Ce nouveau tome de Comme les autres a été une lecture intéressante, et je pense nécessaire pour faire avancer cette histoire, tout en développant les personnages et leur histoire.
Dans ce tome aussi, la mangaka travaille sur la relation entre Ibuki et Tsubaki, mais elle va surtout mettre en avant les personnages secondaires, et j'apprécie de les voir travailler, pas juste présents pour servir de faire valoir aux personnages principaux comme nos deux protagonistes.
Ici,
Yuki Nojin reprend l'histoire en mettant en avant Tsubaki et son ancienne amie Shiori. Une relation qui s'était étiolée avec le temps, et qui avait besoin de reprendre ses bases, et de se redécouvrir pour que ces jeunes filles se retrouvent.
J'ai bien aimé cette petite histoire, bien que j'ai eu un peu de mal avec Shiori et son comportement. Qui était très étrange et très irresponsable aussi, même si je comprends qu'elle soit un peu perdue, et qu'elle s'en veut pour cette situation ou pour les propos qu'elle a pu tenir envers Tsubaki. Cela nous permet aussi de faire plus ample connaissance avec elle ou même cette soeur qui a vécu la même chose que notre protagoniste et qui n'a pas forcément eu la même chose. Une très belle relation, mais que j'espère pouvoir revoir par la suite.
Ce tome est d'ailleurs un peu décousu dans sa construction, il est vrai que je n'y ai pas trouvé de grands liens entre toutes les histoires. Cela donne presque l'impression que la mangaka a placé ses idées parce qu'il fallait le faire, sans vraiment prendre le temps de réfléchir à l'organisation de son tome. En soi, ce n'est pas trop gênant, mais cela peut-être un peu étrange au premier abord, voire déstabilisant, puisque tout cela arrive sans vraiment prévenir.
De ce fait, la mangaka nous développe la relation entre nos deux protagonistes, si Tsubaki reste fidèle à elle-même, pour Ibuki le récit est assez différent. La mise en avant faites, nous permet de nous rendre compte de l'évolution de ce personnage, et du travail fait sur lui avec notamment son lien avec Tsubaki.
J'apprécie de le voir échanger des moments tout mignons et attendrissants, à travers des scènes assez classiques comme la Saint-Valentin ou encore les voir rentrer ensemble. Elles ont toujours le même effet, et nous offre des scènes inédites pour développer leur relation.
Pour Ibuki, on voit qu'il assume bien plus ses sentiments, il se rend compte de ce qu'est l'amour, et de ce qui est différent de sa relation avec Nao. Mais aussi son handicap semble s'effacer au fur et à mesure pour vivre pleinement sa vie, et ses relations, ce qui amène beaucoup de positif au titre !
En parlant d'elle, c'est un peu la dernière partie intéressante du tome, mais qui arrive en plein milieu sans vraiment comprendre. On va pouvoir en apprendre plus sur elle, et sa période collège quand elle a rencontré Ibuki. Un passage qui traduit très bien la mentalité des collégiens, de la jalousie, de la vengeance, des coups bas, et on comprend plus facilement son détachement. Ce dernier était déjà son quotidien, mais une mauvaise rencontre lui a forgé une triste réputation… Elle n'en reste pas moins un personnage intéressant, et qui aura participé à la construction d'Ibuki, et qui lui permet de faire des différences dans ses relations.
En revanche, si j'ai adoré ce passage, et le développement de Nao pour mieux l'apprécier, j'ai été moins fan de la fin, que j'ai vu venir assez rapidement. Shibasaki est un personnage que j'apprécie énormément pour sa présence, et son soutien, mais je crois que cette fin était de trop, et pas vraiment nécessaire pour nourrir le récit. Cela permet d'amener des rebondissements, même si je pense que la mangaka aurait pu laisser cela de côté.