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sur 218 notes
Il était une fois un joli petit village de la campagne hollandaise dans lequel trouvaient refuge des familles bien comme il faut avec tout ce qu'il faut, qui avaient décidé de fuir l'insécurité de la grande ville, j'ai nommé l'angoissante Amsterdam (ah bon ?*). Parmi ceux-ci, les petits derniers à intégrer le ghetto, pardon, le quartier BCBG, sont Karen et Michel. Pendant que l'homme travaille beaucoup, la femme joue les desperate housewives de pacotille, développe une vaine activité créative, s'occupe vaguement des enfants et frôle la dépression à l'idée de s'être exilée dans ce bled et de s'y ennuyer à s'en bouffer les ongles manucurés. Mais ouf, elle se rend compte qu'il y a dans le quartier d'autres mégères, pardon, d'autres maîtresses de maison à apprivoiser. Prenant son courage à deux mains, notre Karen chérie ose enfin adresser la parole à l'une d'entre elles, Hanneke, qui devient illico sa meilleure amie, et fonde avec elle le « club des dîneurs ». Re-ouf, voilà Karen et Michel sur la voie de la (re)socialisation, se frayant un passage à coup de champagne et de petits fours au milieu de tous ces couples qui sont tous des copiés-collés les uns des autres. Tous ? Non, parmi eux, il y a le seigneur (saigneur?) et maître, Simon, homme d'affaires richissime et généreux au point d'investir des sommes folles dans les boîtes de ses amis « pour les aider à décoller ». Pendant que les maris ont le nez dans leur comptabilité, il se paie d'un droit de cuissage sur leurs femmes, plutôt consentantes face à cet Apollon. Et un beau jour (ou plutôt une sale nuit), tout ce petit monde est bouleversificoté : l'un des leurs a mis le feu à sa propre maison, avec toute la famille à l'intérieur. Solidarité et compassion sont de mise, un peu de culpabilité de bon ton aussi ("le pauvre, on savait qu'il était dépressif et aucun d'entre nous ne lui a tendu la main"), les gémissements et les larmes sont si torrentiels que les polders s'en souviennent. Et puis, quand un autre sale matin, c'est Hanneke qui se défenestre d'un hôtel à Amsterdam où elle s'était cachée (je ne sais plus trop pourquoi d'ailleurs), Karen comprend, après quelques efforts de réflexion aiguillonnés par la fliquette chargée de l'enquête, que cela ne peut être ni un suicide ni un accident, mais que c'est un meurtre, voire deux d'ailleurs, puisque l'incendiaire susmentionné n'est peut-être pas celui qu'on croit. Voilà donc Karen qui se met à soupçonner tour à tour ses futur.e.s ex-ami.e.s, au risque de se mettre elle-même (et pire, ses relations sociales et son cocon de luxe) en danger. Et une fois le vernis gratté, le reste n'est pas joli-joli...

Que penser de ce livre, je n'ai toujours pas la réponse. Parce que je n'ai pas encore compris ce que l'auteure a voulu faire : dénoncer la upper middle class hédoniste et superficielle de son pays, ou simplement utiliser ce contexte et y greffer un polar psychologisant ? Dans le premier cas, la caricature est assez réussie, dans le deuxième, c'est plutôt faiblard et le manque de subtilité frise le ridicule. Sérieux, ces femmes adultes et intelligentes qui craquent d'amour pour le mâle alpha dont elles savent pourtant que c'est un salaud ? Ces hommes adultes et intelligents qui acceptent dans le capital de leur entreprise un divin mécène alors même que leurs potiches de femmes auraient pu comprendre qu'il est risqué de mêler amitié et affaires ? Quant à la solution de l'enquête, menée comme par hasard par une policière issue d'un milieu aux antipodes de celui de Karen&Co et en plus animée d'un désir de vengeance personnelle, elle est à la limite d'un deus ex machina. La "reine du polar hollandais" ne fait pas encore d'ombre à ses consoeurs britanniques ou scandinaves...

*D'après un classement établi par The Economist en 2017, Amsterdam est la 6ème ville la plus sûre (sur 60), devant, entre autres, Zurich, Bruxelles, Paris...
https://dkf1ato8y5dsg.cloudfront.net/uploads/5/82/safe-cities-index-2017-eng-web.pdf
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Question de philosophie : le Prix SNCF du polar européen est-il nécessairement un roman de gare ? Vous avez une heure ; ensuite, contrôle des billets !
Karen et Michel (surtout Karen), citadins fraîchement délocalisés à la campagne suite à un choix de vie quasi-révolutionnaire, traînent leur boboïtude désoeuvrée dans un village propret de la banlieue d'Amsterdam. Oh mijn God, comment Karen va-t-elle désormais occuper ses après-midis de désespérée housewife ? Va-t-elle réussir à se faire de nouvelles amies ? N'écoutant que son courage, elle se lie d'amitié avec une autochtone, Hanneke, qui est architecte d'intérieur (si Karen voulait rencontrer des paysans, découvrir le monde rural et la culture des tulipes, elle aurait dû s'installer un peu plus loin du côté de Haarlem, mais son ghetto va être différent). Hanneke connait quelques « nanas sympas » parmi ses anciennes clientes, et toutes deux décident de lancer le Club des dîneurs, où petits fours et ragots seront de rigueur. Grâce à Hanneke, Karen parvient à reconstituer un petit cercle d'amis, des couples avec enfants (purement décoratifs, les enfants). Tout le monde s'adore mais méfiance… ceci n'est peut-être qu'une façade.
Simon Vogel, l'un des membres du club, un grossier personnage imbu de sa personne, manipulateur et plein de pognon, se croit si irrésistible qu'il drague toutes les housewives passant à sa portée, et le pire, c'est que ça marche. La vie de Karen doit décidément être d'un ennui mortel pour tomber aussi facilement dans le panneau. Au Club des dîneurs, l'edam et le gouda s'étalent sur les canapés, et les dames et le goujat ne tardent pas à faire de même. Coincé entre les séances de tennis et les courses au supermarché, l'adultère devient un sport très prisé. On trompe à qui mieux-mieux mais méfiance… ceci n'est peut-être pas le parfait bonheur.
Pour se donner un peu de distraction, l'un d'entre eux met le feu à sa maison après une grosse déprime. Fini de rire, tout à coup. Ça ressemble plus à un geste suicidaire qu'à un bête accident. On pleure beaucoup, on déverse des torrents de larmes, suffisamment pour inonder les polders. Mais méfiance… ceci n'est peut-être qu'une comédie.
Une défenestration de meilleure amie plus tard, c'en est trop pour Karen qui devine enfin que tous ces événements ne peuvent survenir par hasard, et finit par suspecter quelques personnes de son entourage. Ses soupçons se confirment quand Dorien Jager, une femme flic qui commence à s'intéresser de près à ce petit groupe d'amis pas si innocents, lui propose un curieux marché.
L'intrigue policière étant plutôt classique, on retient surtout de ce roman une étonnante représentation de la classe moyenne supérieure des banlieues chics d'Amsterdam, des « nouveaux riches » qui pâtissent de quelques travers agaçants (légèreté des moeurs, culte de l'apparence, jalousie maladive, absence totale de clairvoyance, charisme d'huître…) pouvant nuire gravement à l'empathie du lecteur pour les personnages. Par manque de points de comparaison et n'étant ni spécialiste de littérature batave, ni familier des romans de Saskia Noort, j'avoue mon impuissance à comprendre les intentions de l'auteur, qui brosse ici un portrait peu flatteur de ses contemporains, mais (peut-être) de façon involontaire, car elle n'est jamais franchement dans la dénonciation, ni dans la caricature.
Ce petit polar venu des Pays-Bas aurait sans doute pu tenir ses promesses grâce à son rythme assez soutenu, mais on s'accommode assez mal de la pirouette finale : un membre du club s'avère être un(e) psychopathe totalement barjot, la bave aux lèvres et les yeux révulsés. Et personne ne l'avait remarqué avant le dernier chapitre ! Franchement, quel manque de perspicacité ! Certes, Miss Marple ne fréquente que le Club du Mardi. Mais ce subterfuge pas très subtil destiné à endormir le lecteur souligne en fait un dénouement paresseux, un scénario sans mystères à découvrir et une absence de profondeur des personnages, tous fabriqués dans le même moule et finalement interchangeables.
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Vous croyez habiter un petit paradis à la campagne où vos enfants s'épanouissent en toute tranquillité loin des contraintes de la grande ville, entourés de voisins et d'amis sincères. Vous croyez passer des soirées amicales avec ses mêmes voisins et amis : vous vous entendez si bien, vous avez les mêmes valeurs morales et financières, vous rigolez des mêmes choses, vous aimez tant partager avec eux de bons vins et autres bons plats. Vous croyez tellement les connaitre depuis toujours…
Hum, ce qu'on croit, ce qu'on pense, ce qu'on voit et tout ce qu'on ne sait pas !
Surtout lorsqu'un premier ami meurt dans l'incendie de sa maison, qu'une deuxième semble avoir sauter d'un balcon… on commence vraiment à se poser des questions, des tas de questions.

Un roman qui se lit d'une traite mais pour autant qui n'emporte mon empathie pour aucun personnage. Je les ai tous trouvés hypocrites, snobs. Les femmes sont de vraies desesperate housewifes, et les hommes ne veulent voir que leur portefeuille grossir. Mais les apparences sont respectées et le vernis ne craquelle pas encore.

Alors si au départ l'intrigue est alléchante, le dénouement rocambolesque supprime pour moi le qualificatif de thriller. du suspense il n'y a pas vraiment. Beaucoup de scènes répétitives agacent également. Et je ne vous parle pas du nombre incalculable de bouteilles de vin blanc ingurgitées dans ce roman : un vrai défi, autant que le nombre de larmes versées.

Mais bon, au final, je dirai que c'est une lecture sympathique et divertissante. What else !
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Ce Petits Meurtres Entre Amis détourné reçu le prix SNCF du polar Européen en 2010 . le voyage , malgré quelques turbulences , fut plutot agréable meme si les services du wagon bar s'avérerent tristement déplorable...

Karen et Michel ont fui l'insécurité d'Amsterdam pour un coquet quartier résidentiel en proche banlieue . Si la nouvelle qualité de vie est au rendez-vous , l'intégration au sein de cette petite communauté bon chic bon genre se révele plus problematique . C'est Hanneke qui officiera en tant que marraine , leur permettant ainsi d'intégrer les réunions du tres sélect " club des dineurs " , micro société composée de cinq couples aussi riches que désoeuvrés , Simon en incarnant le pilier fondateur et incontournable .
Les amitiés se tissent au gré de discussions hautement philosophiques : tiens , il pleut ; huuuum , tres seyant ce petit caraco en plume de gazelle ; humpf , si le prix du Chateau pere Benoit Lafitte continue de flamber alors adieu les trois mois de villégiature à Roubaix...Bref , le réseau social se forge , le reve devient alors réalité . le probleme des reves , c'est qu'ils occasionnent fréquemment des réveils douloureux aux allures de gueules de bois olympiques ! Un ami décidant de faire de sa maison un barbecue géant , une autre se défenestrant et c'est tout ce petit monde de façade qui explose . le vernis se craquele , révélant au grand jour des vérités trop longtemps travesties par les vapeurs d'un alcool euphorisant . Des gestes désespérés et définitifs qui vont tres vite se réveler comme de potentiels assassinats . Et si le meurtrier se cachait parmi nous ? Karen , fan de Derrick de la premiere heure , subodore un fort relent de pourriture au pays du paraitre et de la bienséance . Dorien Jager , femme flic en charge de l'affaire , ne fera que la conforter dans ses doutes , allant meme jusqu'à incriminer son nouveau soupirant : Simon...

Un contexte qui rappelle furieusement les Despérate Housewives . Un petit monde vivant en vase clos , fort de ses valeurs que sont le luxe et le bien vivre légitimés par une course au fric obsessionnelle . Si l'arrogance et la vacuité étaient des criteres déterminants à la canonisation , nul doute que ce panier de crabes pourrait alors s'en réclamer...
Interessante cette Karen qui déboule tel un chien dans un jeu de quilles au risque de s'aliener ses nouvelles meilleures amies . Pathétique l'évolution de son adultere , mievre et dégoulinante au possible . Assurément la partie la plus pénible du bouquin . S'amouracher d'un type que l'on devine aussi manipulateur qu'imbu de sa personne , l'analyser assez justement et continuer , cependant , à tergiverser , tortiller , hésiter pour finalement craquer systématiquement : chiant . Si l'amour rend aveugle , la betise crasse , proche de l'encéphalogramme plat , s'arroge souvent le droit d'en etre son plus fidele dommage collatéral ! Cette triste histoire de roman de gare mise à part , une évolution en eaux troubles plutot sympathique . le rythme est présent . Les personnages manquent cependant de profondeur et le final ne casse pas trois pattes à un tétard mais le moment de lecture se révele , au final , plutot plaisant .

Petits Meurtres Entre Voisins , mais que fait Julien Courbet ?
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Karen et Michel ont fui la capitale pour s'installer dans une banlieue chic d'Amsterdam afin d'y élever leurs enfants loin de l'insécurité propre aux grandes villes. Mais les débuts sont difficiles. Michel travaille beaucoup et Karen s'ennuie. Heureusement, grâce à Hanneke, ils vont intégrer un petit groupe d'amis, comme eux exilés à la campagne. Dès lors, ces couples deviennent inséparables, partageant leurs loisirs, organisant des soirées bien arrosées. La mort dramatique d'un des leurs va faire voler en éclats cette belle harmonie.


Une petite peuplade vit paisiblement dans un joli petit village. le Seigneur, Simon, est, comme il se doit, le plus riche des lieux, mais ,magnanime, il distribue des largesses, exerce son droit de cuissage et ripaille de mets fins et de vins précieux. Ses vassaux l'admirent, l'envient, le jalousent. Quand le drame éclate, tout le monde est fort remué! Comment?! Simon pourrait être moins bon qu'il n'y parait? Il serait machiavélique et manipulateur? Comment?! Les liens d'amitié serait trop fragiles pour résister dans la tourmente! Comment?! Les apparences, l'argent, la réussite seraient les seules valeurs de tout ce beau monde?
Souvent comparés à Desperate housewives, ces Petits meurtres entre voisinsn'en sont qu'une pâle copie. Les hommes travaillent et convoitent la femme du voisin, les femmes sont cruches au possible et d'humour, il n'y en a point. Cela se laisse lire, sans être passionnant et franchement après tant de turpitudes, on a qu'une envie c'est d'adhérer au parti communiste et de renverser les capitalistes!
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Nous sommes dans une banlieue chic d'Amsterdam, un semblant de campagne et de tranquillité flotte paisiblement dans l'air. Karen, son mari Michel et leurs deux filles ont emménagé dans ce quartier voilà maintenant deux ans. Après des débuts difficiles, ils se sont vite habitués à cette nouvelle vie, loin de la ville. de fil en aiguille, ils ont tissé des liens avec leurs voisins et ce, grâce aux enfants qui fréquentaient la même école ou le club de hockey. Karen s'est particulièrement attachée à Henneke, puis Babette, Angela et Patricia. Pendant que ces chers maris ont vite fait de les rejoindre, tous ayant plus ou moins bien réussi dans la vie, qu'ils soient entrepreneurs, promoteurs ou encore producteurs. Ils ont même fondé le "Club des dineurs" et s'invitent ainsi régulièrement les uns chez les autres. Mais voilà qu'un drame surgit dans cette belle communauté : Evert, le mari de Babette, met le feu à sa maison, femme et enfants à l'intérieur. Il n'y survivra pas tandis que sa famille parviendra à être sauvée des flammes. Des questions se posent alors : a-t-il voulu mettre fin à ses jours ainsi qu'à ceux de sa famille ? Était-il aussi désespéré ainsi que tout le monde le raconte ? Et pourquoi cette mort touche-t-elle autant Hanneke qui, prise d'une crise, s'enfuira de chez elle ? La vie de Karen et son entourage va être mise à rude épreuve et les gens ne sont pas tous tels qu'on croit les connaître...

Tel un huis clos, on est très vite happé par le destin tragique que subit ces familles. D'une écriture simple mais d'une grande qualité et extrêmement efficace, Soskia Noort sait accrocher le lecteur dès le début de son polar. Un peu à la Wisteria Lane, ces couples d'amis bien sous tous rapports cachent bien leur jeu finalement et ne font apparaître à la société que ce qu'ils veulent bien montrer. Et ce qu'ils cachent n'est pas toujours joli à voir ! L'auteure a su faire monter en puissance le suspense en dévoilant au fur et à mesure certains côtés psychologiques des personnages. Avec des rebondissements surprenants, ce polar tient toutes ses promesses.

Petits meurtres entre voisins...pas vraiment à la fête !
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Petits meurtres entre voisins est un thriller efficace que j'ai beaucoup aimé. Je découvrais la plume de Saskia Noort pour la première fois et je suis conquise.

Ici, pas de sang, de descriptions morbides mais un suspense qui monte au fils des pages. On fait la connaissance de Karen et Michel, un couple qui a décidé de quitter la ville pour s'installer à la campagne. Ils se font vite des amis et mènent une vie tranquille. Jusqu'au jour où un incendie ravage une des maisons du quartier et cause la mort d'un homme. Très vite les tensions, secrets et autres rancoeurs vont faire surface.

C'est un roman habillement construit, comme toujours j'ai soupçonné tous les personnages sauf le bon et bien évident, la fin m'a totalement surprise. le suspense omniprésent, fait que l'on tourne les pages à grande vitesse et il est difficile de le lâcher une fois commencer. C'est donc une belle découverte et j'ai hâte de découvrir d'autres romans de l'auteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un petit village de la banlieue chic d'Amsterdam, ses jolis pavillons cossus, ses couples heureux… Enfin en apparence car derrière les façades, quand on gratte un peu, le vernis craque. On se croirait un peu dans Desperate Housewives , des voisins, des adultères, des trahisons…

C'est avec la mort d'un de ces voisins, Evert, dans l'incendie de sa maison que tout bascule, que la vie rose bonbon de ces nouveaux riches vire au noir. Tout leur petit monde et en même temps leurs belles certitudes s'effondrent.

Karen est la dernière à avoir emménagé dans le quartier. Après avoir eu du mal à s'adapter à sa nouvelle vie et surtout son nouveau voisinage, elle réussit à se faire une place dans cet univers qu'elle admire et envie. Elle parvient même à intégrer leur select « Club des dineurs », un must. C'est elle l'héroïne et le personnage le plus intéressant du livre, celui dont la psychologie est la plus fouillée. Karen n'est pas parfaite. Elle est envieuse de la vie de ses voisins par exemple. Elle a des désirs sexuels pour un de ses voisins. Elle est tiraillée entre son mari, ses enfants et l'envie qu'elle a de donner libre court à ses pulsions. de même, partagée entre sa fidélité à la mémoire de sa meilleure amie et voisine Hanneke, retrouvée défenestrée, et sa volonté de découvrir la vérité, elle devra faire des choix…

Malheureusement, les autres personnages sont bien moins fouillés et donc bien moins intéressants. L'histoire est prenante mais sans plus. le dénouement arrive mais sans grande surprise ce qui pour un polar est tout de même un peu dommage.

En conclusion, un polar sympathique à l'écriture fluide donc qui se lit vite et bien mais qui n'est pas particulièrement mémorable.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une banlieue chic d'Amsterdam où vivent quelques couples trentenaires avec jeunes enfants, très à l'aise financièrement. Qui se ressemble s'assemble, voire s'associe pour faire prospérer ses petites (ou grosses) entreprises : ces dames forment un club pour papoter, les maris sympathisent, et c'est parti pour les barbecues, les fêtes bien arrosées, mais aussi des relations adultères au sein de ce microcosme et des morts suspectes...

Les thématiques rappellent celles du roman 'D'excellents voisins' : l'amitié plus ou moins sincère, plus ou moins trouble entre voisins, l'infidélité conjugale, l'insatisfaction du trentenaire "installé" à qui tout semble pourtant sourire... le tout largement alcoolisé. Ici, pas moins de cinq couples se côtoient. Donc cinq femmes, ce qui représente beaucoup d'occasions de se montrer jalouses, rivales, mesquines, peaux de vaches... On bave sur les bonnes copines, on se confie des "secrets" vite propagés, on se poignarde dans le dos, on change de "meilleure amie" comme de robe...

Après une ambiance de Barbie riche (ou pauvre ?) en dialogues de bécasses, on entre dans une intrigue intéressante, pleine de surprises, où chacun est tour à tour suspecté de différents "péchés capitaux". Mais une fois le dénouement arrivé, cela semble bien cousu de fil blanc pour pas grand chose, finalement. Et pour une fois, je regrette de ne pas avoir lu le prologue au début !

Agréable à lire, mais décevant après le coup de coeur pour 'D'excellents voisins', que j'ai trouvé plus subtil, plus troublant.
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Un thriller psychologique qui nous plonge dans un huis clos féminin, angoissant et "glamour". Karen, l'héroïne du livre, s'installe avec son mari dans une banlieue chic d'Amsterdam.
Elle mène une existence paisible, partagée entre les enfants, les sorties avec ses amies et les soirées au "dîneurs club", club très sélect rassemblant plusieurs couples fortunés de cette belle banlieue.
Ces citadins reconvertis à la vie de banlieue mènent une parfaite vie de bobos, et passent leur vie les uns chez les autres, avec des conséquences plus ou moins inéluctables qui en découlent comme les petites liaisons entre gens mariés.
Toute cette existence bien lisse en apparence et digne de la série "Desperate Housewives" va bientôt se lézarder le jour où l'un des amis va être retrouvé mort chez lui, après après avoir incendié sa maison.
Dès lors la jeune Karen, partagée entre sa vie calme de mère de famille et le désir irrépressible qu'elle éprouve pour son jeune voisin, va mener l'enquête pour découvrir la vérité sur la mort d'une de ses amies, qui a suivi de peu la mort de l'incendiaire.
Un bon thriller, bien fouillé psychologiquement, qui nous montre un certain mode de vie.
Bien sûr on peut regretter des situations parfois trop "convenues" mais cela s'accompagne d'un certain humour;
Une bonne découverte de la littérature policière hollandaise que je ne connaissais pas du tout.
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