Je me suis toujours passionné pour cette période de la Révolution, celle où la France a choisi de tuer son monarque et de laisser la royauté derrière elle (même si elle y revint ensuite provisoirement). le personnage de
Marie-Antoinette est emblématique de cette période, représentant pour le peuple tout ce qu'il convenait d'abattre: privilèges et mépris du peuple.
Ce que ce livre apporte est inégal. Il a le mérite de rechercher l'objectivité et de tenter d'écarter les fausses accusations. Il ne cherche pas à excuser totalement les erreurs d'une jeune reine mais tente d'expliquer le contexte et l'enchaînement des évènements. En cela, il m'a fortement intéressé.
Mais deux parties m'ont posé problème. Tout d'abord, les développements sur les fêtes royales, et notamment le sacre de
Louis XVI, sont inutilement longs. L'auteur reconnaît lui même que
Marie-Antoinette en fut quasi totalement écarté, alors pourquoi y consacrer tant de place, sinon peut-être parce que les sources sur cet évènement étaient nombreuses. A l'opposé, la fin de la royauté est expédiée en moins de 10 pages, alors que tenter d'examiner l'attitude de celle qui n'avait connu que le confort dans ces moments si pénibles était une gageure tellement intéressante.
Le fait que cet ouvrage soit publié à peine un siècle après les évènements décrits me semblait intéressant. La distance est suffisante pour garantir plus d'objectivité mais suffisamment proche pour ne pas être totalement déconnecté de l'ambiance de l'époque. L'auteur a le mérite de reconnaître la réalité de la frivolité d'une jeune reine élevée dans les ors et les dépenses sans compter, tout en reconnaissant ses qualités indéniables de mère attentionnée. Dommage que l'ambition affichée ne soit pas maintenue tout au long de l'oeuvre.