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Critique de Ambages


« Tu sais, on se ment. le meilleur souvenir, c'est demain qu'on se le construit. »
Quelle belle histoire ! Dans un univers de ruines, dans une maison remplie de pièces détachées issues des restes de pantins désarticulés, on rencontre un jeune adolescent, Saxe, qui s'est enfui à la recherche d'un rêve de liberté. Dans ce monde où ne subsiste plus d'air frais, plus d'humanité, il va rencontrer Dresde, une Golem. Un être de porcelaine et de métal, ayant la force herculéenne d'un robot et faite de souvenirs conçus par un homme disparu à jamais qu'elle attendait en vain, son Maître. Ces deux êtres vont partir au travers de cette cité mortifère pour trouver une porte sur la liberté. Pourchassés par un autre Golem qui ne survit quant à lui que grâce à la force détenue par d'autres robots, dont il s'empare par la force. Au travers de leur périple ils vont apprendre à se comprendre, à s'aimer, à s'entraider tout en découvrant que cette cité n'est qu'un ruine construite sur des cités passées, un empilement de cités abandonnées au fil des âges, dont seuls quelques survivances ont passé les temps, maintenant les différences de castes entre les hommes. Saxe, gamin exploité depuis son enfance, empli de fantasmes issus d'histoires imaginaires qu'on raconte souvent aux enfants le soir, croit possible de trouver la porte de la liberté, celle qui a été fondue depuis la nuit des temps pour que personne ne s'échappe, que les hommes restent prisonniers de ce monde, que les Golem et leurs sous-genre lobotomisés, demeurent à jamais prisonniers ici. En descendant dans les tréfonds des cités, les personnages vont découvrir une histoire, leur histoire.
C'est un très beau roman, la plume de Justine Niogret berce le lecteur et l'immerge dans son univers mâtiné de steampunk et de poésie. Elle donne force à des êtres rouillés, des êtres ébréchés dans leur porcelaine blanche, parce que l'humanité qui transparaît dans ses mots porte l'espoir dans sa résistance la plus farouche.
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