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4,3

sur 6615 notes
L'histoire démarrait bien, Noémie, flic à la brigade 36 se retrouve salement amochée après une intervention sur le terrain. Son visage est à moitié défiguré. Un psychiatre pro des têtes cabossées se charge d'elle alors que son petit ami l'abandonne à son triste sort. le personnage de Noémie est touchant, immersif à souhait. Trois mois plus tard, elle est mutée dans un autre secteur, faute à sa tête qui fait trop peur. Une enquête de disparition d'enfant se met en place. Et la, je perds le nord. Quel ennui pour moi qui ne suis déjà pas fan de roman policier, de flics, d'enquêtes et tout le reste. Des pages et des pages sur cette histoire de disparition. Pour en perdre l'héroïne de base. On nous présente une femme cabossée, délaissée et mise à l'écart pour nous servir à sa place une enquête qui n'en finit pas. Autant ça démarrait bien autant je me suis ennuyée par cette intrigue qui ne m'a pas happée d'un iota. Même le psy est oublié. Noémie fait son job de seconde zone comme si de rien n'était. Adieu la psychologie des débuts, le portrait d'une femme abîmée. N'étant pas adepte des romans policiers, ma première rencontre avec Olivier Norek s'oubliera vite.
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Mais quelle claque ce nouvel opus d'Olivier Norek! C'est d'un hyperréalisme à couper le souffle et haletant dès la première ligne.

Changement de lieu et de personnages : le récit ne se déroule pas à Paris sous les ordres du Capitaine Coste mais à la campagne auprès du Capitaine Noémie Chastain qui est mis au placard loin de la capitale mais qui saura rebondir magistralement.

C'est à nouveau une très belle réussite pour cet ex flic qui est en train de se faire un grand nom parmi les auteurs contemporains de polars.

À lire sans faute!
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Il y a deux ans déjà sortait au mois d'avril Surface, je venais alors de lire un mois plus tôt mon tout premier roman de l'auteur Code 93, une véritable découverte. A la fin de l'année j'avais fini la trilogie du capitaine Coste et de son équipe et lu Entre deux mondes. 4 lectures de faites, trois livres à 5 étoiles, inutile de vous dire que les romans d'Olivier Norek furent parmi les plus belles découvertes de mon année 2019.

Mais il ne me restait plus alors qu'un seul roman de l'auteur à lire et après il me faudrait attendre, alors j'ai mis Surface de côté et n'ai finalement ouvert ce dernier que cette semaine. J'étais confiant, avec sa moyenne de 4,25/5 sur 2 677 notes, ses 674 critiques dans la très grande majorité très positives et ses 3 prix ainsi que de mes précédentes lectures des romans de l'auteur il ne faisait guère de doute que j'allais beaucoup aimer Surface.

Ce fut vrai, j'ai aimé ma lecture. Vraiment ce fut chouette, j'ai apprécié retrouver la plume de l'auteur qui comme dans ses précédents romans nous met rapidement dans l'ambiance dès premières pages qui sont tout de même assez violentes. J'ai adoré toute la première partie du roman, suivre le drame qui touche Noémie Chastain, cette capitaine en PJ parisienne qui s'est fait lors d'une intervention tirée une balle en pleine tête. Si cette dernière s'en sort vivante, son visage lui restera marqué à vie, défiguré. Une blessure qui ne sera pas sans conséquence pour la jeune femme aussi bien sur le plan psychique que professionnel dans un milieu ou la vision de son visage meurtri risque de rappeler à tout instant à ses collègues les risques du métier. Oui le début de ce roman fut tout simplement passionnant et j'ai dévoré les pages, découvrant la psychologie de Noémie après ce terrible évènement, ses craintes, ses peurs, ses doutes, sa sortie de l'hôpital son retour au travail pour trop rapidement arriver à son affectation en campagne, une mise au vert forcée par sa hiérarchie. J'ai trouvé qu'il y avait ici quelques pages de flottement, quelques pages de transition ou l'auteur abandonne peu à peu ce que j'avais tant aimé durant la première partie pour débuter une véritable enquête policière mettant presque peu à peu en second plan la psychologie du personnage de Noémie. Pourquoi pas, après tout, l'intrigue reste plaisante à lire et l'auteur assure mystère et rebondissement jusqu'aux dernières pages du roman. le personnage de Noémie est plaisant à suivre et certains dialogues se révèlent savoureux. Par ailleurs l'auteur m'a mené vraiment de surprise en surprise jusqu'à la fin de l'ouvrage.

Oui tout cela est vrai, pourtant je ne peux m'empêcher d'être déçu. En effet en comparaison de ses autres romans, celui-ci me semble plutôt fade. L'image est probablement un peu forte mais si ce n'est peut-être dans la première partie de ce roman, je n'ai pas vraiment retrouvé ce que j'avais tant aimé dans mes précédentes lectures de l'auteur. Je n'ai pas retrouvé ces lectures profondément percutantes, marquantes, parfois bouleversantes, toujours engagées et instructives. Ici on a roman sympa, certes mais pour moi un parmi tant d'autres, vite lu et probablement vite oublié, seul le personnage de Noémie me restera sans doute en mémoire.

Ainsi si Surface fut une lecture sympathique que je ne regrette pas d'avoir lu car elle m'a permis de passer un agréable moment et de retrouver une plume que j'apprécie, il n'en demeure pas moins que cela reste tout de même une déception par rapport à mes précédentes lectures de l'auteur.
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Depuis plusieurs mois, mon mari ne jure plus que par Olivier Norek. Il a lu les enquêtes du capitaine Coste. Celui-ci, je lui ai offert pour son anniversaire. Je rechignais à lire cet auteur car je redoutais un univers trop masculin et violent.

Mais cette fois, le personnage principal est une femme! Et donc, j'ai franchi le pas et j'ai bien fait! Voilà un roman policier comme je les aime: écriture nerveuse, précise, non dénuée d'humour ( mention particulière aux noms " inventés " des morts au cimetière : Claire Favan, Jacques Saussey...) . Départ sur les chapeaux de roues, enquête tordue, partant dans plusieurs directions, ambiance locale bien restituée, cadre original d'un village englouti, dans l'Aveyron, qui ressurgit, de même que ses secrets ( cependant, j'ai déjà vu ce thème dans un roman de Peter Robinson...)

Et surtout, l'atout principal du livre: la policière, Noémie Chastain. Défigurée après avoir reçu une balle, cette enquêtrice efficace du 36 s'est retrouvée lâchement parachutée en province. Quel personnage âpre et passionné , quelle femme touchante et opiniâtre à la fois! Se reconstruire physiquement est une tâche si difficile ...Sans parler du regard des autres!

Un très bon moment de lecture, et comme Olivier Norek a bien fait de mettre son expérience de capitaine de police au service de l'écriture! Cela sonne tellement vrai!

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Pas facile de refaire sa vie près une opération de police qui vous a dévisagée, pas facile de croiser le regard de l'autre, pas facile d'assumer une rupture avec l'autre qui, cela semble au-dessus de ses forces, ne peut pas poursuivre la liaison qu'il entretenait jusque-là avec Noémie, devenue No après cet accident, difficile d'accepter que le Bastion vous envoie en province parce que vous allez gêner les futures opérations, entamer le moral de vos collègues, créer des ennuis...

Et pourtant... Noémie se retrouve à la tête du petit poste de police d'Avalone, village perdu aux confins de l'Aveyron, où il ne se passe rien, où tout le monde connaît tout le monde, où un passé commun unit les âmes, où le mystère habite chacun, où ce mystère ressurgit un jour, à travers un petit corps qui séjournait dans un bidon, un corps d'enfant repêché dans le lac d'Avalone bien des années après un meurtre sordide ignoré jusqu'alors.

Et Noémie devra mener ses troupes jusqu'à la difficile résolution de ce mystère, dans une enquête semée d'embûches, de non-dits, de connivence entre les habitants.

Un bon roman structuré et construit avec soin qui ne renferme pas qu'une enquête de police, un thriller plutôt optimiste qui montre combien l'individu humain possède de ressource pour évoluer et s'épanouir, un roman dont les héros avancent dans la grisaille ambiante, et qui portant fait du bien.

On y retrouve un peu de cette ambiance provinciale que j'avais oubliée, dans ce coin de verdure ou on n'a pas besoin de fermer les portes, ni de faire cinq fois le tour de sa voiture pour vérifier que personne ne risque de vous subtiliser vos biens... jusqu'à preuve du contraire...

Un excellent roman qui promet de bons moments de lecture.


Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Dernier-né d'Olivier Norek, ce polar porte bien son nom, parce qu'il m'a semblé superficiel. Il est particulièrement décevant après la trilogie autour de Victor Coste, et le puissant/bouleversant one-shot 'Entre deux mondes' sur les migrants, les policiers et les habitants de Calais.

Ici, une histoire de gueule et de museau cassés, de reconstruction, de mise au vert, de superwoman flic.
L'intrigue ressemble à celles de Pierre Magnan (fin du 20e siècle), de Michel Bussi, etc. - j'aime, mais ce n'est pas ce que j'attends d'Olivier Norek -, et le dénouement fait penser à un Maigret ou à un 'Cinq dernières Minutes' tout poussiéreux.
Où est l'auteur engagé que j'apprécie tant, notamment parce qu'il nous apprend plein de choses ? Les échanges avec le psy des 'gueules cassées' s'annonçaient bien, ils deviennent vite rares.

Il reste le plaisir de lecture, parce que Norek, doué pour les dialogues, nous offre quelques reparties bien senties, amusantes. Mais ça percute beaucoup moins qu'autour de V. Coste, par exemple.

Chers auteurs talentueux, ne cédez pas à la pression éditoriale : on préfère attendre longtemps un produit peaufiné, plutôt que des parutions annuelles décevantes.
Ou alors passez moins de temps sur les salons, même si on aime vous y voir/entendre… Restez plus artistes/artisans que commerciaux. 😉
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Depuis le temps qu'Olivier Norek attendait que je me décide enfin à le lire ! Il patientait, m'aguichant régulièrement au travers des critiques alléchantes de mes babélamis, et je tergiversais, je reculais l'instant fatidique où nous nous rencontrerions enfin... Oh, je savais bien le pourquoi de cette valse-hésitation : j'avais bien trop peur de tomber sous son charme, et de ne plus pouvoir résister ensuite, à chaque fois que je me retrouverai face à l'une de ses couverture à la médiathèque ! Mais telle la chèvre de M. Seguin, j'ai fini par céder aux sirènes qui m'appelaient sous la surface du lac d'Avalone en Aveyron.

Ce lac au bord duquel va résider la capitaine Noémie, suite à une mutation forcée, sa hiérarchie ayant souhaité la mettre au vert après une intervention qui a dérapé. Elle a eu la gueule fracassée, elle n'est pas très jolie à voir et même son compagnon (de travail et de vie) Adriel n'est pas fâché de la voir s'éloigner un peu. Mais qu'est-ce qu'elle va fiche dans ce coin paumé ? Elle est censée avaliser la fermeture du commissariat, puisqu'il ne se passe jamais rien là-bas.

Sauf que...un bidon au contenu inattendu va remonter des profondeurs, et c'est toute l'histoire passée du village qui ressurgira des flots. En effet le lac est en réalité artificiel, un barrage créé pour alimenter la zone a nécessité de noyer l'ancien village d'Avalone, vingt-cinq ans auparavant. Et d'anciens drames vont ressurgir avec ce fameux bidon.

Il serait dommage de trop en dire, sachez juste que l'histoire sera fertile en rebondissements jusqu'à l'ultime page, et que Noémie est une femme à laquelle on s'attache, malgré son apparente rudesse parfois, et ses failles (ou peut-être grâce à celles-ci). Elle n'est pas infaillible, elle doute, ses rapports avec les autres sont compliqués par son apparence, sa reconstruction est lente, mais ses capacités d'enquêtrice sont bien affûtées par contre. Les autres personnages sont assez finement dépeints, on ressent leur humanité et leurs défauts, ils ne sont pas "lisses" comme trop souvent dans ce genre de romans. Bon, il y en a deux-trois à qui j'aurais bien mis une tarte, par exemple l'Adriel mentionné plus haut...

Cette lecture a été profondément addictive, j'avais du mal à lâcher pour faire des choses triviales comme manger ou dormir, et j'ai été retournée comme une bleue par le dénouement. Rien de sanglant ou de gore, beaucoup de finesse, et même quelques clins d'oeil à des "confrères" qui ont dû bien rire en se retrouvant six pieds sous terre !

Bon, voilà, je me suis prises dans les rêts du sieur Norek, et vous savez ce que je vais faire, là maintenant tout de suite : aller à la médiathèque pour m'en trouver un autre !
Pour ceux qui par hasard se tâteraient encore comme je l'ai moi-même fait trop longtemps, allez-y, c'est du bon !
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Se plonger dans un ouvrage de Norek, c'est la promesse sinon l'assurance de passer un excellent moment de lecture où enquête policière et humanité font bon ménage, le tout dans un scénario bien ficelé et pleinement captivant.
Du coup je crois avoir tout dit si ce n'est pour les lecteurs qui ne connaissent pas encore cet auteur : allez-y, foncez ! vous ne serez pas déçus !

Pour son cinquième roman, Olivier Norek délaisse la banlieue parisienne, les fameux bureaux du "36" et le "93" pour les charmes bien différents de la campagne aveyronnaise. Il y est question de la mise au vert de Noémie Chastain, une policière compétente qui se trouve malheureusement bien amochée après une opération de stups qui tourne mal ...

Cette "punition" d'ordre géographique ou mise à l'écart de sa hiérarchie sera l'occasion pour la jeune femme, obstinée et forte en caractère, de retrouver le terrain qui lui manque tant, de se redonner confiance et de se retrouver ... tout en élucidant un cold case vieux d'un quart de siècle.

Je ne mentirais pas si je vous dit que j'ai beaucoup apprécié ce roman policier, rapidement lu et poignant. Il faut reconnaitre que l'auteur se réinvente loin de la région parisienne et de ses zones urbaines, tout en humanité, comme à son habitude, et en sensibilité. Et le titre astucieusement choisi de "Surface" est omniprésent sous bien des aspects dans le roman.
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Noémie Chastaing, capitaine de police aux stups à Paris part en opération à 6 h du matin avec son équipe afin d'arrêter un trafiquant.
Elle prend une balle en plein visage et se retrouve complètement défigurée.
Afin de ne pas effrayer les autres policiers avec les dangers que représente la profession et après une reprise maladroite aux manoeuvres de tir, son supérieur l'envoie à Decazeville, dans la France rurale. Elle reçoit une mission, celle de vérifier l'utilité de l'unité de police juste voisine d'un poste de gendarmerie.
Le temps de faire connaissance avec la région et ses collègues,ils retrouvent les restes d'un corps immergé depuis 25 ans. Ils devront trouver l'assassin.
Olivier Norek change de cadre par rapport au roman policier social que j'ai lu de lui "Entre deux mondes", il cadre son roman à la campagne avec un capitaine de police blessé à la face.
Il se montre très humain et glisse des remarques soit caustiques, soit remplies d'humour dans la bouche de la capitaine.
L'auteur fait preuve d'un grand talent dans ce domaine ainsi que dans les renseignements qu'il a dû prendre pour nous livrer l'enquête.
Une très bon polar .
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Boum ! C'est le coup de fusil qui défigure le capitaine des stups, Noémie Chastain.

Elle n'est pas du genre à se laisser abattre, mais là, le coup est rude, d'autant que sa hiérarchie souhaite l'écarter pour ne pas bousculer le reste du groupe.

Le prétexte de cette mise à l'écart : faire un état des lieux de l'activité d'un commissariat de province, dans l'Aveyron, et dans le but de le fermer.

Mais au moment de signer son rapport et de revenir sur Paris, voilà que les restes du corps d'un enfant sont retrouvés dans un baril, à la surface du lac artificiel qui a inondé l'ancien village d'Avalone. Il s'agit sans doute de l'un des trois enfants, à l'époque de la mise en eau, dont la disparition avait été mise sur le dos d'un certain Fortin.

Ce n'est donc pas tout à fait le moment d'envoyer ce fameux rapport...

A mon avis :
Et boum ! Voici le nouveau roman policier d'Olivier Norek. Lui aussi c'est un coup de fusil, qui va vous scotcher au mur.

Avec un démarrage sur les chapeaux de roue, qui rappelle l'ambiance des trois opus de la série des capitaine Coste (code 93, Territoires, Surtensions), dans la banlieue de Paris, on est tout de suite dans le bain.

On retrouve l'écriture incisive de l'auteur, rythmée et emprunte de réalisme. Peut-être même plus que d'ordinaire, puisque cette fois-ci on entrera plus profondément dans la psychologie des personnages et surtout de l'héroïne qui doit lutter intérieurement pour tenir le choc après son accident.

Le départ en province ralenti un peu ce rythme, mais les événements qui s'y déroulent remettent rapidement le lecteur sur les rails. L'intrigue est bien amenée, bien menée et intelligente avec un final plutôt sympa.

On s'attache facilement au personnage principal, qui pourrait sans doute aisément devenir le personnage récurrent d'une nouvelle série d'enquêtes. Et on s'intéresse également aux autres protagonistes car ils ont pour beaucoup un vrai rôle dans le récit.

En bref, il s'agit là d'un très bon cru, avec un décor qui sort un peu de l'atmosphère grise et lourde des enquêtes dans le 93 auxquelles on aurait pu s'habituer, mais le vert lui va bien aussi.

Olivier Norek... sans doute l'un de nos meilleurs écrivains de romans policiers français.


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