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EAN : 9782226402158
272 pages
Albin Michel (04/01/2018)
3.49/5   35 notes
Résumé :
Lorsque huit hommes et deux femmes s'installent sur la base scientifique de New Aberdeen, en plein océan austral, au milieu des otaries à fourrure, des albatros, des gorfous et des skuas, aucun d'entre eux ne s'attend à jouer les Robinson Crusoé du XXIe siècle. Mais dans cet écosystème coupé du monde, même les plus passionnés par l'observation des espèces rares dont l'îlot est le dernier repaire finiront par se concentrer sur leur propre survie. Qui résistera à l'av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Embarquement à bord d'un porte-conteneurs le " Baron Dufresne " et cap sur New Aberdeen , une petite île imaginaire de l'océan austral .

Estelle Nollet va plonger le lecteur dans l'univers clos de la base des scientifiques qui , pendant un an doivent observer la faune et la biodiversité .

Au fil du récit , on va découvrir les personnalités de chacun et l'analyse minutieuse des histoires personnelles permet un élargissement vers diverses facettes d'une d'étude sociétale qui remonte souvent le temps .

Mais , peu à peu , la routine va faire place à un quotidien de moins en moins serein jusqu'à devenir un huis clos dramatique .
Le narrateur est le personnage principal , cuisinier du groupe qui fait aussi figure de sage .

Voilà donc un récit d'aventure qui fait la part belle à l'érudition , c'est certain .
C'est écrit dans un style vif , incisif , suffisamment personnalisé pour être une signature et laissant poindre un désir d'originalité .
Et , je retiendrai de belles descriptions poétiques de la nature , des oiseaux : on est au pays des albatros ...

Pourtant , je suis sortie de cette lecture un peu frustrée par le manque d'émotion : pas vraiment d'empathie pour les personnages et j'ai regretté de trop nombreux flash -back qui nuisent à l'intensité de l'action : pour moi , peu de suspense et une fin sans surprise.

Pour ce genre de récit , j'avoue préférer une narration plus classique , plus sobre avec moins d'effets de style pour plus de concentration sur les faits , ceux-là mêmes qui provoquent les grands frissons !
Dans le genre , j'ai repensé à " Les naufragés de l'île Tromelin " de Irène Frain ou encore " Soudain seuls " d' Isabelle Autissier ...

Mais , je suis tentée de découvrir un peu plus l'oeuvre d'Estelle Nollet , je ne resterai sans doute pas sur cette première impression .
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New Aberdeen, vous connaissez ? Non ?
C'est normal.
D'abord parce que cette île est "un si minuscule point de basalte caché dans l'océan qu'on [peut] le prendre pour un trou de punaise sur un planisphère ou une crotte de mouche sur un globe terrestre oublié dans un grenier".
Ensuite et surtout parce que ce petit îlot n'est répertorié sur aucune carte. Il n'existe pas ... ou plutôt il n'existait pas avant qu'Estelle Nollet ne le fasse émerger des flots et m'y expédie tout droit, avec sa fine équipe de scientifiques en mission longue au beau milieu de l'océan austral.

Nous étions onze, nous avons signé pour un an.
Douze mois coupés du monde.
Cinquante-deux semaines pour tout connaître de ce caillou perdu et de son ecosystème préservé, étudier la faune et la flore, faire des relevés géologiques ou météorologiques, baguer les albatros, compter les otaries et prélever quelques échantillons d'une terre vierge de toute pollution humaine.
Tout s'annonçait bien (l'air pur, le vent du large, les embruns marins, tout ça tout ça), nous avions même parmi nous un cuisinier maori habile et sympathique (c'est d'ailleurs lui qui vous contera dans ces pages l'histoire de notre Community) et nous ne devions manquer de rien...
Seulement voilà, y'a eu un couac.
Huston, on a un problème ! 365 jours se sont écoulés et toujours aucun navire à l'horizon pour nous rapatrier... Plus de radio, des stocks de vivres qui s'amenuisent et des dissensions qui vont crescendo : nous voilà partis pour un Koh-Lanta infernal...

Sur le camp, rien ne va plus : le biologiste s'emporte contre l'ornithologue libidineux, lui qui reluque de plus en plus lourdement la botaniste, pendant que le chef de bord écluse les réserves d'alcool... Tout part en vrille et notre pauvre cuistot-narrateur assiste impuissant à l'inéluctable implosion du groupe.
Pour son quatrième roman, Estelle Nollet mêle avec une certaine réussite de belles images de nature sauvage et une intigue plaisante, qui se fait de plus en plus tendue à mesure que les jours passent et que la cohésion de l'équipe se délite. Pour donner un peu plus de pep's à cette robinsonade scientifico-écologiste, peut-être aurait-elle pu forcer un peu la dose de suspens, un peu trop légère à mon goût.
Son roman, porté par un narrateur attachant au profil plutôt atypique, reste néanmoins agréable et dépaysant.

Dommage peut-être qu'Estelle Nollet n'ait pas poussé plus loin le curseur de la tension psychologique, avec ce genre de huis-clos on pouvait espérer quelque chose de plus intense encore.
Dommage aussi que les personnages ne soient pas plus fouillés, et qu'en dehors du cuisinier dont l'auteur retrace un peu le parcours à coups de flash-back réguliers, nous ne sachions rien d'eux au point de vite oublier qui est qui... La vérité est peut-être que dans cette histoire, les premiers rôles sont tenus par les gorfous sauteurs, les grands skuas et les éléphants de mer ? Après tout n'est-ce pas à eux que l'auteur dédie sont roman ?
Si fait, ce livre est bien pour eux, "amis non humains, à poils à plumes ou à écailles, rencontrés ça et là sous l'eau sur terre ou dans les airs, témoins de notre passage destructeur et ingrat sur cette planète qui est aussi et surtout la leur..."
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Êtes-vous prêts à passer un an au bout de nulle part avec une équipe de scientifiques ? A partager votre quotidien avec des otaries agressives, une colonie envahissante de rats, une collègue végétarienne, un mec lourdingue en manque de sexe et avec des liaisons externes bien plus qu'aléatoires ?
C'est le cas de Charles-Charlie Cookers, maori, cuistot, juste divorcé, qui remplace au pied levé un autre cuisinier et se joint à cette expédition peu ordinaire.
Si ce type n'était pas si philosophe, nul doute qu'il n'aurait pas résisté, comme tous les autres, quand il s'avère que le bateau de la "relève" ne viendra pas les chercher...
J'ai été captivée par ce roman, par cette aventure au milieu de nulle part, par les rapports de force ou d'amitié (mais aussi d'amour ?) s'instaurent comme un moyen de survivre. Pourtant, je n'ai pas toujours été emballée, ne pouvant m'empêcher de penser à "Soudain, seuls" d'Isabelle Autissier qui m'avait tant marquée.
Mais j'ai aimé ce roman, j'ai aimé le ton du narrateur (le cuistot), sa manière d'appréhender cet exil forcé, ce qu'il parvient à distiller d'espoir et de renoncement, d'optimisme, et ce ton souvent teinté d'humour.
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Pour l'été, vous trouverez un peu de fraicheur avec le roman d'Estelle Nollet qui se déroule sur l'île imaginaire de New Aberdeen, en plein océan glacial antarctique. « Sur une carte, l'île est un si minuscule point de basalte caché dans l'océan qu'on aurait pu la prendre pour un trou de punaise sur un planisphère ou une crotte de mouche sur un globe terrestre oublié dans un grenier ».
Chaque année, 10 personnes se relaient pour occuper la base scientifique : des biologistes, ornithologues, géologues…mais aussi cuisinier. C'est d'ailleurs ce dernier, Cookers, un cuisinier néo-zélandais qui nous raconte l'histoire. On suit la vie, forcément compliquée de ce petit groupe qui vit en communauté : 8 hommes et 2 femmes. Tout se dérègle quand, au bout de 10 mois, la parabole est abimée et empêche toute communication avec l'extérieur… mais le drame survient au terme de l'année : aucun bateau ne vient assurer la relève ! le groupe est bloqué pour une durée indéterminée …
J'ai aimé ce huis-clos pour le style (l'écriture est très dynamique), la nature. Les relations humaines sont bien-sûr le coeur du livre : que faire face à cet isolement au bout du monde ? Cela sonne vrai car l'auteur a vécu, en résidence d'auteur en Nouvelle Zélande et sur une base similaire dans les terres australes françaises. J'ai cependant trouvé que l'événement perturbateur arrive un peu tard.
C'est un livre à découvrir et un auteur à suivre… Pour une fois, la 4ème de couverture dit vrai : « Estelle Nollet poursuit une oeuvre tonique et singulière ».
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Le roman se situe dans une île sur la base scientifique de New Aberdeen, dans l'océan austral. On se retrouve dans un huis clos dramatique.
L'équipe de scientifiques est composée de 8 hommes et 2 femmes. Ils ont embarqué sur un bateau pour atteindre leur destination. Ils étudient entre autres la faune et l'écosystème : les otaries, les albatros ou encore les rats...
Ils auraient dû être relevés au bout de quelques mois par une autre équipe qui ne viendra jamais...
Vont ils devoir jouer les Robinson?
Comment vont-ils survivre, seuls et livrés à eux-mêmes sur cette île?

Je n'ai pas grand chose à dire sur ce roman et je vais vous laisser le loisir de le découvrir ou pas.
Clairement ce n'est pas le genre de littérature faite pour moi, je n'ai pas adhéré... je pense que le côté trop contemplatif ne l'a pas fait... les scènes de tueries des otaries non plus...
Du coup, je ne peux absolument pas juger ce livre.
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critiques presse (1)
LeMonde
26 mars 2018
La romancière a conçu « Community » sur l’île Amsterdam, littéralement au milieu de nulle part.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai toujours trouvé ça dingue de voir des files de gens devant les Apple Store attendre des heures ou des jours pour pouvoir acheter le dernier smartphone qui leur permettra de pianoter sur internet de l'exacte même façon que le précédent. J'ai toujours trouvé ça dingue de perdre son âme pour un bout de plastoc et de métaux rares qui polluent les rivières et le corps des enfants. Je me demande d'ailleurs quel genre d'âme c'était. Et comment le lavage de cerveau peut encore fonctionner. J'ai toujours trouvé ça dingue et puis je suis toujours passé à autre chose, dans la dinguerie à notre époque il y a le choix.
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