Essai découvert en sa version audio, élégamment livré par l'auteur lui-même (et agrémenté de petits à parté rigolos propres à la livraison orale du contenu). Bien documenté, faisant appel autant aux études qu'à l'expérience personnelle de l'auteur, l'ouvrage expose le vécu des introvertis et les difficultés auxquelles ils peuvent faire face dans les sociétés qui valorisent l'extraversion. C'est aussi l'occasion de déboulonner les mythes qui associent introversion et inadaptation sociale. le ton humoristique et le fond juste en font une lecture agréable.
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Après avoir lu beaucoup sur le sujet, ce qui l’a aidé à lui-même se comprendre, Olivier Niquet dit avoir voulu faire cet essai pour aider aussi quelques personnes.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Je suis bon pour former de belles phrases dans ma tête, mais lorsque vient le moment de les exprimer, elles ont perdu de leur superbe et la conversation est souvent rendue deux sujets plus loin.
On dit même que Diderot était plutôt éloquent lorsqu'il jasait de la pluie et du beau temps au château de Vincennes. Ma situation est moins évidente. Je souffre de l'esprit de l'escalier même lorsque je discute de la météo dans la boutique Le Château.
On peut quand même se demander si, à l’inverse, insuffler un peu de la retenue des introvertis chez nos Cyrano de l’opinion publique pourrait sauver l’humanité des affres de la polarisation destructrice qui risque d’emporter notre civiliation.
Les extravertis pensent à voix haute. Moi, je ne peux pas penser et parler en même temps. Quand je pense, je ne parle pas ; quand je parle, je ne pense pas.