Vincent Noce nous propose un éclairage sur les relations entre
Dali et les scientifiques de son temps. Il met en relief la finesse avec laquelle l'artiste suit intuitivement les progrès de la science pour nourrir sa fantasmagorie.
Dali s'est emparé des découvertes les plus complexes de son époque. Il glisse avec une souplesse remarquable d'un registre à l'autre : de la physique aux sciences humaines dont la
psychanalyse. En effet,
Dali s'est intéressé aux images doubles, aux illusions d'optiques, à la théorie des quanta, à la relativité, ainsi qu'aux sciences humaines. Il n'a eu de cesse de récolter des informations dans les domaines scientifiques, afin de les incorporer à ses oeuvres.
Il ne se trompait pas de cibles lorsqu'il poursuivait
Freud ou
Lacan, Einstein ou
J. D.Watson.
Dali espérait beaucoup de ces rencontres. Rencontres qu'il sollicitait. Mais beaucoup se sont méfiés. Einstein, par exemple, a refusé de le voir. Et pourtant, les montres molles, inspirées par la théorie sur la relativité du temps, sont devenues l'emblème du peintre auprès du grand public. Sur le plan des sciences humaines,
Dali s'est beaucoup intéressé à la
psychanalyse. Il a même réussi à rencontrer
Freud, par l'intermédiaire de
Stephan Zweig en 1938. Mais
Freud n'aimait pas les travaux des Surréalistes. L'entrevue eut lieu et l'entente ne fut pas cordiale. Peu après
Freud écrit à Zweig que le dialogue avec
Dali est impossible.
La liaison arts et sciences chez
Dali offre un espace d'exploration qui est loin d'être négligeable. L'auteur démontre qu'il est donc possible de s'interroger sur ce que les artistes font de la science apprise ou fréquentée.
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