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Un grand merci à Babelio et les éditions La Trace pour ce partage et cette belle lecture.
Je ne connaissais pas plus que ça Berthe Morisot et ce roman m'a permis de la découvrir plus intimement. Ma prochaine visite au musée, j'irai lui rendre visite et m'attarderai un plus sur ses oeuvres.

Je salue l'autrice pour son talent d'avoir su nous plonger dans une lecture à l'image de l'artiste. Tout en délicatesse, en poésie et lumière. J'ai beaucoup apprécié le style, la douceur qui s'en dégage. J'ai beaucoup aimé également le personnage d'Eugène et la relation qu'il engage avec Berthe, encore ici dans la délicatesse, la tendresse, la patience. Eugène étant le frère d'Edouard Manet, dont Berthe garde des séquelles d'une relation sans lendemain si je puis dire, puisque Monsieur Manet Edouard est marié.
Eugène a su aimer Berthe malgré cette ombre qui planait sur leur amour.
C'est un formidable roman pour tous les amoureux de l'art, et surtout cette époque qui est florissante, et riche en artistes. le roman aborde également la place de la femme dans ce monde si masculin, pas facile de se faire sa renommée.

Le côté historique est également intéressant, avec l'épisode de la Commune peu souvent abordé dans les romans.

Une lecture très intéressante, instructive, et tellement agréable avec toute cette délicatesse et douceur.
J'apprécie beaucoup les lectures qui associent plaisir et enrichissement sur un sujet donné, le tout sous une plume fluide. Que du bonheur !
Encore merci, c'est un livre que je relirai avec plaisir.
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J'ai reçu ce livre grâce à la dernière Masse critique Babelio et aux éditions La Trace, merci à eux pour cette lecture 🙂

La Berthe du titre, c'est Berthe Morisot, la seule femme parmi les peintres fondateurs du mouvement impressionniste. Mais si le personnage est réel, nous ne sommes pas dans une biographie, mais bel et bien dans un roman. En utilisant le « je » pour raconter son histoire, l'autrice extrapole à partir des faits connus de la vie de l'artiste pour faire entrer les lecteurs-trices dans les pensées, les émotions et l'intimité de son héroïne. Les grandes lignes de la vie de Berthe Morisot sont respectées, mais Samantha Nobilo creuse le sujet pour en faire une fiction et place au centre de son récit une figure féminine attachante, forte, mais humaine, à laquelle, en tant que lectrice du 21e siècle, on peut s'identifier.

Connaître un peu le milieu artistique et le contexte historique est un plus, mais ce n'est absolument pas indispensable pour lire ce roman. C'est avant tout la vie intérieure du personnage que nous suivons, ses réactions face aux évènements et aux aléas de la vie, ses relations avec le cercle d'artistes au sein duquel elle évolue et, surtout, son art et ses inspirations, qu'elles soient puisées dans son environnement, ses confrères ou ses amours.

Le roman est court et se dévore facilement. Non seulement le récit est passionnant et l'héroïne attachante, mais la plume de l'autrice est très agréable. C'est vivant, fluide, difficile à lâcher. Je déplore un peu l'utilisation récurrente du « tu » du fait qu'il ne s'adresse pas toujours à la même personne et est un peu déstabilisant, mais c'est une question de préférence personnelle, ça n'entrave la lecture à aucun moment.

Très bonne lecture, je l'ai dévorée! Je recommande vivement si les sujets qu'elle aborde vous intéressent 🙂 Attention la sortie n'est prévue que pour mars.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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« Impossible de passer et de ne pas la voir. ».
Éclairant, « Mademoiselle Berthe » est le reflet d'un siècle qui s'agite. Tourmenté par une Histoire de fond sombre et instable, « Mademoiselle Berthe » est le versant olympien de ce temps en pleine mutation. On reste en assise dans l'écoute d'une auteure érudite qui délivre une biographie romancée au ton juste.Le charme opère. L'aura de Berthe Morisot perce les lignes. On ne lâche rien, pas une seule ombre, pas un seul mouvement ne sera inconnu. Apprenante et touchante, la narration de Samantha Nobilo n'est plus. Nous sommes en plongée dans un musée qui prend vie. On ressent une dignité hors norme, un hommage crucial, Samantha Nobilo accroche le portrait de Berthe Morisot au fronton de notre curiosité.
«De l'époque de Corot, j'ai tout bruité. Chaque dessin, chaque toile était un reproche muet. Je devais me libérer des leçons longtemps et sourdement apprises… Edma me peint comme si j'étais un songe… Mon père comprend enfin que nous avons besoin d'un coin à nous. »
Berthe pose pour Édouard Manet. Corps de statue, les murmures cascades.Le désir couleur, les regards se troublent. Les formes en devenir, métamorphose, toile subjective.
« On salue ton talent au Havre pour ton « Homme mort ». « Courbet a raison. La peinture n'est qu'une suite. Non pas un aboutissement. C'est l'enchaînement d'un tableau né d'un désir, d'une idée, d'un regard. »
Berthe vit une passion exaltée, profonde avec Édouard Manet. Déchirures, toiles laminées, gorgées d'eau de pluie. L'évènementiel est un corbeau qui étant ses ailes noires sur sa poitrine. Berthe va fuir. Elle va se reconstruire dans la révélation de l'art. Ce dernier, complice d'une âme qui souffre.
« J'ai besoin de rêver, d'observer la beauté du monde même si je sais qu'il s'agit d'une ruse : la beauté est cette astuce que la nature offre à la raison. Ainsi je deviens raisonnable et je parviens à esquisser le « Port de Cherbourg » et deux portraits d'Edma. « Au bord de la forêt » et « Femme et enfant assis dans le pré ». A l'inverse je peins le monde en transparence et les êtres évanescents. »
On ressent une mutation. Une vague de fond qui bouscule l'art. Tout change, les peintres soudés dans l'extrême urgence de dévoiler l'impressionnisme.Le salvateur d'un monde torturé et qui doit être apaisé par des mains expertes. Berthe va se marier avec le frère d'Édouard. Elle gardera son nom et signera de ce dernier au bas de ses toiles. Naissance du féminisme, porte-voix de l'émancipation. Berthe renaît de ses cendres. L'aérien d'un temps d'amour sage et conciliant. Corbeille unique, riche de fruits sucrés, thérapeutiques. Une relation perle de rosée, matins calmes. Caresses dénouées du platonique, ce dernier disparu subrepticement sans appel ni repentance. L'apothéose vaincra. La maternité est une galerie d'art pour des jours sans finitude. Ce livre est un hymne à Berthe Morisot. Pour l'amplitude de ses bonnes volontés, les gagnantes. L'envolée picturale d'un siècle empreint de renouveau. C'est une belle découverte dévoilée par une plume majeure et attentive. Une invitation à la rencontre d'une artiste de renom et d'une femme altière, digne et battante. Un récit empreint de sentiments forts, purs et avérés. Un tableau littéraire inoubliable. Publié par les majeures Éditions La Trace.



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Mademoiselle Berthe ou la passion d'être soi.
Le lecteur entre par effraction dans ce temps suspendu où Berthe Morisot découvre l'Olympia de Manet Edouard.
La toile fait scandale. Elle, tombe amoureuse de la peinture, et du peintre mais épousera Eugène, le frère.
« L'annexion de la Butte à la ville de Paris commence dès 1860 et les parisiens, chassés du centre, se retrouvent, sans le sou, dans des baraques en bois ou des maisons de fortune. C'est ainsi que naît ce petit village aux confins d'une capitale prétentieuse et huppée. Montmartre est donc pauvre et artiste. Et le restera. Résistance oblige de ces parisiens qui cherchent à recréer ce qu'ils ont perdu ; un monde, bien à eux, avec ses amis, ses voisins, ses petits commerces, en transportant leurs rêves jusqu'à cette Butte où commence à palpiter une rumeur créatrice, folle et révoltée qui est le propre de Paris. »
Ce livre n'est en rien une biographie mais plus une résurrection de Mademoiselle Berthe c'est sa voix que le lecteur entend et qui l'incite à la suivre pas à pas.
Berthe et sa soeur Edma apprennent la peinture au Louvre chaperonnées par leur mère. Elles vont y faire de nombreuses rencontres et notamment celle de Fantin-Latour.
« Manet a pulvérisé mes croyances. Ma vision de l'art. Comment, à présent, puis-je me contenter de créer le mouvement ou la vie entre quatre murs ? Au grand dam de ma mère et de mon professeur, je plie mes affaires et je ne les écoute plus. A présent, je me sens assez forte pour ne plus rien écouter du monde. »
L'auteur est fusionnel avec Berthe, son amour de l'art et de cette époque sont bien ancrés dans ses mots.
Le parallèle entre la dichotomie qui existe entre l'Académie des Arts et le nouveau salon créé par les exclus, est la même que celle d'être la première femme peintre parmi ces impressionnistes. Alors que Manet va se fossiliser Berthe va éclater de liberté.
Ici l'art pictural se confond avec celui d'être soi.
La musicalité de cette narration est celle du chant hagiographique.
C'est le moment pour vous de vivre cette période artistique particulière.
Avec un refrain comme cette maxime : « de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. »
Berthe : « Audacieuse de bonheur, insoumise de beauté. »
Merci aux éditions La Trace pour cette confiance renouvelée.
©Chantal Lafon
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Au delà d'un livre sur Berthe Morisot : la femme, la peintre, l'amante, la mère, l'amie qu'elle fut c'est un livre sur une nouvelle époque : la fin du XIXeme siècle.
- transformation de Paris par Napoléon III et le préfet Hausmann
- naissance d'un mot « impressionnisme »
-l'apparition des tubes de peintures et la liberté de peindre partout
-les femmes peintres
-les nouveaux métiers comme celui de collectionneur d'art/marchand d'art
-exposition des tableaux a hauteur d'yeux.

Ce livre est un tableau littéraire, et je remercie @vyvy_sama de me l'avoir fait connaître.
La lecture est belle et fluide, maintenant il me reste le livre de Dominque Bonna à lire « le secret de la femme en noir », et je serai prête pour l'exposition « Berthe Morisot et l'art du XVIIIeme » au musée Marmottan Monet du 18 octobre 2023 au 3 Mars 2024
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Désolée de jeter un pavé dans la mare de ce concert de louanges mais je viens de terminer la lecture de Mademoiselle Berthe et je suis en colère …
L'auteure a choisi de parler à la première personne, entrant dans la peau et la tête de Berthe Morisot, ce qui ne manque pas d'audace pour ne pas dire de présomption. Sur le fond, nous n'apprenons pas grand-chose de plus que ce qu'en dit Wikipedia. Quant à la forme, ce n'est qu'une succession de fautes orthographiques ou grammaticales ! Exemple : « Il lui montre ce dont nous étions désormais capables de peindre. » (p.7) « (…) les amants que nous avons étés » (p.66) « J'ouvre le tiroir, saisi ma plume et un papier. » (p.110) « Nous avons délaissé les salons et fuit la platitude des sujets. » (p.121) J'en passe et des bien pires : les accords de participes incorrects, la confusion entre futur et conditionnel … Oui, je suis en colère ! Quand on se pique d'écrire, la moindre des élégances est de s'intéresser à la langue, ne serait-ce que par respect pour le lecteur ! Et (message également à l'intention des maisons d'édition) il existe un métier qui semble de moins en moins prisé : correcteur !
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En 1865, Berthe est fascinée par une oeuvre qui provoque un scandale : Olympia d'Edouard Manet. Avec sa soeur, chaperonnée par sa mère, elle se rend au Louvre pour apprendre à peindre. Elle y rencontre le peinte Fantin Latour qui lui ouvre d'autres horizons artistiques.
Ce roman nous permet de mieux appréhender l'environnement dans lequel a évolué Berthe. le contexte historique, avec le siège de la capital suite à la guerre contre la Prusse, la Commune. le milieu artistique, avec les salons, les tubes de peintures en zinc, la naissance de l'impressionnisme. La société du XIXème siècle avec les grands travaux haussmanniens à Paris, la place des femmes.
Nous prenons conscience du lien très fort qui unit Berthe Morisot et Edouard Manet, à la fois attirance mutuelle et complicité artistique, mais également de l'équilibre et de la plénitude qu'elle retrouve avec son frère Eugène Manet.
Ce récit nous permet de découvrir comment Berthe Morisot a su s'imposer dans le monde de la peinture, jusqu'ici dominé par les hommes, en se créant un style personnel, épris de liberté.


Lien : https://www.carnetsdeweekend..
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