Dans ce tome 9, les teams Sugimoto et Hijitaka tentent de délivrer Shiraichi des griffes de la 7e Division mais plus les choses deviennent compliquée et plus les positions sont divisées : si presque tout le monde veut l'abandonner à son sort parce qu'on voit en lui un traître, Sugimoto veut à tout prix le délivrer car il est persuadé qu'il ne les a jamais trahit lui et Ashirpa... C'est ainsi qu'il monte une opération de la dernière chance en comptant sur les talents d'imitateur et de transformiste du criminel Kiyohiro Suzukawa que lui et ses compagnons viennent de capturer : oh on dirait un épisode de Wild Wild West avec James West et Artemus Gordon, ou une opération de l'équipe de Jim Phelps dans Mission Impossible !
Pas de chance, ils tombent sur le sous-lieutenant Koito, le protégé de Tsurumi surnommé le Faucon de Satsuma qui au bout du bout démasque les imposteurs et les oblige à fuir à bord d'un dirigeable ! Shirashi tourmenté va-t-il se sacrifier pour couvrir la cavale de ses camarades ? To Be Continued !
Un manga original et instructif, plein de suspens et de rebondissement, mais aussi de grands sentiments... Piégé dans le froid, perdu dans les grandes étendues notre Sugimoto se demande si la guerre ne les a pas rendu fous lui, ses amis, et ses ennemis : c'est le Syndrome Rambo ! Et j'ai compris pourquoi le mangaka a choisi Hokkaido au lendemain de la guerre russo-japonaise pour son manga : après avoir déporté les vaincus de la Guerre de Boshin et le Rébellion de Satsuma pour coloniser la grande île septentrionale, Hokkaido rassemblait tous les déçus et tous les opposants du régime impérial en train de basculer lentement mais sûrement dans le totalitarisme ! Nous sommes donc dans un manga historique engagé, à notre époque où au Japon les thuriféraires du colonialisme et du militarisme n'hésitent plus à s'épancher dans tous les médias sur leur nostalgie du fascisme et sur la régénération nationale qu'il faudrait mettre en oeuvre pour repartir à la conquête de l'Asie...
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Un tome très dynamique qui casse la monotonie des précédents (combats sur terre et dans les airs, s'il vous plaît ! ) et donne à nouveau l'envie de poursuivre la lecture de cette série. L'arrivée d'un nouvel adversaire très corriace et aussi (voir plus) futé que les escrocs expérimentés de la bande de tatoués y est sans doute pour beaucoup.
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Vous avez demandé de la peau lisse ? Ne quittez-pas !
Les derniers volumes de la série avaient de quoi inquiéter tant ils s'étaient aventurés dans le grand n'importe quoi.
Il est bon de constater que ce n°10, remet l'histoire à l'endroit, sans tomber pour autant dans une sagesse excessive.
La coalition entre Sujimoto et le clan Hijikata s'est sortie du piège du faux village aïnou, mais le faussaire qui était supposé les aider à distinguer les vraies peaux tatouées, des fausses, y a laissé la sienne. Comment faire ? Peut-être tout simplement aller chercher l'auteur de la carte, au fond de sa prison.
De la cuisson des liliacées dans un tube de Yobusumaso, à une prothèse armée de chevrotines, on navigue entre entre loufoque et ethnologie. L'ensemble reste hors-normes et mérite encore le détour. D'autant plus que le regroupement des forces en présence en deux blocs, simplifie largement la compréhension.
A noter pour votre prochain voyage à Hokaïdo : "Topak" veut dire "nichons" en dialecte aïnou. Ça peut toujours servir.
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- Tout au long de guerre, je me suis persuadé que les Russes étaient différents de nous, qu'ils mouraient sans rien sentir... Quand on part au front, il faut briser qui on est pour devenir un autre, c'est le seul moyen de combattre... Ceux qui ne comprennent pas ça n'ont aucune chance de survivre !
- Et quand tout est fini, on peut redevenir comme avant ?
- J'imagine que certains y parviennent en retrouvant leur foyer, en passant du temps avec leur famille... Ils réussissent peut-être à se reconstruire ! Mais d'autres sont rentrés au Japon en oubliant qui ils étaient... Leur cœur est resté sur le champ de bataille !
Ashirpa: Comme le village a perdu tous ses hommes, les femmes proposent qu'on s'y installe... le professeur Kiki les as impressionnées... elles pensent qu'un homme capable de terrasser un ours donne des enfants grands et forts!
Ogata: Désolés, mais on est attendus ailleurs...
Professeur Kiki: Je peux pas juste planter deux ou trois graines avant de partir?
Sugimoto: C'est moche, de profiter de la faiblesse des autres pour assouvir ses instincts et puis, ces gamins, qui va les élever si tu t'en vas?