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EAN : 9781022605350
Editions Métailié (05/01/2017)
2.72/5   40 notes
Résumé :
Futur proche, bienvenue dans la surVeillance : les caméras sont partout, impossible de se déconnecter. Au royaume de la transparence, tout ce qui est caché est suspect.
Áki et Lenita viennent de se séparer et se vengent par personnes interposées en se livrant à toutes sortes d’expériences sexuelles sous l’œil attentif des webcams. Tous deux écrivains, ils achèvent chacun leur roman. Un roman unique. Qui fera date.
À Isafjördur, le soleil de minuit co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Aie, aie, aie, je n'ai pas été réceptive pour un sou à cette histoire. Les deux personnages principaux m'ont agacée de plus en plus aux fils des pages. A tel point que je n'ai pas fini le roman.

Je mets ça sur le compte d'une mauvaise lecture au mauvais moment et comme je n'aime pas rester sur une défaite je reprendraispeut être ce roman plus tard ou je serais sans doute plus réceptive.
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« Il n'y a à tout cela qu'une seule réponse : éteindre la machine. Soit c'est elle qui survit, soit c'est l'être humain, mais pas les deux. »


Plus terrible que le 1984 d'Orwell où Big Brother observait les citoyens : là, tout le monde observe tout le monde. « Les gens avaient cessé de baiser portes closes ou de déféquer en privé. » Tout est visible par tous. Et comme l'enfer, c'est les autres, vous imaginez le résultat ! « SurVeillance. Tout le monde voit tout le monde. Il ne s'agit pas d'un « panoptikon » où un oeil épierait chaque individu et informerait le pouvoir politique, mais plutôt d'un « synoptikon » où tous les yeux présents dans le bâtiment peuvent observer l'ensemble des autres individus et ce, où qu'ils soient. »
Et le pire dans tout cela, c'est que ceux qui osent se déconnecter ou qui le sont accidentellement se sentent comme perdus, quasi inexistants comme si vivre signifiait se montrer aux autres. Exister, c'est être vu. Autrement dit, cesser d'être vu signifierait … mourir !
« C'était peut-être ça, le plus terrifiant, l'idée d'être seul sans que personne vous voie, l'idée que tous pouvaient vous observer, mais que personne ne s'y intéressait. »
Finalement, dans ce monde, la tragédie, c'est la panne de courant !
J'avoue que ce point de départ m'avait donné envie de découvrir ce qui se présentait comme une terrible dystopie des temps modernes.
Hélas, finalement, je me suis perdue dans ce roman pour des raisons que je vais tenter d'analyser.
Deux écrivains, Lenita et Áki Talbot, séparés depuis peu, se déchirent : ils ont chacun écrit un livre qui porte le même titre Ahmed et dont le contenu, assez identique, raconte comment un jeune Pakistanais, réfugié en Islande, finit par rejoindre les rangs de l'État Islamique.
Qui a plagié l'autre et pourquoi ? Ou bien, à force de s'observer, les gens finissent-ils par se ressembler ? Chacun des deux protagonistes souhaiterait être récompensé par un prix littéraire et vendre plus de livres que l'autre. Ils s'épient sans cesse. Encore vaguement amoureux, ils s'observent via les caméras, souffrent de voir leur ancien conjoint se livrer à des expériences sexuelles multiples.
Là, surgit un groupuscule terroriste qui veut tout faire sauter et mettre fin au règne de la transparence absolue…
J'ai trouvé que le propos de départ était vraiment intéressant mais l'on finit par aborder différents thèmes qui ne sont jamais vraiment approfondis, on s'interroge au sujet des personnages et de leurs motivations sans jamais avoir de réponses, l'intrigue peine à se mettre en place, certains points d'ailleurs demeurent à mon sens inexpliqués. Il me reste comme une impression d'inabouti…
Je termine le livre un peu frustrée, un peu perdue aussi, je dois bien l'avouer.
Heimska La stupidité pose néanmoins un regard bien sombre sur notre époque hyper-connectée où l'homme peine à vivre sans le regard de l'autre. Pas très engageant tout ça…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Dans un futur proche...

... les individus sont privés de toute intimité, ce dont ils s'accommodent visiblement fort bien. En effet, pour ces citoyens d'un monde hyper connecté, l'omniprésence de caméras permettant à la planète entière de suivre leurs faits et gestes à tout moment, y compris chez eux, est devenu non seulement une évidence, mais aussi un besoin. Car ne pas être vu revient alors à disparaître, l'existence étant principalement définie par la possibilité du regard des autres.
"C'était peut-être ça, le plus terrifiant, l'idée d'être seul sans que personne vous voie, l'idée que tous pouvaient vous observer, mais que personne ne s'y intéressait".
Le dispositif qui régit techniquement cette vaste toile d'araignée est désigné sous le nom de surVeillance, comme si son principal but était la protection (de qui ? contre quoi ?) et non l'observation, voire le contrôle.

Áki et Lenita Talbot évoluent dans cette société du voyeurisme permanent. Ce couple d'écrivains célèbres se livre une guerre sans merci depuis la parution quasi simultanée de leurs derniers romans respectifs qui présentent des similitudes plus que troublantes. Sans qu'aucun d'entre eux n'ait laissé filtrer le moindre indice quant à leurs récits, au moment de leur élaboration, ils ont traité de la même thématique (la radicalisation d'un jeune islandais d'origine syrienne) et donné à leurs romans le même titre -Ahmed-. Séparés, les Talbot passent leur temps à s'épier et à se provoquer par l'intermédiaire de vidéos exhibant leurs ébats mutuels.

Le récit de leur joute ex-conjugale alterne avec des paragraphes évoquant la relation de Lenita avec sa soeur jumelle, quelques bribes de l'existence de cette dernière et de son époux, les préparatifs qu'un groupe de pseudo-terroristes peaufine en vue de couper l'électricité de toute la région d'Isofjördur -où se déroule l'intrigue-, des considérations socio-philosophiques sur l'avenir de l'humanité... bref, de quoi alimenter de nombreuses thématiques fort intéressantes, mais que l'auteur n'a pas pris le temps de développer vraiment, "Heimska, La stupidité" ne comptant qu'une petite cent-cinquantaine de pages...

Cette brève lecture m'a ainsi laissé un goût d'inachèvement et de confusion. Dommage, car j'attendais beaucoup de ce titre, dont l'auteur m'avait captivé et impressionné avec son premier roman, bien plus dense et profond.
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« Alors qu'ils étaient tout juste mariés, Aki et Lenita avaient tenté l'expérience de débrancher toutes les webcams de leur domicile (…). Aki et Lenita se sentaient bien chez eux. Mais voila, ils avaient quand même l'impression de ne plus exister et d'être vidés de leurs substances… »
Oui, car dans la société dans laquelle vivent nos deux personnages, tout le monde est interconnecté en permanences, les caméras tournent sans arrêt, et chacun peut suivre n'importe qui où qu'il soi…Tout le monde peut vous voir, vous observer,…mais personne peut ne s'intéresser à vous…et c'est peut-être le pire…
Islande, un couple d'écrivains se déchire autour de leur roman respectif. Même titre, même histoire proche. Plagiat ? Engueulade. Séparation. SurVeillance. SurVeillance est le nom donné au système de caméras des espaces publics ou privés connectées aux multiples écrans de la vie quotidienne. Téléphone, tablette…Par reconnaissance faciale, chacun peut surveiller qui il veut, en direct ou à son insu. Tout le monde peut vous voir mais vous n'intéressez personne.
Comment montrer les dangers d'ne telle société ? Comment la prendre en otage ?
Ce roman est une dystopie qui montre ce que pourrait devenir notre société à court terme.
Je suis restée sur ma faim, avec ce roman qui m'a permis la découverte d'un nouvel auteur islandais. Les personnages, s'ils utilisent les caméras pour leur vengeance personnelle, servent un peu trop de prétexte à l'auteur. Ils auraient mérités d'être davantage fouillés. Là l'histoire me semble trop artificielle.
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Illska avait été une très belle découverte grâce aux éditions Métailié, j'étais donc heureuse de voir que son auteur allait publier un autre roman. Voici mon avis sur Heimska...

Si Illska était dense, Heimska est un roman beaucoup plus court et rapide à lire. Si Illska est contemporain, Heimska représente un futur proche dans la lignée du Big Brother de George Orwell. Nous sommes tous surveillés les uns par les autres, toutes nos webcams connectées, vivant à la merci du regard de son voisin, d'autrui. Un voyeurisme exacerbé où la téléréalité devient simplement la réalité.

Cette dystopie contemporaine est livrée via deux personnages qui se mènent une guerre sans précédent : cherchant à blesser l'autre en couchant avec le plus de partenaires possibles. le monde est ainsi complètement "libéré" des convenances, des moeurs, de la vie privée, de l'intime. Tout semble possible et tout manque de saveur à la fois... Tout semble n'être qu'illusoire, digne de dérision et de critique. Par la même l'écrivain fait un constat féroce de ce que peut devenir notre futur.

J'ai aimé cette lecture même si elle n'est pas du même acabit que son livre précédent. Je pense que cela manquait d'approfondissement du fait de chapitres extrêmement courts (une page environ) qui sont le reflet de la taille du roman. Mais il n'en reste pas moins que cela est très addictif à lire, le ton mordant est très intelligent, l'auteur ose et le lecteur se délecte de son sarcasme et sa vision désabusée d'un éventuel futur.

En définitive, Heimska est une dystopie contemporaine très bien menée !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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critiques presse (2)
LaPresse
27 février 2017
À travers des personnages complètement déshumanisés, Norđdahl cultive habilement le malaise autour de ces relations rendues malsaines, et tourne au ridicule notre addiction à la technologie.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
18 janvier 2017
Une réflexion caustique sur la société de surveillance par l'écrivain islandais Eiríkur Örn Norddahl.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le présent est le futur du passé. Le futur est, de manière générale, le futur du présent. Mais il contient également un futur, de même qu'il contient un passé.
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Tout l’automne durant, Áki et Lenita s’employèrent à remporter de grandes victoires littéraires et sexuelles en s’arrangeant toujours soigneusement pour que l’autre soit au courant. Ils s’affrontaient par procuration à travers les articles qui cherchaient à déterminer qui avait écrit le livre le plus génial, qui était le plus fort dans l’exploration de l’intimité, des structures sociales, des rouages du langage et du sang des mots. Les lignes n’étaient pas tout à fait claires mais, pour résumer, les chroniqueuses prenaient en général le parti de Lenita et leurs collègues masculins celui d’Áki. Les colonnes du Morgunbladid affirmaient que la jeune femme avait « réalisé une incomparable prouesse » tandis que celles du Fréttabladid claironnaient qu’Áki « constituait à lui seul une catégorie spécifique parmi les écrivains islandais ». Quant à la blogosphère littéraire, elle n’y allait pas non plus avec le dos de la cuiller. Plus les livres se voyaient dénigrés par certains, plus d’autres s’employaient à les défendre avec ardeur, plus l’un était porté aux nues aux dépens de l’autre, plus le premier voyait ses défauts et ses manques soulignés. Les affrontements atteignirent leur point culminant dans l’émission littéraire Kiljan où les critiques – un homme et une femme – s’abreuvèrent mutuellement d’insultes jusqu’à ce que l’homme quitte le plateau tandis que la femme lui envoyait quelques crachats dans le dos.
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En l’absence d’électricité, le réel était plus morne, comme anesthésié. Les couleurs de la montagne, le sourire des Nigérians, les œillades des Français, le clapotis des flots. Même le jambon avait un goût d’eau et les melons semblaient moins sucrés. Un étrange silence régnait sur la falaise à oiseaux et les migrateurs faisaient preuve d’une étonnante éducation à l’heure du petit-déjeuner. Assis tout seul près de la fenêtre, souffrant d’un mal de tête dû au manque de café plutôt qu’à la gueule de bois, Áki tentait de faire taire son impatience. Bien que ne captant aucun réseau, il avait descendu son téléphone par habitude et ne voulait pas finir le peu de charge qui restait sur sa batterie en jouant à Angry Birds.
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Avant de l’épouser, Áki avait prévenu Lenita que, si elle le trompait, il ne se gênerait pas pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Je sortirai et je coucherai avec quelqu’un d’autre, avait-il menacé. N’importe qui, avait-il répété en voyant qu’elle ne répondait pas. Peut-être fallait-il voir dans cet échange l’annonce de la série d’événements des trois années qui venaient de s’écouler – depuis la première fois qu’ils avaient couché ensemble une véritable guerre par baises interposées avait régné entre eux et, apparemment, les hostilités étaient loin d’être finies.
Lenita tenait à ce qu’il la voie et s’arrangeait pour le prévenir. Ça n’avait rien de secret. Six webcams étaient installées dans leur chambre à coucher, une autre dans le salon, trois dans la cuisine et même une dans les toilettes, leur jardin était équipé d’une caméra de surveillance, comme d’ailleurs tous ceux que comptait la rue, sans parler des quatre drones qui patrouillaient constamment au-dessus de la langue de terre où était bâtie la ville et des images-satellite visibles sur le Net. Les gens avaient cessé de baiser portes closes ou de déféquer en privé. D’ailleurs, quelles raisons auraient-ils eues de faire autrement ? Ce n’était pas une honte de baiser ou de chier. Tout le monde faisait ça. C’était en revanche très laid de tromper son conjoint – tout bonnement inacceptable.
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Alors qu’ils étaient tout juste mariés, Aki et Lenita avaient tenté l’expérience de débrancher toutes les webcams de leur domicile (…). Aki et Lenita se sentaient bien chez eux. Mais voila, ils avaient quand même l’impression de ne plus exister et d’être vidés de leurs substances…
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Videos de Eiríkur Örn Norddahl (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eiríkur Örn Norddahl
- "Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration", Philippe Descola, Seuil (https://www.librest.com/livres/les-formes-du-visible--une-anthropologie-de-la-figuration-philippe-descola_0-7430583_9782021476989.html?ctx=490ec2b2fb5aab7f33cef3ccdcdeecb8)  - "Et ils dansaient le dimanche", Paola Pigani, Liana Levi (https://www.librest.com/livres/et-ils-dansaient-le-dimanche-paola-pigani_0-7438033_9791034904303.html?ctx=0f7754a98222801860e7781792cb8b2c)  - "L'anarchiste qui s'appelait comme moi", Pablo Martin Sanchez, Zulma & La Contre Allée (https://www.librest.com/livres/l-anarchiste-qui-s-appelait-comme-moi-pablo-martin-sanchez_0-7455913_9791038700529.html?ctx=754bef7b54ab5a67f7192fca7360cb51)  - "Troll", Eirikur Orn Norddahl, Métailié (https://www.librest.com/livres/troll-eirikur-orn-norodahl_0-7430703_9791022611480.html)
+ Lire la suite
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