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Dompter l'enfant sauvage tome 2 sur 2
EAN : 9782897398408
260 pages
Dominique et Compagnie (11/01/2018)
4.31/5   8 notes
Résumé :
Ce roman raconte l'histoire de Nipishish, jeune autochtone du Canada, transplanté contre son gré dans un pensionnat indien. On est au milieu du XXème siècle. Pour le privilège d'apprendre à lire et à compter, à l'instar de ses compagnons, le garçon subira toutes sortes de malversations. Un roman inspiré d'une aventure vécue par 150 000 Amérindiens à travers le Canada, qui permet de découvrir un épisode cruel de l'histoire des peuples autochtones. La langue de Michel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nipishish menait la belle vie, quoi, qui, en compagnie de sa famille, partaient à la chasse, la trappe, l'hiver durant, pour ensuite revenir et renouer avec les leurs une fois le retour des fleurs, la fraie, la chaleur. Mais cet équilibre précaire pourtant millénaire, ce rythme de vie motivé par le cycle des saisons, allait bientôt courir à sa perte, menacé de se faire saigner par ce conglomérat de véreux verrats, n'ayant comme seul but d'éduquer…plutôt d'assimiler…plutôt d'acculturer…plutôt d'étouffer la vie au sein de 150 000 coeurs indiens, raison pourquoi Nipishish soudainement devint Pierre Larivière, apeuré et sans repère. « le pensionnat » de Michel Noël, livre qui se veut d'abord et avant tout jeunesse, qui, malgré ses côtés parfois romancé, parfois précipité, ferait fléchir les genoux des plus endurcis.
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Une histoire vécue par plus de 150 000 jeunes autochtones qui met en lumière un épisode cruel de l'Histoire du Canada et des peuples autochtones.
L'auteur est « un québécois d'origine amérindienne », il nous raconte l'histoire de Nipishish et de ses amis, qui ont été forcés de quitter leur communauté pour aller dans un pensionnat indien tenu par des religieux. Par la voix de Nipishish, le lecteur découvre le quotidien de ces pensionnats surtout destinés à évangéliser et assimiler les jeunes indiens plutôt qu'à les instruire. Les enfants sont humiliés, maltraités et il leur est interdit de parler leur langue. Tout est fait pour qu'ils soient éloignés de leurs proches et qu'ils oublient leur culture…
Avant chaque début de chapitre, on retrouve une sagesse amérindienne, pleine de poésie, illustrée par Jacques Néwashish.
Le mot de l'auteur à la fin du livre est très instructive, il explique ses sources d'inspiration, en particulier le témoignage d'un de ses amis ayant fréquenté ce type de pensionnat. Il fait le constat désastreux de cette politique d'assimilation massive qui a encore aujourd'hui des conséquences désastreuses.
Un livre poignant et fort.
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Excellent, comment faire subir de tels sévices aux enfants autochtones et être capable de justifier de tels actes au nom de la religion! C'est impensable, on comprends mieux le désarrois de ces enfants devenus adultes et ne sachant que faire de leurs propres enfants!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mon grand-père s’appelle Wawaté. C’est ainsi que les Anishnabés nomment les aurores boréales. Ma grand-mère s’appelle Kokum. C’est le nom que nous donnons à la lune lorsqu’elle est ronde. Ma mère, que j’ai peu connue, porte un beau nom et un beau prénom. Elle s’appelle Flore St-Amour. Flore comme une fleur sauvage et Amour pour la plus belle création de l’humanité. Mon père s’appelle Shipu, ce qui signifie Grande Rivière. Et moi, il m’a baptisé Nipishish, Petite Rivière. Je suis le fils d’une Grande Rivière et d’une Fleur Sauvage et le petit-fils des aurores boréales et de la pleine lune.

J’ai des doutes sur la sincérité de notre missionnaire, le révérend père Beauchêne. Je n’aime pas son odeur ; il pue la mousse humide et les champignons écrasés. C’est un rusé, ça se voit dans ses petits yeux vitreux de belette. Mon père ne l’aime pas non plus, mais il n’a pas le choix. Il lui faut le tolérer sans maugréer. Les Indiens n’ont pas le droit de parole. Comme s’ils n’existaient pas.
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Je tremble. Je suis une feuille de peuplier tourmentée par la bourrasque d'automne. Je ne comprends rien à ce que dit le religieux assis en face de moi. Mon cœur bat trop fort sous mon baluchon. Le tonnerre roule dans mes oreilles. Je vois bien bouger ses lèvres, s'agiter ses sourcils, m'interroger ses yeux gris. Mais j'ai la gorge ensablée. Les mots, les miens, sont étouffés au fond de ma gorge. Elle s'est asséchée comme un ruisseau au mois de juillet. J'aimerais à cet instant qu'il pleuve à torrents, à boire debout, que l'eau de pluie ruisselle sur tout mon corps, me coule dans le dos, sur les cuisses et les fesses. Une eau fraîche venue du ciel.
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En forêt, nous avons des maîtres absolus et omniprésents : la CIP (Canadian International Paper, la plus grande entreprise forestière de la région), la HBC (Hudson’s Bay Compagny, magasin général et commerce de fourrures), la Police montée et le clergé. Ceux sont eux qui contrôlent tout, qui prennent toutes les décisions. Ils disent que cela vaut mieux puisque nous agissons comme des enfants et que, de toute façon, ils ne veulent que notre bien.
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Messieurs, soyons justes. Vous parlez des Indiens comme s'ils étaient des moins que rien. Vous dites qu'ils n'ont qu'à s'en aller s'ils ne sont pas contents de leur sort. Mais aller où ? Ils sont ici chez eux, depuis des millénaires sans doute. Aujourd'hui, le progrès se fait sous leurs pieds et sur leur dos. Nous bûchons dans leurs forêts, nous dravons sur leurs rivières, nous creusons des mines dans leur terre.
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J'ai compris qu'il y a de la magie dans les mots écrits. Cette puissance toute nouvelle, je l'ai découverte sur la porte de la chapelle. Les mots qui sont écrits sur le papier ont une vie et une âme tout comme les arbres de la forêt ont des racines. Ils respirent, ils peuvent parler d'amour, de fraternité, de partage. Ils puisent leur énergie dans le cœur et le sang des humains.
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Vidéo de Michel Noël
Michel Noël et l'éducation - L'auteur Michel Noël a grandi dans la forêt du parc de la Vérendrye et a appris à lire et à écrire à l'âge de 14 ans. Son histoire est tellement inspirante !
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