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sur 3758 notes
Après Code 93, Olivier Norek nous permet de retrouver le capitaine Victor Coste et son équipe, pour mon plus grand plaisir.

Ici, nos héros évoluent dans le monde des cités, des banlieues. Entre caïds des bacs à sable, politicards véreux, flics submergés par des émeutes plus vraies que nature, le lecteur est transporté dés la première page et ne peut pas décrocher.

Vif, ce thriller se lit à toute vitesse. Chapitres brefs, haletants, on tourne les pages sans s'en rendre compte.

J'ai bien apprécié car en plus de suivre l'intrigue, on apprend des choses sur le quotidien des policiers, ce que j'avais déjà aimé dans Code 93.

Victor Coste est un de mes petits chouchous dorénavant.

Je lirai donc la suite de ses péripéties !
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Olivier Norek n'est pas seulement Officier de police et romancier, c'est un observateur attentif à la souffrance de nos cités. Et « TERRITOIRES » est une radiographie détaillée des souffrances endurées par les habitants du 93 au fur et à mesure de l'occupation de ce département par la « racaille » et de son exploitation par des élus véreux associés à la pègre.

Dans un décor classique (et réjouissant, je le confesse) de guerre des gangs et d'éradication des caïds de quartier, deux petits vieux Jacques et Rose, résidents depuis des décennies dans les tours de Malaceny, sont devenus les esclaves de barbares ne reculant devant aucune torture …

La vengeance étant un plat qui se mange froid … quand le micro ondes est détruit par les tortionnaires … il n'y a plus d'autre choix que celui du courage et de la revanche !

La police n'a pas le temps de s'interroger pour savoir si elle doit privilégier prévention ou répression. Elle est prise dans les émeutes déclenchées par Andréa Vesperini, maire de Malaceny, qui met à feu et à sang les quartiers défavorisés de sa commune pour escroquer au contribuable les millions attribués à la « politique urbaine » et financer ainsi l'arrivée d'un nouveau caïd de la drogue, chargé de ratisser les votes à son profit.

Olivier Norek dessine avec beaucoup de passion les missions de ses collègues : CRS, brigade canine, pilotes maniant les drones et nous partageons les affres d'Elsa qui plonge courageusement au milieu du brasier. Bel hommage aux femmes et aux hommes engagés dans la police.

Il dévoile les magouilles de certains élus qui ne reculent devant aucun meurtre pour conforter leurs pouvoirs. Il décrit les horreurs que les bandes infligent aux territoires que la lâcheté des autorités leur a concédé.

Roman haletant, passionnant qui laisse le lecteur abasourdi par ce désordre, cette violence insoutenable et … admiratif du culot du retraité inoffensif qui rafle astucieusement la mise.
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Comme je suis une tête en l'air , je me suis ruée sur le tome 4 des aventures de e Costes..... j'ai lu quelques pages, puis je me suis dit: " t'as oublié de lire le tome 2 et le 3 aussi accessoirement !". Ma PAL étant énorme je me suis auto excusée.

bref j'ai stoppé la lecture du tome 4 pour entamer celle du 2.

Norek est un auteur qui se lit assez bien. C'est assez addictif et puis on se rend vite compte qu'il maîtrise son sujet.
J'ai apprécié les personnages, très travaillés et très réalistes. Même si on peut penser qu'un gamin si jeune ne peut être aussi meneur d'hommes . Même si je trouve la chose un peu poussée a son extrême je dois reconnaître que dans les cités les plus jeunes sont confrontés au pire.

J'ai été assez mal à l'aise avec l'embrassement de la cité. Un par son réalisme et de deux par le fait que c'est quelque chose qui m'effraie. Ce type de chose est pour moi tellement incontrôlable. Déjà quand le moindre uniforme se pointe dans mon quartier et sent la tension dans l'air... alors je n'ose imaginer dans les banlieues.

Donc l'auteur a fait mouche avec ce roman , qui m'a plu, qui m'a sortie de ma zone de confort et qui me donne envie de continuer l'aventure avec Costes...
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Si j'avais déjà passé un agréable moment à la lecture de Code 93, j'ai encore plus apprécié  celle-ci, Olivier Norek ayant réussi à me plonger dans un univers qui m'était inconnu, celui des stups. le moins que l'on puisse dire, c'est que le ton est vite donné, dès le prologue trois morts et celles-ci vont s'enchaîner tout au long de la lecture que cela soit par un petit tour dans le micro-ondes, par crise cardiaque après avoir été un peu trop secouer, par quelques balles dans le corps, accidents de la circulation, suicide et autres méthodes plus inventives. le moins que l'on puisse dire c'est que l'équipe de Coste aura eu ici le droit à deux semaines bien chargé. Entre morts en série, coup de crasse entre collègues de travailles avec la chef de la deuxième équipe de la crim du 93 et corruption à gogo, le lecteur lui aussi n'a pas le temps de s'ennuyer un instant et c'est avec plaisir que j'ai tourné les pages de ce roman très curieux de voir le dénouement de celui-ci.

J'ai donc passé un très bon moment à la lecture de ce tome et regrette un peu de ne pas avoir pris  Surtension dans mes valises, mais bon il fallait bien faire des choix et ce dernier sera rapidement lu à mon retour de vacances
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Second volet des aventures du Capitaine Coste dans la cité de Malceny dans le 93.
Encore une fois l'écriture très «cinématographique» de l'auteur m'a enchantée c'est vif, nerveux, réaliste en d'autres termes on s'y croirait....

C'est un bon cru, peut-être encore meilleur que Code 93. La vie dans les cités y est ici retranscrite d'une façon cash, c'est noir très noire les notes humoristiques allège le propos.

Une fois de plus les politiques en prennent pour leur grade, ils ne sont pas tous ripoux mais certains sont prêts à tout pour garder le pouvoir...

Territoires est un bon polar, qui interroge le citoyen que je suis sur le «vivre ensemble».
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Découverte de cet auteur plébiscité par les amateurs du genre. Et pas déçue.

Une bonne intrigue, qui derrière le fait divers, dévoile peu à peu les dessous d'une arnaque complexe et un système extrêmement pourri, qui tient en équilibre instable l'organisation d'un microcosme, véritable bombe à retardement.

Malceny est une ville fictive de Seine-saint Denis, administrée par une maire peu regardante sur ses alliances et prête à beaucoup de concessions pour obtenir sa réélection. Drogue, dealers, caïds, le décor habituel. Rien n'est tabou pour calmer les ardeurs de la police, qui pourrait avoir des doutes sur le caractère isolé d'un banal fait divers.

Car le capitaine Coste n'est pas un perdreau de l'année, et on ne la lui raconte pas. En concurrence avec l'équipe des stups, il va cependant pousser les investigations pour que la vérité éclate au grand jour, ou pas.

L'histoire est très prenante, faite d'actions musclées et de quelques scènes un peu trash (pauvre chat…). Les dialogues, qui sentent le vécu, sont irréprochables. Une vraie belle découverte qui va mettre l'auteur sur la liste des incontournables pour les années qui viennent.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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No Rek, No bullshit !

"- C'est quoi cette odeur mon capitaine ?
- Ça sent la fumée mon p'tit gars et crois moi y'a pas de fumée sans feu.
- Mais oui, derrière vous, je vois des flammes mon capitaine !
- Oh putain, la cité est encore en train de brûler !".

Chanson Ministère Amer

Des émeutes en banlieue c'est aussi fréquent que l'eau des pâtes, abandonnée sur un feu bouillonnant, qui déborde de la casserole si on ne la surveille pas avec attention. Sauf, si on y pose un couvercle. Et dans ce livre, la police y fait office de couvercle, bien évidemment.

Olivier Norek veut nous faire croire qu'il est flic. Pas du tout. C'est un chroniqueur des banlieues. C'est un chroniqueur du malaise social et racial des villes peri-urbaines.
Car c'est quoi un flic du 9-3 ? Un dirty Harry à l'accent français ? Un éducateur à la matraque bien pendue ? Un agitateur qui remue la merde en attendant qu'elle déborde du verre ? Un casseur de délinquants ? Un médiateur de la paix sociale ? Ou plus simplement un panseur des âmes ?
Un peu tout cela à la fois finalement. Depuis 30 ans, l'État français est dans une dichotomie la plus totale sur le sujet. À la fois désintéressé et horrifié par ce fils bâtard de l'Ile-de-France qu'est ce département. Celui qu'on cache aux invités. Comme la poussière qu'on met sous le tapis mais qu'on ne nettoie jamais vraiment. Trop cher. Trop compliqué.
Norek explique très bien cela d'ailleurs et il faudra lire "Territoires" pour se faire une idée du pourquoi de cette situation. Les explications sont clairs, réalistes. Les maillages de la politique et de ses politiciens sont détricotés, mis à nu, comme une plaie ouverte et béante.
Ce livre fait l'effet d'un noeud coulant qui se resserre autour de la gorge. Etouffant. Et salvateur.

Olivier Norek est un petit génie qui nous propose une vision juste et acérée des problèmes des habitants de ce département et des quartiers. Pas étonnant que les T-6 craquent.

Partant d'un postulat urbain bien ancré sur une base sociale, il nous déroule un film sur nos banlieues. Pas dans le genre cinema d'auteur ni blockbuster. Non, un film qui évite les clichés, ne condamne ni ne juge ses habitants de la cité. Rare et précieux. On apprend plus dans son bouquin que dans n'importe quelle chaîne d'infos ou au journal télévisé. Précieux.

Il faut cependant rappeler qu'Olivier Norek a écrit un roman et pas un essai. Et un excellent roman policier qui plus est.
Cependant, toutes ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ne sont absolument pas fortuites. Même si Olivier se sent obligé de créer une ville fictive et de dire Malceny en lieu et place de Bobigny. Probablement pour marquer le coté "fictionnel" de l'oeuvre.

On replonge avec délice au côté du Capitaine Costes et ses équipes dont la rencontre dans "Code 93" avait été merveilleuse. Là aussi, Norek nous délivre un casting impeccable, criant de réalisme quels que soient les personnages. du plus petit au plus grand. Avec beaucoup de profondeur et de bienveillance.

Les chapitres s'enchaînent comme le tic-tac d'une horloge huilée. Un vrai page-turner. L'écriture de Norek est svelte, fine, dégraissée. Pas de fioritures ni de remplissage. L'essentiel, juste l'essentiel. du coup ça glisse, c'est lisse, c'est fluide. Addictif.

Un livre à conseiller, un livre à acheter, un livre à se prêter, un livre à partager ; un livre contagieux en fait.
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Quand on a la tête comme une calebasse, le moral en berne, que les mauvaises nouvelles tombent sur le téléscripteur amical comme à Gravelotte, rien de mieux qu'un bon polar...

J'ai donc repris du service auprès de ma dream team policière -eh oui, dans les bouquins, ça existe! - Je croyais qu'Adamsberg m'avait pris toutes mes facultés d'empathie pour la gent policière.. je ne connaissais pas encore Victor Coste et son équipe ! J'ai donc retrouvé Ronan, Sam et Johanna avec leur chef adoré et toujours un peu en dehors des clous, mais on le suivrait en enfer! Ça tombe bien, j'avais envie d'action!

Ce que j'aime bien, aussi, chez Norek, c'est son réalisme.
Sa façon aiguë de coller aux réalités sociales, économiques et politiques.

 Si Adamsberg , chez Fred Vargas, nous vend du rêve, de la culture et "pellète les nuages" avant d'élucider un crime, Victor Coste , lui , a  les mains dans le cambouis local, les yeux bien ouverts sur son 93 : il  en connait les rouages illicites, l'économie secrète,  il sait ce qui l'irrigue,  et qui s'en dispute les prébendes.

La drogue , il le sait, est l'alpha et l'omega des Territoires oubliés de la république.

Et toute "modification" dans son organisation- le terme est un euphémisme pour habiller crimes, tortures et intimidations musclées-  a une incidence directe sur la vie des cités. Et sur celle de ses édiles.

Ne serait-ce que par les accointances des caïds avec le pouvoir municipal qui achète au prix fort  la paix sociale à ceux qui font tourner la seule économie rentable, si elle n'est pas  avouable , des villes du 93.

 Ces maires ripoux , on en connaît de célèbres, et pas seulement dans le 93! Il est rare qu'ils aillent durablement à la case prison.. même si , parfois,  leur compromission leur coûte cher.

 Si cher, qu'ils sont eux-mêmes amenés à "allumer le feu"...Mais c' est toujours assez dangereux de jouer aux allumettes avec des incendiaires professionnels...

Voilà le sujet, réjouissant et crapuleux , de ces Territoires! Je n'en dirai pas plus!
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Toujours avec le même bagout, toujours avec des petites phrases assassines ou simplement innocentes : La maire qui arbore « un débardeur en soie mais porté sur un jeans pour faire proche du peuple » toujours avec une connaissance confondante du terrain, Olivier Norek nous fait vivre dans une banlieue, Malceny, dans son « Territoires » écrit en 2014.
Et toujours, surtout, avec une prescience de ce qui advient aujourd'hui : la délinquance et les émeutes, les injures, devenues banales, à l'intention des forces de l'ordre, des enfants cagoulés, trois meurtres simultanés de trois boss de la drogue, et la question, lorsque tout s'enflamme :
 qui profite le crime ?
Qui manipule ?
Comment justifier de soulever le feu dans un quartier en clamant son désir de justice sociale ?
Comment choisir, quand on déclame dans un discours officiel les mots insertion, seconde chance et lutte contre le chômage, les délinquants notoires qui serviront de relais au maire pour apaiser les quartiers sensibles ?
Avec la figure de Jacques, un vieil homme qui a menti à sa femme malade quant à la tranquillité du quartier, et devient «  nourrice » de la drogue qu'il garde au chaud avant qu'on ne vienne le récupérer, la figure de la maire prête à tout pour se faire réélire, les flics qui vendent leurs scoops aux journaleux, et bien entendu Victor Coste, obligé de faire face aux émeutes, Norek nous dresse une analyse sur un monde avec nuances apportées :
« La vente de cannabis rémunère une partie de cette population dont on ne sait pas quoi faire. Si on leur retire ce gagne-pain, ils devront trouver une autre source de revenus. Braquages, prostitution, enlèvements. C'est un moindre mal dans une situation sans issue. »

Enfin, l'embrasement : « Les émeutiers se divisent en quatre catégories. Pilleurs, incendiaires, casseurs et sauvages : les PICS. Si les trois premières ne s'attaquent qu'à la ville, la dernière catégorie vise essentiellement les forces de l'ordre. Par vengeance, par ennui, pour suivre le groupe. Souvent, par simple plaisir.
Et pour cette nouvelle nuit, les quatre étaient de sortie. »

Et là, la situation étant grave, je vous laisse en bonne ( ?) compagnie, sans pouvoir en dire plus.

Monsieur Norek, puisque que votre idylle, enfin, celle de Victor Coste avec Lea, a capoté, veuillez considérer mon offre(désintéressée) d'une nouvelle vie sous le soleil andalou. Avec lunettes noires pour protéger vos yeux bleus.
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Diable que cette lecture fut éprouvante !
Trafic de drogue, violence, corruption, dérive du pouvoir exécutif... tout y est décrit de façon si réelle que j'ai dû faire des pauses pour reprendre mon souffle. Olivier Norek, qui connaît bien la banlieue pour avoir travaillé en Seine Saint-Denis pendant une quinzaine d'années, sait de quoi il parle. Ici pas d'invraisemblances, pas d'incohérences, tout est plausible et ça fait froid dans le dos !
Un thriller hyper-réaliste sur la banlieue, les trafics de drogue et les partages de territoires entre caïds, les compromis décidés ou subis par les politiques municipales ou nationales. Par une écriture directe, un scénario maîtrisé et un suspense soutenu, Olivier Norek décrit et dénonce une France oubliée mais qui se rappelle au bon vouloir des dirigeants quand les débordements arrivent aux portes de la capitale.

Et puis pour accrocher encore plus le lecteur, mais sans jamais prendre le pas sur l'enquête, une équipe de flics sympathique, soudée qu'on apprend à mieux connaître avec ses failles et ses forces et à laquelle on s'attache. Alors, je vais continuer sur ma lancée et ne pas tarder à la rejoindre prochainement dans « Surtensions ».

« A Malceny, dans le 93, on est habitué aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite... avant que la ville brûle. »
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