Jay NorthcoteL'arc-en-ciel tome 1 sur 4
EAN : 9782390064374
Reines-Beaux (20/11/2019)
/5
8 notes
Reines-Beaux (20/11/2019)
Résumé :
Jason peut-il trouver le courage dont il a besoin pour être l’homme que Seb mérite ?
Lorsque Seb Radcliff s’installe dans une ville balnéaire de Cornwall, il se sent comme un poisson hors de l’eau. Les lieux de rencontre queer qu'il appréciait tant en ville lui manquent énormément. Il décide alors d'ouvrir un café-bar gayfriendly…
Jason Dunn est l’entrepreneur que Seb engage pour l’aider à rénover l’espace délabré qu’il a acheté pour so... >Voir plus
Lorsque Seb Radcliff s’installe dans une ville balnéaire de Cornwall, il se sent comme un poisson hors de l’eau. Les lieux de rencontre queer qu'il appréciait tant en ville lui manquent énormément. Il décide alors d'ouvrir un café-bar gayfriendly…
Jason Dunn est l’entrepreneur que Seb engage pour l’aider à rénover l’espace délabré qu’il a acheté pour so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Seb quitte Londres pour une petite ville balnéaire des Cornouailles, région d'où il garde des souvenirs d'enfance ensoleillés, afin d'y réaliser son rêve d'ouvrir un café-restaurant. Très vite cependant les possibilités de détente pour un gay lui semblent très limitées et lors d'une soirée entre amis l'idée d'ouvrir un café LGBTQ+ friendly fait surface, d'abord sous forme de plaisanterie, puis sérieusement. Seb dispose du local, ne reste plus qu'à peaufiner le projet avec l'aide d'un couple de lesbiennes et à trouver un entrepreneur pour réaliser le projet. Jason lui est conseillé et il l'embauche, mais d'emblée les deux se trouvent attirés l'un par l'autre, cependant si Seb est ouvertement out, Jason est profondément enfoui dans son placard …
L'écriture est simple et basique et sans grande originalité pour ce court roman de 210 pages pour l'édition Anglaise (à remarquer le manque de sérieux de l'éditeur qui l'annonce comme traduit de l'américain). Une histoire classique de la relation d'un homme out avec un autre coincé dans le placard et des problèmes que cela peut occasionner, épicée par de nombreuses séances de bêtes à deux dos. Il faut attendre les 3/4 du livre pour que l'action démarre avec l'agression homophobe vandalisant le café la semaine précédant l'ouverture, ceci engendrant le support de la population afin d'aider à l'ouverture du café. du bien consensuel et bien pensant, aucun risque de se luxer un neurone.
Au final rien de nouveau, de la littérature de gare, de la romance avec des bons sentiments et une défense classique des LGBTQ+, de la littérature de détente basique pour ceux qui sont accros à toutes les parutions m/m, quelle que soit la qualité et qui acceptent que le tarif évolue de 3,62 € à 5,99 € en passant au Français, ceci sans réelle raison, en tout cas pour les livres "normaux", la traduction a un prix, mais pour les auteurs c'est tous bénéfices et ils ont la possibilité de baisser leurs droits en fonction des frais occasionnés.
L'écriture est simple et basique et sans grande originalité pour ce court roman de 210 pages pour l'édition Anglaise (à remarquer le manque de sérieux de l'éditeur qui l'annonce comme traduit de l'américain). Une histoire classique de la relation d'un homme out avec un autre coincé dans le placard et des problèmes que cela peut occasionner, épicée par de nombreuses séances de bêtes à deux dos. Il faut attendre les 3/4 du livre pour que l'action démarre avec l'agression homophobe vandalisant le café la semaine précédant l'ouverture, ceci engendrant le support de la population afin d'aider à l'ouverture du café. du bien consensuel et bien pensant, aucun risque de se luxer un neurone.
Au final rien de nouveau, de la littérature de gare, de la romance avec des bons sentiments et une défense classique des LGBTQ+, de la littérature de détente basique pour ceux qui sont accros à toutes les parutions m/m, quelle que soit la qualité et qui acceptent que le tarif évolue de 3,62 € à 5,99 € en passant au Français, ceci sans réelle raison, en tout cas pour les livres "normaux", la traduction a un prix, mais pour les auteurs c'est tous bénéfices et ils ont la possibilité de baisser leurs droits en fonction des frais occasionnés.
Une petite ville de Cornouailles.
Seb Radcliff, qui vient de se faire plaquer par son petit ami, est prêt à se lancer dans l'aventure de sa vie : l'ouverture d'un café gay-friendly, un café où tout le monde est accepté, tout le monde est le bienvenu, tout le monde se sentira bien pour venir boire, manger, se détendre, être en sécurité... Mais avant ça, il doit faire des travaux et il engage un entrepreneur local, chaudement recommandé par ses amies : Jason Dunn.
Si Seb assume parfaitement son homosexualité, ce n'est pas du tout le cas de Jason. Père d'une petite fille de douze ans, il a divorcé de la mère de l'enfant quand elle l'a poussé à lui avouer qu'il préférait les hommes. Ils sont restés cependant très proches, la jeune femme le poussant régulièrement à s'assumer.
L'attirance entre les deux hommes est immédiate, mais Seb se rend très vite compte qu'il va être le sale petit secret de Jason, ce qu'il n'apprécie pas vraiment mais l'entrepreneur lui plait beaucoup, et il se dit qu'après tout, il n'a pas à juger, un coming-out est un choix personnel.
Mais quand le café, à quelques jours de l'ouverture, est la cible de vandales homophobes, Seb va avoir bien des surprises quant aux réactions de son entourage... d'agréables surprises... et de moins bonnes.
Une romance assez mignonne, entre un Seb qui a beaucoup de patience et un Jason qui met vraiment du temps avant de s'assumer, même s'il se rattrape un peu après une grosse boulette. L'auteur nous livre une histoire somme toute assez douce, sous fond d'homophobie et de tolérance, dans cette petite ville du bord de mer, et nous présente une galerie de personnages assez sympathiques qui ouvrent la voie aux volumes suivants.
Seb Radcliff, qui vient de se faire plaquer par son petit ami, est prêt à se lancer dans l'aventure de sa vie : l'ouverture d'un café gay-friendly, un café où tout le monde est accepté, tout le monde est le bienvenu, tout le monde se sentira bien pour venir boire, manger, se détendre, être en sécurité... Mais avant ça, il doit faire des travaux et il engage un entrepreneur local, chaudement recommandé par ses amies : Jason Dunn.
Si Seb assume parfaitement son homosexualité, ce n'est pas du tout le cas de Jason. Père d'une petite fille de douze ans, il a divorcé de la mère de l'enfant quand elle l'a poussé à lui avouer qu'il préférait les hommes. Ils sont restés cependant très proches, la jeune femme le poussant régulièrement à s'assumer.
L'attirance entre les deux hommes est immédiate, mais Seb se rend très vite compte qu'il va être le sale petit secret de Jason, ce qu'il n'apprécie pas vraiment mais l'entrepreneur lui plait beaucoup, et il se dit qu'après tout, il n'a pas à juger, un coming-out est un choix personnel.
Mais quand le café, à quelques jours de l'ouverture, est la cible de vandales homophobes, Seb va avoir bien des surprises quant aux réactions de son entourage... d'agréables surprises... et de moins bonnes.
Une romance assez mignonne, entre un Seb qui a beaucoup de patience et un Jason qui met vraiment du temps avant de s'assumer, même s'il se rattrape un peu après une grosse boulette. L'auteur nous livre une histoire somme toute assez douce, sous fond d'homophobie et de tolérance, dans cette petite ville du bord de mer, et nous présente une galerie de personnages assez sympathiques qui ouvrent la voie aux volumes suivants.
Ce livre ne m'a pas vraiment marqué.
Je trouve qu'il manque de profondeur. Les obstacles sont classique, autant ceux que surmonte les personnages pour être ensemble que les problèmes que rencontre le bar.
Le livre se veut très "feel good" mais je trouve que c'est trop : on ne ressent pas assez l'importance des problèmes et les personnages secondaires sont tous trop gentils. Ils manquent de nuance.
Je trouve qu'il manque de profondeur. Les obstacles sont classique, autant ceux que surmonte les personnages pour être ensemble que les problèmes que rencontre le bar.
Le livre se veut très "feel good" mais je trouve que c'est trop : on ne ressent pas assez l'importance des problèmes et les personnages secondaires sont tous trop gentils. Ils manquent de nuance.
Citations et extraits (8)
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Jason dut faire un effort démesuré pour se concentrer sur son travail et répondre à Seb qui guettait sa réaction.
Le truc, c’est que son client potentiel était particulièrement mignon et clairement homo à en juger par la gourmandise avec laquelle il regardait Jason, comme s’il était comestible. Il n’avait aucun problème avec la sexualité de Seb, ça aurait été le comble de l’hypocrisie, mais Jason était bien au chaud dans son placard et comptait bien y rester, merci beaucoup. Vivant dans une petite ville et travaillant dans un milieu particulièrement macho, Jason préférait faire en sorte qu’on ne se mêle pas de ses affaires. Il gardait sa vie très très privée, ce qui voulait dire que ses occasionnels plans cul n’étaient qu’avec d’autres gars du coin qui se voulaient discrets ou d’éventuels touristes de passage. Il n’avait aucune intention que cela change.
Le truc, c’est que son client potentiel était particulièrement mignon et clairement homo à en juger par la gourmandise avec laquelle il regardait Jason, comme s’il était comestible. Il n’avait aucun problème avec la sexualité de Seb, ça aurait été le comble de l’hypocrisie, mais Jason était bien au chaud dans son placard et comptait bien y rester, merci beaucoup. Vivant dans une petite ville et travaillant dans un milieu particulièrement macho, Jason préférait faire en sorte qu’on ne se mêle pas de ses affaires. Il gardait sa vie très très privée, ce qui voulait dire que ses occasionnels plans cul n’étaient qu’avec d’autres gars du coin qui se voulaient discrets ou d’éventuels touristes de passage. Il n’avait aucune intention que cela change.
— C’est quand même un peu déprimant par moments, soupira Seb avant de reprendre une gorgée du délicieux chiraz. Ce n’est pas tant la différence qui me gêne, j’adore être différent. C’est juste que je me sens un peu seul, à croire qu’il n’y a pas un seul homo à des kilomètres à la ronde qui ne soit ni mineur, ni dans le placard ! Quand ils ne sont pas les deux…
— Le seul gay dans ce village ? rétorqua Penny en pouffant. Ouais, on voit bien ce que tu veux dire. Il n’y a pas des masses de lesbiennes dans les parages non plus.
— Et je ne te parle pas des lesbiennes noires, renchérit Trudi en pouffant. Je suis plus rare qu’un merle blanc dans ce petit coin du monde.
— Nan, mais sérieusement, mon chou, à quoi t’attendais-tu en emménageant au beau milieu de nulle part ? lui demanda Penny. Tu devais bien te douter que ce serait comme ça, non ?
— Le seul gay dans ce village ? rétorqua Penny en pouffant. Ouais, on voit bien ce que tu veux dire. Il n’y a pas des masses de lesbiennes dans les parages non plus.
— Et je ne te parle pas des lesbiennes noires, renchérit Trudi en pouffant. Je suis plus rare qu’un merle blanc dans ce petit coin du monde.
— Nan, mais sérieusement, mon chou, à quoi t’attendais-tu en emménageant au beau milieu de nulle part ? lui demanda Penny. Tu devais bien te douter que ce serait comme ça, non ?
En examinant de plus près cette détestable émotion, Jason prit conscience des multiples facettes de ses sentiments. Au plus profond de lui-même, il avait encore honte de son homosexualité. Il avait essayé en vain de s’en débarrasser, mais cela restait enraciné en lui. Et pour envenimer les choses, il se sentait coupable d’avoir honte. Parce que c’était mal. Parce qu’en pensant comme ça, il ne valait pas mieux que ces connards homophobes qui laissaient des commentaires haineux sur le site du journal. Mais il était constamment rongé par la négativité et l’opprobre qu’il ressentait à son propre égard. Par-dessus tout, Jason avait honte de se cacher, d’être lâche, de ne jamais pouvoir tenir tête de peur de révéler son secret.
La conversation qu’il avait eue avec Seb à propos de sa potentielle première expérience passive lui revint en mémoire tandis qu’il courait.
Jason n’avait pas eu l’intention d’aborder le sujet, mais lorsque celui-ci était venu sur le tapis, il s’était rendu compte que cela le tentait. Depuis qu’il couchait avec des mecs, il avait toujours été actif. Il se sentait confortable dans ce rôle et complètement satisfait comme ça. Pourtant, il s’interrogeait sur ce que cela ferait de se trouver de l’autre côté. Jusque-là, ses considérations sur le sujet étaient restées très abstraites et complètement théoriques. Jason savait que c’était censé être bon, physiquement parlant. Il avait vu assez de types gémir de plaisir au bout de sa verge pour en déduire qu’être pris par un partenaire expérimenté donnait du plaisir à la plupart des hommes. Sa réticence se situait sur un plan plus émotionnel. Il avait bien conscience qu’il s’agissait d’homophobie intériorisée, probablement aggravée de sexisme. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un réflexe de répulsion à l’idée de « se la prendre dans le cul » ou de « faire la femme » et toute autre expression bête et méchante que les gens utilisaient pour décrire le rôle du pénétré dans le sexe anal en sous-entendant qu’il s’agissait d’une sorte de faiblesse dont il faudrait avoir honte.
Jason n’avait pas eu l’intention d’aborder le sujet, mais lorsque celui-ci était venu sur le tapis, il s’était rendu compte que cela le tentait. Depuis qu’il couchait avec des mecs, il avait toujours été actif. Il se sentait confortable dans ce rôle et complètement satisfait comme ça. Pourtant, il s’interrogeait sur ce que cela ferait de se trouver de l’autre côté. Jusque-là, ses considérations sur le sujet étaient restées très abstraites et complètement théoriques. Jason savait que c’était censé être bon, physiquement parlant. Il avait vu assez de types gémir de plaisir au bout de sa verge pour en déduire qu’être pris par un partenaire expérimenté donnait du plaisir à la plupart des hommes. Sa réticence se situait sur un plan plus émotionnel. Il avait bien conscience qu’il s’agissait d’homophobie intériorisée, probablement aggravée de sexisme. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un réflexe de répulsion à l’idée de « se la prendre dans le cul » ou de « faire la femme » et toute autre expression bête et méchante que les gens utilisaient pour décrire le rôle du pénétré dans le sexe anal en sous-entendant qu’il s’agissait d’une sorte de faiblesse dont il faudrait avoir honte.
Il était aussi beau que dans ses souvenirs, si ce n’est plus.
— ‘Jour, le salua Jason d’un ton bourru. Comment ça va ?
Il était si large que ses épaules touchaient presque les parois de l’entrée de chaque côté. Il dut se pencher pour éviter de se cogner au linteau de la porte intérieure. Seb avait farouchement envie de lui grimper dessus. Il était impossible de ne pas imaginer ce corps musculeux entre ses mains ni à quel point il serait bon de sentir le poids de Jason l’écraser contre un matelas… Seb se rendit soudain compte qu’il s’était figé comme un idiot, les yeux fixés sur Jason pendant qu’il avait laissé son imagination s’emballer.
Se reprenant, il se précipita vers lui avec un sourire idiot collé sur le visage et lui tendit la main.
— Salut Jason, content de te revoir, répondit-il en lui serrant la main, se rendant compte avec embarras que la paume de la sienne était moite. Ça va, merci. Et toi ?
— Pas mal, merci, dit Jason en rompant le contact d’un geste vif. Je te présente mon assistant, Will.
— ‘Jour, le salua Jason d’un ton bourru. Comment ça va ?
Il était si large que ses épaules touchaient presque les parois de l’entrée de chaque côté. Il dut se pencher pour éviter de se cogner au linteau de la porte intérieure. Seb avait farouchement envie de lui grimper dessus. Il était impossible de ne pas imaginer ce corps musculeux entre ses mains ni à quel point il serait bon de sentir le poids de Jason l’écraser contre un matelas… Seb se rendit soudain compte qu’il s’était figé comme un idiot, les yeux fixés sur Jason pendant qu’il avait laissé son imagination s’emballer.
Se reprenant, il se précipita vers lui avec un sourire idiot collé sur le visage et lui tendit la main.
— Salut Jason, content de te revoir, répondit-il en lui serrant la main, se rendant compte avec embarras que la paume de la sienne était moite. Ça va, merci. Et toi ?
— Pas mal, merci, dit Jason en rompant le contact d’un geste vif. Je te présente mon assistant, Will.
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