J'ai été captivée par "Les Démons d'Abidjan", malgré les scènes horribles. L'histoire est terrifiante, le monstre, lié à une forme de magie traditionnelle et sorti des masques pour massacrer des innocents, glace vraiment le sang. Les poursuites vous prennent aux tripes et les personnages bien soudés deviennent vos compagnons de fortune. Âmes sensibles, s'abstenir!
Les nouvelles sont parfois très courtes mais plongent le lecteur dans différents univers sombres et parfois malsains. le suspense et la peur se mêlent de manière subtile, c'est bien écrit, et très efficace.
C'est agréable à lire, le style est fluide,ça se lit vite. On passe d'une ambiance à une autre, sans difficulté.
Je vous laisse le soin de découvrir les surprises de ce recueil, et il y en a beaucoup!
Donc, si vous aimez les histoires terrifiantes,et si certains passages gores et sordides ne vous empêchent pas d'apprécier les autres nouvelles, alors ce livre trouvera facilement une place dans votre bibliothèque.
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pour les amateurs du gore et du policier fantastico-noir. Ce qui n'est pas (ou plus pour le gore) mon cas. J'ai souvent eu l'impression d'inachevé à la fin de ma lecture voire de facilité. En même temps, je n'aime pas trop les nouvelles donc peut être que c'est propre à cette forme de récits courts ?
Cependant, je reconnais bien volontiers que le genre est bien maîtrisé par l'auteur, les recherches de vraisemblances sérieuses et que son écriture est assez fluide. Intéressantes les diverses anecdotes et explications de l'auteur qui resitue chaque nouvelle.
Je l'ai lu par petits bouts, en attendant mon train le soir donc ça m'a fait passer le temps. Je ne regrette pas cette lecture mais cela ne m'a pas donné envie de découvrir plus l'auteur ou son oeuvre littéraire. Apparemment, d'après un rapide coup d'oeil sur le net, il est assez connu sous ce pseudonyme. Ce qui m'a surprise, c'est que je le connais par le biais de certaines bd qu'il a scénarisé et que j'aime bien comme Millénaire .
Merci à Nathy Lunathyque (Belisam'Art) chez qui j'ai gagné ce livre.
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Prologue - Abidjian, 1981
Sandra Miller se sentait ici plus chez elle qu’aux États-Unis, au point d’avoir abandonné depuis longtemps toute idée de retourner vivre à New York, qui lui paraissait désormais presque aussi lointaine et étrangère que la lune. La jeune femme resta pendant quelques minutes à regarder Abidjan s’installer dans la vie nocturne. De sa villa grand standing de Cocody Présidence, elle pouvait admirer chaque soir l’anneau d’or tracé par les phares des voitures autour de la baie de Cocody, anneau qui se prolongeait le long des ponts Charles-De-Gaulle et Houphouët-Boigny pour se perdre ensuite dans la masse imprécise de Treichville. De nuit comme de jour, le cœur d’Abidjan, le Plateau, gardait un petit air de Manhattan égaré sous les tropiques, avec ses nombreux immeubles surgis à un rythme effréné depuis les dix dernières années. Le plus
biscornu du lot était La Pyramide, une construction que nombre d’Abidjanais trouvaient horrible et qui ressemblait à une superstructure de cuirassé coulé à Pearl Harbor.