquées d'autres plus courtes, à peine ponctuées.
Aujourd'hui face à l'étendu des propositions littéraires ce recueil parait bien soft. Cependant c'est un beau panel de fantaisies, de sensualité surtout qui de son temps (écrit dans les années 40) devait offrir un divertissement des plus osé.
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À la demande d'un mystérieux collectionneur et afin de pallier ses difficultés financières, Anaïs Nin a, au début des années 1940, écrit de nombreuses nouvelles érotiques payées à la page.

Des textes pour la plupart courts et dans lesquels l'autrice innove alors car ces histoires sont pour la majorité racontées à travers le regard d'une femme. le plaisir, le désir font partie intégrantes de cette lecture qui évoque également des sujets très divers tels que l'hermaphrodisme, l'adultère ou encore le fétichisme.

Anaïs Nin fait fi des conventions, la langue est crue mais ne bascule jamais dans la vulgarité. Des scènes explicites pour l'époque et je comprends pourquoi ces écrits ont choqué l'opinion publique au moment de leur parution.

Pour ma part, j'ai été gênée par certaines thématiques abordées, tel que l'inceste par exemple, qui rendent ces histoires érotiques un peu dérangeantes.

Malgré tout, l'ensemble demeure plaisant à découvrir sans pour autant être mémorable. Des lignes aguicheuses et sensuelles que l'on découvre grâce à l'imagination fertile d'Anaïs Nin.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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D'une nouvelle à l'autre, on retrouve des personnages dont les aventures amoureuses et érotiques vont de plaisirs en déconvenues. Toutes les pratiques et tous les vices sont passés en revue.

Me voilà désapointée... Sur les recommandations d'une camarade de prépa, il y a des années, j'avais noté ce titre sur ma LAL. Selon les dires de la susdite préparationnaire, le texte devait être une réécriture moderne du mythe de Pygmalion dans lequel Galatée se rebellait contre son créateur. Après trois pages de lecture, j'ai vite compris que ma camarade ne connaissait pas le texte ou qu'elle l'a confondu avec un autre... La première surprise passée, j'ai essayé de m'intéresser au texte. Mais les écrits érotiques ne sont vraiment pas ma tasse de thé... Quand j'en ai lu un, je les ai tous lus. J'ai poussé la lecture jusqu'au milieu du recueil, jusqu'à saturation.
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Magazines et films érotiques je connaissais; avec la vague des gris, la littérature érotique prend le devant de la scène et fini pas m'atteindre. Mais le phénomène aux 50 nuances ne m'attire pas du tout du tout, je suis plus dans le questionnement de savoir ce qu'on y trouve, dans cette littérature érotique, d'autant plus que j'ai un mauvais souvenir de Sade (littérature érotique ou philosophie?). Bref, je cherche et trouve Venus Erotica; le titre me plait, c'est écrit par une femme, ça ne ressemble pas à une histoire qu'on lit aux enfants le soir.
Expérience concluante, oui, on peut écrire sur le sexe avec une plume légère et intelligente, et émoustiller ou pas le lecteur, chacun fait avec sa sensibilité. J'ai fait l'impasse sur 2 ou 3 nouvelles dont le sujet ou la tournure ne me plaisait pas mais globalement les lectures ont été aussi agréables qu'une caresse invitant à davantage de langueur.
Par ailleurs je trouve que le format de nouvelle est très bien pour l'érotisme: fugacité et intensité, le cocktail parfait pour ne pas se lasser.
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