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Critique de boudicca


Suite directe de « Chien du heaume », on retrouve avec « Mordre le bouclier », second roman de Justine Niogret, notre rude mercenaire toujours obnubilée par la quête de son nom et qui va s'embarquer dans un nouveau voyage aux côtés de la guerrière Bréhyr que l'on avait déjà pu rencontrer dans le tome précédent. On retrouve ici tout ce qui fait le charme de la plume de l'auteur : le souci du mot juste ; une ambiance à la fois sombre, brutale mais aussi onirique ; un décor très épuré ; des personnages complexes et torturés... Il faut dire que le voyage entreprit par les deux protagonistes est avant tout introspectif, « ce que les personnages cherchent, affrontent ou fuient relevant essentiellement du paysage intérieur », comme l'explique parfaitement Jean Philippe Jaworski dans la postface du roman.

On suit donc avec fascination le cheminement intérieur de ces deux femmes qui nous entrainent tour à tour dans leur passé afin de nous faire comprendre le pourquoi de leur quête en revenant sur leurs vieilles blessures. Les personnages sont, certes, peu nombreux et rarement très loquaces mais leurs rares interventions donnent toujours lieu à des passages d'une profondeur et d'une poésie bouleversante, comme le récit des croisades relaté par Saint Roses (« Je ne voulais pas forcer d'autres bouches à dire Son nom, je voulais simplement le crier, moi, sous ces murailles étrangères. La foi ne se force pas, elle ne peut que s'abandonner là où l'on passe »).

Comme dans le roman précédent, le lexique proposé à la fin du livre et contrastant nettement avec celui-ci par l'humour déployé par l'auteur pour nous (re)familiariser avec le vocabulaire médiéval, est un véritable régal. Justine Niogret est sans aucun doute un auteur que j'aurais plaisir à relire.
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