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Critique de Bookycooky


Deux nouvelles de la Littérature dite « populaire » de l'écrivain de légende, Akiyuki Nosaka. Un homme qui vécut plusieurs vie, fendeur de bois, laveur de chien,scénariste,sénateur.....et....... écrivain.
La première, La Tombe des lucioles,
Nous sommes en 1945, au Japon. Seita, 14 ans, petit orphelin de guerre est assis dans le dénuement le plus total, au coin d'un quai de gare, avec dans sa ceinture de corps une boîte à bonbon, contenant les os et les cendres de sa petite soeur morte au fond de la tranchée d'un abri antiaérien.......
Nosaka dans ce récit quasi autobiographique, remonte le temps pour raconter l'errance de Seita et de sa petite soeur Setsuko dans un Kobe dévasté par la guerre.
Leur père militaire disparu, leur mère décédée suite à ses brûlures, ils se réfugient un temps chez une tante, qui n'est pas des plus généreuses ni des plus tendres.......la suite sera pire.....Dans cette atmosphère d'apocalypse, la seule chaleur irradie de l'infinie tendresse que porte Seita pour sa soeur et la seul clarté, des scintillements des lucioles, juchées sur les bouts des feuilles.
C'est trés triste et sombre, pourtant ces deux enfants, livrés à eux-mêmes, livrant une lutte surhumaine pour survivre, illuminent ce récit avec leur solidarité, leur amour, leur espoir, leurs rêves, encore presque intacte grâce à leur âge. Dans cette pauvreté, une misère humaine d'une laideur infinie, ils brillent comme ces lucioles, avec leurs propres lumières.....poignant !

La seconde nouvelle, les algues d' Amérique,
Le ton change. Rien à voir avec le précédent, c'est léger et amusant à lire. Nous sommes dans l'après-guerre, et ironie du sort, les américains et leur aides ont débarqués sur l'île. Ils aident à nettoyer et remettre sur pied ce qu'ils ont détruit par leurs propres mains. Alors que toutes denrées alimentaires de première nécessité manquent, ils envoient des caisses de chewing-gums..... comme nourriture. Quand aux parachutes blanches qu'ils balancent, toute une autre histoire......Vingt ans après, Toshio se souvient de ses années d'après guerre, confrontant avec ironie américains et japonais, alors qu'ils s'apprêtent à accueillir avec sa femme, un couple d'américains âgés, rencontré par cette dernière lors des vacances à Hawaï....ils seront surpris, nous aussi !

Le style d'écriture familier est spécial. L'argot, le langage familier propre à une langue à mon avis est difficilement traduisible. Ne connaissant pas le japonais, bien qu'il me soit difficile d'en juger, il ne m'a pas pour autant dérangée. Un auteur particulier d'une grande sensibilité, à explorer pour ma part.

Merci cher Bison.
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