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Incandescence tome 1 sur 3

Ayako Noda (Autre)Aurélien Estager (Traducteur)
EAN : 9782353481767
200 pages
Le Lézard Noir (18/06/2020)
3.56/5   25 notes
Résumé :
Ruri travaille dans une supérette pour payer ses études et elle est très intriguée par un homme austère qui vient chaque jour acheter deux paquets de cigarettes. Lorsqu’elle se décide enfin à lui parler, elle découvre qu’il est un yakuza, et qu’il est plus fougueux qu’il n’y paraît...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Incandescence est un titre qui m'a tapé dans l'oeil dans le rayon "nouveautés" de ma médiathèque. Sans savoir de quoi il retournait, je l'ai emprunté pour me laisser surprendre.

Ruri est une étudiante de 17 ans, qui s'est dégotée un petit job d'été dans une espèce de supérette. Chaque jour, elle sert un homme qui ne ressemble à personne d'autre, doté d'un costard, Monsieur Nosegawa, qui vient acheter le même nombre de paquets de cigarettes. Cet homme, qui a l'âge d'être son père, l'intrigue, est gentil avec elle. Peu à peu, elle en tombe amoureuse alors que les gens (sa meilleure amie, entre autres) la mettent en garde : c'est un yakuza, un chef qui plus est, marié avec un fils du même âge qu'elle et qui fréquente des lieux qui ne sont pas sains.

J'ai trouvé Ruri très naïve, l'archétype de la jeune fille en fleur, pas encore adulte, qui se cherche, qui ressent les premiers émois amoureux, qui se laisse porter par ses sentiments, qui se fiche de l'opinion des autres et en soi, c'est très louable. L'amour, ça ne s'explique pas, ça nous tombe dessus comme ça. Pour le coup, Monsieur Nosegawa m'a surprise. Je pensais qu'il serait extrême mais en fait, malgré ce qu'on dit de lui même si on a quand même des aperçus de sa violence, je l'ai trouvé très gentil et il n'a pas de comportement déplacé avec la jeune fille mais à voir par la suite.

C'est un titre très particulier, qui ne plaira pas à tout le monde. Moi-même, je ne sais pas vraiment si j'ai réellement apprécié ma lecture. C'est un drôle de sentiment. L'histoire m'a mise quelque peu mal à l'aise et je n'ai pas vraiment de mots pour exprimer cela. Parce qu'il est quand même question d'une relation entre deux personnages que tout oppose, que ce soit par l'âge, le milieu, le style de vie, l'expérience... Mais c'est amené avec justesse et il y a un certain contraste.

Les dessins m'ont un peu rappelé ceux du manga L'île errante de Kenji Tsuruta. C'est particulier, le fond n'est pas travaillé, le trait est très noir ce qui fait un contraste entre le noir et le blanc. Mais en tout cas, ce genre de graphisme marche très bien avec moi, j'y suis sensible.

Le final m'a grandement perturbé à cause des propos de Monsieur Nosegawa, quant à sa demande à Ruri lorsqu'elle lui avoue ses sentiments. ça risque d'être encore plus malaisant et ambigu par la suite. Je serais au rendez-vous, surtout que c'est une petite série en seulement trois tomes.
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Ayako Noda est une mangaka que j'avais découvert il y a 4 ans lors de la parution de son tout premier titre : le monde selon Uchu, chez Casterman à l'époque. J'avais beaucoup aimé l'originalité de ce dernier que ce soit dans la narration, le dessin ou l'histoire et je m'étais dit que je suivrais l'autrice. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de nos éditeurs français qui ont mis longtemps avant de ressortir un de ses titres alors qu'elle en a publié un certain nombre depuis au Japon. Heureusement, on peut compter sur le Lézard noir pour sortir de ses tiroirs de jolies pépites !

La voici donc de retour avec Incandescence, un seinen en 3 tomes terminé au Japon et qui est paru entre 2015 et 2017 là-bas. J'y ai retrouvé le goût de l'autrice pour ces adolescents et jeunes adultes un peu à la dérive, et surtout j'ai pris plaisir à revoir ses superbes compositions graphiques qui ont très joliment évoluées.

Dans Incandescence,  Ayako Noda met en scène la petite vie banale de Ruri, une étudiante qui vient d'un lycée pour filles, et qui travaille dans une supérette pour payer ses études. N'ayant jamais été trop en contact avec des hommes, elle a du mal avec eux, mais elle devient très vite intriguée par un homme austère qui vient chaque jour acheter deux paquets de cigarettes. Lorsqu'elle se décide enfin à lui parler, elle découvre qu'il est un yakuza, et qu'il est plus "fougueux" qu'il n'y paraît...

Sur une base somme toute classique, parce que les histoires d'étudiants qui bosse dans les supérettes et celles des yakuzas qui fascinent, on connait, l'autrice parvient à décrire le moment très particulier où l'adolescence est remplacée par l'âge adulte et où on a du mal à se trouver. L'héroïne, Ruri, correspond parfaitement à ce profil. Elle a longtemps été dans un milieu protégé et elle découvre désormais la vie. Elle oscille donc entre peur et fascination sans parvenir à trouver le juste milieu. Elle est d'une grande naïveté, même ses amis s'en rendent compte, mais étrangement on la laisse faire ses découvertes. Il faut bien grandir.

L'ambiance est très étrange, très japonaise si je puis dire. Tout est assez tranquille, nonchalant, dans la retenue. On ne dit rien, on suggère. L'héroïne regarde sa vie se dérouler devant elle sans trop intervenir. Elle est spectatrice. Jusqu'à sa rencontre avec Nosegawa, le mafieux. Celui-ci bouscule son univers, y apporte une dose brutale de réalité mais pas une réalité "normale", une réalité dangereuse et atypique du fait de qui il est. L'autrice amène tout ça avec beaucoup de facilité, comme si c'était naturel que cela se déroule ainsi. Comme si c'était naturel pour une toute jeune fille d'être à ce point fascinée envers et contre tout par un homme qui pourrait être son père et qui vit dans un milieu trouble.

Pour ma part, ça m'a mis assez mal à l'aise à plusieurs reprise. Je comprends sur le papier la fascination de Ruri, mais je ne la partage pas. Elle est cependant très bien mise en scène ici grâce à une narration graphique impeccable faite d'échange de regards, de jeux de cadrages, d'effets de zoom et de narration muette assez fascinante. du coup, même si c'est une relation étrange qui se noue sous nos yeux, voire même sordide lors de certaines scènes, on ressent beaucoup de tendresse pour eux également. C'est la force du trait d'Ayaka Soda.

A l'image de sa couverture, à la fois douce, poétique et étrange, la lecture d'Incandescence ne m'a pas laissée indifférente. Moralement, j'ai du mal à approuver la relation que je vois naître sous mes yeux, même si rien de véritablement choquant n'est montré et que ça reste très soft. Mais l'ambiance qui se dégage du titre, la façon que l'autrice à de parler de cette période charnière de la vie et surtout son langage graphique m'ont eux beaucoup plu. Je serai donc au rendez-vous pour la suite, pour voir ce qu'il en retourne.
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Incandescence
Ruri étudiante à l'université a pris un petit travail d'été dans une supérette. Elle y fait la connaissance de Monsieur Nosegawa, un homme mature et mystérieux qui passe tous les jours à la boutique pour acheter des cigarettes. Peu à peu elle se prend d'obsession pour cet homme qui est plus dangereux qu'elle ne l'aurait soupçonnée.

Avis: Ce que j'aime le plus dans ce manga c'est l'atmosphère qui s'en dégage tout du long. C'est plutôt difficile à décrire mais un sentiment de nostalgie se fait ressentir aussi bien de la part de Ruri que de Mr Nosegawa.

Les personnages sont d'ailleurs très opposés l'un à l'autre. Ruri est l'innocence à l'état pur, elle est jeune, belle et surtout tellement naïve qu'elle serait prête à tout pour se faire aimer. Nosegawa de son côté a déjà tout vécu, c'est un manipulateur, je dirais même un prédateur à la recherche des proies les plus fragiles. Il passe d'ailleurs de nombreuses soirées dans les bars à hôtesses. C'est un homme mystérieux, violent et rien que sa présence peut nous rendre mal à l'aise tant il en impose mais je ne pense pas qu'il ait uniquement des mauvais côtés.

Au fil de la lecture on ressent les émotions et envies contradictoires de la jeune fille. D'un côté son ♡ la pousse vers le yakuza mais de l'autre son esprit ne peut que rester sur la défensive car elle le sait dangereux. Et pourtant c'est probablement une des raisons qui l'attire vers cet homme, ce sentiment paradoxale qu'elle ressent lorsqu'elle est près de lui: être à moitié en danger, à moitié en sécurité car en effet cet homme à la possibilité de la protéger comme de la détruire et elle en est consciente. Malgré tout, je pense que l'emprise qu'à Mr Nosegawa sur Ruri est déjà bien trop puissante et il sera compliqué pour elle de s'échapper de l'engrenage dans lequel elle s'est immiscée.

Une histoire douce qui laisse un arrière goût d'amertume comme celle d'une première cigarette 🚬

Vivement le tome 2!
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Je n'ai pas vraiment accroché avec ce manga qui m'a mis mal à l'aise. L'héroïne est naïve, gauche et crédule. Elle est effacée et se laisse traiter de façon désagréable (le sac !).
Elle tombe amoureuse d'un homme plus âgé (bon ok), yakuza (ah d'accord) qui semble manipulateur et avide de jeunes filles.
Vous voyez le topo. J'aurais pu apprécier une jeune fille un peu perdue qui se prend en main au faut et à mesure, mais là je ne vois pas d'évolution. Peut-être que les changements arriveront avec les prochains tomes.
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J'avais déjà découvert Ayako Noda avec « Double », un Seinen passionnant sur fond d'acteurs de théâtre et c'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans la lecture d'𝘐𝘯𝘤𝘢𝘯𝘥𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘤𝘦, une série en 3 tomes. Les couvertures m'avaient déjà beaucoup attirées et j'ai fini par me les offrir à Noël (cadeau de moi à moi, pour ceux qui ont la réf!)

On se retrouve plongé dans le quotidien de Ruri, une jeune étudiante qui travaille à la supérette du coin pour gagner un peu d'argent. La routine se met en place doucement et Ruri commence à connaître les habitués. Parmi ces habitués il y a monsieur Nosegawa qui achète toujours deux paquets de cigarettes, commande qu'elle finit par savoir par coeur.

Et là naît petit à petit une relation entre ce client et notre jeune lycéenne. Et cette relation ne va pas plaire à tout le monde, surtout que Nosegawa n'est pas connu pour être tendre envers ses conquêtes. Vous l'aurez compris, ce manga va vous montrer toutes les étapes de leur relation, du positif aux points les plus sombres. J'ai adoré voir l'évolution de Ruri qui prend de l'assurance et s'affirme au fur et à mesure. J'ai aussi apprécié que le passé de Nosegawa soit développé et raconté. Grâce à ça, malgré les trois tomes, on peut très facilement s'immerger dans l'histoire et ne pas avoir l'impression qu'on gratte uniquement la surface des personnages.

Une jolie découverte que je vous conseille! Encore une fois, je me répète mais le Lézard Noir ne déçoit pas.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Tu sais ce que je me disais ?! Peu importe qu'il soit vieux, qu'il fume ou que ce soit un... euh... qu'il fasse un peu flipper. Si ce mec plaît à Ruri, il a forcément de bons côtés. Mais il est marié, quoi ! Il a un gosse ! Il traîne dans des bars à hôtesses ! Et il veut te refiler un des cadeaux avec lesquels il se paye ces pétasses ? C'est à gerber !"
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T’es belle, quand t’es comme ça.
Beaucoup plus qu’avec ton petit sourire guilleret.
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Video de Ayako Noda (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ayako Noda
Quand on lit une BD, on sait généralement sans aucun doute qu'on est en train de lire une BD, mais qu'en est-il des personnages de la BD en question ? Cette semaine, les coups de cœur de la librairie Point Virgule se penchent sur ces bandes-dessinées qui se jouent des codes du genre en mettant en scène des héros parfaitement conscients d'être les personnages d'une BD :
- Imbattable, Pascal Jousselin, 3 tomes, Dupuis, 11,90€ - Feuilles volantes, Alexandre Clérisse, Dargaud, 23€ - Le monde selon Uchu, Ayako Noda, 2 tomes, Casterman, 8,45€
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