Aujourd'hui , tout le monde le sait , si on se plonge dans un roman d'Olivier Norek , il est certaines précautions à prendre : ne pas débuter la lecture trop tard le soir au risque d 'arriver en retard le lendemain au travail , ne rien avoir sur le feu au risque de devoir faire le 18 , ne pas avoir de rendez - vous galant au risque de ......, ne pas avoir un train ou un avion à prendre ..... . Bref , quand on ouvre le livre , on le sait , il faudra aller " non - stop " au bout . C'est la cinquième fois que je suis purement et simplement " subjugué , scotché , avide de savoir ". Et oui , il faut s'y faire , fini le temps où on pouvait rencontrer facilement Olivier Norek dans les fêtes du livre ...Oui , ça , c'était avant . Aujourd'hui , il faut s'armer de patience et ....c'est vraiment mérité .
Paris , le prestigieux 36 , Decazeville et son " petit " commissariat , deux cadres de vie pour Noémie, une attachante capitaine de police touchée dans sa chair à la suite d'un terrible accident de travail . C'est son parcours que nous allons suivre , sa reconstruction dans ce superbe Aveyron où la vie s'écoule si paisiblement...enfin , d'habitude , car la " parisienne " semble attirer " les embrouilles " avec elle . Et quand il y a des embrouilles , l' intrépide ne " laisse pas sa place " même si le prix à payer est de voir remonter à la surface des évènements que les moins de vingt ans .....1994....
Olivier Norek connait " la maison " et sait aussi faire appel à ses anciens amis afin de ne jamais laisser place au doute . Tout est bien ficelé , avec justesse , sans fioritures mais de façon claire et précise. Les personnages sont vraiment bien décrits, attachants , humains , et si les uns montrent bien leurs "caractères " , certains autres sont de très habiles " cachotiers ". Les hommes et les femmes dévoilent leurs sentiments , leurs forces et leurs faiblesses ,une belle peinture sociale .
Le cadre de l'histoire , " un village englouti " créé une ambiance mystérieuse et nostalgique même si Olivier Norek sait glisser quelques pointes d'humour, en plaçant par exemple , dans le cimetière, les tombes de Claire Favan et Jacques Saussey . Leurs lecteurs fidèles , dont je fais partie , "apprécieront" et seront sans doute " heureux " de la facétie ....Ouf !!!! Une " fake news " .... de nature à amuser , sans aucun doute , les intéressés .
Chez Norek , ça va vite , pas de temps mort , pas de scènes sanglantes , non , mais du rythme , des fausses pistes , des rebondissements ...jusque dans les dernières pages . A lire les avis , pas de doute , le cercle des " supporters " s'agrandit , enfle , tout le monde ( ou presque ) est conquis , je parle bien entendu des amateurs du genre .Ne changez rien , monsieur Norek , merci et ...à bientôt. Et , oui , c'est ça le talent. .
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J'ai grandement apprécié les quatre polars précédents d'Olivier Norek ( Code 93, Territoires, Surtensions et surtout le magnifique Entre deux mondes ) et à nouveau, celui-ci est excellent !
Excellent comme son titre.
Surface comme le visage de l'héroïne, Noémie, capitaine de police à la brigade des Stups au 36, défigurée suite à une intervention policière, un malfrat lui tirant en pleine visage. Mutée de force en Aveyron, bassin de Decazeville, sa gueule cassée renvoyant trop sa hiérarchie à une trilogie insupportable échec – culpabilité – peur.
Surface comme celle du lac d'Avalone, lisse et calme mais qui cache un ancien village englouti suite à la construction d'un barrage hydraulique. le corps d'un enfant disparu il y a plus de 25 ans en remonte ...
Surface comme les secrets d'un territoire rural, ses rancoeurs et haines recuites qui refluent de toutes parts avec l'enquête de Noémie sur ce cold case qui semble toujours d'actualité .
Tout est parfaitement réussi et maitrisé dans ce polar, à commencer par l'intrigue, rythmée mais sans tachycardie artificielle : les accélérations arrivent pile quand il faut, permettant aux lecteurs de laisser travailler son imagination tout en suggérant des pistes à suivre, des « zones » à suspecter. Et tout en préservant les surprises des révélations finales, notamment l'ultime rebondissement, vraiment très bien amené.
Au-delà de toutes ces qualités qui suffisent à faire un très bon polar, c'est la patte Norek que j'ai appréciée, une nouvelle fois, mêlant ultra-réalisme et densité émotionnelle. Ultra-réalisme car tout sonne juste dans l'avancée de l'enquête, on sent que l'auteur a été sur le terrain en tant que lieutenant de police de la SDPJ du 93 : la plume est directe, sans chichi, musclée quand l'action se précise.
Densité émotionnelle car cet auteur aime les gens, aime ses personnages, c'est une évidence. Sa façon de décrire le microcosme d'une petite ville rurale, ses habitants, sa volonté de faire face aux difficultés socio-économiques, est très vrai, à hauteur d'hommes. Et puis, quel magnifique personnage que celui de Noémie Chastain. Cela fait longtemps que je n'avais pas autant aimé un enquêteur, que je n'avais pas vibré pour lui, pour son destin personnel en parallèle de l'enquête. Sa reconstruction après son terrible accident, sa résilience pour surmonter les cicatrices du corps et de l'âme sont tout aussi vitaux que la réussite de son enquête pour résoudre le cold case des enfants disparus d'Avalone.
Un excellent polar , efficace et sensible.
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Percutant, vif, impossible à mettre de côté : Surface, le nouveau roman du lieutenant de police judiciaire et romancier français Olivier Norek, est un polar extrêmement addictif.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Dans son cinquième roman, l’officier de la PJ devenu écrivain raconte la rédemption d’une policière défigurée en mission.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Intrigue serrée, personnages complexes, sombre ambiance : après sa trilogie centrée sur le capitaine Coste [...] l’ex-policier Olivier Norek confirme sa maîtrise du genre.
Lire la critique sur le site : LeMonde
L’extrême maîtrise des sujets liés à l’enquête policière pourrait alourdir le style de détails, il n’en est rien. Norek écrit simple, bref et efficace, une des raisons de son succès renforcé par une campagne de promotion massive de son éditeur, Michel Lafon.
Lire la critique sur le site : Liberation
Un cold case impossible pour une femme qui n'ose même plus montrer son visage.
Lire la critique sur le site : LePoint
Tu caches tes blessures. Mais pour moi, tu n'es ni moins bien ni mieux qu'avant. Je ne t'ai jamais connue que comme tu es. Et ça me va. Elles sont honnêtes, au moins tes blessures. Elles ne se cachent pas, elles ne mentent pas. Elles te racontent. Mais peut-être que tu as réfléchi ? Peut-être qu'à revoir ton ex tu t'es dit que tu pouvais tout effacer, reprendre ta vie là où tu l'avais laissée, à un moment où tu t'aimais un peu. Dans ce cas-là, je n'ai pas de place.
Nos expressions faciales ne nous sont d'aucune utilité personnelle, ce ne sont que des informations que nous affichons pour qui veut comprendre. Le visage est un des rares endroits de votre corps que vous ne pouvez pas voir sans un miroir, mais il est surtout la première chose que l'on regarde. Il est entièrement pour l'autre. C'est aussi le seul endroit qui utilise les cinq sens. Il est totalement ouvert au monde.
L'enfer reste toujours le regard que les autres portent sur nous. Comme un jugement. Le regard qui nous examine, celui qui nous empêche d'oser, celui qui nous freine, celui qui nous peine, celui qui nous fait nous aimer ou nous détester. Mais là, dans celui du psy, elle ne lut qu'une insupportable bienveillance professionnelle.
L'enfer reste toujours le regard que les autres portent sur nous. Comme un jugement. Le regard qui nous examine, celui qui nous empêche d'oser, celui qui nous freine, celui qui nous peine, celui qui nous fait aimer ou nous détester.
– Bon, un gros, c’est un gros. On voit que ça. Mais un gros en uniforme, c’est un flic. On ne voit plus que sa fonction. Vous vous souvenez du flic qui a pris votre dernière plainte ? Cherchez pas, vous l’avez oublié. Vous n’avez vu que ce qu’il représentait.
– Et vous pensez qu’on oubliera qui vous êtes, cachée sous votre pare-balles ?
– Exactement. Planquée derrière une fonction, un grade, une autorité, un pouvoir, un flingue, je ne suis plus une femme, encore moins défigurée. Je suis flic, tout simplement.
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
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Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
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Paris se lève de Armand Delpierre aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/paris-se-leve.html
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Code 93 de Olivier Norek aux éditions Pocket
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=21264&id_rubrique=25
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Jean-Jacques Debout : La couleur des fantômes de Jean-Jacques Debout aux éditions Talent
https://www.lagriffenoire.com/jean-jacques-debout-la-couleur-des-fantomes.html
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La lettre de Patrick Sabatier aux éditions du Rocher
https://www.lagriffenoire.com/la-lettre.html
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La Dynastie des Forsyte - Version intégrale de John Galsworthy aux éditions Archipel
https://www.lagriffenoire.com/1063374-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte.html
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L'Histoire des Forsyte - Comédie moderne de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel
https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-t.1-comedie-moderne.html
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L'Histoire des Forsyte - le chant du cygne de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel
https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-tome-2-le-chant-du-cygne.html
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L'Histoire des Forsyte - Fleur du désert de John Galsworthy, Sylvère Monod aux éditions de l'Archipel
https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-des-forsyte-tome-3-fleur-du-desert.html
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Sans un bruit de Paul Cleave et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine
https://www.lagriffenoire.com/sans-un-bruit.html
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La Fièvre Masaccio de Sophie Chauveau aux éditions Télémaque
https://www.lagriffenoire.com/la-fievre-masaccio.html
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La passion Lippi de Sophie Chauveau aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/la-passion-lippi.html
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La Fille de l'ogre de Catherine Bardon aux éditions Les Escales
https://www.lagriffenoire.com/la-fille-de-l-ogre.html
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La Madeleine Proust, une vie: Quand j'étais p'tite (1925-1939) (1) de Lola Sémonin aux éditions Pygmalion
https://www.lagriffenoire.com/la-madeleine-proust-une-vie-vol01-quand-j-etais-p-tite-1925-1939.html
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La Madeleine Proust, une vie, Tome 2 : 1939-1940 - Ma drôle de guerre de Lola Sémonin aux éditions Pygmalion
https://www.lagriffenoire.com/36672-divers-litterature-la-madeleine-proust--une-vie-1939-1940---vol02---ma-drole-de-guerre-1939-1940.html
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La Madeleine Proust, une vie. Sous la botte 1940-1941 de Lola Semonin aux éditions Presses de la Cité
https://www.lagriffenoire.com/1090153-romans-la-madeleine-proust--une-vie---sous-la-botte---1940--1941.html
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La Madeleine Proust, une vie. Libération 1942-1945 de Lola Sémonin
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