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Sexe , alcool et rock'n roll, voilà ce qui résume assez bien la vie de cet Enfant terrible. Kennedy Marr est irlandais mais habite à Los Angeles, une ville où il est si facile de se perdre…" Californication"... Ecrivain à succès, scénariste à millions, il dépense sa vie sans compter, uniquement préoccupé par le désir de se faire plaisir. Alcool, mais aussi : jeunes femmes, étudiantes, prostituées, bons restaurants , belles voitures et belles fringues, il n'a aucun souci : les autres s'en "font" et en "ont" pour lui… Les autres , c'est son ex- femme , la mère de sa fille qui aimerait bien qu'il soit plus présent pour cette dernière ; son frère qui aimerait bien qu'il rentre voir leur mère très malade. Les autres , c'est aussi ses agents ( à Los Angeles et Londres ) qui aimeraient qu'il se remette au boulot et qu'il ponde un chef- d'oeuvre car le fisc menace de le ruiner… Mais la chance sourit à Kennedy , puisqu'il se voit proposer un prix littéraire et beaucoup d'argent pour aller enseigner en Angleterre, l'occasion de régler toutes ses dettes et ses problèmes, à moins que l'Enfant terrible décide de rester un enfant terrible… Alors , c'est difficile de suivre ( même en tant que lectrice ) un alcoolique addict au sexe, des fois , on le secouerait bien pour lui dire de grandir un peu, de murir d'un coup, et d'être un peu (beaucoup !) moins égoïste . Oui, c'est épuisant de suivre un enfant terrible. Heureusement , j'ai pu compter sur le soutien et la plume extraordinairement loufoque et drôle de John Niven . Je l'avais rencontré pour son roman Old School et j'avais été conquise. Mais les vieilles dames indignes et braqueuses sont plus émouvantes que ce sale gosse quarantenaire gâté par la vie. C'est l'humour qui m'a conquise. La scène d'entrée avec une bagarre sous fond de "1969" d'Iggy Pop vaut son pesant de cacahouète, celle où Kennedy effectue une performance sexuelle en solitaire avec ce que j'appellerai pudiquement "trois jeunes internautes " vaut son pesant d'or. Le ton est décalé et très original . Hollywood en prend plein la figure. On sourit beaucoup , on frémit souvent , on est ému vers la fin et on savoure les répliques en première classe. Peut- être parce qu'une partie se passe à Los Angeles, j'ai beaucoup pensé à Ross McDonald pendant ma lecture ( une version plus récente, plus trash , et plus cynique) . Allez, la traversé avec Kennedy n'est pas si terrible que ça , quelques remous tout au plus… Cet "enfant terrible" est garanti sans gueule de bois quand surgit le mot "fin".... + Lire la suite |