J'éprouve un vague intérêt pour la Chine, peut être certains s'en sont ils rendus compte.
Pour parfaire mes connaissances, je me suis lancé dans la lecture de "
La puissance chinoise en 100 questions".
Le principe du livre est aussi simple que la pensée maoïste pouvait être dévastatrice : 100 questions auxquelles l'auteur apportent 100 réponses .
le livre est divisé en 5 fois 20 questions sur les thèmes suivants:
Histoire , culture et société, politique, économie, géopolitique et stratégie extérieure, certaines questions pouvant trouver leur place dans plusieurs chapitres.
Ces questions référencent de façon quasi exhaustive les enjeux de la société chinoise : Héritage du passé, poids du parti, écologie, corruption , politique nataliste, place dans le monde, éducation, ouverture aux étrangers, armée , nucléaire, censure , propagande, classe moyenne, expansion en Afrique ... Bref , ce livre est une mine pour qui s'intéresse à la Chine.
Au delà d'être extrêmement bien documenté, l'auteur reste à la portée de tous . On peut reprocher à chaque question d'être traitée rapidement (2 pages ) mais c'est le concept.
Je vais vous donner un exemple, pris quasi au hasard (phrase qui pour un mathématicien est un non sens , mais comme tout le monde se fiche des maths...:)).
Les minorités nationales ont-elles des droits ?
L'auteur , après avoir listé les principales minorités et évoqué la création de régions autonomes sous Mao, explique que si d'une part, ces régions ont quelques aménagements par rapport au reste de la Chine , la pratique de la langue est marginalisée, le culte très encadré, la création d'association pour la défense de l'environnement est interdite depuis 2008.
Deux des principales minorités (Tibet et Xinjiang) se trouvent à l'Ouest du pays et le développement de ces régions est une priorité pour Pékin . Mais l'arrivée du chemin de fer au Tibet, sous prétexte de désenclavement, permet surtout l'installation des Hans (peuple majoritaire en Chine) et l'arrivée des touristes , créant des tensions vites maîtrisées par Pékin. de même la ville de Kashgar au Xinjiang a été détruite au nom de la modernisation...
Voilà, on apprend en plus plein d'anecdotes , je vous en livre une petite pour les deux qui n'ont toujours pas commandé le bouquin.
Ce bon vieux
Xi Jinping a été victime dans sa jeunesse des déplacements de citadins vers les campagnes ( phénomène qui a lourdement marqué la société chinoise). Son autoritarisme et le retour à quelques réflexes maoïstes prouvent qu'il ne lui en tient pas rigueur. L'auteur nous explique très bien pourquoi.