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Critique de Marti94


Journaliste à Libération, quotidien fondé par des membres d'un groupuscule maoïste dans les années 70, Pascale Nivelle se devait sans doute d'éclairer nos lumières quand a l'histoire du symbole de la révolution culturelle en Chine. Avec son "Histoire du petit livre rouge" elle nous propose un essai bien documenté sur la Chine de Mao Tse Toung.
Son parti pris est très critique mais très intéressant d'un point du vue historique car elle fait le parallèle entre ce qui se passait en Chine et en France dans les années 60 et 70.
Il faut dire qu'il n'y a qu'en France où l'on parle du petit livre rouge (parce qu'il est petit et rouge) car en Chine le titre est « citations du président Mao Tse Toung ». C'est un recueil de fragments pris dans les oeuvres complètes du grand Timonier que les chinois devaient apprendre par coeur.
C'est Li Kunwu qui a écrit dans « Ma génération, celle d'une vie chinoise », une bande dessinée autobiographique que « Les jeunes d'aujourd'hui auraient du mal à imaginer cette cérémonie quotidienne que chaque usine, campagne, administration, caserne, école devait organiser. On ne sait pas quand et où tout cela a débuté. Les rituels « consultation du matin » et « rapport du soir » commençaient par les voeux de santé et longévité. Puis c'était « la lecture du jour », une citation de Mao pour instruire le travail du jour. »
Pascale Nivelle explique que tout a été programmé par les proches de Mao dont sa quatrième femme Jiang Qing particulièrement cruelle, dès 1966, pour lancer la révolution culturelle en incitant les jeunes à prendre le pouvoir et à se révolter contre les corrompus « ennemis du peuple ». Ce sont ces jeunes survoltés qui s'engageront en masse dans les gardes rouges.
Malheureusement, le petit livre rouge est une bombe spirituelle qui a essentiellement servi à la propagande d'un dictateur qui a cassé les espoirs des groupuscules révolutionnaires français qui croyaient que la pensée de Mao pouvait éclairer le monde.


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