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EAN : 9782724228809
158 pages
France loisirs (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.5/5   20 notes
Résumé :
La mariée de l'ombre a pour cadre l'île de Sein pendant la seconde guerre mondiale. Le roman débute le 18 Juin 1940 après l'appel du général de Gaulle. Tout juste marié, un jeune marin pêcheur doit y abandonner sa femme pour rejoindre l'Angleterre et s'engager dans les Forces Françaises Libres. Dans l'île, on vit forcément très mal l'occupation ennnemie ...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
CHALLENGE ABC 2013/2014 (22/26)

Sur une île de l'Atlantique, Raphaël et Marie s'aiment depuis l'enfance. Nous sommes en 1940, les Allemands sont annoncés et le couple décide de se marier juste avant que le jeune marin pêcheur ne rejoigne l'Angleterre pour continuer le combat. Pas de banquet, pas de nuit de noces et pourtant, quelques mois après, Marie avoue à ses parents qu'elle est enceinte mais refuse de dévoiler le nom du père. Mise au ban de la population, accusée d'avoir "fricoté" avec l'ennemi, elle persiste à nier son péché à son confesseur. Mystère ! A la fin de la guerre, toute la communauté attend le retour de Raphaël avec impatience, afin qu'il punisse l'infidèle.

L'auteur Jean Noli, était un journaliste et un spécialiste des récits de la guerre sur mer ; il nous précise que c'est une histoire véridique. Entre le destin que va connaître le jeune marin sur les escorteurs qui défendent les convois ravitaillant la Grande-Bretagne et la Russie, des "loups gris", ces sous-marins allemands et celui de Marie qui va se battre seule contre le rejet de sa famille et des habitants de l'île, un seul mot commun : le courage ! Nous nous trouvons donc en présence de deux personnages admirables.
Même si j'avais deviné le fin mot de l'histoire, j'ai bien aimé ce court récit qui nous parle de guerre et d'amour. 14/20
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Ce roman, très court, se lit d'une traite.
Nous y découvrons un autre aspect de la seconde guerre mondiale vécu par des pêcheurs dans une île de l'Atlantique, l'île de Sein où certains habitants vont durement subir l'invasion des troupes allemandes et où d'autres iront rejoindre, par la mer, l'Angleterre et mener des combats particulièrement rudes.
Ces îliens durs, rebelles et courageux sont empêtrés dans leurs traditions, parfois cruelles, et vont mettre au banc de la société une jeune mère célibataire et son bébé, considéré comme un bâtard, en attendant le retour et la vengeance du père.
L'auteur nous tient en haleine jusqu'à la fin en ne dévoilant pas l'identité du père de cet enfant dont le mariage des parents n'a pas pu être consommé.
Ce récit véridique est raconté comme une chronique de journaliste et ne dégage pas vraiment d'émotion. On ne ressent pas du tout d'amour entre les jeunes gens ni de sentiments puissants.
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une belle histoire dans la grande histoire, on s'attache à ce petit couple si jeune et si adulte pourtant. Une belle critique de cette petite société que représente leur île, jolie conclusion...agréable à lire
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J'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Je l'ai même reposé après le chapitre quatre.
Puis, j'ai décidé de lui donner une autre chance. Bien m'en a pris. Il est un peu long à démarrer, et il évoque un sujet que maints ouvrages ont analysé: la seconde guerre mondiale, les jeunes hommes qui quittent brusquement leur vie pour être plongés dans l'enfer des combats, l'occupation qui engendre plusieurs types de réactions chez les "colonisés"... Même si le lecteur aguérri connaît tout cela, les sujets sont exploités avec justesse.

Lorsque ce décor est planté, l'histoire d'une femme s'ajoute à cela. Marie se démarque: son mari est loin, l'île où elle habite est occupée, et elle attend un enfant. Les habitants de l'île se montrent intolérants. Ils sont pleins de préjugés. Ils oublient la personnalité de Marie pour ne voir en elle qu'une putain qui a peut-être forniqué avec l'occupant. Cette réaction peut se comprendre: les habitants de l'île se connaissent tous, ils sont tenaillés par la faim et la haine de l'occupant. Marie est une victime idéale. Ils déchargent leur colère et leur frustration sur elle. Et puis, cela leur fait une petite distraction. Ils s'ennuient: Marie leur permet de cancaner.
Si le lecteur la juge moins sévèrement, moins arbitrairement, s'il trouve les insulaires stupides et bornés, il ne peut s'empêcher de blâmer Marie.
[...]
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Je viens de relire ce livre que j'avais lu plus jeune. J'y ai trouvé le même plaisir.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce soir-là, dans leurs maisons bouclées comme des cellules, les îliens connaissent pour la première fois de leur existence la captivité. Jamais sur cette bande de terre qui est leur unique bien, ils ne se sont sentis prisonniers. Ni l'océan ni le vent ne sont parvenus à les dompter. Les tempêtes et les disettes, ils ont appris à les combattre et à leur résister. Seule la mort terrasse ces êtres obstinés. Mais là, pris dans la nasse tendue par les soldats verts, ils sont comme des poissons empêtrés dans un filet.
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Dans le compartiment qui cahote et le rapproche de l'île, il pense à tous ces sacrifices, à toutes ces souffrances, à toutes ces menaces qu'il a consentis. Les rides se sont davantage creusées. Il a vu des gens, amis ou ennemis, mourir. Il n'effacera jamais de sa mémoire ces naufragés aux visages luisants de mazout qui appelaient à l'aide, qui tendaient la main pour être secourus et que l'océan avalait. Il n'oubliera jamais tous ces navires dont il a vu l'étrave se dresser vers le soleil ou les étoiles avant de s’abîmer pour l'éternité. La jeunesse n'a pas été conçue pour côtoyer la mort.
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Dans l'île, soumise aux lois du Seigneur, tout péché récolte peu de compréhension et d'indulgence auprès d'une communauté respectueuse des commandements de Dieu. Si l'on fermait les yeux sur les garçons turbulents qui parfois sortaient éméchés du café ou partaient en bordées lors de rares escales sur le continent après la vente de la pêche, on est rigoureux et inflexible avec l'honneur et la vertu des filles.
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On était accoutumé, dans l'île, à accepter la furie des tempêtes, la violence du vent, les saccages des pluies. Depuis toujours, les habitants supportaient toutes les épreuves avec résignation, y voyant des manifestations inexplicables de la volonté divine car, prêchait le recteur Matthieu, "les voies du Seigneur sont impénétrables". Des enfants mouraient à la naissance, des hommes disparaissaient en mer, des familles pâtissaient de la misère et parfois de la faim. A toute tribulation on murmurait : Amen. Il manquait encore un tourment à tant de souffrances passées, celui de ne plus être maître chez soi et de se soumettre à un occupant.
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- Tu aimes les Anglais ?
Le patron répond sans hésitation :
- Non, c'est une sale race...
- Alors pourquoi tu vas chez eux ?
- Parce que les Anglais c'est comme les femmes : faut faire avec celle qu'on a, vu qu'il y en a toujours de pires. Mieux vaut les Anglais que les Allemands !
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