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Catherine Nodet (Éditeur scientifique)
EAN : 9791090627406
395 pages
Editions du chat noir (01/03/2014)
4.42/5   25 notes
Résumé :
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu’on le regarde, il s’efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu’à l’extinction. L’être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures… L’esprit cartésien a beau le fractionner, il n’en demeure pas moins incontrôlable.
Et si la relecture de notre passé, de no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).
J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.

Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).
Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !
Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !

Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.
Ma préférée d'entre toutes est sans doute le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !
Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !
Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c'est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m'ont séduite. J'ai aimé l'univers mis en place en quelques pages à peine et j'y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.
On repart du côté des fouilles archéologiques avec L'Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d'un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. le lecteur tourne aisément les pages, curieux d'avoir le fin mot de l'histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?
Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu'elle ait pu s'enfuir. L'auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d'horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !
Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J'ai apprécié l'ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J'ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !

Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d'autres m'ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d'un bout à l'autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.
C'est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j'ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d'or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d'un Gaston Leroux (cf le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m'a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger.
Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d'une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l'overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m'aient aucunement lassée !).

Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l'écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Même si je ne possède pas énormément de titres des éditions du Chat noir, je suis leur actualité avec attention. L'an dernier, leur anthologie steampunkMontres enchantées avait fortement retenu mon attention, au point de le demander à Dawn quand j'ai gagné un lot chez elle, qui me l'a acheté aux Imaginales cette année-là.

17 nouvelles composent ce recueil de presque 400 pages, la plupart d'auteurs peu connus ou même dont c'est la première publication, quelques-uns plus visibles car déjà publiés par le Chat noir ou ailleurs. Toutes steampunk, donc que des histoires mêlant fantastique, technologie et/ou histoire.

J'ai énormément apprécié ce livre. Parmi ses plus grands atouts, il y a la grande variété qui le compose. 17 histoires avec des montres enchantées… Ne va-t-on pas s'ennuyer au bout d'un moment ? Pas du tout, les nouvelles ne sont absolument pas répétitives. de longueur, contenu et inspiration très variables, elles nous amènent de surprise en surprise tout en respectant le thème. Les auteurs rivalisent de créativité, inventant des univers ou reprenant à leur compte des éléments réels pour les détourner et alternant les genres et les styles avec brio. L'ambiance XIXème plusieurs fois choisies permet aussi d'introduire de nombreuses références et clins d'oeil aux événements et romans de ce siècle. Il est rare que dans ce type d'ouvrage j'apprécie toutes les nouvelles, mais là la grande majorité m'a beaucoup plu. Petit tour d'horizon (j'ai mis des coeurs sur mes nouvelles préférées).

Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand
C'était une bonne entrée en matière. La nouvelle étant assez longue, on a le temps de s'immerger dans l'univers et dans l'histoire. C'est aussi un bon mélange de différents genres et les références m'ont plu. La plume était également soignée, bref, un plaisir !

Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat
Je connaissais déjà l'auteure pour d'autres textes et j'ai été contente de la retrouver ici. C'est une triste histoire mais qui m'a bien plu. le personnage de Doris m'a beaucoup touchée et m'a semblé très « vrai ».

Le Toquant de Clémence Godefroy
Ce texte aborde un sujet qui me plaît toujours (cf. Chobits de Clamp) : qu'est-ce que l'âme et une machine peut-elle avoir des sentiments. Là aussi, j'ai eu de la peine pour Lucien. L'écriture là aussi m'a beaucoup plu. Auteure très prometteuse !

Allergène d'Hélène Duc
L'une des rares nouvelles que je n'ai vraiment pas aimées. C'est à mon sens un coup manqué, car l'auteure a voulu trop en faire. Il y a une prolifération de références, ça part dans tous les sens. Je me suis vite lassée. Quant à la fin, elle ne m'a absolument pas convaincue. Trop facile, et on la voit venir de loin.

♥ Tourbillon aux Trois Ponts d'Or de Fabien Clavel
Je connais cet écrivain de nom, c'était ma première découverte de ses textes et je suis plus que convaincue ! C'est une excellente nouvelle policière et fantastique, j'ai été captivée. Tout est maîtrisé à la perfection dans ce texte (j'exagère à peine). À présent, j'ai très envie de le découvrir avec quelque chose de plus long. Si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse !

Une bibliothèque, c'est une âme de cuir et de papier. Il n'y a pas meilleur moyen pour fouiller dans les tréfonds d'une psyché que de jeter un oeil aux ouvrages qui la composent.
The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot
J'ai déjà lu plusieurs oeuvres de Cécile Guillot. J'avais vu des chroniques assez négatives sur sa série The Pink Tea Time Club, et j'avoue que j'avais peur de ne pas aimer, mais en fait j'ai passé un très bon moment. J'ai donc été agréablement surprise de si bien accrocher. C'est amusant, légèrement déjanté, je n'ai pas trouvé l'héroïne plus tête-à-claques que bien d'autres et l'intrigue était assez prenante. J'ai bien envie de découvrir la suite, mais je trouve les épisodes chers rapport au nombre de pages =/

Je reviendrai de Laurent Pendarias
Et un peu de philo ! Je vous le dis, vive la diversité de ce recueil. J'ai été très impressionnée par ce texte parce que je suis une quiche en philo (j'avais de bonnes notes au lycée mais me suis plantée au bac et avec la prépa j'ai bien compris que ce n'était pas fait pour moi XD). En plus, je n'avais pas vu venir la chute, le contexte et les personnages étaient très différents de ce qu'on peut lire dans les autres nouvelles.

Le Club des Érudits Hallucinés de Marie-Lucie Bougon
J'ai bien aimé aussi celle-là. Je suis curieuse de découvrir Auguste de Villiers de L'Isle-Adam maintenant ! Il y avait pas mal de références bien distillées dans ce texte, et un suspense sympathique. La fin m'a plu.

♥ When Time Drives You Insane de Lucie G. Matteoldi
Cette nouvelle reprend un mythe de l'Antiquité. Ce qui m'a le plus séduite, c'est clairement le style (en particulier les passages oniriques), très travaillé, et qui donne une ambiance absolument unique à ce texte. Tout à fait convaincue je suis. Encore une très bonne nouvelle qui ajoute à l'originalité du recueil.

Derrière les engrenages de Marie Angel
Nouvelle sympathique mais qui manque peut-être d'un peu de clarté, et la fin ne m'a pas convaincue. Sinon elle est bien écrite et les personnages de Sylvine et Théo sont attachants.

Pacte mécanique d'Esther Brassac
Une nouvelle très sombre, au style soigné mais assez peu naturel. L'univers semble en tout cas intéressant. le texte donne envie de découvrir le roman qu'il précède, La Nuit des Coeurs Froids.

La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet d'Adeline Tosello
L'une de celles qui m'ont le moins plu. Je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt et le personnage principal est franchement désagréable.

L'agonie des aiguilles de Marine Sivan
Je n'étais pas convaincue au début, et finalement j'ai été complètement prise dedans. C'est une nouvelle bien dosée, il y a du mystère, de l'action… J'en voudrais bien une suite, même si elle se suffit à elle-même.

Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern
Vous vous êtes toujours demandé ce qu'il est arrivé exactement à l'archiduchesse Anastasia Romanov ? Marianne Stern a une réponse à vous offrir ! J'ai bien aimé cette nouvelle, car j'ai été surprise du sujet choisi, auquel je ne m'attendais pas du tout. Là encore, on a un traitement du thème qui diffère du reste de l'anthologie.

Au fil du temps de Claire Stassin
Bonne nouvelle, univers intéressant, mélange végétal/métallique que j'ai trouvé très sympa et très visuel. En plus, il y a une vraie chute.

Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot
L'action se passe à Édimbourg, donc ça me plaît ! le mélange de l'horlogerie se fait ici avec la magie. Pas mal du tout.

Malvina Moonlore de Vincent Tassy
L'une des plus étranges nouvelles du recueil, mais très réussie, en particulier la fin. Brrrr !

C'est sans aucun doute que je vous conseille cette excellente anthologie steampunk, qui en plus permet de découvrir plein d'auteurs francophones peu connus !
Lien : https://withoutmuchinterest...
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Un recueil vraiment intéressant.

J'aime bien les nouvelles et les anthologies. Ici le thème est original et je suis contente de découvrir de nouvelles plumes et de voir comment elles ont traité le thème des montres enchantées. Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce recueil même si j'ai été marqué par certaines nouvelles alors que je pense être passé un peu à côté d'autres. Voici mon avis rapide sur chacune des 17 nouvelles de l'anthologie.

Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand
C'est une nouvelle bien menée entre passé et présent. le thème est bien visible et le traitement original. Les thèmes principaux, vengeance, honneur, sont traités avec justesse le tout dans un Londres Steampunk où l'auteur n'en fait pas trop ni trop peu. Une nouvelle pas mal du tout.

Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat
L'univers steampunk développé par Sophie Dabat est vraiment intéressant entre 19è et 21è siècle. Cette nouvelle est touchante et sensible, sur une jeune fille qui ne se voit aucun avenir, qui n'a pas reçu l'affection de ses parents qui ont fait le deuil de leurs autres enfants d'une façon assez singulière. La lecture m'a plongé dans une mélancolie et le style de l'auteur s'est accordé à cette impression.

Le Toquant de Clémence Godefroy
On découvre ce qu'est le Toquant, les doutes et les peines de Lucien. Cette nouvelle est très bien écrite dans un univers bien posé. Cependant, je n'ai pas été transcendé par l'histoire. J'espère que j'apprécierai plus le roman de Clémence Godefroy qui fait suite, qui m'attend dans ma PAL.

Allergène de Hélène Duc
Je n'ai pas vraiment apprécié cette nouvelle qui pour moi fait intervenir trop de références littéraires sans vraiment de lien les unes avec les autres.

Tourbillon au Trois Ponts d'Or de Fabien Clavel
Une pointe de fantastique, une autre de steampunk et une grosse touche d'enquête policière, héritière des Sherlock/Poirot/Carnacki. C'était pas mal du tout, j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle et j'ai bien accroché au duo et à leur façon de déduire ce qu'il s'est passé dans cette chambre. Dommage que ça soit si court d'ailleurs ^^

The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot
Lottie est une jeune fille un peu écervelée alors que Vivian est beaucoup plus mature et présent plus de sang froid. le lecture découvre la création du Pink Tal Time Club et des différents modes côtoyant le notre. le récit est frais mais assez court. J'aurai l'occasion de lire le roman de Cécile qui suit cette nouvelle.

Je reviendrai de Laurent Pendarias
Malheureusement, je n'ai pas trop accroché à cette nouvelle. Pourtant, il y a des éléments intéressants, de bonnes idées et la chute est bien trouvée. Mais j'ai manqué de développement pour vraiment tout saisir.

Le club des érudits hallucinés de Marie Lucie Bougon
Une nouvelle à laquelle j'ai bien accroché, le lecteur découvre un peu de chaque membre du club dont fait par exemple partie un certain Gustave qui a créé qui a créé une tout d'expérimentation en plein Paris. L'écriture et le style m'ont beaucoup plu, ça sonne juste.

When Time drives you insane de Lucie G. Matteoldi
Cette nouvelle se démarque vraiment du reste des nouvelles dans sa construction, sa structure déroutante. le style utilisé est exigeant. Son étrangeté marquera les esprits. Elle est très originale, déroutante, travaillée. Une variation sur le mythe d'Orphée et Eurydice.

Derrière les engrenages de Marie Angel
J'ai beaucoup aimé le développement de cette nouvelle, où l'on comprend doucement où l'autrice veut en venir, où on découvre la ville, son fonctionnement. J'ai surtout apprécié la chute.

Pacte mécanique de Esther Brassac
Une nouvelle courte qui m'a beaucoup plu, j'ai aimé l'écriture d'Esther Brassac et l'histoire si triste de Claytorn et de Glasgow. L'ambiance de cette nouvelle est une bonne surprise.

La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet de Adeline Tosello
Cette nouvelle est assez riche en détails, très imagées. On arrive facilement à détester M. Helpiquet, qui se semble accorder d'importance qu'à lui-même. L'univers est intéressant avec les lubricompiosteurs, une petite dénonciation de la sur-consommation et de la difficulté de traiter les déchets. On a une galerie hétéroclite de personnages dans la cabine. Il y a beaucoup d'imagination dans cette nouvelle.

L'agonie des aiguilles de Marine Sivan
J'ai bien aimé cette nouvelle, une sorte d'enquête. C'est un mélange des genres comme la nouvelle de Fabien Clavel, Steampunk, historique, polar, intrigue politique. Très complète et très sympa à découvrir.

Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern
C'est toujours un plaisir de lire une nouvelle de Marianne Stern. C'est bien écrit, fluide. J'ai apprécié le côté historique de la nouvelle, comme souvent dans les écris de cette autrice. Ici, le lecteur retrouve la Russie, Anastasia, la triste fin des Tsars. J'ai apprécié l'usage du thème de la montre dans cette nouvelle.

Au fil du temps de Claire Stassin
Une histoire d'immortalité, de temps. La montre créé le temps jusqu'à ce que tout s'effondre. C'est très bien écrit, poétique. Mais j'avoue ne pas avoir vraiment bien compris la chute…

Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot
J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle construite en plusieurs phases, la naïveté du jeune homme, la détermination d'Isobel. Il est intéressant de découvrir ce qu'il se passe à Édimbourg.

Malvina Moonlore de Vincent Tassy
L'écriture de Vincent Tassy est très prenante. L'histoire est originale autant que le personnage d'Edgar. L'ambiance est étrange et beaucoup de questions se posent sur l'intérêt d'Edgar pour cette poupée horloge. La fin est particulièrement bien trouvée.

Ce recueil présente donc, pour moi, beaucoup de nouvelles qui m'ont vraiment marqué, même s'il est vrai qu'il en a quelques unes sur 17 que ne n'ai pas vraiment comprise ou dont le traitement du thème m'a moins emballée. En tout cas, il y a beaucoup de steampunk, d'univers inventifs et de personnages singuliers. Il est amusant de voir comment le thème des montres enchantées a été traité, comment la montre est indissociable du temps mais aussi des automates.
Lien : https://lesdecouvertesdedawn..
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Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...
Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.
Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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J'ai parcouru et dégusté avec beaucoup de plaisir cette anthologie steampunk parue au Chat noir. Comme d'habitude avec cet éditeur, les textes sont soignés, sélectionnés avec soin et très bien écrits.

Dans cette anthologie, ce n'est pas moins de 17 auteurs qui se proposent d'écrire une nouvelle appartenant au genre du steampunk dont le thème tourne autour de la montre et du temps. Et quelle bonne idée! En effet, rien de mieux que la montre pour symboliser le temps qui lie les hommes à la marche du monde et au progrès. le temps s'avère, dans chacune de ces nouvelles, un allié précieux ou au contraire un dangereux ennemi. Je ne chroniquerai pas toutes les nouvelles, ce serait bien trop long! Je vais revenir seulement sur celles qui m'ont le plus marquée mais dans l'ensemble, tous les textes de cette anthologie sont bons voire excellents!

J'ai beaucoup apprécié la nouvelle d'Hélène Duc, intitulée Allergène car je trouve qu'elle entre en résonance avec les problèmes de société actuels. En effet, dans ce récit, Hélène Duc met en scène un homme qui en vient à détester les machines et plus particulièrement les automates. Ces derniers ont pris une place considérable dans la société au point de supplanter les hommes dans leur travail et leurs tâches quotidiennes. le héros se voit ainsi préférer un automate pour effectuer sa tâche de clerc de notaire: moins de frais, plus de rentabilité et bien moins de plainte, c'est l'employé idéal! le héros est licencié et décide alors de mener sa vengeance et de tuer autant qu'il le peut les automates créateurs de vide et de souffrance. Un certain Sherlock va même être réquisitionné pour mener l'enquête aux côtés du bien connu inspecteur Lestrade. J'ai trouvé l'intrigue habile et bien menée ainsi que la façon qu'a l'auteur d'employer l'intertextualité pour enrichir sa nouvelle.

Dans Tourbillon aux Trois Ponts d'Or, Fabien Clavel revisite avec brio l'énigme d'un meurtre commis dans une chambre close. Un jeune inspecteur, flanqué d'un commissaire ventru et finaud, va devoir résoudre ce mystère. Fabien Clavel fait écho aux Gaston Leroux et autres Conan Doyle en mettant à la sauce steampunk cette énigme de genre. C'est intelligent, réussi, bien construit et très efficace.

J'ai adoré enfin le Club des érudits hallucinés de Marie-Lucie Bougon. le titre seul m'a déjà séduite! L'auteur met en scène une bande d'érudits tous un peu loufoques qui se livrent à des expériences sur le temps. En quelques lignes, elle parvient à dresser toute une galerie de portraits tous plus drôles les uns que les autres. J'ai surtout apprécié la manière dont l'auteur exploite le thème du club d'érudits pour jouer avec ses codes et mieux le détourner. C'est très drôle et fin en même temps. La chute de la nouvelle m'a beaucoup surprise également et n'a en rien entaché mon plaisir.

J'ai vraiment apprécié cette anthologie que j'ai dégusté à petites goulées. Chaque auteur a su s'approprier les codes du steampunk et a su me plonger à chaque fois dans un monde bien construit. J'ai vraiment aimé cette balade au coeur des Londres ou des Paris du 19ème siècle, tout droit sortis de l'imagination fertile de nos auteurs. Chaque nouvelle est une vraie réflexion sur le temps et sur l'évolution de l'homme. La machine est souvent au coeur du récit. Elle est bien souvent destructrice et effrayante et permet à chaque fois de mesurer la folie de l'homme qui lui lie trop souvent son destin. Un vrai coup de coeur pour moi.
Lien : http://carolivre.wordpress.c..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Quelques cris d’effrois étouffés accompagnaient invariablement son entrée en scène. Car il y avait à chaque fois des passagers pour coller leur nez contre la vitre, perdus dans la contemplation de l’horizon, et se retrouver soudain « face à face » avec le monstre Gontran. Et même si nul n’ignorait désormais son inévitable venue, la rencontre restait aussi impressionnante que subite pour les non-initiés.

(La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet - Adeline Tosello)
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Elle relut ses documents et son discours. Elle adorait ces joutes verbales, où elle se dressait devant une assemblée indécise et devait convaincre, conquérir, susciter une émotion et une adhésion. Ses armes? Une intonation soudaine basse, une allitération, une envolée, une scansion précise des mots. Jamais encore elle n’avait manœuvré sur un tel champ de bataille, pourtant elle sut, avec une certitude absolue, que sa stratégie serait la bonne. Que ses paroles feraient germer les graines du doute chez son auditoire.

(L'agonie des aiguilles - Marine Sivan)
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Les commandes centrales d’un automate – ce qu’on appelle communément son cerveau – pourraient tout aussi bien marcher avec une pile ou une batterie, expliqua-t-il en reposant le toquant sur le bureau. D’ailleurs, les premiers automates de quatrième génération étaient à piles. Seulement les ingénieurs n’arrivaient pas à développer leurs réactions de façon satisfaisante ; ils obéissaient et reproduisaient les tâches qu’on leur demandait, mais ils étaient incapables de prendre des décisions seuls, de réfléchir, de reconnaître les individus ou même de s’attacher à leurs maîtres.

(Le Toquant - Clémence Godefroy)
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Une larme perle entre ses cils, glisse le long de sa joue pour mourir sur son col en dentelle. Il se laisse aller contre le dossier de son fauteuil, oubliant de reprendre son récit. Derrière ses paupières closes, le film de sa vie se déroule implacablement…

(Pacte mécanique - Esther Brassac)
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Laetitia s'enthousiasmait pour la moindre table d'argile, les débris d'une statue ou d'une amulette. Elle traînait littéralement Mullane qui affichait un ennui manifeste sitôt que la demoiselle avait le dos tourné. Il n'appréciait guère les musées, c'était un euphémisme, leur préférant de loin les courses d'autogires qui se tenaient tous les ans entre Londres et Brighton. Il y a néanmoins des sacrifices qu'il est de bon ton d'endurer.

(Et depuis, je compte les heures - Geoffrey Legrand)
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