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3,69

sur 143 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Justine Niogret a écrit la suite de Chien du Heaume à même ma peau.

Il faut dire qu'avec Yumiko , on avait précédé cette lecture par un autre livre franchement nul. Qui nous avait énervé, qu'on n'avait rien compris bref. Il nous fallait une valeur sûre. Je l'avais conseillée sur Chien du Heaume, le premier tome. Mordre le bouclier était là, il nous attendait et c'était pile poil le bon moment pour repartir à la recherche du nom de Chien. Nous étions en manque de bon style, en manque d'une bonne histoire, en manque de coup de cour commun. Heureusement pour nous, pauvres lectrices abandonnées, Justine Niogret existe et elle a écrit ce petit bijou de suite auquel, j'avoue, je ne m'attendais pas.

En effet, nous laissions Chien en grand deuil mais surtout atrocement mutilée. Elle ne peut plus utiliser sa hache, des doigts de sa dextre étant manquant et surtout nous la retrouvons anéantie face à la mort de l'homme qu'elle aimait. Ses compagnons la prennent un peu avec des pincettes et la laissent se remettre petit à petit. Mais c'était sans compter Bréhyr qui nous fait la surprise de débarquer et de tenter d'apprivoiser Chien au travers d'un long voyage.


Chien va découvrir que son nom ne correspond peut être pas à sa nature profonde.

Chien du Heaume et Bréhyr vont donc partir en voyage initiatique (oui n'ayons pas peur de le dire) afin de découvrir où habite la mère de Chien et surtout pour découvrir quel est le nom de la femme. Chien va aussi réapprendre à utiliser sa main à l'aide d'une prothèse inventée par Brehyr. Ce sont deux femmes mutilée physiquement et mentalement et elle vont apprendre à se soigner en se racontant mutuellement leurs histoires.

Ce mode de récit est donc certes pas très fourni en action. Mais on prend un réel plaisir à les accompagner dans ce voyage, à écumer les tavernes et les feu de camp avec à chaque fois une petite découverte sur chacun de nos personnages qui pourront ainsi faire le point mais aussi dépasser leurs passés respectifs.

Un très beau final que je n'imaginais pas autrement mais qui m'a surprise en même temps. Un réel plaisir dans chaque ligne. Justine Niogret nous a développé ici un style magnifique. Je me suis vraiment attachée à Bréhyr et à Chien.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Directe suite de Chien du Heaume, j'ai retrouvé dans mordre le bouclier le style magnifique, précis, désuet et en même temps toujours accrocheur de Justine Niogret, mais avec encore plus de puissance que dans le précédent. Plus de noirceur aussi.

Si Chien du Heaume racontait la quête plus ou moins intense de Chien, avec les histoires racontées des personnages qu'elles croisaient, ici on est plus concentrés sur une seule histoire, et pas des moindres: celle de Bréhyr, qui m'avait de suite intriguée.
C'est une quête de vengeance, de violence et j'ai trouvé ce tome beaucoup plus rude que le premier. J'ai adoré.

Même Chien se laisse emporter dans la folie du sang, elle qui auparavant était froide à tout, difficile à vexer, bien que prompte à dégainer, ici, elle se laisse parfois aller à une violence presque gratuite.

Mordre le bouclier, c'est moins onirique que Chien du Heaume, mais c'est l'apprentissage de la vie et de ce qui en fait la valeur, et c'est tout aussi important.

C'est une lecture atypique et peut-être un peu difficile, pleine de sous entendus, de non-dits et de secrets, mais c'est aussi tout le charme, et moi, j'accroche, dès la première page.
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J'avais beaucoup aimé Chien du Heaume, celui-là est un coup de coeur.
Pourtant les agissements de la Salamandre m'ont laissé quelque peu perplexe (même si la postface de Jean-Philippe Jaworski m'a un peu éclairé après-coup).
On retrouve la plume incroyable de Justine Niogret, l'ambiance froide et neigeuse, pluvieuse, parfois poisseuse de sang, où les petites étincelles de chaleurs disséminées sont rares; des dialogues forts, des personnages habités, des fulgurances de violence terribles mais justifiées.
L'intrigue semble moins sinueuse que le tome précédent, et le voyage effectué est toujours l'occasion d'un cheminement intérieur bien plus important. Justine Niogret tape souvent juste, ça touche, ça remue, ça ne laisse pas indifférent, rarement indemne.

Dans un contraste saisissant, le petit lexique est à mourir de rire.

Et par rapport à son "Petit Mot" de fin : tu as fait un bon peigne, Justine. Tu as fait un bon peigne.
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Mes mots me semblent bien dérisoires pour parler d'un talent tel que Justine Niogret. Mais je vais quand même tenter l'exercice du mieux que je le peux.

Ce tome tourne autour de deux personnages principalement : Chien mais aussi Bréhyr, que j'ai été ravie de connaître mieux. Les deux sont des guerrières et pourtant, elles se situent souvent à l'opposé, tant dans leur caractère que leur quête. Bréhyr est déterminée, guidée par une rage froide, dure alors que Chien est perdue et se laisse porter par sa colère flamboyante.
Pour Chien, d'ailleurs, ce tome forme une sorte de boucle avec le précédent : elle est à nouveau en quête de son identité, et face à celle-ci, elle réapprend ce qu'elle avait découvert dans le tome précédent, à travers la présence d'un homme (Bruec dans le premier tome, Saint Roses dans celui-ci) :
Mais le récit ne s'arrête pas là puisqu'à travers la plume unique de Justine Niogret, nous découvrons un monde en transition, en perdition, ainsi que les croisades, dans une ambiance noire et onirique. C'est surtout un voyage à travers la folie, à la recherche de soi-même. Et certaines des réflexions qui sont semées au grès de ces vents traversent les âges pour venir nous parler de notre propre vie, de nos propres peurs et de nos quêtes.
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Comme j'avais hâte de lire cette suite! le premier tome était déjà une superbe découverte mais il se finissait alors que nous n'avions toujours pas le fin mot de l'histoire, autant dire que c'était plutôt frustrant. Si j'avais eu de la peine à me mettre dans le bain avec le style si particulier, ici il coule tout seul! Peut-être parce que le premier tome a ouvert la voie ou alors parce qu'ici nous entrons directement dans le vif du sujet. En tous les cas, il est meilleur que le premier et l'auteur montre ici toute l'ampleur de son talent.

Chien du heaume va se mettre en route avec Bréhyr, un personnage charismatique que j'avais hâte de connaître davantage. L'une comme l'autre sont en pleine quête vengeresse et commencent à être rongées de l'intérieur... Nous suivons ainsi leur parcours sanglant vers les enfers, vers la folie et la déchéance. de quoi happer le lecteur qui dévore cette histoire et qui peine à s'arrêter tellement l'action est omniprésente.

Chien du heaume m'avait déjà beaucoup plus dans le premier tome, mais là elle m'a touchée encore plus. Ici nous découvrons sa part de doute, d'humanité et si elle sombre, nous ne pouvons pas nous détacher d'elle. Il faut dire que face à une Bréhyr complètement flippante, elle paraît bien sage... L'auteur déroule ainsi son récit aussi inattendu qu'incroyable jusqu'à la conclusion finale si parfaite.

Je dois bien admettre que j'ai eu de la peine à quitter cette héroïne (enfin en est-ce vraiment une?) si attachante et son histoire dure et sanglante. J'ai été transportée par ce récit et il est bien difficile de se dire que tout est déjà terminé. Pourtant, la maîtrise de l'auteur est telle, que je préfère largement qu'elle s'arrête alors que tout est parfait, cela rend cette série d'autant plus inoubliable.

En bref, je conseille cette série aux fans de fantasy qui ne l'ont pas encore découverte! Elle vaut vraiment le détour et elle vous fera découvrir une plume que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
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J'ai attendu trois mois avant de pouvoir me plonger dans la lecture de « Mordre le Bouclier » : pour une raison ou une autre, je n'arrivais pas à dépasser le cap de la première scène. Trop sombre, trop douloureux, trop violent. Puis le temps a filé, et le moment est venu. Et j'ai lu ce livre d'une traite, comme j'avais lu « Chien du Heaume » auparavant.
Le canevas est assez simple, comparé à l'intrigue tout en méandres de « Chien du Heaume ».
On retrouve l'héroïne, Chien. Elle accompagne Bréhyr, une autre femme de guerre. Celle-ci cherche un homme, le dernier de ceux dont elle a juré de se venger. Elles prennent la route et iront l'attendre sur le passage d'un col, dans une forteresse abandonnée d'où elles guettent la route.
En échange, Bréhyr a promis à Chien de la conduire à sa mère.
Le périple de ces deux femmes nous transporte alors dans un bas moyen-âge fantastique, à la frontière de l'horreur et du rêve.
Le monde de chien est un monde de brume, de douleur, de solitude rentrée comme un cri qu'on garde pour soi. On y côtoie des morts, des fantômes. Les images sont denses, aussi denses que la chair de cette femme qui cherche son nom et son histoire. Trouvera-t-elle enfin sa paix ?
Aussi, ne vous attendez pas à lire un roman d'aventures, car ce n'en est pas réellement un même si on y croise des chevaliers errants et des combats singuliers. Pour moi, « Mordre le Bouclier », tout comme « Chien du Heaume », c'est d'abord un monde de mots réinventés, presque de la poésie en somme. Une très belle plume pour un beau livre, le genre de ceux qui résonnent longtemps en nous après l'avoir refermé.
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On m'avait tellement parlé de Chien du heaume, et avec de tant d'éloges, que j'en avais été un peu déçue. Mais pas au point de ne pas lire la suite, car c'était quand même une excellente lecture. Et avec Mordre le bouclier, je trouve que Justine Niogret pousse la barre encore plus haut.

Chien se complexifie, s'ouvre, et trouve en elle des réponses à des questions qu'elle n'osait même pas formuler. Les autres personnages prennent aussi des couleurs, plutôt sombres à vrai dire, et évoluent tous à un rythme forcé par le cours des évènements.

La langue est extrêmement bien maniée, le vocabulaire percutant rend toute l'atmosphère en tension constante, dans une sorte de violence poétique, mais pas esthétisée. Les personnages sont beaux par leur laideur même. C'est brutal, sans concession, et c'est cela qui me plaît le plus.

La seule chose que je regrette, moi, ce sont les passages semi-fantastiques.
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En Résumé : Voilà une suite à Chien de Heaume des plus efficace et prenante qui ne devrait pas laisser le lecteur indifférent. On tourne les pages avec envie par cette quête de soi vraiment captivante, avec des personnages hauts en couleurs, complexes et denses. Mais la grande force de ce livre c'est son écriture originale, inventive et passionnante qui nous dépeint des scènes vraiment marquantes et captivantes et qui nous offre des dialogues des plus efficaces. Si vous avez aimé Chien du Heaume vous allez, selon moi, adorer Mordre le Bouclier.

Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Suite de Chien du Heaume.
J'ai été frappée, et agréablement encore, par la poésie qui suinte des interstices de chacune des pierres brutes de ce joli édifice.
Joli, mais violent.
À chaque chapitre, chaque page, il ne faut pas avoir peur d'avoir les dents qui claquent.
Chien et Bréhyr, la vieille guerrière, partent en quête d'un croisée, pour lui dire leur manière de penser. Écrire leur histoire, tendre leur toile, broder leur tapisserie. Conclure, quoi.
Ou recommencer, continuer, avancer.
Ça sent la forge et les coups répétés, c'est vrai, abrutissants, c'est sûr. Mais il y a comme des effluves de façonnage ; enfin, la création.
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Un grand moment de lecture pour moi que ce second roman de Justine Niogret. Comme le fait si bien remarquer un autre internaute, la postface donne de nombreuses clefs de compréhension du texte, rendant les chroniques un peu difficiles. J'évoquerais donc ce qui m'a plus particulièrement touchée : ce style si pénétrant, si poétique, évoquant les choses de la vie que nous trouvons le plus souvent laides mais qui ici déploient toutes leurs splendeurs. Je parle du corps, de la mort, des marques de la vie qui sont autant de témoin de notre identité.
Dans un huis clos qui ne s'appuie pas sur l'action pour intéresser le lecteur mais bien sur l'intériorité et la compréhension des personnages, Niogret nous confronte, qu'on le veuille ou non, à nos propres blocages et limites. Chacun y trouvera ce qui résonne en lui au moment de la lecture.
Voilà, pour moi, toute l'essence à la fois du conte et du mythe.
Lien : http://livre-monde.com/chron..
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